Madagascar, pays de méga diversité biologique, est le pays rêvé des derniers explorateurs. Depuis 90 millions d’années, l’isolement de cette terre a offert à l’évolution un terrain d’expression phénoménal sur divers groupes d’animaux, dont les lémuriens, les caméléons, les batraciens ou les invertébrés. La flore est encore méconnue et des dizaines d’espèces végétales y sont découvertes chaque année. Paradoxalement à son histoire biologique ancienne, Madagascar est une terre d’immigration récente visitée par des populations de diverses origines depuis deux millénaires; un seul point commun parmi cette diversité culturelle : un accueil chaleureux et une manière très douce d’envisager la vie.
Le tourisme est devenu aujourd’hui une réalité incontournable et une activité économique essentielle à Madagascar embrassant divers secteurs de l’économie. Selon le résultat du bilan effectué par le Ministère de l’intérieur et de la réforme administrative ainsi que le secrétariat d’Etat chargé de la sécurité publique, les passeports remis en 2005 s’évalueraient à 35 504 soit une augmentation de 02% par rapport en 2004, ce qui le place en premier dans la liste des secteurs susceptibles de produire une croissance économique durable d’après le Document Stratégique pour le Réduction de la Pauvreté.
PRESENTATION GENERALE DE L’ILE
GENERALITES SUR LA REGION DE LA MAHAVAVY
La région de la Mahavavy, dont le chef lieu est la commune urbaine d’Ambilobe, est une région qui se trouve dans la partie nord de Madagascar, dans la région ouest de la province d’Antsiranana. Elle est traversée du sud-ouest au nord par la route nationale n°6 (RN6). Auparavant, le fleuve «MAHAVAVY» a traversé presque toutes les communes du District d’Ambilobe; c’est la raison pour laquelle, la région de la Mahavavy, à l’heure actuelle, représente toute la sous-préfecture d’Ambilobe. En effet, la région est composée des (15) quinze communes de la dite sous-préfecture, à savoir:
● 1-Commune urbaine d’Ambilobe,
● 2-Commune rurale d’Ambakirano,
● 3-Commune rurale d’Ambarakaraka
● 4-Commune rurale d’Ambatoben’Anjavy
● 5-Commune rurale d’Ambodibonora
● 6-Commune rurale d’Ampondralava
● 7-Commune rurale d’Anaborano Ifasy
● 8-Commune rurale d’Anjiabe
● 9-Commune rurale d’Antsaravibe
● 10-Commune rurale d’Antsohimbondrona
● 11-Commune rurale de Beramanja
● 12-Commune rurale de Betsiaka
● 13-Commune rurale de Manambato
● 14-Commune rurale de Mantaly
● 15-Commune rurale de Marivorahona .
La région est limitée:
● Au nord, par la commune rurale de Marivorahona,
● Au sud, par la Commune rurale de Manambato,
● A l’est, par la commune rurale de Betsiaka,
● A l’ouest, par la mer (le canal de Mozambique).
C’est une région à vocation agricole qui couvre une superficie de 8138 km2. Elle est célèbre grâce à l’existence de la raffinerie de sucre blanc qui est un produit spécialement réservé à l’exportation. Sa population est estimée à 253289 habitants.
HISTORIQUE DE L’ILE TSARABANJINA
L’île Tsarabanjina est l’une des îles de l’Archipel de Mitsio qui, situé dans la région DIANA, district d’Ambilobe et commune rurale d’Antsohimbondrona était des lieux de refuge du roi, des nobles et des notables Antakarana pendant le règne de Tsialana lors des guerres qui opposaient les Merina et les Antakarana pendant plusieurs années. Ils y cultivaient des cocos et y pratiquaient d’élevage des bœufs dans la Grande Mitsio. Après la prise de Vohémar, l’installation d’un régiment Merina à Antomboka (près du lieu d’exploitation de la société salinière de Diégo Suarez actuel) qui avait pour mission de réconciliation et d’aide au peuple d’Antakarana n’était pas acceptée et provoquait l’insécurité générale dans la royauté. Le ravitaillement des îles de l’archipel était coupé. Acceptant les conditions coloniales et armé par les Français, Tsialana sortit de ses îles pour chasser les Merina d’Antomboka et reconquérir Vohémar. Intégré dans l’armée française, Tsialana et ses troupes débarquent à Mahajanga, puis à Tamatave mais ils furent devancés par les Sénégalais. Pendant la colonisation, les habitants de la plupart des îles rejoignaient la grande terre (Ambilobe) ou Nosy Faly (district d’Ambanja) laissant les champs de cocos et leurs tombeaux. Cela explique la présence des tombeaux dans l’île Tsarabanjina qui appartenaient au prince Antakarana installé à Nosy Faly. Les conditions particulières accordées par l’autorité coloniale à Tsialana et ses troupes dans l’administration de ces îles faisaient la plupart des îles des «lieux de cérémonies traditionnelles» et fermaient leur porte à toute installation étrangère.
Pendant l’indépendance, plusieurs personnes sont passées sur Tsarabanjina. Certains, pour des études biologiques, d’autres botaniques, etc. Mais ce n’est qu’en 1992 que l’homme qui aménagera l’île y mit pied. L’île était encore vierge et sauvage à ce temps là.
En malgache sakalava, Tsarabanjina signifie «plaisir des yeux». En effet, l’île a un aspect montagneux, aux oiseaux extraordinaires, à la végétation luxuriante, bordée de plages de sable blanc et est entourée d’un récif corallien. Le détour de chaque sentier donne un aperçu de nombreux oiseaux dont le fameux gobe-mouches de Madagascar ou un couple d’aigles pêcheurs ou même le plus petit caméléon du monde dont la taille adulte n’excède pas plus d’un centimètre. L’escalade à travers les collines et l’enchevêtrement de la végétation luxuriante est sans danger quoi que dès la tombée de la nuit, il fallait se mettre dans l’eau jusqu’au nez pour se protéger des moustiques.
Les trois plages (est, sud et nord) séparées entre elles par des rochers; se composaient d’étendus de particules de sables fins; des lagons de la pointe du cratère, exactement, ce qui fallait aux touristes. Sur l’eau, l’immensité de la mer donnait la possibilité de toute forme d’activité marine. Sous l’eau cristalline, vivaient d’innombrables êtres aussi diversifiés qu’auparavant dont les espadons, bonites, barracudas, capitaines, tortue francs, etc. Et c’est sûrement pour ces trois dernières raisons que le tourisme de Tsarabanjina est dit de balnéaire.
LES DIFFERENTS TYPES D’INVESTISSEMENTS ENTREPRIS SUR L’ILE TSARABANJINA
L’investissement matériel consiste à créer un nouveau capital de terrains, de construction ou d’achat d’édifices, de réalisation d’équipements ou d’achat de matériel amortissable. Le tourisme génère des investissements importants, non seulement dans le secteur touristique proprement dit mais aussi dans les autres secteurs de l’économie. Il a un effet multiplicateur non négligeable que nous aborderons dans le paragraphe intitulé: LES EFFETS THEORIQUES DU TOURISME SUR LE REVENU DANS LA REGION. Le concept reposait sur la construction d’un village résidentiel et de loisirs de haut niveau, intégré dans la nature et orienté vers la mer. Le site privé abrite un établissement hôtelier de 21 bungalows.
L’aménagement de l’espace
Le tourisme est une activité consommatrice de terrains, d’où la nécessité d’une organisation adéquate de l’espace: les retombées du tourisme sur l’aménagement ne sont pas à démontrer. Le terrain est une île où n’est implantée que l’hôtel seul. Il s’agit d’une location dont le propriétaire est les descendants des anciens Rois Sakalava. Son aménagement a commencé en 1994 et a duré quatre (04) ans. Seules, les végétations qui se trouvaient sur les parties où sont battis les bâtiments et les petites ruelles ont été abattues.
Les investissements en bâtiments
A Tsarabanjina, les constructions sont de deux types : en béton brique et en brun. Ce sont des établissements de standing quoi qu’ils sont munis d’un équipement très simple, offrant un maximum de confort, construits souvent exclusivement avec des matériaux du pays et avec un coût d’investissement assez faible. A notre avis personnel, ces établissements peuvent être classés «quatre (04) étoiles» dans l’actuel code du tourisme. Comme celui du terrain, les aménagements ont été commencés en 1994 et ont duré quatre (04) ans et ils ont été faits par l’hôtelier lui-même.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DE L’ILE ET OBJETS DE L’HOTEL TSARABANJINA
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L’ILE
CHAPITRE II : OBJETS DE L’HOTEL TSARABANJINA
PARTIE II:LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES REGIONAUX DU TOURISME DE TSARABANJINA
CHAPITRE I : LES IMPACTS DEMO-ECONOMIQUES
CHAPITRE II : LES IMPACTS SUR LA PRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE