Le travail comme facteur d’intégration sociale selon Emile Durkheim

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La division du travail et les faits sociaux :

Le travail comme facteur d’intégration sociale selon Emile Durkheim :

Les sociétés occidentales ont connu des changements économiques mais aussi sociologiques durant le XXème siècle. Cette évolution sociologique est génératrice de problèmes. En effet, quand il y a changement, il y a en même temps des questions qui se posent sur l’avenir de la société. L’intégration sociale est remise en cause par ces changements, selon toujours cet auteur.
Pour lui, la définition de l’intégration, c’est lamanière pour un groupe, d’attirer à lui un individu. En d’autres termes, quelqu’un qui est intégré, partage les normes et les valeurs propres au groupe, donc il est assimilé à ce dernier.
Par exemple, pour Durkheim, le suicide peut être le résultat d’une insuffisance d’intégration (suicide égoïste), ou parfois dans certains cas, il s’agit d’un excès d’intégration. Dans tous les cas, il se dégage un ienl entre intégration et suicide.
L’intégration est donc un lien social qui unit les membres d’un groupe et qui fait que les individus acceptent de vivre au sein dudit groupe : c’est une fonction très importante de l’intégration.
Durkheim associe, à la notion d’intégration, la notion de régulation : la société doit avoir les moyens de faire respecter les règles, de pousser au conformisme. L’intégration est importante pour les individus tandis que le contrôle social est indispensable au bon fonctionnement de la société.
Nous allons nous intéresser plus particulièrement au rôle du travail. En quoi le travail constitue t-il un facteur d’intégration sociale ?
Selon Durkheim, le changement social s’effectue par la division du travail qui engendre le lien social ; auquel plusieurs sociologues se sont intéressés.
Il affirme que l’urbanisation, l’industrialisation et l’extension du salariat ont favorisé la multiplication des activités sociales et des métiers ; « le travail social » est donc fortement divisé. La solidarité subsiste cependant, mais elle relève désormais davantage des interdépendances entre individus et groupes sociaux qui se développent avec la division du travail du travail.
Durkheim a tenté de montrer comment les communautés humaines pouvaient créer de nouvelles règles et de nouvelles formes de solidarité, face aux grands changements provoqués par la Révolution industrielle.
La justice sociale prend son sens ici, c’est à dire que chaque être humain a droit au travail, contrairement à la réalité. En vue de préserver l’ordre social, la répartition des tâches entre les membres de la société nécessite une bonne organisation de cette dernière. Cette justice consiste donc à la création d’un ordre social où chacun puise le bien être social et le bo nheur.

La division du travail selon les grands auteurs :

Pour Mathiot, la division du travail est « la matri ce de construction d’un nouveau concept d’ordre économique, représenté comme autonome, à la fois dans sa pratique et dans son évaluation ». Pour Smith, la division du travail se présente comme « l’inévitable subordination du sujet économique à un ordre qui lui assigne sa place… ». A la différence de Platon et de Taylor, Smith ne s’inscrit pas dans une vision inégalitaire des hommes. Il confirme que « dans la réalité, la différence des talents naturels entre les individus est bien moindre que nous ne le croyons, et les aptitudes si différentes qui semblent distinguer les hommes des divers professions, quand ils sont parvenus à la maturité de l’âge, n’est pas pour autant la cause de l’effet de la division du travail, en beaucoup de circonstances. La différence entre les hommes adonnés aux professions les plus opposées, comme c’est le cas d’un philosophe, et d’un portefaix, semble provenir beaucoup moins de la nature que de l’habitude et de l’éducation ». Ceci implique que chacun dispose de ses propres talents, devant être exploités.
Dans son livre intitulé « Le Capital », Karl Marx étudie la division technique du travail, pour davantage analyser les effets sociologiques et politiques, concernant l’exploitation du « surtravail ».
Il précise également que la division du travail difère selon le mode de production social dans laquelle elle a lieu. Cette division est toute différente de celle de l’atelier industriel d’aujourd’hui. En outre, dans un atelier, une usine diffère grandement de celle qui existe dans la société. La première étantdéjà caractérisée par une réunion des travailleurs dans un lieu commun, donc par une concentration des moyens de production et de travailleurs, appelés à fournir un produit collectif ; la seconde apparaît au contraire comme un ensemble d’activitésproductives, appartenant à des capitaux différents. Dans la première, on coopère pour la réalisation d’un produit commun et c’est l’organisation du travail collectif qui prime, tandis que dans la seconde, on échange les marchandises et on se concurrence pour les placer : c’est la loi du marché, la loi de la concurrence.
Il ajoute que la division du travail est le symbole d’une plus grande exploitation des travailleurs épris d’individualisme. Il en conclut donc que l’intégration s’accompagne d’individualisme, une idée qui est cependant paradoxale car: d’un côté, l’individu s’émancipe du groupe auquel il appartient et parallèlement, on aspire à un renforcement de la cohésion sociale.
Enfin, pour Emile Durkheim, cette division est un phénomène plus social qu’économique. Il distingue les sociétés traditionnelles, autrement dites, les communautés villageoises, des sociétés modernes quisont en voie d’urbanisation et d’industrialisation.
Pour le cas des communautés villageoises, la conscience est collective et forte ; les activités sociales sont peu diversifiées.
La fonction de la division du travail, selon Durkheim, est l’intégration, c’est à dire l’attachement à la société ; en même temps, elle accentue l’interdépendance des individus et oblige à la coopération. Cet auteur, conscient déjà à son époque, des difficultés de la famille, ou encore de la religion à intégrer les êtres humains, insiste sur le rôle des corporations professionnelles. Elles ont une fonction d’intégration (importance de l’identité professionnelle) et une fonction de régulation (morale professionnelle). Il illustre cette dimension en prenant l’exemple de la société cheminote.
Pour conclure, il considérait que la division du travail permettait l’éclosion de l’individualisme (au sens d’une valorisation de la personne humaine) sans pour autant que la société ne se dissolve.

Les faits sociaux :

Le fait social est toutefois difficile à déterminer ; c’est pourquoi Durkheim énonça certaines constantes, permettant sa mise en évidence et son étude.
Tout d’abord, les faits sociaux sont extérieurs à l’individu et doivent être expliqués par les modifications du milieu social interne, et non à partir des états de la conscience individuelle, afin de ne pas confondre les faits sociaux avec d’autres variables telles que la psychologie du sujet, son contexte familial et culturel. Ces faits sociaux existent sans que nous prenions nécessairement conscience, ni de leur existence, ni de leur autonomie. En effet, un fait social peut être indépendant de l’individu, il n’a pas besoin de sa présence pour se manifester.
Afin de rendre compte d’un fait social absolument pur, on utilise les statistiques qui permettent de neutraliser les variations entre individus et, finalement, d’étudier une moyenne qui, pourtant, ne sera pas apparente dans la société et cela, à cause des variables précédemment citées. Le fait social représente donc « un certain état de l’âme collective ».
Un autre critère, permettant de définir le fait social, est son caractère contraignant. Le fait social s’impose à l’individu qu’il le veuille ou non, et non le contraire. Il correspond à un système de normes établies pour et par la société et n’est que rarement modifiable, autrement que par un bouleversement social ; l’homme acquiert nombre d’entre elles dès le début de son éducation et tend à en intérioriser une grande partie. L’éducation détient le rôle d’institution ocialisante par excellence.
Un vol, par exemple, peut êt re puni par une peine de prison, mais il existe également des sanctions moins manifestes. Le phénomène de la mode est l’un des exemples les plus explicites : si un individu décide de porter ses bottes autour du cou, les moqueries et les regards amusés de son entourage constitueront une sanction pour ce non-conformisme, bien qu’il ne soit pas contraire à la loi. Autre exemple : un homme d’affaire va bien s’habiller non parce qu’il le veut mais car c ‘est la société qui lui impose le fait d’être bien habillé sinon il sera sanctionné par ses supérieurs.
Par ce pouvoir de coercition, Durkheim, dans une vision déterministe et holiste de la sociologie, présente la domination de la société, par l’intermédiaire des faits sociaux, sur la manière de penser et d’être d’un individu. Les deux principales caractéristiques d’un fait social sont donc son caractère collectif et son caractère contraignant.
Emile Durkheim propose deux définitions dont la première est: « les faits sociaux consistent en des manières d’agir, de penser et sentir, extérieurs à l’individu, et qui sont doués d’un pouvoir de coercition, en vertu duquel ils s’imposent à lui ».
Quant à la deuxième définition : « Est fait social, toute manière de faire, de fixer ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est en général dans l’étendue d’une société donée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles ».
En d’autres termes, la vie de l’homme ne peut se séparer des deux éléments qui sont les faits sociaux et le travail. Chaque adulte doit être conscient et responsable, assume et assure son avenir, son travail, ses relations sociales….

La situation actuelle dans le monde :

La pauvreté généralisée de lapopulation, notamment en Afrique, a été identifiée comme étant une cause importante de la dégradation des ressources. Des AGRs ont été initiées pour desserrer la pression sur les ressources naturelles.
Trois milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon un rapport d’enquête mondial paru dans le journal « le quotidien » le 21 Août 2009, faute de pouvoir apporter des garanties de remboursement, les plus démunis n’ont pas accès aux prêts traditionnels, pour lancer une activité qui leur permettrait de sortir de la pauvreté. Or, on estime aujourd’hui que 600 millions de personnes pourraient augmenter leurs revenus, et même créer d es emplois, si elles avaient accès aux microcrédits. Ainsi, pour améliorer durablement leurs conditions de vie, pour leur accorder autonomie et dignité, des solutions adéquates doivent être adoptées.
– Cas de l’Afrique subsaharienne:
Plus particulièrement, ce sont les femmes rurales qui contribuent essentiellement à la sécurité alimentaire de leurs familles. Dans le but de l’acquisition de moyens pécuniaires, elles réalisent en même temps la production et la commercialisation des produits transformés et ceux des stockages.
Au Burkina Faso, lesdites activités génératrices derevenus se composent d’un vaste spectre allant de l’embouche bovine, le commerce en détail et des cuisines ambulantes, la production d’épices… La multiplicité des obligations engendre des relations complexes concernant la concurrence, vu les capacités limitées des femmes.
Bref, pour que la justice sociale prenne son sens, il faut vraiment respecter le droit au travail pour tout un chacun, quoique ce soit encore loin de la réalité. En effet, en vue de préserver l’ordre social, la répartition des tâches, devant exister entre les membres de la société, exige une bonne organisation de la société, condition qui s’avère inévitable. Ladite justice consiste donc à l’établissement d’un ordre social où chacun puisse trouver une sensati on de bien être et de bonheur.
Les AGRs sont conçues de manière à ce que les gens en difficulté et les démunis puissent travailler comme les autres citoyens, et à même d’entretenir convenablement leurs familles.
Avant d’entamer l’analyse proprement dite, on présentera d’abord les quelques données qui ont été recueillies à travers les entretiens ; ce chapitre parle de la monographie du village communautaire dans lequel s’est déroulé la première partie de cette recherche.
Cette présentation doit être con sidérée comme partie intégrante des données, vu que la connaissance des lieux permet d’approfondir l’analyse.
Le présent chapitre s’articule sur trois points ; en premier lieu un bref historique du village ; ensuite ses caractéristiques socio économiques et enfin, son développement.

Brève histoire du site

En 1977, le site a été créé et occupé par des jeunes handicapés physiques et des sourds ; l’association portait le nom de « PROCOPS ». Le village communautaire était placé sous la tutelle du Ministère de la jeunesse à cette époque. À partir d’Août 1997, le centre d’Ankarefo hébergeait des sans-abri de la capitale, « déplacés » sur ce site par les autorités au moment des jeux de la Francophonie. Dès le départ, une expérience de lancement de microcrédits a été tentée. Cela a permis de constater que certains d’entre eux disposaient de réelles capacités de production (tissage, couture, confection de filets de pêche, pâtisserie locale …).
Malheureusement, ces familles n’ont pas conçu de projets à moyen terme ; bien qu’elles aient retiré beaucoup de revenus avec leurs investissements initiaux, toutes ont vendu les outils de travail, à l’exception de 4 familles, dès le moindre besoin de liquidité.
La formation a été orientée vers la production de biens susceptibles d’être vendus sans difficulté : balais, paniers, sandales, tapis, sets de table… Des formations en broderie et couture ont été aussi dispensées.
Un atelier bois a été mis en place ; ceci a permis d’équiper en mobilier les écoles et de fabriquer les métiers à tisser.
Une décortiquerie a été installée, ce qui a facilité la vie aux paysans des alentours.

Le village communautaire proprement dit

Brèves présentations géographique et administrative :

Localisé sur l’axe nord ouest de la capitale à 2 kilomètres de la Route Nationale 7 vers l’ouest, parallèlement au PK 48, le village communautaire d’Ankarefo-Paragoay se rattache au fokontany d’Ankarefo Ambinintsoa.
A l’ouest, est localisé son fokontany voisin Andranovelona.
Ce site se place dans la commune rurale Fihaonana ; district d’Ankazobe ; dans la région d’Analamanga.
Paragoay s’étend jusqu’à 21,07 Hectares de superficie avec l’effectif de 95 habitants ; son altitude est dans les environ de 300 mètres

Les rapports de pouvoirs

L’organisation de la vie sociale au sein de la communauté du site de Paragoay inclut un ensemble de rôles plus ou moins différenciés.
Le responsable du village, qui est le représentant du Ministère, est aussi le représentant du peuple, aidé par ses collaborateurs. Toutes les décisions prises au sein du village doivent être visées par lui ; il oc cupe une position sociale déterminante dans le site.
Concernant cette position, il entretient deux dimensions : une dimension horizontale et une dimension verticale.
La première concerne les relations que le responsable entretient avec les personnes de même rang que lui, par exemple, les présidents de fokontany en dehors du site.
La deuxième dimension est d’ordre hiérarchique c’est à dire en positions supérieures et subalternes par rapport à lui ; pour le premier cas, il y a les chefs de district, les maires…. ;quant au deuxième cas, on peut citer ses collaborateurs ainsi que la population locale.
Grâce à ces deux dimensions, chaq ue individu se met à sa place et assume sa fonction, en se respectant et fier d’appartenir aux lignages. La société évolue grâce à la notion du Fihavanana, une culture encore respectée qui règle la vie sociale.

Les caractéristiques socio-économiques

Population et société :

Le village communautaire de Paragoay est peuplé de 95 habitants rassemblés dans 27 familles, dont 19 hommes, 27 femmes et 49 enfants. L’intervalle de l’âge varie de 0 à 60 ans et plus. Plus de la mo itié de la population est constituée de jeunes, largement dominée par le sexe féminin.

Structure de l’économie :

Parmi les activités prioritaires du site d’Ankarefo, 74% de la population pratiquent l’agriculture : maïs, haricot, pois chiche, pomme de terre, arachide, « vary an-tanety » et autres cultures maraîchères. Les 26 % restant se répartissent dans d’autres secteurs tels que l’élevage, l’artisanat et les petits métiers.
Le site ne disposant principalement que des tanety* autrement dit des terrains secs en dehors de la période de pluie, AMADEA a loué des rizières auprès des paysans voisins, habitant la zone. Les cultures de contre saison telles que les légumes, pommes de terres… y sont pratiquées entre les campagnes rizicoles.
Pour ne pas isoler les habitants de Paragoay de la population rurale des alentours, un programme de développement villageois global est en cours de mise en œuvre et ce, en collaboration avec les bénéficiaires de la zone. Dans ce sens, un barrage à vocation agricole a été construit avec l’aide financière d’une association allemande.

La réinsertion professionnelle :

Après avoir intégré les gens nécessiteuxdans un site provisoire, les formations commencent.
Les AGRs constituent un module de formation, voire une stratégie de création d’emploi et s’assimilent pendant la réinsertion et l’intégration sociale.
L’intégration socio-économique et la réinsertion professionnelle conduisent à la professionnalisation des activités.
La méthodologie se présente comme suit :
· l’éducation ;
· La formation ;
· La facilitation à l’accès aux facteurs de production : les intrants (matériels,
financiers, fonciers….) ;
· La facilitation à l’accès à la professionnalisation des activités : besoins matériels, financiers, foncier ;
· L’intégration professionnelle des jeunes ;
· La réintégration des chômeurs. Les cibles sont les suivants:
– les sans abris
– les ménages ruraux et urbains en difficulté
– les chômeurs exclus du cadre social
– les déflatés et les licenciés
– les chômeurs issus de l’exode rural

Les démarches du MPAS:

Des stratégies, pour contribuer à la réduction de la pauvreté, sont initiées par le Ministère et lancées officiellementdurant une intervention de l’équipe sur le terrain.
Ainsi, la redynamisation de ces centres débute par la réorganisation des communautés bénéficiaires, la réhabilitation des sites et surtout la préparation psychologique de la population cible pour un processus de développement durable.

Les actions entreprises par le MPAS :

aider les individus bénéficiaires du projet qui sont tous en situation difficile, à s’en sortir, partant du plan professionnel, qui est considéré comme l’un des meilleurs moyens pour réussir la réinsertion sociale car il permet à l’individu de devenir autonome ;
aider les pratiquants de petits métiers artisanaux ou classiques à améliorer leur rendement ;
réduire à néant le taux d’abandon ;
établir un contact étroit entre les responsables des trois sites ;
établir un contact permanent entre les représentants de chaque site d’intervention et les responsables du Ministère, pour assurer un suivi sans faille de l’évolution du projet ;
rendre effectif le démarrage du projet de réinsertion professionnelle, avant la période culturale.

Le rôle de la DRSP :

La DRSP met en exergue l’importance de la réinsertion sociale, en éduquant les cibles sur la vie en société, pour faciliter la réorganisation sociale de la population bénéficiaire dans les sites, et la réinsertion professionnelle dans ses actions ;
Elle Eduque les nécessiteux sur la vie en société, pour réorganiser et améliorer leur potentialité productive ;
elle stimule et renforce la réinsertion professionnelle en professionnalisant les AGRs et les petits métiers.
Ce n’est qu’après avoir mené une formation sur la réinsertion sociale, que la démarche sur la réinsertion professionnelle de chaque site peut se dérouler en bonne et due forme : préparation psychologique, coaching de groupe pour le succès de la réorganisation sociale du site.

Les activités génératrices de revenus :

Le MPAS s’efforce de favoriser la promotion de l’emploi et la création des AGRs en offrant des intrants (semences), des matériels, des terres cultivables aux bénéficiaires du site de Paragoay. Toutefois, la famille doit s’organiser car l’auto emploi ne réussit pas si c’est le mari seul qui travaille; en effet, s’occuper de la production et de la vente des produits en même temps, s’avère difficile pour un individu.
Des foyers s’en sortent mieux par rapport à d’autres. En général, chacun fournit le maximum d’effort pour améliorer la vie de la famille.
Illustrons la situation par le cas d’un monsieur qui y habite depuis 13 ans ; il se trouvait à la même ligne de départ que les autres ; actuellement, il fait un emprunt auprès de l’OTIV, pour acheter des porcs afin de les revendre à meilleur prix; en plus, lui et sa femme pratiquent de l’agriculture.
Un deuxième cas concerne une autre famille ; il s’agit d’une jeune femme mariée qui travaille dans un hôtel se trouvant dans les parages ; son mari est agriculteur et vend ses produits au bord de la route nationale N°4 vers Ankazobe ; en hiver, l’époux pratique des petits métiers comme gardiennage, saison durant laquelle, l’agriculture tourne au ralenti.
Enfin, un dernier cas, concernant une famille avec quatre enfants, dont les parents pratiquent la culture de maïs, haricot et pois chiches ; le mari travaille comme agent de sécurité à l’AMADEA, sise à quelques kilomètresde Mahitsy.
Dans le site de Paragoay, le Ministère a développé dix activités prioritaires, dans le domaine de l’exploitation agricole et de l’élevage, en l’occurrence:
· 16% maïs
· 15% haricot vert
· 13% pois chiches
· 13% poulet
· 10% pomme de terre
· 10% arachide
· 7% poule pondeuse
· 6% riziculture en terrain sec
· 6% lapin
· 4% culture maraîchère
En conclusion, le village communautaire de Paragoay prospère progressivement, grâce aux activités génératrices de revenus pratiquées par chaque foyer. Malgré les difficultés qu’elles doivent affronter, ces familles voient leurs revenus s’améliorer progressivement pour espérer dans un proche avenir une autonomie en terme de développement ; ce qui est possible grâce aux aides fournies par le MPAS et d’autres pa rtenaires techniques comme l’AMADEA.
Par ailleurs, grâce à un encadrement sérieux, un su ivi permanent et l’accès aux microcrédits, les activités de réinsertion socioprofessionnelles peuvent être rentabilisées.
Bref, la politique de l’emploi doit vraiment approfondir dans ce sens, si l’on veut mener une lutte efficace contre le chômage, au bénéfice des familles pauvres.

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Table des matières

Première partie : Cadre théorique et conceptuel
Chapitre I : Les bases de la théorie Durkheimienne et la division du travail
I- La division du travail et les faits sociaux
1- Le travail comme facteur d’intégration sociale selon Emile Durkheim
2- La division du travail selon les grands auteurs
3- Les faits sociaux
II-La situation actuelle dans le monde
Chapitre 2 : La monographie du site de Paragoay
I-1- Une brève histoire du village
II- Le village communautaire proprement dit
II- 1- Brèves présentations géographique et administrative
II- 2- Les rapports de pouvoirs
II- 3- Les caractéristiques socio-économiques
II- 3- 1- Population et société
II- 3- 2- Structure de l’économie
II- 3- 3- Les infrastructures
II- 3- 4- Les perspectives du village
Conclusion partielle
Deuxième partie : L’approche thématique
Chapitre 3 : les méthodes du Ministère pour des AGRs réussies
I- La réinsertion sociale et professionnelle
1- La réinsertion sociale
2- La réinsertion professionnelle
II- Les démarches du MPAS
1- Les actions entreprises par le MPAS
2- Le rôle de la DRSP
III- Les Activités Génératrices de Revenus
Conclusion partielle
Chapitre 4 : La contribution massive de l’AMADEA pour l’amélioration des AGRs dans le site
I – Les différentes activités de l’Amadea
1- L’Apiculture
2- Opération eau et pisciculture
II- Les Activités Génératrices de Revenus à part les activités prioritaires pour le site de Paragoay
a)- L’agriculture
b)- L’élevage
c)- La menuiserie
d)- La moriculture
e)- Le tissage
f)- La couture
g)- Le tricot
h)- La broderie
Troisième partie : Les résultats- analyses et suggestions
Chapitre 5 : Les résultats obtenus
I- Caractéristiques des interviewés au niveau du site
I – 1- Niveau d’instruction
I- 2- Caractéristiques des ménages
I- 2- 1 La situation matrimoniale des femmes se résume dans le tableau suivant
I- 2- 2 La religion
I- 2- 3 : Les activités socioprofessionnelles
I- 2- 4 : L’enquête des enfants
I-2-5 : Les pratiques déviantes
I- 3- Caractéristiques sociales
I- 4- L’hygiène
I- 5-1 L’eau
II- Caractéristiques des interviewés en dehors du site
II- 1- Les agents de développement
II- 2 – L’OTIV
III- L’analyse des résultats
Chapitre 6 : Les suggestions pour une meilleure organisation des AGR
I – Suggestions de l’Etat
II – Suggestions des habitants du site
III- L’amélioration des AGR
Conclusion partielle
Chapitre 7 : La contribution des stagiaires sur le site
Conclusion générale

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