La mobilité des biens comme celle des personnes progresse dans le pays à un rythme croissant. L’Homme aujourd’hui se déplace beaucoup et de plus en plus loin pour son travail ou ses études, ses loisirs ou encore ses vacances. Sa mobilité est devenu un droit renvendiqué. Les besoins de la consommation courante des hommes, accrus et diversifiés, nécessitent l’acheminement de produit vers les lieux de fabrication ou de production puis vers des lieux de distribution. Les hommes consomment des marchandises transportées aux origines géographiques de plus en plus en variées. Le transport revêt pour les personnes un caractère presque vital en ce qu’il conditionne de façon significative les activités urbaines, inter urbaine et internationale.
L’économie des transports est une branche de l’économie qui traite la répartition des ressources au sein du secteur des transports ainsi que les différentes externalités qu’affecte le transport sur l’économie dans son ensemble.
En effet, de tout temps et de surcrôit dans une économie, le transport joue un rôle prépondérantcar il facilite non seulement les échanges entre agents économiques, mais également améliore la circulation des personnes et des biens, des idées et des services, ainsi que le raffermissement des liens d’amitié et de fraternité entre les peuples(BAZONZI J-M, 2006). Le transport joue un rôle dans la croissance de certaine civilisation, dans le développement économique, politique et culturel des sociétés. Le transport fait partie des secteurs de l’économie devant apporter une croissance forte pour soutenir le développement. C’est un facteur de production indispensable au même titre que le travail et le capital.
Croissance économique désigne la variation positive de la production de bien et de service dans une économie sur une période donnée, pour permettre le développement. Les motifs d’ordre stratégique sont déterminant pour que le transport permet la croissance, les politiques sont d’une importance primordiale. Il appartient à l’Etat de définir la politique de transport adaptée tout en reconnaissant l’importance de cette activité de transport dans l’économie nationale.
Il existe différent modes de transports dans notre pays, à savoir le mode routier, le mode ferroviaire, le mode maritime, le mode aérien, mais le transport routier reste le mode le plus utilisé autant en milieu urbain qu’en milieu rural. En ce sens, le transport routier domine presque la totalité du chemin de distribution. Il est bien accéssible par tous. Le transport .
routier nécessite donc une politique pour mener son développement. L’Etat Malgache a adopté la Politique Nationale Des transports routiers décrite dans la Loi 2004-053 pour fixer les plan d’action et les stratégies dans le secteur de transport routier. Cela pousse donc à aborder le sujet concernant La Politique Nationale des transport routiers à Madagascar. Le transport est confronté aux divers grandes questions. La politique adoptée devient un sujet de discussion. On veut savoir dans quelle mesure la politique Nationale des transport routiers permet-elle l’amélioration du système de transport routier ?
Pour aborder le sujet dans toute sa totalité, le travail va comprendre deux parties. La première partie présente..Le transport routier dans l’économie nationale. Cette partie se subdivise en deux chapitres : Les éléménts économique des transports et la Politique nationale des Transport. Dans la seconde partie, les points forts et les défaillances de la politique Nationale seront abordé. Cette partie comporte aussi deux chapitres : l’évolution du transport routier à Madagascar et les défaillances de la Politique Nationale des transports. La démarche que l’on a choisi pour répondre à la problématique relève de la domaine dans l’économie des transports et de l’analyse de la politique Nationale des Transports.
LE TRANSPORT DANS L’ECONOMIE NATIONALE
ELEMENT ECONOMIQUE DES TRANSPORTS
DEFINITION DU TRANSPORT
Afin d’évaluer la place du transport dans l’économie nationale, il convient au préalable de donner une définition de l’activité Transport : Le transport se définie, selon la dictionnaire Larousse 2012, comme le déplacement d’un bien ou d’une personne d’un point à un autre . Mais pour mieux appréhender le transport dans l’économie, il est nécessaire de donner deux définitions, l’une selon l’approche économique de la filière et l’autre selon l’approche comptable du secteur et branche Transport.
APPROCHE ECONOMIQUE
Techniquement, le Transport est davantage un service qu’un bien. Il est plus immatériel que matériel. Il présente les caractères suivants : Le Transport est un bien de consommation intermédiaire. Il est rarement demandé en soi et pour soi. Le Transport constitue un auxiliaire de l’activité professionnelle, de loisir et de la production. Ensuite, c’est une activité à forte intensité capitaliste. Elle met en jeux du capital (route,chemin de fer,…), des imputs (carburant, électricité,…), du travail et du temps. Le temps est incontournable dans le transport dont la vitesse est un attribut essentiel. Les gains de temps engendrés pour se déplacer constituent un des principaux éléments du choix de moyen de transport (BELOA ,2005) . Du point de vue économique, la filière transport englobe la totalité des activités marchandes et non marchandes et les activités nécessaire à la production de transport peuvent être regroupées autour des trois productions qui sont : la production des infrastructures, la production des matériels de transport et la production des services de transport. La plupart des biens et service liés à la production des infrastructures et des matériels de transport sont marchands. Et en revanche, de nombreuses activités liées à l’exécution d’une prestation de service sont non marchandes. Pour pertinente qu’elle soit, cette approche de l’activité transport à travers la notion de filière économique pose de redoutable problème d’évaluation et de mesure car elle n’est pas très cohérente avec l’approche comptable développée dans le cadre de la comptabilité nationale .
APPROCHE COMPTABLE
La nation regroupe une multitude d’agents économiques qui contribuent à la production de la richesse de la nation. Pour suivre l’évolution de ses activités, chaque Nation doit se doter d’une comptabilité. L’approche comptable définit le transport en étant un secteur et une branche. Le secteur des Transports est l’ensemble des activités marchandes de l’entreprise dont l’activité économique principale est la production de prestation de service de transport. On arrive donc à la notion de branche, la branche transport comptabilise l’ensemble des prestations de service de Transport. Les prestations de service de transport comprennent les activités suivantes :
Le transport à proprement parler : le véhiculage des biens ou de personnes par les différents modes de transport y compris la location des véhicules avec ou sans chauffeur.
Les activités annexes des transports et des entrepôts : gestion des gares routières, des ports et des aéroports, des ouvrages à péage, des parkings, les entrepôts, le remorquage et le pilotage.
Les activités des auxiliaires de transport : commissionnaires, gestionnaires de parc de containers, routage et des agences de voyage.
La branche transport ne comptabilise donc pas la production de matériel de transport. De même, elle ne comptabilise pas les activités liées à la production des infrastructures de transport qui sont pour l’essentiel, rattachées à la branche « Bâtiment et Génie civil et agricole ».
Afin d’évaluer la place des transports dans l’économie nationale selon l’approche comptable, on retient la notion de branche transport pour étudier ce que l’on appelle l’équilibre de la branche (RASOLOMANANA, 2009).
LES RESSOURCES TTC
Les ressources TTC Transport proviennent d’une part de la production intérieure distribuée, réalisée par les entreprises sur le territoire national et d’autre part, des activités de prestation de services réalisées auprès d’entreprise étrangères (importation de services) et du produit de la TVA. La production intérieure distribuée est évaluée en additionnant la valeur des différentes consommations ou dépenses effectives pour réaliser la prestation de services de transport :
Les consommations intermédiaires(C.I) :C’est-à-dire la valeur des biens et services consommés (ou détruit) au cours de l’année durant le processus de production.
La consommation de capital fixe (CCF) : C’est-à-dire la valeur des actifs (terrain, immeubles, machines, matériel…) consommés au cours de la période du fait de l’usure normale, de l’obsolescence et de dommage accidentels subis par ces actifs;
La rémunération des salariés(RS) : soit la valeur des salaires et des traitements avec les cotisations sociales ;
Les impôts indirect(II) : autre que le TVA, c’est une déduction faite des subventions d’exploitation ;
L’excédent net d’exploitation(ENE) : Ceci représente la valeur du revenu tiré de la production restant à la disposition de l’entreprise.
On déduit alors la notion de la valeur ajoutée brute qui représente la totalité du revenu généré par les unités économique de la branche :
VA brute=RS+CCF+II+ENE
On peut déterminer le PIB :
PIB=VA brute TVA sur les produits droit de douane Subvention à l’importation .
LES EMPLOIS
Les emplois que la Nation fait de la production de transport se répartissent également en deux grandes familles: Les emplois faits de le territoire national (Utilisation finale et consommation ou ventes intermédiaires), les ventes de prestation de services transport réalisé à l’étranger.
L’utilisation finale du produit se ventile globalement en trois catégories : La consommation finale des ménages des services marchands du Transport. La Formation Brute de Capital Fixe ou les investissements réalisés par les agents économiques. Le transport étant un bien consommable : il donne lieu à un investissement. La variation des stocks. Le produit transport étant un service : il n’est pas stockable.
Les utilisation intermédiaires du produit transport représentent la valeur des prestations de service de transport vendues aux entreprises des différentes branches d’activités économiques, consommées au cours de leur processus de production.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I :LE TRANSPORT DANS L’ECONOMIE NATIONALE
Chapitre 1-ELEMENT ECONOMIQUE DES TRANSPORTS
Section 1 – Définition du transport
1) Approche économique
2) Approche comptable
Section 2 – Le Marché des Transports
1) Les spécificités de l’offre de transport
2) Les spécificités de la demande de transport
3) Les spécificités du marché des transports
Chapitre 2- Politique Nationale des Transports Routiers
Section 1 – Généralité sur la Politique Nationale Des transports
Section 2 – Intervention des pouvoirs publics
Section 3 – Les institutions
PARTIE II : LES POINTS FORTS ET LES DEFAILLANCE DE LA POLITIQUE NATIONALE DES TRANSPORTS ROUTIERS
Chapitre 1 –Les points forts de la Politique Nationale
Section 1 – Infrastructure routière
Section 2 – Transport routier des voyageurs et transport routier des marchandises
Section 3 – Sécurité routière
Chapitre 2- Les défaillances de la Politique Nationale des transports routiers
Section 1 – Problème sur la réalisation des infrastructures
Section2 – Problème sur les carburants
Section 3- Insécurité Routière
Section 4 – La congestion
CONCLUSION