LE TRAVAIL MENTAL ET LE STRESS
De nos jours, l’obésité est considérée comme une épidémie qui touche des millions de personnes à travers le monde. Le statut pondéral est défini par l’indice de masse corporelle (IMC) qui est calculé en divisant le poids, en kilogramme, par la taille, en mètre, au carré. Un IMC excédant 30,0 kg/m2 définit l’obésité (Santé Canada, 2012). L’obésité est associée à plusieurs maladies chroniques dont le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et certains types de cancer (Agence de la santé publique du Canada, 2011).
Depuis 1980, le taux d’obésité mondial a doublé. En 2008, on comptait plus de 1,4milliards d’adultes, âgés de 20 ans et plus, présentant un surplus de poids dont 200millions d’hommes et 300 millions de femmes (Organisation mondiale de la santé, 2012). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 65 % de la population vit dans des pays où l’excès de poids tue plus d’individus que la malnutrition. En d’autres mots, cela signifie que les individus des pays industrialisés ont plus de risque de mourir d’une surcharge pondérale que ceux qui souffrent de famine dans les pays en voie de développement.
L’impact économique de la surcharge pondérale et ses conséquences sur la santé sont importants. En 2001, le fardeau économique canadien attribuable au surpoids et à l’obésité était estimé à 4,3 milliards de dollars (Katzmarzyk & Janssen, 2004) . Une analyse de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, de l’Enquête nationale sur la santé de la population, ainsi que des données tirées de l’étude Le fardeau économique de la maladie au Canada, démontrent qu’entre l’an 2000 et 2008 le fardeau économique annuel de l’obésité au Canada a augmenté de 735 millions de dollars, passant de 3,9 milliards à 4,6 milliards de dollars (Agence de la santé publique du Canada, 2011).
Malgré toutes les recherches portant sur la problématique d’obésité, le taux de surpoids ne cesse de progresser. En fait, le problème de l’obésité s’avère très complexe et n’est pas uniquement dû à un manque d’activité physique ou à l’adoption de diètes riches en gras. Toutefois, la sédentarité et une balance énergétique positive demeurent des déterminants importants du développement de l’obésité (OMS, 2004). Plusieurs autres facteurs semblent entrer en jeu dans la problématique de l’obésité tel que la génétique, l’environnement social, le niveau d’éducation, les comportements alimentaires et le stress (Danielzik, Czerwinski-Mast, Langnase, Dilba, & Müller, 2004; Goldfield et aL, 2010; Kleiser, Rosario, Mensink, Prinz-Langenohl, & Kurth, 2009; Snoek, Van Strien; Janssens, & Engels, 2007). De plus, nous pouvons observer que les sociétés modernes adoptent un mode de vie de plus en plus sédentaire où le travail mental remplace le travail physique. Le travail mental se définit comme étant une tâche mentale qui sollicite un effort cognitif (Chaput & Tremblay, 2007). Certains ouvrages estiment que le travail mental pourrait influencer le contrôle de l’appétit ainsi que nos comportements alimentaires (Born et aL, 2009; Chaput, Drapeau, Poirier, Teasdale, & Tremblay, 2008; Chaput & Tremblay, 2007; Huneault, Mathieu, & Tremblay, 2011). Certains comportements alimentaires, tels que la restriction et la désinhibition alimentaires, sont connus pour avoir un impact significatif sur le poids corporel (Bryant, Kiezebrink, King, & Blundell, 2010; Goldfield et aL, 2010; Quick & Byrd-Bredbenneri 2012; Royal & Kurtz, 2010). La restriction alimentaire se définit par la tendance qu’a un individu à limiter consciemment son apport alimentaire pour contrôler ou perdre du poids (Lindroos et aL, 1997). Initialement, la théorie de la restriction alimentaire a été développée afin de comprendre les fondements psychologiques des comportements alimentaires et des troubles de l’alimentation en lien avec l’obésité (Dykes, Brunner, Martikainen, & Wardle, 2003). Quant à la désinhibition alimentaire, celle-ci se réfère à la surconsommation en présence d’aliments palatables ou dans d’autres situations (Fay & Finalyson, 2011). Les comportements alimentaires occupent une place importante dans notre vie quotidienne. En effet, nous faisons environ 200 choix liés à la nourriture chaque jour, ce qui démontre que nous sommes constamment en train de nous questionner face à chaque exposition alimentaire (Coelho, Jansen, Roefs, & Nederkoorn, 2009).
Finalement, pour résoudre la problématique de l’obésité, d’autres projets de recherche s~ront nécessaires, d’où le présent projet de maîtrise qui tentera de contribuer à l’avancement de la littérature afin de clarifier la relation entre le travail mental et certains facteurs en lien avec l’obésité.
LE TRAVAIL MENTAL ET LE STRESS
Effet du travail mental sur les choix alimentaires
Afin de mieux comprendre les déterminants de l’obésité, des chercheurs qu~bécois se sont intéressés à l’effet du travail mental sur la prise alimentaire. Dans une étude récente, Chaput et Tremblay (2007) ont testé des étudiantes universitaires lors de deux conditions: la condition travail mental et la condition contrôle. La condition expérimentale consistait à entreprendre une tâche cognitive, soit lire un document et le résumer en 350 mots en utilisant un ordinateur. Durant la condition contrôle, les participants étaient invités à se détendre dans une position assise. À la suite de chaque condition, les sujets étaient exposés à un buffet alimentaire à volonté afin d’évaluer l’apport énergétique et les préférences alimentaires. L’étude a démontré qu’une tâche cognitive, telle que décrite ci dessus, était en mesure d’augmenter la réactivité cardiovasculaire chez les sujets. La hausse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque ainsi que les scores élevés au NASA Task-Load Index et au State-Trait Anxiety Inventory (STAI) suggèrent que le travail mental est une tâche qui suscite une demande cognitive importante ayant le potentiel d’influencer les réponses cardiovasculaires. De plus, il semble que celui-ci favorise une surconsommation d’aliments (Chaput & Tremblay, 2007; Royal & Kurtz, 2010), sans augmentation de la sensation de la faim, ce qui favoriserait un surplus énergétique net. Dans une autre étude de Chaput et coll. (2008), où l’effet du travail mental était investigué sur trois conditions, dont une condition contrôle et deux conditions expérimentales, soit des tests informatisés ou la lecture et la rédaction d’un document, les résultats étaient . similaires à ceux mentionnés précédemment. De plus, il semble que le tr~vail mental altère les signaux de satiété (Born et aL, 2009; Chaput et aL, 2008; Chaput & Tremblay, 2007), ce qui expliquerait la tendance à voir un apport énergétique plus’ élevé suite au travail mental malgré l’absence de la faim. Dans l’étude de Born et coll. (2009), des tests de résolution de problèmes mathématiques ont été utilisés comme travail mental. Le taux de cortisol sanguin s’avérait significativement plus élevé suite à cette tâche, démontrant un état de stress aigu. De plus, on remarque que non seulement les participants avaient un apport calorique supérieur suite au travail mental comparativement à l’apport calorique durant la condition contrôle, mais qu’ils semblaient avoir des préférences alimentaires différentes. D’ailleurs, cette observation est supportée par plusieurs auteurs (AI’absi, Nakajima, Hooker, Wittmers, & Cragin, 2012; Rutters, Nieuwenhuizen, Lemmens, Born, & Westerterp-Plantenga, 2008). Les participants optaient plutôt pour des aliments croustillants, des aliments palatables et avaient tendançe à choisir des aliments à forte teneur énergétique, en l’absence de la faim (Born et aL, 2009). Aussi, il semble que ces individus choisissaient des aliments riches en glucides et en protéines, ce qui va à l’encontre de certaines études qui proposent une préférence des aliments plutôt riches en lipides (Lemmens, Rutters, Born, & Westerterp Plantenga, 2011). L’équipe de Lemmens et colL (2011) propose que le désir de consommer des aliments riches en gras et en glucides, notamment les aliments réconfortants, pourrait être un moyen utilisé par certaines personnes pour gérer le stress induit par le travail mental. De même, une autre étude rapporte un apport calorique élevé provenant surtout des aliments sucrés à la suite d’un calcul mental difficile (Rutters et aL, 2008). Contrairement aux évidences présentées précédemment, une seule étude a rapporté que l’apport alimentaire ne diffère pas suite à la condition contrôle et à la condition expérimentale (Appelhans, Pagoto, Peters, & Spring, 2010). En d’autres termes, le travail mental n’avait eu aucune influence sur la consommation de nourriture.
Effet du stress sur les choix alimentaires
Dans les études présentées précédemment, l’intensité du travail mental était mesurée grâce à différentes méthodes, dont le niveau de cortisol sanguin ; une hormone couramment utilisée comme marqueur dans les études portant sur le stress. Lorsque le niveau de cortisol était élevé, on disait alors que l’effort cognitif effectué avait induit un stress. D’ailleurs, le travail mental est souvent comparé au stress mental dans la littérature puisque tous deux engendrent un stress mesurable à l’aide du cortisol. En fait, il existe de nombreuses études effectuées sur le stress, mais très peu sur le travail mental. Nous allons donc aborder la notion du stress dans la section qui suit étant donné que la littérature a démontré un effet commun du stress et du travail mental, notamment sur le niveau de cortisol. On définit le stress comme étant une réaction du corps face à tout facteur qui l’accable et qui menace le maintien de son homéostasie (Torres & Nowson, 2007).
Le stress chez l’homme et la femme
La perception et la gestion du stress semblent être différentes chez l’homme et la femme. En effet, dans une revue de littérature, les auteurs rapportent que l’apport alimentaire lié au stress est significativement associé à l’obésité, mais seulement chez la femme (Torres & Nowson, 2007). Torres et Nowson (2007) expliquent que les femmes et les hommes ne gèrent pas le stress de la même façon. Les femmes ont plus souvent recours à la nourriture, tandis que les hommes se penchent plutôt vers la consommation d’alcool et le tabagisme afin d’atténuer l’effet du stress. Tel que mentionné ci-de.ssus, le stress suscite une préférence pour les aliments riches en gras eVou en glucides. Toutefois, d’après plusieurs chercheurs, cette association serait significative surtout chez les femmes (O’Connor et aL, 2008; Si ms et aL, 2008). Une étude effectuée auprès d’étudiants universitaires démontre aussi que la prise de poids, liée au stress, est principalement observée chez les femmes (Serlachius et aL, 2007). Cela pourrait être dû au fait que les femmes perçoivent le stress et la sévérité des évènements stressants de façon plus prononcée que les hommes. Dans le même ordre d’idées, Pérusse-Lachance et collaborateurs (2013) ont rapporté que le travail mental affecte différemment l’apport énergétique chez l’homme et la femme .. Ils ont observé une augmentation de la prise alimentaire chez les femmes suite au travail mental, alors que chez les hommes, ils ont observé le contraire, soit une diminution de la prise alimentaire. D’ailleurs, l’apport alimentaire chez les femmes fluctue selon le cycle menstruel et c’est ce qui pourrait expliquer la différence au niveau de l’apport énergétique chez les deux sexes. Durant la phase pré-ovulatoire, l’augmentation du niveau de l’estradiol, une hormone sexuelle surtout présente chez la femme, semble être associée à la baisse de la prise alimentaire (Butera, 2010; Shi, Seeley, & Cleg, 2009). Le niveau de leptine, hormone impliquée dans la régulation de l’apport alimentaire, fluctue aussi durant le cycle menstruel (Shi et aL, 2009). Dans une revue de la littérature, les auteurs expliquent que la régulation du poids corporel implique des signaux d’adiposité, qui eux régulent la prise alimentaire et le stockage des gras. Ces signaux semblent impliquer certaines hormones, notamment la leptine, l’insuline et l’estrogène. L’expression de ces signaux s’avère être différente, chez les hommes et les femmes, due à la différence de distribution de la masse grasse (Shi et aL, 2009}.
De plus, dans une étude effectuée sur des rats, un gain de poids secondaire à l’augmentation de la prise alimentaire a été observé chez les femelles ayant eu une ovariectomie. Alors que chez les mâles, un bas niveau de testostérone, hormone sexuelle masculine, était associé à la baisse d’apport alimentaire (Ferreira, Foley, & Brown, 2012). D’ailleurs, L’équipe de Maestripieri et collaborateurs (2010) a démontré dans leur étude, que le niveau de testostérone baissè de façon significative seulement chez les hommes, suite à un stress cognitif. En résumé, ces données nous laissent croire que les hormones sexuelles pourraient influencer l’apport alimentaire.
L’effet du stress chez les personnes obèses et les personnes maigres
Ën plus d’être différents chez l’homme et la femme, les comportements alimentaires en réponse au stress peuvent être différents selon le statut pondéral. En fait, O’Connor et coll. (2008) rapportent que le grignotage entre les repas est suscité par le stress, particulièrement chez les personnes obèses. Étant donné que le grignotage peut mener à la surconsommation calorique, les personnes obèses semblent être plus enclines à un gain de poids. D’ailleurs, dans une étude investiguant l’effet du stress sur l’IMC des femmes, les auteurs rapportent que les participantes ayant pris du poids en réponse au stress étaient celles qui avaient initialement un IMC élevé (Roberts et aL, 2013). Il s’avère aussi que ces personnes avaient peu de contrôle sur leur apport alimentaire. Lemmens et coll. (2011) ont démontré que les comportements alimentaires des individus de poids normal ne sont pas influencés par le stress, tel qu’indiqué par une baisse de l’apport énergétique en absence de la faim, contrairement aux personnes présentant un surplus de poids. On dit que ces dernières se penchent vers la nourriture pour atténuer l’état de stress (Lemmens et aL, 2011).
Dans une revue de littérature portant sur la relation entre le stress et l’obésité, les auteurs citent plusieurs études ne rapportant pas toutes les mêmes conclusions (Torres & Nowson, 2007). Certaines études ont démontré une augmentation de l’apport alimentaire en réponse au stress chez les personnes obèses. Il semble que les personnes présentant un surplus pondéral soient plus susceptibles au gain de poids lors d’un stress chronique, alors que les personnes minces tendent plutôt à perdre du poids (Torres & Nowson, 2007). D’autres études suggèrent que l’apport alimentaire ne serait pas associé au stress chez les femmes présentant un surplus de poids. Appelhans et coll. (2010) démontrent dans leur étude une diminution de la prise alimentaire en réponse au stress chez les femmes obèses mais pas chez celles de poids normal. Les auteurs suggèrent que le stress pourrait estomper l’augmentation graduelle du niveau de la faim chez les personnes obèses. Cette réponse pourrait être due à une hypersensibilité de certaines femmes obèses à l’effet anorexigène de la corticolibérine, une hormone sécrétée durant une situation de stress (Appelhans et aL, 2010).
Le stress, la restriction et la désinhibition alimentaires
Dans une étude où l’effet du stress chez les personnes démontrant un comportement alimentaire restrictif est investigué, les résultats nous indiquent que l’apport énergétique n’était pas influencé par le stress. Toutefois, les participants avaient tendance à choisir des aliments palatables et à haute teneur énergétique (Shapiro & Anderson, 2005). · En d’autres mots, la présence d’un comportement alimentaire restrictif pourrait avoir un impact sur le choix alimentaire, suite à un travail mental, mais sans menacer le statut pondéral, ce qui nous laisse croire qu’un comportement alimentaire restrictif ne serait pas un facteur potentiel de l’obésité. Les résultats d’une autre étude nous indiquent aussi que la restriction alimentaire n’est pas un facteur influençant l’apport calorique en cas de stress (Royal & Kurtz, 2010). Il semblerait donc que le stress augmente la consommation d’aliments sans être associé à certains comportements alimentaires, notamment la restriction. L’absence d’association entre un comportement restrictif et le stress pourrait être expliquée par le , fait que les personnes, sujettes à la restriction alimentaire, ont tendance à limiter leur apport même lorsqu’ils ont faim (Royal & Kurtz, 2010). Quant à l’étude de Rutters et coll. (2008), aucune association n’a ét~ démontrée entre le stress, l’apport énergétique et la restriction alimentaire. De même, Chaput et Tremblay (2007) ont démontré une association négative entre l’apport énergétique et la restriction alimentaire, suite à un stress mental, alors qu’une association positive a été observée chez les participants présentant une désinhibition. D’après Rutters et coll. (2008), seule la désinhibition s’avère avoir un effet sur la consommation alimentaire. Les auteurs indiquent que ce comportement semble être un facteur contribuant à l’augmentation de l’apport calorique durant une période de stress.
Les mécanismes d’action du stress sur les préférences alimentaires
Le mécanisme d’action du stress, à lui seul, comprend déjà plusieurs éléments. Or, tenter d’expliquer le processus par lequel le stress affecte les préférences alimentaire~ peut être plutôt complexe. L’étude de Chaput et coll. (2008) suggère que le travail mental est un stimulus qui déstabilise la glycémie de façon à provoquer une prise alimentaire, afin de rétablir l’homéostasie. En fait, la littérature démontre l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) et la synthèse des glucocorticoïdes suite à un stress physiologique ou psychologique (De Vriendt et aL, 2009; Maniam & Morris, 2012). » semble que la synthèse de cortisol, induite par le stress, soit associée à une augmentation de l’apport calorique. Cette hormone perturbe la régulation de la prise alimentaire en stimulant l’appétit. Elle atténue aussi l’effet anorexigène de la leptine (De Vriendt et aL, 2009), qui est une hormone secrétée dans le tissu adipeux et qui affecte la prise alimentaire et la dépense énergétique. En fait, on observe une hausse du niveau de cortisol chez les participants suite à un stress mental (Born et aL, 2009; Chaput et aL, 2008). L’effet qu’exerce cette hormone sur l’appétit et sur la leptine, tel que mentionné précédemment, explique en partie l’excès calorique observé chez les participants suite à une tâche cognitive. De plus, un niveau élevé de glucocorticoïdes est souvent observé chez les personnes présentant une obésité viscérale. Durant une période de stress chronique, un niveau élevé et soutenu de glucocorticoïdes semble stimuler la gluconéogenèse, la production de glucose à partir de substances non-glucidiques, et inhibe la glycolyse, la dégradation du glucose afin de produire de énergi~ , ce qui résulte en une augmentation du niveau de l’insuline. Cette hormone est secrétée suite à une augmentation de la glycémie et joue un rôle important dans le métabolisme du glucose et le stockage d’énergie (Maniam & Morris, 2012). D’ailleurs, Maniam et Morris (2012) indiquent que la hausse du niveau d’insuline contripue à l’obésité viscérale. De plus, ces auteurs rapportent que certaines études effectuées sur les animaux ont démontré que le stress stimule la sécrétion de la ghréline, hormone qui favorise la prise alimentaire. Ils estiment que la surconsommation alimentaire induite par le stress pourrait être causée par l’intermédiaire de la ghréline. Aussi, ils suggèrent l’implication de la dopamine, hormone qui incite la consommation d’aliments palatables et atténue, par la suite, l’effet du stress (Maniam & Morris, 2012).
CONCLUSION
En résumé, les résultats de ce , travail de maîtrise démontrent un apport calorique supérieur suite à un travail mental chez les femmes en bonne santé. Ceci est associé à une augmentation de l’apport glucidique, et ne semble pas être lié à un caractère spécifique du comportement alimentaire. Ces travaux présentent également des évidences sur l’existence d’un lien entre l’efficacité à la reconnaissance des signaux de satiété, suite à un travail mental, et le tour de taille chez l’adulte en bonne santé. Ces résultats faciliteront le développement d’interventions plus efficaces en matière de gestion du poids, sachant que l’élément psychologique joue un rôle considérable dans la prise alimentaire, tel qu’observé dans cette étude.
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Table des matières
I.INTRODUCTION
ILCADRE THÉORIQUE
LE TRAVAIL MENTAL ET LE STRESS
Effet du travail mental sur le choix alimentaire
Effet du stress sur le choix alimentaire
Le stress chez l’homme et la femme
L’effet du stress chez les personnes obèses et tes personnes maigres
Le stress, la restriction alimentaire et la désinhibition
Les mécanismes d’action du stress sur les préférences alimentaires
LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES ET L’OBÉSITÉ
La restriction alimentaire
La désinhibition alimentaire
La relation entre la restriction et la désinhibition alimentaire
LES SENSATIONS D’APPÉTIT
Les quotients de satiété et les caractéristiques physiques
Les quotients de satiété et l’apport calorique
Les quotients de satiété et les comportements alimentaires
LES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES LIÉES AU STRESS
III. OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES
IV. THE IMPACT OF MENTAL WORK ON FOOD PREFERENCES, EATING BEHAVIOUR TRAITS AND SATIETY EFFICIENCY
V. DiSCUSSiON
VI.CONCLUSION
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