Le tribolium castaneum

Les céréales sont des graminées dont les graines servent à l’alimentation. Au Sénégal la production totale de céréales se situe entre 800.000 et 1.000.000 de tonnes par an dont 80% constitués par le mil. Elle varie de façon considérable en fonction de la pluviométrie. Les céréales restent des cultures vivrières (sauf le riz irrigué) avec environ 65% des apports en calories et 61% en protéines (Broutin et al. 2000). Les cultures hivernales sont pratiquées entre Mai – Juin et Octobre. De nos jours, la production de céréale est en voie de régression, en raison de multiples contraintes parmi lesquelles la protection des graines après récolte demeure la plus importante. C’est pour cette raison que la plupart des récoltes de céréale au Sénégal sont détruites par le Tribolium qui est un ravageur des denrées stockées, surtout connu dans les régions tropicales et subtropicales. Sa biologie a été étudiée par plusieurs auteurs: HOWE (1956, 1965) SOKOLOF (1977).L’insecte est considéré comme un ravageur secondaire strict (GAHUKAR, 1976), causant d’importants dégâts sur les stocks de mil battu dans toute la zone sahélienne (ROORDA etal.1982). Cette préférence du déprédateur pour le mil battu aaussi été notée au Sénégal, où son incidence est pratiquement nulle sur les épisentiers de P. typhoidesstockés en greniers traditionnels (SECK, 1983).L’infestation a étédiscutée en fonction du mode de stockage et pour S’. Cerealella, unerelation très nette entre les fluctuations saisonnières des populations et certains facteurs abiotiques du milieu environnant a été mis en évidence.En raison de la distribution discontinue de l’espèce, des populations géographiquement isolées existent en Afrique et ailleurs dans le monde (Delobel, 1992). Le Triboliumvit dans des écosystèmes différent tant par les conditions climatiques que par la constitution de la biocénose. La variation géographique constitue un phénomène d’une autre nature. Dans ce cas, des populations morphologiquement différentes occupent également des aires géographiques différentes, qui sont éventuellement disjointes. Le courant de gène qui circule normalement à l’intérieur de l’espèce est alors plus ou moins interrompu entre une ou plusieurs populations la composant et il induit une divergence génétique de ces populations qui peuvent être alors assimilées à des sous-espèces. Cette variation géographique est-elle déterminante dans la structuration génétique de Tribolium castaneum ? En effet, la désorganisation des communautés biologiques pose plusieurs problèmes aux populations et peut fortement affecter la productivité et la rentabilité des agro systèmes ainsi que la conservation des denrées stockées par l’apparition d’espèces ou de biotypes originaires d’autres régions ou zones agro écologiques mais surtout par l’augmentation des populations d’espèces locales favorisées par le changement global.

TRIBOLIUM CASTANEUM

Position systématique 

Tribolium castaneum est un insecte coléoptère de la famille des Ténébrionidés, apparenté au ver de farine Tenebrio molitor, mais beaucoup plus petit. Il est élevé dans divers laboratoires comme organisme modèle en génétique. Les images (figure 1et 2) ont été photographiées à la loupe binoculaire. Un individu adulte de Tribolium castaneum mesure 3 mm de long.Diverses mutations ont été identifiées chez cette espèce. L’élevage très simple de cet insecte rend possible l’étude pratique de la transmission des caractères héréditaires. En outre, des mutations homéotiques ont été identifiées. Elles affectent des gènes homéotiques homologues de ceux trouvés chez d’autres espèces. Sa position systématique de Triboliumcastaneum actuelle est la suivante :

Embranchement des Arthropodes
Classe Insectes
Ordre desColeopteres
Sous ordre des Polyphaga
Famille Tenebrionidae
Sous famille Tenebrioninae
Genre Tribolium
Espècecastaneum. 

Origine et répartition géographique 

L’espèce est rencontrée presquepartout en Afrique tropicale et subtropicale et essentiellement au Sénégal surtout le long du fleuve Sénégal dans la vallée alluviale entre Bakel et Dagana. Outre le nord du Sénégal, l’aire de dispersion actuelle de Tribolium castaneum couvre plusieurs régions du pays notamment le sine Saloum, ainsi que les autres régions. L’insecte affecte particulièrement certaines denrées comme les arachides décortiquées, les tourteaux, le riz, le maïs, le mil, le sorgho, le blé, etc. …, où larves et adultes pullulent rapidement, dévorant les produits et les souillant par leurs excréments et les dépouilles larvaires et nymphales (R. Goebel, 2002) .

Morphologie de l’insecte

Le Triboliumrouge de la farine et son cousin T. confusums’attaque aux graines stockées et les produits associés comme la farine, les céréales…Tribolium confusuma, apparemmentreçu son nom à cause de la confusion sur son identité de par sa ressemblance au premier abord avec Tribolium castaneum.Tribolium castaneum vole alors que Tribolium confusum ne vole pas. L’adulte étroit à bord parallèle mesure 3 à 4mm. L’insecte présente généralement une couleur brun rougeâtre. Sa longévité est de 2 à 8 mois.

Bio-écologie 

L’insecte est un parasite important de grains de céréales endommagées et de leurs produits transformés. Il infeste le riz, le maïs, le sorgho, le millet, les légumineuses, le manioc et farine de manioc et l’igname. Adultes et larves se nourrissent surtout des brisures. Ils attaquent les grains endommagés. Ils affectionnent les germes des grains Il manifeste une préférence pour l’embryon des grains de céréales. Les dégâts dus à la larve sont multiples. Elle attaque les produits végétaux, quelques fois des animaux (insectes), papier et bois. Plus de 400 œufs sont déposés par la femelle sur une période de plusieurs mois. Les œufs sont déposés au hasard soit dans les crevasses du tégument des grains, soit dans la poussière et les débris accumulés dans les cellules d’entreposage ou dans la denrée. Chez certaines espèces, la femelle dépose ses œufs à l’intérieur des grains. La femelle, dès l’âge de trois jours, pond quotidiennement une dizaine d’œufs qui, vers 30°C, éclosent au bout de cinq jours. En effet la larve est le seul stade de croissance. Apres l’éclosion la larve consomme plusieurs fois son propre poids de nourriture et, comme son tégument est rigide, elle doit muer périodiquement pour grossir. La découverte d’exuvies dans les céréales, les oléagineux et leurs produits indique que des insectes sont ou étaient présents. Formée après la dernière mue larvaire, la nymphe ne se nourrit pas. Chez certaines espèces, elle est enfermée dans un cocon tissé par la larve. Durant sa vie nymphale, l’insecte subit une métamorphose interne et externe complète qui mène au stade adulte (LOGNAY G., 2011). La pupe a lieu dans la denrée sans la formation de cocon et les adultes qui émergent peuvent vivre longtemps jusqu’à 18mois. Les adultes comme les larves se nourrissent. Le développement de l’œuf à l’adulte se déroule sur une période de 20 jours dans des conditions optimales. Ce développement peut être influencé par la disponibilité de nourriture et sa période peut être extrêmement allongée en fonction de la nourriture ou des conditions de l’environnement. Les conditions optimales de développement sont de 35°C entre 20 et 40°C et 70% d’humidité relative entre 10 et 90% (SECK D, 1991).

Les plantes hôtes naturelles 

Tribolium castaneum se développe le plus souvent dans différentes plantes hôte. Ce pendant on distingue lemil pénicillaire (Pennisetum glaucum, P. typhoides, P. typhideum, P. americanum). Le mil pénicillaire est le plus cultivé de toutes les espèces de mil. Il a plusieurs autres noms: petit mil, mil à chandelle, mil perlé, babala, bajra, cumbu, dukhn, gero, sajje, sanio et souna. On abrège très souvent son nom; il est alors simplement appelé mil les travaux se rapportant au stockage des vivriers, que sont les céréales et légumineuses, ont essentiellement trait au mil, à l’arachide et au niébé. Seck et al. (1992) ont mis en évidence l’importance du taux de brisures sur les pertes subies par le mil stocké. À travers d’autres études, Seck (1991, 1992) a abordé la dynamique des populations de quelques insectes ravageurs du mil et a ensuite essayé des méthodes de lutte intégrée pour la gestion de ces populations. Ces études ont permis une meilleure compréhension des mécanismes de pullulation de ces insectes. Gueyeet al. (1999) ont quant à eux examiné la sensibilité du mil, de ses dérivés et du fonio vis-à-vis des insectes.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPH
1. LE TRIBOLIUM CASTANEUM
1.1. Position systématique
1.2. Origine et répartition géographique
1.3. Morphologie de l’insecte
1.4. Bio écologie
1.5. Les plantes hôtes
2. LES CEREALES
2.1. Importance de la culture
2.2. La culture
2.3. Le stockage
2.3.1. Méthodes de stockage traditionnel
2.3.2. Méthodes de stockage moderne
2.4. Infestation des céréales par le Tribolium
2.5. Les pertes causées par le Tribolium
2.5.1. Les pertes quantitatives
2.5.2. Les pertes qualitatives
3. LES TECHNIQUES DE PROTECTION
3.1. Les techniques traditionnelles
3.2. Lutte chimique
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
1. ECHANTILLONNAGE
2. ETUDE GENETIQUE
2.1. Extraction de l’ADN de Tribolium castaneum
2.2. PCR (Réaction de Polymérase en Chaine)
2.3. Séquençage du cytochrome b
3. ANALYSES GENETIQUES
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1.1. Les extraits d’ADN
1.2. Les produits PCR
1.3. Laséquence
1.3.1. Les séquences obtenues
1.3.2. L’alignement
1.4. Les arbres phylogénétiques
1.5. Le réseau haplotypique
2. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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