Altรฉrations des matรฉriaux de toiture non mรฉtalliques au cours de leur vie en ลuvreย
La toiture est un รฉlรฉment critique dโune habitation. Elle doit pouvoir รชtre parfaitement impermรฉable, tout en laissant ยซ respirer ยป la maison. Pour cela, de nombreux matรฉriaux peuvent รชtre utilisรฉs, correspondant chacun ร des spรฉcificitรฉs rรฉgionales particuliรจres (couleurs, matรฉriaux, forme). Une toiture fait รฉgalement partie du gros ลuvre de lโhabitat et doit donc รชtre conรงue pour rรฉsister aux altรฉrations du temps durant une longue pรฉriode. En effet, durant toute sa vie en ลuvre, la toiture est directement soumise aux agressions extรฉrieures. Celles-ci sont de plusieurs natures:
โข Physiques : Principalement dues ร la tempรฉrature et ร lโensoleillement,
โข Chimiques : Liรฉes aux attaques acides de la pluie ou des dรฉjections animales par exemple,
โข Biologiques : Engendrรฉes par le dรฉveloppement de vรฉgรฉtaux et de bactรฉries ร la surface du matรฉriau.
Les altรฉrations biologiques ont รฉtรฉ รฉtudiรฉes depuis quelques annรฉes, au niveau des faรงades et de la toiture (Gaylarde et al., 2003; Gaylarde and Gaylarde, 2005; Barberousse, 2006). Les travaux de (Gaylarde et al., 2003; Gaylarde and Gaylarde, 2005) ont montrรฉ que la colonisation par les microorganismes (notamment les bactรฉries nitrifiantes telles que Nitrobacter ou Nitrosomonas) dโune surface en bรฉton engendre une solubilisation plus rapide du calcium prรฉsent dans ce bรฉton. Ceci dรฉgrade la qualitรฉ du bรฉton et diminue donc sa rรฉsistance au temps. Les auteurs ont รฉgalement montrรฉ quโil existe une diffรฉrence rรฉgionale importante au niveau des microorganismes se dรฉveloppant sur les surfaces urbaines. Par exemple, en Europe les organismes majoritaires sont les algues, tandis quโen Amรฉrique Latine il sโagit des cyanobactรฉries. Le travail de thรจse de (Barberousse, 2006) a permis de comprendre comment les faรงades des bรขtiments peuvent รชtre colonisรฉes par des organismes. Il a ainsi รฉtรฉ montrรฉ que cinq types dโorganismes sont responsables de la colonisation et donc de la dรฉgradation de la faรงade : les bactรฉries, les algues et cyanobactรฉries, les champignons, les lichens et les mousses (Figure 1). Cette colonisation naturelle des supports bรขtis, aussi appelรฉe verdissement pour les toitures, sโexplique majoritairement par le dรฉpรดt de microorganismes par le vent ou la pluie, phรฉnomรจne connu depuis de nombreuses annรฉes et dรฉcrit par (Brown et al., 1964).
Toujours dโaprรจs (Barberousse, 2006), les bactรฉries sont les premiers organismes ร coloniser la faรงade. La production dโacide engendre la dissolution de calcaire en surface, comme prรฉcรฉdemment expliquรฉ (Gaylarde et al., 2003; Gaylarde and Gaylarde, 2005), ce qui peut aller jusquโร la fissure du matรฉriau. Les algues et les cyanobactรฉries sont liรฉes aux dรฉpรดts humides. Les effets peuvent รชtre esthรฉtiques (coloration du support sous forme de traรฎnรฉes noires ou rouges), voir mรชme physique du fait dโune รฉlรฉvation de lโhumiditรฉ du bรฉton, pouvant entraรฎner sont รฉclatement en cas de gel important. Les champignons sont issus de divers dรฉpรดts atmosphรฉriques, et engendreront des effets similaires aux bactรฉries. Les lichens rรฉsultent dโune symbiose entre les algues et les champignons. Certains lichens vont pouvoir pรฉnรฉtrer la faรงade par la sรฉcrรฉtion dโacides qui vont รฉroder la surface.
Enfin les mousses vont avoir un fort impact esthรฉtique, en plus de favoriser le dรฉveloppement des organismes prรฉcรฉdents. Lโeffet principal des mousses est une dรฉgradation esthรฉtique de la faรงade.
Le dรฉveloppement de ces organismes est influencรฉ par de nombreux paramรจtres, notamment lโhumiditรฉ et la tempรฉrature. Typiquement, le verdissement des toitures est favorisรฉ par des pรฉriodes tiรจdes et humides. De plus, les propriรฉtรฉs de la surface colonisรฉe jouent un grand rรดle dans le verdissement. En effet, un support rugueux va permettre aux organismes de mieux se fixer, et la porositรฉ du matรฉriau aura pour rรดle de garder lโhumiditรฉ plus longtemps. Cโest ainsi que le Centre Technique des Matรฉriaux Naturels de Construction (CTMNC) a montrรฉ quโun traitement de surface, ร la fabrication, de certaines tuiles permettait de limiter son humidification, et par consรฉquent son verdissement. Dans le cas des toitures, la prรฉsence de microorganismes peut poser un certain nombre de problรจmes spรฉcifiques : lโaspect esthรฉtique de la toiture peut รชtre nettement impactรฉ, notamment dans le cas dโune forte prรฉsence dโalgues et de champignons .
Les consรฉquences de la prรฉsence de vรฉgรฉtaux peuvent รฉgalement รชtre dโordre technique. Le (CTMNC, 2011) souligne ainsi que les organismes vont augmenter la teneur en eau des tuiles en limitant les phรฉnomรจnes dโรฉvaporation. En hiver, la prรฉsence de cette humiditรฉ au sein des tuiles pourra crรฉer une plus grande sensibilitรฉ au gel, pouvant aller jusquโร lโรฉclatement de tuiles lors de grands froids. Les amas de mousses les plus รฉpais peuvent avoir pour effet un soulรจvement des tuiles, entrainant des fuites. Enfin, les noues et les gouttiรจres peuvent รชtre obstruรฉes par la prรฉsence de blocs de mousses se dรฉtachant du toit.
Les professionnels du domaine (fabricants de tuiles et spรฉcialistes du nettoyage) ont donc cherchรฉ des moyens de lutte contre les attaques biologiques sur les tuiles. Deux types de techniques existent : le traitement prรฉventif, qui permet de limiter le dรฉveloppement des microorganismes ; et le traitement curatif, visant ร รฉliminer les vรฉgรฉtaux dรฉjร prรฉsents sur la surface de toiture.
En ce qui concerne le traitement prรฉventif, deux approches ont รฉtรฉ employรฉes. La premiรจre repose sur le dรฉveloppement de tuiles peu sensibles au dรฉveloppement biologique. Pour cela, un traitement de surface est mis en ลuvre durant la fabrication. Ce revรชtement de surface vise ร limiter la prรฉsence dโeau dans le matรฉriau, qui est un facteur favorisant le verdissement. Certains de ces traitements sont mis en place depuis plusieurs annรฉes. Nous pouvons citer le siliconage, lโengobage ou encore lโรฉmaillage. Lโensemble de ces traitements induisent la crรฉation dโun film hydrophobe de surface, crรฉant un effet perlant de lโeau, bloquant sa pรฉnรฉtration. Dโautres types de traitement sont plus innovants, et font encore lโobjet aujourdโhui dโรฉtudes approfondies au CTMNC. Le but est de confรฉrer aux tuiles une propriรฉtรฉ de ยซ superhydrophobie ยป, observable ร lโรฉtat naturel sur la feuille de lotus. Enfin, nous pouvons noter que de trรจs rรฉcentes recherches portent sur le dรฉveloppement de surfaces biocides (Fassier et al., 2009). Le but est ici dโinhiber le dรฉveloppement biologique, par une action chimique. Ceci peut รชtre rรฉalisรฉ par lโutilisation dโoxydes de titane, de fer, de zinc ou dโรฉtain qui, sous lโaction du soleil, vont pouvoir dรฉgrader les microorganismes. De toutes rรฉcentes รฉtudes ont portรฉ sur lโutilisation de nano particules dโargent en tant que biocides inclus notamment dans les peintures (Monteiro et al., 2009; Kaegi et al., 2010). La deuxiรจme approche utilisรฉe dans les traitements prรฉventifs est lโutilisation dโun matรฉriau biocide directement sur la toiture. Nous pouvons citer par exemple la mise en place de lames de cuivres sur le faรฎtage de la toiture. En effet le cuivre est connu pour รชtre un biocide puissant.
Le traitement curatif fait quant ร lui intervenir un nettoyage de la surface de toiture pour restaurer son รฉtat initial. Ce traitement est effectuรฉ durant la vie en ลuvre du matรฉriau, aprรจs sa colonisation. Cโest sur ce dernier type de traitement que porte cette รฉtude.
Modes dโentretien curatifs des matรฉriaux de toiture
Obtention des informations auprรจs des professionnelsย
Pour mettre en รฉvidence les modes dโentretien employรฉs dans la lutte contre le verdissement des toitures, une enquรชte tรฉlรฉphonique a รฉtรฉ menรฉe auprรจs de professionnels du secteur, en Ile de France (Laurent, 2010). Celle-ci a visรฉ ร :
โข Identifier les principaux traitements de toiture et les hiรฉrarchiser,
โข Evaluer lโimportance de cette pratique en Ile de France et les clients majoritaires (particuliers, entreprises ou collectivitรฉs),
โข Mettre en รฉvidence les pratiques liรฉes aux diffรฉrents traitements (type de produit majoritaire et dosage, mise en ลuvre, prรฉconisations apportรฉes en lien avec la rรฉcupรฉration dโeau de ruissellement,โฆ) .
Pour cela, un questionnaire a รฉtรฉ construit, divisรฉ en 5 grandes parties portant chacune sur un aspect de lโactivitรฉ. Afin que cette enquรชte ne soit pas rรฉbarbative pour le professionnel sondรฉ, la plupart des questions ont รฉtรฉ de type QCM (Questionnaire ร Choix Multiples).
Du fait de la disponibilitรฉ limitรฉe des professionnels, nous avons privilรฉgiรฉ un contact tรฉlรฉphonique. De mรชme, lors de la rรฉdaction des questions, nous avons portรฉ attention ร ce que la longueur de lโentretien soit assez courte pour ne pas dรฉcourager les sondรฉs. La durรฉe des appels a donc รฉtรฉ comprise entre 4 et 20 minutes. Lโensemble des rรฉsultats obtenus est ร considรฉrer comme un retour dโexpรฉrience dโun nombre limitรฉ de professionnels sur les produits. Ceci est donc subjectif, et doit รชtre manipulรฉ avec prรฉcaution. Cependant, cette approche est tout ร fait intรฉressante dans le but dโavoir une vue dโensemble du marchรฉ de traitement de toiture et dโorienter le recensement des produits de traitement de toiture et dโen valider les rรฉsultats.
Rรฉsultats de lโenquรชteย
Dรฉtails des entreprises interrogรฉes
Dans un premier temps, les professionnels franciliens ont รฉtรฉ listรฉs ร lโaide dโun annuaire รฉlectronique, et de prospectus publicitaires distribuรฉs dans les boรฎtes aux lettres. La liste totale a comptรฉ 112 coordonnรฉes. Grรขce au dรฉmarchage tรฉlรฉphonique, 30 entreprises ont rรฉpondu ร lโenquรชte. Celles-ci sont principalement localisรฉes dans les dรฉpartements de la grande couronne francilienne, ร savoir la Seine et Marne, les Yvelines, lโEssonne et le Val dโOise. Nรฉanmoins 5 entreprises interrogรฉes (17%) sont localisรฉes dans les dรฉpartements de Paris, de la Seine Saint Denis et des Hauts de Seine. Cette rรฉpartition gรฉographique hรฉtรฉrogรจne peut sโexpliquer par le simple fait que la plupart des maisons individuelles (et par consรฉquent les clients potentiels) en Ile de France sont concentrรฉes dans la grande couronne. Les dรฉpartements de la petite couronne et de Paris comptent beaucoup plus dโhabitations collectives, ร toiture terrasse ou mรฉtalliques, et par consรฉquent pas ou peu traitรฉs contre les mousses. En termes de taille, les entreprises ayant participรฉ ร lโenquรชte sont majoritairement de Trรจs Petites Entreprises (TPE) .
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Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE
I. Contexte de la thรจse
I.1 Prise en compte des eaux pluviales comme une problรฉmatique environnementale en ville
I.2 Rรจglementation en lien avec notre cas dโรฉtude
II. La thรจse au sein du projet Qualico et du Programme OPUR
III. Objectifs de la thรจse et plan du manuscrit
III.1 Objectifs du travail de thรจse
III.2 Structuration du manuscrit
PARTIE I : LE TRAITEMENT DE TOITURE : IDENTIFICATION DES PRATIQUES, DES BIOCIDES UTILISES ET DE LEUR TOXICITE
I. Remise en contexte et objectifs
II. Altรฉrations des matรฉriaux de toiture non mรฉtalliques au cours de leur vie en ลuvre
III. Modes dโentretien curatifs des matรฉriaux de toiture
III.1 Obtention des informations auprรจs des professionnels
III.2 Rรฉsultats de lโenquรชte
III.2.1 Dรฉtails des entreprises interrogรฉes
III.2.2 Types de traitements, produits utilisรฉs et conditions de mise en ลuvre
III.2.3 Clientรจle et motivation du traitement
III.2.4 Traitement de toiture et rรฉcupรฉration des eaux de ruissellement
III.3 Conclusion
IV. Recensement des produits de traitement et identification des substances actives
IV.1 Produits de nettoyage
IV.2 Produits anti-mousses
IV.3 Produits impermรฉabilisants
IV.4 Peintures
IV.5 Limites des informations fournies par les fabricants
IV.6 Choix de la pratique et des composรฉs pour la suite de lโรฉtude
IV.7 Le benzalkonium
IV.7.1 Propriรฉtรฉs physico-chimiques
IV.7.2 Propriรฉtรฉs biocides
IV.7.3 Toxicitรฉ et รฉcotoxicitรฉ
IV.7.4 Source et devenir dans lโenvironnement
IV.7.5 Utilisation du benzalkonium dans les produits de dรฉmoussage de toiture
V. Conclusion de la Partie I
PARTIE II : MISE AU POINT DE LA TECHNIQUE DโANALYSE DU BENZALKONIUM
I. Objectifs du protocole analytique en liaison avec les objectifs du projet
II. Bibliographie
II.1 Lโanalyse du benzalkonium : dรฉtection et quantification
II.2 Extraction du benzalkonium
II.2.1 Extraction de la fraction dissoute
II.2.2 Extraction de la fraction particulaire
II.3 Choix des molรฉcules analysรฉes
III. Mise au point de la partie chromatographie de lโanalyse
III.1 Molรฉcules et solvants utilisรฉs
III.2 Prรฉparation des solutions รฉtalons
III.3 Paramรจtres utilisรฉs au niveau du LC-MS/MS
III.4 Rรฉsultats de lโoptimisation
III.4.1 Optimisation du spectromรจtre de masse
III.4.2 Sรฉparation des composรฉs
III.4.3 Quantification des รฉchantillons
III.4.4 Limites de dรฉtection et de quantification de la LC-MS/MS
III.5 Suivi qualitรฉ de la mรฉthode
IV. Dรฉveloppement et optimisation de lโextraction
IV.1 Phase dissoute
IV.1.1 Sรฉlection de la cartouche dโextraction
IV.1.2 Optimisation du protocole SPE
IV.1.2.1 pH de lโรฉchantillon
IV.1.2.2 Chargement de lโรฉchantillon sur la cartouche SPE
IV.1.2.3 Linรฉaritรฉ de lโextraction
IV.1.3 Protocole SPE final et rendement
IV.1.4 Analyse dโรฉchantillons trรจs contaminรฉs
IV.2 Phase particulaire
IV.2.1 Matรฉriels et mรฉthodes de la mise au point de lโextraction
IV.2.2 Choix du solvant dโextraction et premiers rรฉsultats
IV.2.3 Optimisation du protocole dโextraction particulaire
IV.2.4 Rendement de lโextraction particulaire
V. Calcul des LODs et LOQs du protocole global
V.1 LOD et LOQ de lโextraction SPE
V.2 LOD et LOQ de lโextraction particulaire
VI. Protocole en final utilisรฉ en routine
VII. Incertitudes analytiques
PARTIE III : ETUDE EXPERIMENTALE DU COMPORTEMENT AU RUISSELLEMENT DU BENZALKONIUM EPANDU SUR UN TOIT
CHAPITRE I : SUIVI A PETITE ECHELLE DE LโEMISSION DE COMPOSES PAR LE BATI โ SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
I. Etat des connaissances sur la contamination des eaux de ruissellement par les matรฉriaux et produits dโentretien du bรขti
I.1 รmission de mรฉtaux par les matรฉriaux urbains
I.1.1 รmission de mรฉtaux par les toitures mรฉtalliques
I.1.2 รmission de mรฉtaux par le bรฉton
I.1.3 รmission de mรฉtaux par les peintures
I.2 รmissions de molรฉcules organiques par les matรฉriaux urbains et produits dโentretien
I.2.1 รmissions de composรฉs organiques par les bitumes et les goudrons
I.2.2 รmissions de micropolluants organiques par les toitures et les faรงades
I.2.3 Lessivage de pesticides รฉpandus sur des surfaces impermรฉables
II. Mรฉthodologies dโรฉtude
II.1 Essais de lixiviation : analyses laboratoire en conditions contrรดlรฉes
II.2 Essais ร lโรฉchelle pilote : analyses in situ
III. Identifications des dynamiques dโรฉmission des contaminants
III.1 Dynamiques dโรฉmissions observรฉes lors dโessais de lixiviation en conditions contrรดlรฉes
III.2 Dynamiques dโรฉmission observรฉes in situ
IV. Conclusion
CHAPITRE II : METHODOLOGIE MISE EN ลUVRE POUR LE SUIVI DU LESSIVAGE DU BENZALKONIUM A PETITE ECHELLE
I. Rรฉflexions sur le mรฉcanisme de lessivage du benzalkonium aprรจs un traitement
I.1 Processus mis en jeu dans le devenir du composรฉ
I.2 Crรฉation du stock lors de lโรฉpandage du produit
I.3 Evolution du stock durant la pluie
I.4 Evolution du stock lors du sรฉchage
I.5 Evolution du stock par temps sec
II. Objectifs des expรฉrimentations et mรฉthodologie gรฉnรฉrale
II.1 Ordres de grandeur des flux รฉmis dans le ruissellement ร lโรฉchelle dโune annรฉe
II.2 Comprรฉhension des facteurs influenรงant le lessivage
CONCLUSION GENERALE