LE TRAVESTISSEMENT DES PERSONNAGES

ASPECTS Dร‰FINITIONNELS

ย  ย Le conte fait partie des genres du rรฉcit bref dรจs sa parution dans la littรฉrature franรงaise europรฉenne au Moyen ร‚ge. Le rรฉcit bref est un des genres oรน, il est plaisant de narrer une histoire dans une file continue, bien structurรฉe et trรจs courte. Dans sa genรจse, le rรฉcit bref englobait en lui les lais, lโ€™exemplum, le conte, la fableโ€ฆ Nous pouvons parler aussi des fables qui, sont des textes versifiรฉs comme le conte avec une intrigue bien concise et brรจve. Ce dernier relate des faits imaginaires, toutefois, ces faits dรฉcoulent de la sociรฉtรฉ avec ร  la fin une morale, รฉtant donnรฉ que les personnages sont des animaux et quelquefois des รชtres ร  caractรจre humain. Elle se ยซ promรจne dans le monde rรฉel des faits. [โ€ฆ]. Lโ€™homme social traduit donc son monde rationnel en habillant les hommes du vรชtement transparent des animaux ยป. Au Moyen ร‚ge, la fable signifiait fiction, mensonge sur le plan รฉthique. Relevant de lโ€™aspect purement divertissant. Pierre-Yves Badel en parle en ces termes : La fable sโ€™oppose ร  lโ€™estoire vรฉridique ou encore au dit. Le fabliau permet au public du XIIIe siรจcle de satisfaire son goรปt des contes purement divertissants, qui ne tirent pas ร  consรฉquence. Les motifs de ces contes au folklore universel. Transmis oralement, ils ont parfois reรงu une forme รฉcrite qui rรฉvรจle chez le narrateur un rรฉel talent. Le rรฉcit bref sera remarquablement prรฉsent dans le genre du conte, cโ€™est avec le Dรฉcamรฉron 27 (vers 1350) de Boccace quโ€™on assiste ร  la naissance du conte dans la littรฉrature franรงaise. En Europe, parut avec une mise en scรจne qui nรฉcessite la prรฉsence physique du conteur ou du narrateur. Cette personne met en tableau un rรฉcit, une aventure ou une anecdote avec une complicitรฉ de son public. Car le conteur nโ€™est pas seul, il a son public qui joue son rรดle passif et actif ร  la fois dont le narrateur ne peut pas ne pas tenir compte. Par la parole, lโ€™intonation, le geste, la mimique, la danse, le chant, les silences, il agit sur les gens qui lโ€™รฉcoutent et le regardent, et dont les rรฉactions vont ร  leur tour se rรฉpercuter sur lui. Entre le conteur et lโ€™auditoire se crรฉent des liens, des รฉchanges. Toute lโ€™assemblรฉe prรฉsente sur les lieux participe ร  la rรฉalisation harmonieuse du conte. Cependant, dans leurs formes รฉcrites, ces rรฉcits (les contes) racontent, ร  la maniรจre du roman, une fiction, ร  la diffรฉrence de la briรจvetรฉ notรฉe sur leur forme ; leur structure est la mรชme car tous deux usent de lโ€™octosyllabe : de la forme versifiรฉe la plus neutre qui soit ร  cette รฉpoque. Cโ€™est ce qui fait dire ร  Gautier ยซ [โ€ฆ] caractรฉrisรฉ en effet par un nombre de page limitรฉ, une structure assez simple, un nombre de personnages et dโ€™รฉvรฉnement rรฉduit. Le rรฉcit est le plus souvent fermรฉ sur lui-mรชme, dans un รฉcho au dรฉbut, ou dans une conclusion dโ€™un narrateur confident ยป30. Cโ€™est avec lโ€™avรจnement des Mille et une nuits31, que le conte connaรฎtra son apogรฉe dans le monde.ย Le conte revรชt la pensรฉe humaniste au XVIe siรจcle, avec les รฉcrits de Franรงois Rabelais le Pantagruel (1532) et Gargantua (1534). Ces contes, tenaient la chronique du rรฉcit bref parce quโ€™ils mettaient en scรจne des personnages de gรฉant qui considรจrent ยซ la raison [comme la] source du bon sens ยป. Une valorisation de lโ€™humanitรฉ รฉtait faite, par la pรฉdagogie, qui รฉtait lโ€™un des piliers de la pensรฉe humaniste. On en vient au conte de fรฉe durant le XVIIe siรจcle, pรฉriode pendant laquelle le conte populaire est transcrit de lโ€™oral ร  lโ€™รฉcrit dans les milieux ruraux par la Bibliothรจque Bleu32. Cโ€™est cette bibliothรจque qui, selon Sevestre, ยซ a rรฉvolutionnรฉ la culture populaire, jusque-lร  uniquement oral, [et] destinรฉ ร  un public peu fortunรฉ et peut instruit ยป. ร€ cette รฉpoque, on assista ร  une littรฉrature de colportage au rang de roman avec des papiers de peu de valeur imprimรฉe en bleu, considรฉrรฉe non seulement comme une couleur de la pauvretรฉ mais aussi de lโ€™innocence ; dโ€™oรน sa visรฉe beaucoup plus enfantine. Ce type de conte met des personnages en petit nombre facilement repรฉrable et dans un cadre merveilleux. En effet, comme le dรฉclare Jean-Pierre Aubrit : [le] merveilleux, [โ€ฆ], suppose que lโ€™on accepte immรฉdiatement et sans rรฉticence la prรฉsence au sein de notre monde dโ€™รฉlรฉments totalement irrationnels, dont la rรฉalitรฉ ne fait pas plus de doute que le quotidien le plus banal oรน il sโ€™inscrit. Le critรจre de la vraisemblance y est donc non seulement absent, mais encore inopรฉrant. Il est appelรฉ aussi fรฉรฉrique avec un hรฉros qui sโ€™adapte et se meut dans le surnaturel de la maniรจre la plus naturelle qui soit, sans connaรฎtre de trouble รฉmotionnel vu que sa quรชte se termine toujours par un succรจs. La fin est toujours heureuse. Il est plus usitรฉ par Charles Perrault et Mme dโ€™Aulnoy. Charles Perrault, arrรชtons-nous sur lui un moment, il est celui qui a permis au conte de fรฉes de connaรฎtre son succรจs et dโ€™avoir une telle expansion dans le monde de la littรฉrature dite merveilleuse. Toutefois, avant dโ€™รชtre rรฉdigรฉs et publiรฉs par Charles Perrault, les contes de fรฉes รฉtaient des divertissements de la haute classe, ils se contaient dans des salons. De mรชme, des ล“uvres de femmes sont ร  signaler ยซ essentiellement (Mme dโ€™Aulnoy, Mme dโ€™Auneuil, Mme Durand, Mme de Murat, Mlle Lhรฉritier, Mlle de La Force), les contes de fรฉes โ€œlittรฉraireโ€™โ€™ sont partie prenantes ฬถ au double sens de lโ€™expression ฬถ de la littรฉrature romanesque ยป35. Cependant de toutes ces femmes, seules les ล“uvres de Mme dโ€™Aulnoy gagneront les cล“urs telles que : Les fรฉes ร  la mode (1697), et les Illustres fรฉes (1698). Par la publication de son recueil de conte : Histoires ou contes du temps passรฉ (1697), Charles Perrault venait dโ€™inscrire le conte dans une vรฉritable vogue de fรฉes. Avec la parution de ses cinq premiers contes en prose sous le titre Contes de ma mรจre lโ€™Oye (1948) qui est composรฉ de : La Belle au bois dormant, Le Petit chaperon rouge, La Barbe bleue, Le chat bottรฉ et Les Fรฉes, lโ€™auteur montre quโ€™il nโ€™a fait que transcrire les contes que racontent les nourrices. Par ailleurs, dans lโ€™รฉdition originale des Histoires ou contes du temps passรฉ de (1697), nous retrouvons le mรชme titre รฉnoncรฉ ainsi prouve que Perrault est de lโ€™ancienne รฉcole. Lโ€™intitulรฉe est sur dessous : la gravure en frontispice inscrit sur une pancarte fixรฉe ร  la porte de la chambre oรน une vieille paysanne filant au coin du feu conte des histoires ร  une petite fille et deux garรงons. Perrault se rรฉclame ainsi clairement de la tradition orale la plus populaire, celle des contes de nourrices. Dโ€™ailleurs, Charles Perrault nous invite ร  lire ces contes comme : Lโ€™expression dโ€™une vision du monde [โ€ฆ], dโ€™une civilisation, dโ€™un ensemble de pratiques culturelles, sociales, religieuses, morales, et que son intรฉrรชt est de faire connaรฎtre ce monde auquel appartient lโ€™auteur et quโ€™il restitue au moment dโ€™inventรฉ une histoire qui a pour fin โ€œ dโ€™attacher lโ€™esprit หฎ du lecteur. Puis, naissent les contes philosophiques sous la plume de Voltaire avec Zadig (1747), Micromรฉgas (1752), oรน il peint des situations avoisinant le rรฉel, dans un style parodique et ironique, avec des personnages familiers. Dans ces contes, lโ€™auteur pousse les lecteurs ร  la rรฉflexion ร  travers des concepts philosophiques, cโ€™est le rationalisme qui est plus mis en exergue, dans une atmosphรจre de providence. Dans son รฉpanchement, il devient fantastique ร  lโ€™รฉpoque du romantisme franรงais avec les Contes (1961) de Charles Nodier, les frรจres Grimm avec Blanche neige (1812). Le fantastique est en quelque sorte, le voisin des contes de fรฉes ou merveilleux. Dans ces contes, les auteurs aiment y reprรฉsenter les failles de la vie quotidienne, dans un mรฉlange de situation qui se perd entre rรฉel et irrรฉel, poussant lโ€™imagination ร  lโ€™horreur morbide. Si nous savons comme le soutient Pierre-Georges Castex que : le fantastique [โ€ฆ] ne se confond pas avec lโ€™affabulation conventionnelle des rรฉcits mythologique ou des fรฉeries, qui implique un dรฉpaysement de lโ€™esprit. Il se caractรจre au contraire par une intrusion brutale du mystรจre dans le cadre de la vie rรฉelle ; il est liรฉ gรฉnรฉralement aux รฉtats morbides de la conscience qui, dans les phรฉnomรจnes de cauchemar ou de dรฉlire, projette devant elle des images de ses angoisses ou de ses terreurs. Avec Guy de Maupassant La bรฉcasse (1883) et Alphonse Daudet avec Conte du lundi (1873), le conte sera marquรฉ par la vision du rรฉalisme. Et pour prรฉciser, le conte, en Occident, met en scรจne seulement des personnages ร  caractรจre humain et dans un monde fantastique qui ยซ nโ€™est rien dโ€™autre quโ€™une hรฉsitation prolongรฉe entre une explication naturelle et une autre surnaturelle ยป. En Afrique Noire, cโ€™est un autre cadre de vision qui se prรฉsente. ร‰tant caractรฉrisรฉe par une sociรฉtรฉ conservatrice de valeurs sociales et oรน la tradition orale est selon Lilyan Kasteloot le fondement et vรฉhicule de la civilisation du continent et ses diffรฉrentes cultures, elle est la source inรฉpuisable des interprรฉtations du cosmos, des croyances et des cultes, des lois et des coutumes ; des systรจmes de parentรฉ et dโ€™alliance ; des systรจmes de production et de rรฉpartition des biens ; des modes de pouvoirs politiques et de stratifications sociales ; des critรจres de lโ€™รฉthique et de lโ€™esthรฉtique ; des concepts et reprรฉsentations de valeurs morales.La parole รฉtant le moyen de communication africaine, cโ€™est par elle que se transmettait le savoir. Parmi les genres de la littรฉrature orale, a fortiori le conte il se prรฉsente de maniรจre diffรฉrente ร  celle de lโ€™Occident. Car cโ€™est avec lโ€™avรจnement de la colonisation que le Noir a commencรฉ ร  รฉcrire. Cโ€™est un rรฉcit court, qui est rรฉgi par des prรฉceptes trรจs clairs tel que le soutient Samba Dieng qui dira que ยซ le but (cโ€™est dโ€™instruire et de plaire), le moment (la nuit), la maniรจre (musique du griot), une originalitรฉ (un narrateur et un musicien) non confondu (et ayant un auditoire) ยป. Dans les contes africains, nous sommes souvent en prรฉsence de personnification dโ€™animaux, vue que, dans un mรชme univers, les animaux, les plantes de mรชme que les hommes sont tous animรฉs car ยซ tout rit, tout vit, tout possรจde une รขme ยป. Ces sรฉances se font souvent par une ยซ utilisation du tam-tam, du chant [qui] permet de maintenir le suspens, dโ€™entretenir une angoisse, mais il permet dโ€™instaurer la joie, de souligner une victoire ยป. Cependant, ร  noter que ce quโ€™on appelle conte en Afrique est en gรฉnรฉral une fable en Occident, mรชme si dรจs fois il est remarquรฉ une ressemblance des fables nouvelles ยซ qui semble รชtre la transgression, en un texte grรชle au style sec et dรฉpouillรฉ, de conte populaire ยป, comme nous le lisons dans Les Fables (1694) de La Fontaine oรน se trouve ยซ une rรฉelle connivence entre le conte et le genre didactique [surtout] celui de la fable ยป45. Le conte revรชt toujours des moments dโ€™union, de partage, dโ€™รฉchange entre les individus dโ€™une mรชme sociรฉtรฉ. Racontรฉ par une personne รขgรฉe, cโ€™est toujours ร  la maniรจre dโ€™une institution que la sociรฉtรฉ initie sa relรจve future (les enfants). ยซ Le conte appartient ร  lโ€™univers prรฉlogique, et ses enseignements portent sur des savoir-รชtre ยป46. Cโ€™est ce savoir-รชtre que les aรฏeuls transmettaient ร  leurs descendances autour du feu, et au soir de pleine lune.

UNE CONTROVERSE AUTOURS DE LA STRUCTURE DU Rร‰CIT

ย  ย Par sa forme et ses normes, le conte a permis aux chercheurs dโ€™avoir divers points de vue sur ce qui constitue les normes canoniques de ce genre. Le conte, met en scรจne des personnages dans diffรฉrentes fonctions et dans ยซ une sphรจre dโ€™action ยป. Vladimir Propp distingue des รฉlรฉments constants qui sont permanents dans le conte quโ€™il nomme tout simplement fonction. La fonction, pour lui, est ยซ lโ€™action dโ€™un personnage, dรฉfinie du point de vue de sa signification dans le dรฉroulement de lโ€™intrigue ยป. Et quel que soit ces personnages, et la maniรจre dont ces fonctions sont accomplies, ces derniรจres demeurent pour lui les parties constitutives et fondamentales du conte. Il en dรฉnombre un nombre limitรฉ dans le conte merveilleux (trente et une), leur succession est toujours identique et tous les contes merveilleux font partie du mรชme type structural. Vladimir Propp donne la dรฉfinition suivante du conte merveilleux : ยซ […] du point de vue morphologique, toutย  dรฉveloppement partant dโ€™un mรฉfait ou dโ€™un manque, et passant par toute les fonctions intermรฉdiaires pour aboutir au mariage ou ร  autre fonction utilisรฉe comme dรฉnouement ยป. Donc ce nโ€™est pas le personnage qui est le noyau par qui tout doit obรฉir mais cโ€™est plutรดt au personnage de sโ€™adapter aux fonctions, dโ€™autant plus que les fonctions sont totalement indรฉpendantes des personnages. Nonobstant, cโ€™est un autre cadre qui se dessine dans Les Malheurs de Sophie. Dโ€™abord, nous ne sommes pas en prรฉsence dโ€™un conte merveilleux, comme dans les รฉtudes de Vladimir Propp. Et lร  oรน les fonctions narratives, selon lui, doivent รชtre successives et partir dโ€™une situation de manque, ici, comme le montre lโ€™antienne dโ€™ouverture cโ€™est plutรดt le contraire que nous constatons, ยซ [โ€ฆ] il faut ouvrir une grande caisse que papa mโ€™a envoyรฉe de Paris! Je crois que cโ€™est une poupรฉe de cire, la poupรฉe de cire quโ€™il mโ€™avait promise ยป (MDS, p. 5). Le conte ici dรฉbute plutรดt par la rรฉception dโ€™un prรฉsent, la ยซ poupรฉe de cire ยป. Cโ€™est ce qui formera le nล“ud de lโ€™intrigue dans ce chapitre et dans ce cadre, nโ€™interviendront que les fonctions choisies par lโ€™auteur ayant une corrรฉlation avec le sujet. Cโ€™est dans ce sens quโ€™Andrรฉ Rรฉgnier dira quโ€™ยซ un conte nโ€™utilise en gรฉnรฉral quโ€™une partie des fonctions de la suite fondamentale, et il peut les intervertir ยป ; dโ€™autant plus que tout conteur est libre dโ€™inclure dans son rรฉcit les bifurcations qui se prรฉsenteront ร  lui. Dans Les Malheurs de Sophie, cโ€™est un processus de manque qui se traduit par sa dรฉsobรฉissance, sa coquetterie, sa gourmandise, sa malhonnรชtetรฉ ; par son ยซ manque ยป dโ€™รฉcoute des conseils, sa curiositรฉ… qui aboutiront ร  une situation de ยซ manque comblรฉe ยป, en passant par des situations de ยซ dรฉgradation ยป, mettant en scรจne des fonctions telles que lโ€™absence ou lโ€™รฉloignement. En lโ€™absence de sa mรจre qui ne veut pas que Sophie aille dans la cour sans elle Sophie en profita : elle ยซ courut ร  la porte, lโ€™ouvrit et pรฉnรฉtra vivement dans la cour ยป (MDS, p. 19). Cette absence de la mรจre est la cause de la dรฉsobรฉissance de Sophie, car elle fera lโ€™interdit : ยซ elle posa dรฉlicatement le pied sur la chaux, persuadรฉe que cโ€™รฉtait en effet aussi dure que la glace ยป (MDS, p. 19). Si nous nous rรฉfรฉrons ร  Mรฉmoires de porc-รฉpic, le rรฉcit dรฉbute avec la victoire du hรฉros qui venait dโ€™รฉchapper aux obstacles. Ici, cโ€™est non le hรฉros lui-mรชme, le jeune Kibandi, mais au contraire son ยซ double nuisible ยป (MPP, p. 16), qui รฉtait censรฉ mourir avec lui le mรชme jour. Cโ€™est ce double qui a รฉchappรฉ ร  la mort qui nous raconte leur aventure ยซ donc je ne suis quโ€™un animal de rien du tout, les hommes diraient une bรชte sauvageโ€ฆ je ne devrai plus รชtre de ce mondeโ€ฆ ยป (MPP, p. 11). Ensuite lโ€™auteur enchaรฎne les fonctions dans une diversitรฉ de tempo, pour en venir au dรฉnouement, non ร  la maniรจre classique, oรน la fin est heureuse pour le hรฉros mais dans cette prรฉsente ล“uvre, cโ€™est au contraire une punition qui marque la fin.

UNE SPร‰CIFICITร‰ STRUCTURAL DANS LES Rร‰CITS

ย  ย Comme nous lโ€™avons montrรฉ plus haut, les rรฉcits que nous รฉtudions sont traversรฉs par une รฉcriture libre, qui met en relief lโ€™esthรฉtique renouvelรฉe du conte. Que cela soit dans les rรฉcits de Sophie ou celui du porc-รฉpic, la file suit une logique bien dรฉterminรฉe ; les conteurs, dans la nouveautรฉ quโ€™ils apportent, choisissent divers types de conte. Chez la Comtesse de Sรฉgur, cโ€™est un mรฉlange de merveilleux et de fรฉรฉrique ร  travers la datation car le temps semble รชtre non pris en compte en glissant dans les textes des formules dโ€™ouverture : ยซ ce jour-lร , le soleil รฉtait brรปlant ยป (MDS, p. 08) ou de clรดture : ยซ cโ€™est ainsi que Sophie en fut dรฉbarrassรฉe, et depuis lors elle ne fit plus jamais souffrir aucun animal ยป (MDS, p. 36). Cela sโ€™explique du fait peut-รชtre que lโ€™auteur ne vise pas seulement le public enfant mais aussi celui adulte puisque ยซ pour lโ€™enfant et pour lโ€™adulte qui, comme Socrate, sait quโ€™il subsiste un enfant dans la partie la plus sage de notre รชtre, les contes [โ€ฆ] rรฉvรจlent de vรฉritรฉs sur lโ€™espรจce humaine et sur lโ€™homme lui-mรชme ยป109. Les adultes auraient-ils besoin ร  nouveau dโ€™รชtre รฉduquer ? Bref, force est de constater que les enfants qui sont mis en scรจne pensent comme de grande personne et poussent ainsi le lectorat ร  une rรฉflexion innocente mais osรฉe. Cโ€™est parce que Sophie voit et comprend comment on fait du thรฉ, quโ€™elle nโ€™hรฉsite pas ร  en faire malgrรฉ lโ€™interdit de sa maman quand elle reรงoit pour cadeau dโ€™anniversaire un service ร  thรฉ en mรฉtal (MDS, p. 76). Elle pensa comme une grande personne que sโ€™รฉtait du gรขchis dโ€™avoir du matรฉriel de service de thรฉ et de ne pas pouvoir le faire. La fรฉerie se lit ร  travers justement les dons que reรงoive Sophie, et par la prรฉsence de sa mรจre qui occupe en quelque sorte la place de la fรฉe. Comme nous le lisons dans les contes de fรฉe, la maman est ร  chaque fois remplacรฉe par la fรฉe qui est souvent appelรฉe marraine (dans Cendrillon, Peau dโ€™รขne, La belle au bois dormant). Elle est en somme une deuxiรจme mรจre pour les protagonistes. Si dans les contes merveilleux ou les contes de fรฉes, il sโ€™agit de dรฉtourner ou dรฉjouer les plans des mรฉchants en passant par plusieurs รฉpreuves, dans Les Malheurs de Sophie, il sโ€™agirait plutรดt dโ€™un merveilleux qui se trouve agressรฉ par la prรฉsence rรฉcurrente des mรฉfaits de Sophie. Dans Mรฉmoires de porc-รฉpic, Alain Mabanckou mรชle merveilleux, fantastique et conte noire. Le fantastique est cette mรฉthode de mรฉlanger le rรฉel et lโ€™irrรฉel, le naturel et le surnaturel dans une reprรฉsentation horrible et plaisante des faits de la vie. Pierre Georges Castex souligne que : Le fantastique [โ€ฆ] ne se confond pas avec lโ€™affabulation conventionnelle des rรฉcits mythologiques ou des fรฉeries, qui impliquent un dรฉpaysement de lโ€™esprit. Il se caractรฉrise par une intrusion brutale du mystรจre dans le cadre de la vie rรฉelle ; il est liรฉ gรฉnรฉralement aux รฉtats morbides de la conscience qui, dans les phรฉnomรจnes de cauchemar ou de dรฉlire, projette devant elle des images de ses angoisses ou de ses terreurs. Ceci est prรฉsent dans le rรฉcit de Kibandi qui dรฉcouvre avec surprise cette vie des tรฉnรจbres quand, pour la premiรจre fois, il voit et connaรฎt en rรฉalitรฉ la vie que mรจne son pรจre. Le tableau que peint lโ€™auteur est du domaine totalement de la frayeur : ยซ [โ€ฆ], une nuit peuplรฉ dโ€™effraies, de chauvessouris, [โ€ฆ] le petit Kibandi assista ร  une scรจne si peu croyable quโ€™il se frotta les yeux ร  plusieurs reprise ยป (MPP, p. 79), il a du mal ร  se situer, ร  la vue de ces deux personnes qui sont identiques. Cette rรฉalitรฉ pousse le lecteur ร  sโ€™horrifier car ce sont des choses nouvelles pour lui qui choque mรชme lโ€™esprit. La prรฉsence de lโ€™horreur dans son rรฉcit montre quโ€™il nโ€™est pas fait pour la psychรฉ de lโ€™enfant seulement, vu que lโ€™auteur utilise des phases crues pour raconter son histoire. Comme si cela ne le satisfait pas, il use du conte noir dont le but est de chercher ยซ ร  provoquer des rรฉactions dโ€™horreur ou, en tout cas, une secousse nerveuse, chez le lecteur, si bien que sa cruautรฉ peut-รชtre empruntรฉ ร  la vie quotidienne 111ยป. Cโ€™est vraiment un conte pour adulte, รฉtant donnรฉ que, lโ€™innocence ne saurait encaisser, une si lourde rรฉalitรฉ. Le merveilleux y est peu reprรฉsentรฉ. Il est vu ร  travers les objets que Kibandi a reรงus de son pรจre qui touche un peu ร  la magie : le mayamvumbi, ou la noix de palme, qui est un legs de la famille. Mais aussi, le merveilleux se lit dans le dรฉcor des lieux habitรฉs par Kibandi et sa famille comme le dรฉcrit le narrateur, ยซ Kibandi et ses parents vivaient alors au nord du pays, trรจs loin dโ€™ici, ร  Mossaka, une rรฉgion dโ€™eau, dโ€™arbre gรฉants, de crocodiles et de tortues grosses comme des montagnes ยป (MPP, p. 47). Ou encore dans lโ€™appellation de certains mots quand il dรฉpeint lโ€™attitude dโ€™Amedรฉ qui ยซ [โ€ฆ] regardais avec satisfaction son image se rรฉflรฉchir sur lโ€™onde apaisรฉe et presque complice de cette coquetterie ยป (MPP, p. 153). Cependant, la structure dans les deux contes est trรจs complexe en ce sens que, les auteurs jouent sur plusieurs plans et sur plusieurs registres. Ils usent de la diversitรฉ des genres pour exploiter ร  fond et reprรฉsenter ร  leur faรงon des rรฉalitรฉs. Toutefois, nous voyons le sens ultime du message du conte qui se trouve greffer, dans une myriade de cheminement. Aucune logique nโ€™est suivie, sur la thรฉorie de Vladimir Propp, quand il dit que les fonctions doivent รชtre successives ; encore moins de la thรจse de Denise de Paulme, quand elle expose sur les contes ร  รฉvรฉnement circulaire ou dโ€™effet de miroir. Comme pour le roman, pour le thรฉรขtre, ou pour la poรฉsieโ€ฆ, les auteurs dans leurs rรฉcits adoptent un nouveau style dโ€™รฉcriture. Lโ€™entrรฉe in medias res en dit tout, ils se plaisent de dรฉbuter leur rรฉcit ร  la faรงon du roman, car ils ne veulent certainement pas obtenir un sens unitaire, ou un sens qui suit une hiรฉrarchie, vue que, tous les traits de parole sont signifiants. Force est de noter avec Barthes que : [โ€ฆ] lโ€™analyse des contes [est de] dรฉgager les grandes actions, les articulations primordial de lโ€™histoire (contrats, รฉpreuves ou aventures subies par le hรฉros) ; mais le rรฉcit littรฉraire, ces grandes actions une fois repรฉrรฉes (ร  supposer que ce soit facile), il reste une foule de menues actions, dโ€™apparence souvent futile et comme machinale [โ€ฆ]. Toutes les actions dโ€™un rรฉcit, si menues quโ€™elles paraissent, doivent รชtre analysรฉes, intรฉgrรฉes ร  un ordre quโ€™il convient de dรฉcrire : dans le texte [โ€ฆ] aucun trait de parole nโ€™est insignifiant. Dans Les Malheurs de Sophie, de mรชme que, dans Mรฉmoires de porc-รฉpic, non seulement nous remarquons une mรชme entrรฉe en matiรจre, mais aussi la conclusion est ร  peu prรจs identique. La fin de lโ€™histoire des Malheurs de Sophie, ouvre la brรจche vers dโ€™autres horizons qui seront marquรฉe par des expรฉriences, รฉtant donnรฉ que lโ€™hรฉroรฏne et toute sa famille, ainsi que, la famille de son cousin et ami bien aimรฉ Paul entreprennent une pรฉrรฉgrination, pour lโ€™Amรฉrique. Pas de fin ร  la maniรจre merveilleuse classique, oรน la princesse รฉtait censรฉe รฉpouser le prince, son hรฉros. Au contraire, cโ€™est une fin et un commencement ; ou aussi, si nous voulons une suite de la croissance, de la maturitรฉ de Sophie. Car cโ€™est lโ€™auteur elle-mรชme qui incite le lecteur ร  lire la suite de ยซ leurs aventures ยป en ces termes, ยซ [โ€ฆ] vous la connaitrez en lisant Les petites filles modรจles, oรน vous retrouverez Sophie, et Les vacances, oรน vous saurez ce que devient Paul ยป (MDS, p. 190). Nous y trouvons quโ€™une continuitรฉ des bases dโ€™une รฉducation que veut toujours donner la Comtesse de Sรฉgur. Elle rassure dans cette nouvelle approche de fin quโ€™elle invente. La formule ยซ Ils eurent beaucoupย  dโ€™enfant et vรฉcurent heureux jusquโ€™ร  la fin des temps ยป, est ici รฉliminรฉe, pour laisser place ร  une assurance sur les faits et gestes de notre ยซ princesse ยป et de notre ยซ prince ยป, Sophie et Paul nos deux hรฉros.

LA PSYCHOLOGIE DES PERSONNAGES

ย  ย Les personnages sont conรงus pour faciliter les conflits cognitifs, ils prรฉsentent et reprรฉsentent les diverses postures existantes dans la sociรฉtรฉ relativement au problรจme scientifique donnรฉ : situation beaucoup plus difficile ร  provoquer ร  lโ€™oral et en direct, que sur le papier. Les personnages sont un genre de reflet qui apparaรฎt ร  dans un miroir. Ils vivent des choses comme nous les vivons dans le monde. Cโ€™est pour cela quโ€™ils sont confrontรฉs ร  des situations, au point que, mรชme en voulant ยซ รฉchapper ร  la rรฉalitรฉ en nous plongeant dans la lecture [โ€ฆ] [dโ€™un rรฉcit], cette mรชme fiction nous ramรจne ร  notre propre rรฉalitรฉ en nous la donnant ร  voir sous un autre jour ยป128, ร  travers lโ€™expรฉrience des hรฉros. Sophie, comme la prรฉsente la narratrice, est une gentille petite fille qui avait une forte personnalitรฉ du haut de ses quatre ou cinq ans. Elle est une fille trรจs volontaire (MDS, p. 6). Ce qui laisse entrevoir une hรฉroรฏne bien imagรฉe et campรฉe dans son milieu, pour un voyage des plus tumultueux de lโ€™initiation ร  la vertu. Signalons que les contes populaires, dans leurs versions orales, ne font aucune place ร  la psychologie des personnages. Ce sont des รชtres sans รฉpaisseur, simplement porteur de leurs actes. Ils sont mus par des causes extรฉrieures, contrairement aux personnages romanesques, dont les actions rรฉsultent de motivations psychologiques. Cโ€™est pourquoi ils se chargent de toutes les projections, de tous les fantasmes. Par contre, nous notons que, la psychologie des personnages dรฉtient une place importante, dans notre comprรฉhension du rรฉcit et de notre propre environnement rรฉel. Dans sa psychologie, force est de constater que, Sophie est une fille qui aime la dรฉcouverte. Elle est trรจs curieuse, mรชme si parfois sa gรขterie lui coรปte des punitions. Cโ€™est un enfant qui reflรจte la candeur. Ce fait se voit ร  chaque fois quโ€™elle reรงoit un prรฉsent, comme cette fois oรน elle [โ€ฆ] eut la joie de voir apparaรฎtre la tรชte blonde et frisรฉe dโ€™une magnifique poupรฉe de cire. Elle poussa un cri de joie et voulut aussitรดt sโ€™emparer de la poupรฉe encore couverte de papier de soie, [โ€ฆ] [aussi quand elle reรงue son service de thรฉ] ฬถ Oh merci, Maman ! sโ€™รฉcria Sophie au comble de la joie, merci ! Et elle courut dโ€™un bond embrasser sa mรจre, [โ€ฆ] [ou encore quand sa mรจre lui propose de lui offrir un รขne] ฬถ Quel bonheur ! chic ! chic ! (MDS, pp. 5-155) Aussi, il faut dire que telle une grande personne, Sophie aime penser et dire des choses qui relรจvent de lโ€™ordre social. Elle aime les animaux ; ce qui nโ€™est pas รฉtonnant dโ€™ailleurs, vue quโ€™elle en possรจde cinq. Parmi ces derniers, il y avait un chat quโ€™elle avait ramassรฉ et recueilli chez elle et en plus elle sโ€™en occupait bien (MDS, p. 126). Malgrรฉ les soins, ร  chaque fois ces animaux (le chat ramassรฉ, lโ€™รฉcureuil quโ€™elle avait chassรฉ avec lโ€™aide de son cousin Paul, lโ€™รขne que sa maman lui avait fait cadeau de mรชme que la tortue) (MDS, pp. 48-181) mouraient ร  lโ€™exception du poney. Sophie se faisait une joie de sโ€™occuper de ses compagnons. Elle รฉtait un enfant choyรฉ, et bien gรขtรฉ. ร€ lโ€™inverse, le jeune Kibandi ร  la diffรฉrence de Sophie nโ€™a jamais demandรฉ quoi que ce soit par lui-mรชme. Il nโ€™a pas choisi dโ€™avoir un double nuisible, ni devenir un mangeur dโ€™hommes. A lโ€™aurore de ses dix-ans (MPP, p. 47), il sera arrachรฉ de son innocence une nuit, quand son papa dรฉcida de le rรฉveiller pour lโ€™initier ร  la vie de double. Grande sera son รฉtonnement quand, pour la premiรจre fois, il vit son pรจre en deux personnes. Une question traversait ses pensรฉes, ยซ il se demanda cependant si cโ€™รฉtait bien celui-lร  son vrai gรฉniteur ยป (MPP, p. 80). Son innocence est ainsi torpillรฉe. Cโ€™est ce qui explique le fait quโ€™il soit triste et calme. Il vivra des situations tumultueuses, รฉprouvantes qui sortent du commun. Ses tracas commencent au lendemain de son breuvage, car le petit ยซ ne dormais plus, il devait lutter contre les effets de ce liquide rituel ยป (MPP, p. 48). Kibandi traine dans son esprit des prรฉjugรฉs ร  ne pas finir sur les gens. Il sera dans une paranoรฏa accrue, puisque pour lui, tous les gens sont ses ennemis. ร€ son avis, mรชme la Bible le condamne parce quโ€™il : ยซ [โ€ฆ] estimait que le livre de Dieu blรขmait ses propres croyances, critiquait ses pratiques ยป (MPP, p. 24). Il erre comme une รขme perdue ร  la recherche de lโ€™amour. Sa vie est fade, vรฉcue in petto et est non rรฉussie, ร  cause de ce double nuisible reรงu, lโ€™obligeant ร  vivre comme un spectre vivant. Il est devenu celui que son pรจre voulait quโ€™il devienne : un faquin. Sa psychรจ reste confrontรฉe dans son รชtre antรฉrieur ร  ce quโ€™il est devenu. Comme le dit Michel Foucault : ยซ le devenir psychologique est ร  la fois รฉvolution et histoire ; le temps du psychisme doit sโ€™analyser ร  la fois selon lโ€™antรฉrieur et lโ€™actuel ยป130. Cโ€™est dans son รฉvolution que Kibandi a perdu son รฉquilibre par lโ€™obligation quโ€™il a subi, de la part de son pรจre de possรฉder un double nuisible, ce pรจre qui aurait dรป le protรฉger est celui-lร  mรชme qui le torture, lui infligeant une conduite dรฉsastreuse car : La prรฉรฉminence des rรฉactions automatiques, la succession sans cesse rompue et dรฉsordonnรฉe des conduites, la forme explosive des rรฉactions รฉmotionnelles sont caractรฉristiques dโ€™un niveau archaรฏque dans lโ€™รฉvolution de lโ€™individu. Ce sont des conduites qui donnent leur style aux rรฉactions de lโ€™enfant : absence des conduites de dialogue, ampleur des monologues sans interlocuteurs..

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIรˆRE PARTIE : LE CONTE, UN GENRE EN MUTATION
CHAPITRE I : GENรˆSE DU CONTE
1.1 . ASPECTS Dร‰FINITIONNELS
1.2 DU CONTE CLASSIQUE AU CONTE MODERNE
CHAPITRE II : UNE TYPOLOGIE EN QUESTION
2.1 : UNE CONTROVERSE AUTOURS DE LA STRUCTURE DU Rร‰CIT
2.2. UNE SPร‰CIFICITร‰ STRUCTURAL DANS LES Rร‰CITS
DEUXIEME PARTIE : LA TRANSGRESSION NARRATIVE
CHAPITRE III : LE TRAVESTISSEMENT DES PERSONNAGES
3.1. LA PSYCHOLOGIE DES PERSONNAGES
3.2. L’IMPACT DES PARENTS DANS LA TRANSCENDANCE DES ACTANTS
CHAPITRE IV : FONCTION DU CONTE
4.1. UNE DUALITรˆ Pร‰DAGOGIQUE
4.2. LA RECONSTRUCTION Dโ€™UN IDร‰AL SOCIAL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *