Le tourisme et ses conséquences dans les zones d’accueil

Contexte Général

Les effets modestes des politiques agricoles et industrielles, notés au début des années quatre vingt dix, ont fait du secteur tertiaire une composante essentielle de l’activité économique de notre pays. Avec une contribution de près de 60% dans la formation du PIB, le secteur tertiaire a participé de façon substantielle à l’animation de l’activité économique . Parmi les activités de services tirant le secteur tertiaire, on note particulièrement les télé-services, le commerce et le tourisme. Aujourd’hui, il est admis que le développement d’un pays ne provient pas de sa fermeture sur lui mais de son aptitude à tirer des avantages de toutes ses potentialités. Ainsi, en tant que deuxième secteur pourvoyeur de devises de l’économie sénégalaise après la pêche, le tourisme doit pouvoir aussi engendrer une dynamique de développement dans les zones d’accueil. Le Sénégal dispose d’un certain nombre d’atouts qui font qu’il fait parti des pays les plus touristiques d’Afrique de l’Ouest. En effet, son important ensoleillement, ses nombreuses plages larges et propres, ses formations végétales variées, sa culture riche et diversifiée, en font une des destinations les plus prisées d’Afrique de l’Ouest. Ces atouts dont dispose le Sénégal concernent essentiellement deux zones à vocation touristique, à savoir la Basse Casamance et la Petite Côte. L’activité touristique d’une manière générale connaît un certain niveau de développement aussi bien au plan national qu’international. Selon Binta Sène Diouf, cette extension est liée « (…) à deux facteurs essentiels. Il s’agit, d’une part, de l’évolution notable du niveau de vie des travailleurs des pays industrialisés et, d’autre part, de la véritable révolution qu’a connue le secteur des transports internationaux avec l’aviation civile et commerciale » . L’Afrique est une destination privilégiée qui attire les touristes. Selon Dupont, le nombre de touristes visitant le continent est passé de « 700 000 en 1960 à 24,9 millions d’arrivées en 1998  ». Le nombre de visiteurs s’accroît de plus en plus selon l’OMT de 2000 à 2005, les arrivées de touristes internationaux en Afrique sont passées de 28 à 40 millions avec une progression annuelle moyenne de 5,6% contre 3,1% pour le monde entier.

Pour ce qui est du Sénégal, l’activité touristique engendre des rentrées de devises importantes, les recettes brutes de ce secteur passent de « deux milliards en 1973 à vingt neuf en 1983 puis à deux cent trente sept milliards quatre cents en 2004 » (MTTA, 2004). Les arrivées globales enregistrées en 2006 s’élèvent à quatre cent soixante dix sept mille neuf cent cinquante cinq touristes contre quatre cent soixante sept mille six cent onze touristes en 2005, soit une hausse de 2,2%. La région de Thiès occupe le taux le plus important en 2006 avec 44.65% suivie de la région de Dakar avec 36.48%.

La diversité culturelle tient une place importante dans le développement des activités touristiques. En effet, le Sénégal est l’un des pays où la diversité culturelle constitue un atout fondamental que les autorités nationales, locales et les populations utilisent pour faire la promotion touristique. Le nombre de touristes varie en fonction des années mais également en fonction de la localité. La région de Thiès où se situe notre lieu d’étude reste une destination privilégiée car elle occupe la deuxième place après Dakar en termes d’importance de l’offre touristique. Toutefois, la crise internationale et celle qu’a connue Air Sénégal International ont entrainé une baisse considérable de l’arrivée des touristes au Sénégal.

Pour ce qui est du cas spécifique de Nianing, notre lieu d’étude, cette crise se fait sentir davantage car elle a coïncidé avec la fermeture de l’un des deux grands hôtels du village, le « Club Aldiana ». Cet hôtel employait un nombre important de travailleurs parmi la population locale. L’autre hôtel qui est fonctionnel (le Domaine de Nianing), voit sa clientèle en baisse et les emplois deviennent rares et saisonniers. On note aussi la présence d’un nombre important de campements et de résidences touristiques, peu pourvoyeuses d’emplois, dans le village de Nianing. Le constat général qui se dégage c’est que la plupart des activités économiques dans le village restent tributaires du dynamisme des activités touristiques. Cette situation est à l’origine des multiples types d’influences que le tourisme exerce sur l’économie et la société villageoises. C’est la raison pour laquelle notre étude vise à connaître les conséquences aussi bien positives que négatives qui découlent de l’implantation du tourisme à Nianing. Pour se faire, nous avons procédé à une enquête au niveau des ménages dans le but d’analyser les conséquences du tourisme sur l’amélioration des conditions de vie des populations, sur l’emploi, les activités économiques traditionnelles locales que sont la pêche, l’agriculture et l’élevage.

PROBLEMATIQUE

Analyse du problème

Depuis son accession à l’indépendance, le Sénégal a toujours élaboré et mis en œuvre des politiques de développement économique et social pour propulser les différents secteurs de l’économie nationale, afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Parmi ces secteurs figure en bonne place le tourisme qui offre d’énormes potentialités de développement. En effet, à la suite de la crise de l’économie, consécutive aux sécheresses des années soixante dix, la hausse des cours du pétrole et la baisse des coûts du phosphate, le tourisme est devenu, après la pêche, le second secteur pourvoyeur de devises de l’économie sénégalaise. C’est dans cette lancée que Emmanuel De Kadt, écrivait: « Le tourisme permet à de nombreux pays en développement qui ne disposent guère d’autres ressources qu’un climat ensoleillé, des plages de sables et une culture exotique, de s’assurer des rentrées de devises et de stimuler la croissance économique » . Le tourisme représente un secteur privilégié pour l’initiative privée. Il sert de point d’appui à la diversification des activités économiques et favorise la création d’emplois. Par exemple près de cent mille emplois ont été créés dont soixante quinze directs et vingt cinq mille indirects en 2003 . Dans le but d’attirer les investisseurs et de valoriser davantage son potentiel touristique national, un vaste programme d’aménagement fut initié par le Gouvernement du Sénégal. Ce qui s’est traduit par la mise en place d’importants équipements et infrastructures, ainsi que par l’élaboration de plans d’aménagement touristiques des zones jugées prioritaires comme la Petite Côte. Ainsi, dans la perspective de faire du tourisme un vecteur de croissance économique, le Sénégal a engagé une nouvelle politique touristique qui inscrit le tourisme au cœur de sa problématique de développement à côté d’autres secteurs prioritaires .

Discussion conceptuelle

La définition des concepts clés auxquels nous nous intéressons est à la base de cette partie du travail. Dès lors, pour mieux situer notre étude, nous allons définir les concepts suivants :
Tourisme : Selon le dictionnaire « Le Petit Robert », le tourisme est « le fait de voyager, de parcourir pour son propre plaisir un lieu autre que celui où l’on vit habituellement (même s’il s’agit d’un petit déplacement ou si le but de voyager est autre) ». Pour l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le tourisme correspond aux « activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leur séjour dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs pour affaires et autres motifs. » Le tourisme qui nous intéresse particulièrement dans cette étude se définit selon le dictionnaire de l’aménagement et de l’urbanisme comme  étant « la pratique du voyage d’agréments ».
Conséquences : Selon le dictionnaire « Universel », le concept de conséquence renvoie à un résultat, à la suite d’une action, d’un fait. La conséquence peut être positive comme elle peut être négative. Dans le cas précis de notre étude nous comptons prendre en compte les conséquences positives et négatives du tourisme dans le village de Nianing. Le terme conséquence n’est pas très différent de l’effet qui, selon le PNUD, est une modification effective ou recherchée de la situation de développement que des interventions cherchent à soutenir. L’effet correspond à un changement en matière de développement entre l’achèvement des produits et la réalisation de l’impact. L’impact est encore différent de l’évolution qui est une transformation graduelle ou progressive. L’impact peut être défini comme une suite de transformations dans le même sens.

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Table des matières

Introduction
Problématique
Méthodologie
Première partie : Nianing, un village dans l’environnement touristique national: atouts et faiblesses
Chapitre I : Le secteur touristique au niveau national et local
Chapitre II : Nianing, un village touristique de la Petite Côte
Conclusion partielle
Deuxième partie : Les conséquences du tourisme dans le village de Nianing
Chapitre I : Les conséquences sur le plan économique
Chapitre II : Les conséquences sur les plans socioculturel et environnemental…68
Conclusion partielle
Conclusion générale

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