Le tourisme contribue à la canalisation des flux monétaires dans les zones forestières et écosystémiques

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L’entretien et l’observation directe

Ces travaux d’entretiens ont consisté surtout à cerner la problématique de l’étude et acquérir des données générales sur la forme du tourisme quise pratique avec l’environnement dans la Région d’Analamanga en particulier et à Madagascar en général. Les objectifs de l’entretien concernent la reconstitution du processus d’action, d’expérience ou d’évènement passé, l’analyse du sens que les acteurs donnent aux évènements auxquels ils sont confrontés : leurs systèmes de valeurs, leurs repères normatifs, leurs interprétations de la situation conflictuelle ou non et leurs propres expériences.
Nous nous sommes entretenus avec certaines personnes ressources auprès de différents établissements sur le développement du Tourisme etla relation qu’a le secteur avec les zones forestières et écosystémique. Ces personnes concernées de façon directe ou indirecte par les différents aspects de notre étude (Cf : Annexe 07) ont été d’une grande importance dans la vérification de nos hypothèses produits en avant.
En ce qui concerne l’observation directe, c’est la méthode basée sur l’observation visuelle qui y est adoptée. Elle permet de connaître les comportements au moment où ils se produisent sans l’intermédiaire d’un document. Cette méthode se divise en observation non participante qui consiste à étudier la vie du groupe qu’il observe de l’extérieur ; et en observation participante, dans cette optique, le chercheur participe à la vie collective et étudie la communauté durant une longue période.
L’approche participative à base de la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) a été appliquée dans le cas de la descente sur terrain dans la région d’Anjozorobe. La démarche de l’approche participative à base de la MARP est de c onduire tout processus selon une démarche logique en plusieurs étapes, à savoir : la préparation du ravail,t le diagnostic, l’analyse des problèmes et la recherche des solutions, la planification des actions, l’exécution et l’organisation des actions à mener.

Contraintes et limites de la recherche

Les principales limites de ce travail concernent les ressources retenues dans l’analyse, l’appréciation quantitative des impacts du tourisme et la complexité du phénomène touristique. De plus, l’absence d’autres études de ce genre ne permet pas d’avoir des valeurs de référence pour l’évaluation quantitative des impacts du tourisme. Logiquement, l’évaluation quantitative du tourisme durable pose les mêmes problèmes méthodologiques que l’évaluation du développement durable. Dans le cadre de cette étude, il n’était pas possible detraiter cette problématique et nous avons donc réalisé une analyse qualitative qui nous a permis d’établir une estimation subjective des impacts.
Les documents relatifs au sujet d’étude étaient nombreux mais beaucoup de détails étaient omis compte tenu de l’ampleur du thème. Ensuite, les nombreux problèmes de fiabilité et adéquation des données exigées par la recherche obligent parfois le chercheur à renoncer à cette méthode en cours de route : Il ne s’agit pas seulement de prospecter le milieu biophysique mais aussi de discuter des conflits liés à l’utilisation des ressources et des infrastructures, l’histoire de la gestion et l’uti lisation, l’accès des différents membres de la société aux ssources,re finances, intrants, leur implication dans la prise de décision dans le secteur, etc.….
Certaines données étaient aussi difficiles à trouver du fait que très peu de chercheur ont effectué des études de la relation du secteur tourisme avec les zones forestières et écosystémique ; eD plus, comme ces données n’étant pas recueillies parle chercheur lui-même selon les critères qui lui conviennent le mieux, elles devront normalement faire l’objet de manipulations destinées à les présenter sous formes requises pour la vérificationdes hypothèses. Ces manipulations sont toujours délicates car elles peuvent altérer la recherche qui ont précisément justifié l’utilisation de ces données.
Les difficultés rencontrées pour se faire accepterlors de la démarche de l’observation directe par les groupes concernées étaient difficiles à surmonter. L’utilisation de grilles d’observation très formalisées facilite l’interprétation mais en revanche, celle-ci risque d’être relative et mécanique ne regard de la richesse et de la complexité des processus étudiés ; d’où les points saillants seront misen relief dans les discussions.
Dans l’obtention des informations en milieu rural, c’est de la discussion de type informel que sortent les informations les plus intéressantes. Ainsi, les fiches d’enquêtes doivent être allégéestantu que possible afin que les informations obtenues confèrent une idée générale de la situation sur terrain. Comme l’étude consiste à contribuer au développement du secteur tourisme et de sa capacité de gestion devant les restrictions de l’environnement dans tout Madagascar, et comme tout recherche est limitée dans le temps et dans l’espace, à part l’adoption de méthode de recherche de recueil de données existantes pour recueillir des informations, les travaux de terrain sont destinés à faire le recoupement et à voir la réalité sur terrain.

Résultats

Le tourisme contribue à la canalisation des flux monétaires dans les zones forestières et écosystémiques

Ces hypothèses émises précédemment veulent démontrer que si le tourisme contribuerait dans la croissance économique. Serait-il réellement un moteur » et pivot de développement » par ses effets sur la production, l’investissement, la technologie, la consommation et l’emploi? Le développement du tourisme ne se mesure pas seulement en termes quantitatifs. Dans un contexte de développement durable, les aspects qualitatifs doivent égalementêtre évalués en regard des retombées et du mieuxre-êt global que le tourisme apporte à la société. Cependant, le développement ne se réduit pas seulement àla seule croissance économique; le développement concerne aussi le changement structurel influant les aspects de protection de l’environnement. Peut-on alors envisager le tourisme comme une option favorisant l’acheminement des flux monétaires dans les zones forestières et écosystémiques de la société Malgache?
Quoiqu’on recherche des lieux de qualité, très souvent on mettra en valeur un environnement où l’on créera un milieu accueillant. Les exemples du site de Mantasoa et de la station de détente dela station forestière de Manjakatompo sont classiques. Des canalisations de flux monétaires dans ces zones, permettent entre autre la mise en valeur de ce type d’aménagement touristique. Mais qu’en est-il réellement de ces flux monétaires issues du secteur de tutelle pour les zones forestières et écosystémiques ?

Généralité sur les flux monétai res

Les flux monétaires sont souvent décrits comme unprolongement direct des revenus et dépenses. Les deux ensembles présentent indépendamment des estimations des prêts et des emprunts des secteurs, mais dans le cas des revenus et des dépenses, c’est la fin de ces derniers, alors que pour les flux monétaires, c’est le début. Il est vrai que les comptes financiers peuvent être considérés principalement comme un état de la façon dont les capitaux circule des secteurs avant des excédents ou de l’épargne vers ceux dont les programmes d’investissement dépassent leur épargne.
La définition sectorielle plus fine des comptes de flux monétaires touche principalement le secteur des sociétés et entreprises publiques, quiest subdivisé en entreprises non financières et en entreprises financières. L’entreprise financière identifie séparément les principaux groupes d’intermédiaires financiers, définis comme étant ceux s’occupant principalement de l’obtention et de la redistribution des fonds, tel les banques (à cha rte ou d’épargne), les caisses d’épargne et de crédit et des caisses populaires, des sociétés de fiducie etdes sociétés de prêts hypothécaires (exemple les OTIV). Le secteur financier est subdivisé pour fournir des renseignements détaillés sur le rôle et la part de marché des différents types d’institutionsfinancières. La plupart des capitaux qui circulent au sein de l’économie passent par les institutions financières, et une partie relativement moindre circule directement entre les prêteurs primaires et les emprunteurs. L’activité principale des institutions financières, qui est l’emprunt et le prêt de l’argent, et la correspondance des besoins des prêteurs et des emprunteurs est hautement spécialisée.
Les sociétés non financières ne sont partagées qu’en deux groupes, les entreprises privées et les entreprises publiques. Le secteur privé inclut les opérations des sociétés, les promoteurs touristiques et les exploitants immobiliers. Dans le secteur des entreprises publiques non financières vont figurer les sociétés appartenant aux administrateurs, qui vendent d’abord aux acheteurs extérieurs et essayent de combler les coûts par leur pratique de fixation des prix (exemple : l’Hôtel des Therme s d’Antsirabe). Ceci nous traduit donc à la notion et la classification détaillée des flux monétaires,t e aussi à sa spécificité.

Notion et Classification des flux

L’activité de l’entreprise et ses relations avec ses partenaires crée des échanges d’informations, de biens et d’argent circulant à l’ intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Ces mouvements génèrent des flux. Tout flux a un point de départ (origine) et un point d’arrivée (destination). L’origine du flux implique une ressource ; et la ressource représente les moyens nécessaires qui ont permis la réalisation de l’opération économique. La destination du flux implique un emploi ; et l’emploi représente l’utilisation qu’est faite de la ressource affectée à l’opération économique. A titre d’illustration, On distingue les flux physiques et les flux monétaires ou financiers.

Contexte et spécificité des flux monétaire s.

Comme les flux monétaires sont des quantités d’argent dont on examine les circuits qu’elle emprunte et les affectations qu’elle reçoit. Ici, le contexte des flux monétaires est aussi indissociable à la liquidité de l’entreprise. La liquidité de l’entreprise est son aptitude à faire face à ses échéances financières dans le cadre de son activité courante,à trouver de nouvelles sources de financement, et à assurer ainsi à tout moment l’équilibre entre ses recettes et ses dépenses. Chaque agent économique possède un bilan. Le passif recense les diverses sources de financement des emplois énumérés à l’actif qui seulimporte pour cette étude. En effet, la notion de préférence pour la liquidité est indissociable deellec de structure des emplois des ressources, c’est-à-dire de la structure de l’actif.
Dans le cas de la comptabilité commerciale des entreprises touristiques, la consolidation touche les comptes des compagnies qui sont en relation étroite et des situations où les opérations peuvent ne pas être tout à fait sans lien de dépendance. Cela n’est pas vrai dans le cas des flux financiers, où les opérations entre unités du mêmesecteur seront probablement sans lien de dépendance et auront une importance analytique égale à celle des opérations entre unités de secteurs différents. La consolidation des comptes tend à simplifier l’analyse des données en réduisant le nombre d’opérations enregistrées à la fois à l’intérieur des secteurs et au niveau agrégé. En dépit d’une préférence pour la consolidation, la méthode d’enregistrement est souvent déterminée par la disponibilité des données. A titre d’illustration, nous allons donnés ci-après la relation que peut engendré les flux monétaires en terme de liquiditépour le cas d’un entreprise touristique.

La nature des coûts et bénéfices touristiquesdans les compartiments forestiers et écosystèmiques 

La venue des touristes suscite des mesures de protection de l’environnement pour contribuer à sa sauvegarde. A Madagascar, des plans d’aménagement sont exigés avant de développer une zone touristique pour pouvoir harmoniser les composantes de manière à respecter la qualité du milieu (Arrêté N° 4889 sur l’implantation touristique, dela Loi N° 95-017 du 25 Août 1995 portant Code du Tourisme). Grâce au tourisme, de nombreux sites on t été protégés et mis en valeur, comme : les parcs, les réserves fauniques, les monuments et les sitesarchéologiques, les routes panoramiques, jusqu’à la survivance d’activités artisanales.
Rappelons qu’un écosystème est défini par la flore et la faune, les élémentsphysiques (température, eau, nature du sol, etc.) et chimiques (teneur en 02, teneur et composition en sels) qui interagissent avec le milieu biologique. On distingue ;
– les écosystèmes terrestres: les forêts (naturelles et/ou artificielles), leszones cultivées, les prairies, les savanes (54% de l’ensemble du territoire national soit quelques 320 000 km2 occupés par des savanes), les déserts ;
– les écosystèmes de zones humides: limniques, lotiques, lentiques (allant des ruisseaux, fleuves, lacs, mare, marais, cours d’eau, réseaux souterrains, éruption volcanique);
– les écosystèmes marins et côtiers : littoraux (mangroves, lagunes, estuaires) ; marins (récifs coralliens, petites îles et îlots, mers, océans).
De nos jours, la notion de tourisme durable est en corrélation permanente avec le concept de développement durable dans un sens triptyque de l’O.M.T adoptée en 1995: « il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et équitable sur le plan éthiquet e social pour les populations locales». Cela détaille les principaux éléments des différent s motivations de nos travaux, à savoir :
– le milieu écologique à protéger et à mettre en valeur : Il englobe à la fois la nature et la faune, le patrimoine paysager, historique et architectural ainsi que le patrimoine ethnologique et culturel. L’environnement (au sens large) qui est la matière première d’un tourisme durable ;
– la recherche d’un tourisme durable passant par une planification stratégique globale : elle induit nécessairement à une réflexion, une consultation, une information constante, une participation au processus décisionnel et un partenariat de tousles acteurs ; et,
– les notions de développement et de progrès qui doivent être redéfinies en favorisant l’économie du tourisme, et ce en prenant en compte l’ensemble des coûts (environnementaux, économiques et sociaux) de l’activité sur le longerme,t la répartition des richesses induites, et la qualité de vie des populations concernées.
Le pays doit continuellement évaluer des options ouristiques montrant un potentiel de croissance afin de développer de nouveaux produits pouvant complémenter ceux déjà offerts et les revitaliser. De cette façon, l’importance des flux générés entraîne le développement d’activités économiques dans les zones forestières et écosystémiques.

L’approche opérationnelle des fonds et des bénéfices du secteur tourisme dans les zones forestières et écosystémique s.

En gestion des organisations, tant dans le secteur privé que dans le secteur public, on attache une importance considérable à améliorer les processus de prise de décision : «on doit être capable de prédire les circonstances qui entourent une situation particulière et la décision. » Pour saisir pleinement le fait qu’aucune méthode de recherche et de collecte de données ne puisse, à elle seule, couvrir tous les besoins qui apparaissent dans toutes les situations de prise de décision en tourisme,il est utile de mentionner l’attrait de Madagascar comme destination touristique, et qui se base presque entièrement sur une diversité d’expériences naturelles. Ces expériences tournent autour de la richesse de son capital naturel (flore, faune et plages) et correspondent respectivement à un tourisme naturel, de découverte et de plage. Madagascar augmente également son attraction en diversifiant le produit offert en terme de découvertes, culture, croisières et affaires tout en renforçant le tourisme naturel et balnéaire déjà établi.
Le tourisme est un secteur très important et dynamique dans l’économie mondiale et en particulier pour Madagascar. Sa croissance touche non seulement les activités liées au tourisme (principalement le secteur privé) mais aussi d’autres secteurs. Il permet la création d’emplois et ceci pour des couches diverses de la société, qualifiéeset non qualifiées et les personnes souvent marginalisées dans le marché du travail, comme lesfemmes. Le tourisme est un secteur important où il faut veiller à ce qu’il ne développe pas de manière incontrôlée une menace à l’environnement naturel et la vie sociale et culturelle du pays. Etant donné que Madagascar est considéré comme un sanctuaire de la nature caractérisé par un haut degré d’endémisme en espèces végétales et animales (ANGAP, 2001) dont : 80% pour la faune parmi lesquelles figurent 32 espèces de lémuriens et 90% pour la flore . Ils se répartissent dans les 16 Parcs Nationaux, enplus d’autres aires protégées et couvrent 3% de la superficie de Madagascar. A cela s’ajoute différentes attractions touristiques telles par exemple : les sites, les cultures et les beaux-arts. La décisiondes touristes à venir à Madagascar a été déclenchéepar sept principales raisons.

Les réserves touristiques au profit de l’environnement forestier et écosystémique.

De nombreux endroits, ignorés par les gens du milieu, sont devenus rapidement un élément de fierté pour la population locale, à la suite de l’intérêt manifesté par les visiteurs. À cause de la présence des visiteurs, les gens développent une conscience accrue des notions d’environnement physique, d’aménagement équilibré et d’art urbain.C’est à partir d’expériences touristiques que, souvent, on découvre une ressource sous-estimée, àl’exemple du site d’Ampefy (avec le Lac Itasy, la chute de la Lily et ses cascades), ou des attraits touristiques qui ont suscité une mise en valeur ou encore l’adoption de mesures de préservation des ressources telles que les Réserves Foncières Touristiques.
Les zones protégées fournissent des possibilités ed développement rural et d’utilisation rationnelle des terres marginales, pour la recherche, l’observation de la nature, sa conservation, l’éducation et les activités récréatives. Ceci estjustifié par l’accélération de la réalisation des investissements où le Gouvernement Malgache par le biais du Ministère en charge du Tourisme a créé des Réserves Foncières Touristiques (Cf. : Annexe 04), et dont ces derniers font l’objet de plan d’aménagement approuvé par le Décret Interministériel avec le Ministère chargé des Domaines.
Le Ministère en charge du tourisme viabilise ces réserves par la mise en place d’infrastructures de bases appropriées. En effet, le but d’une RFT est de faciliter et d’accélérer l’accès des investisseurs à des biens fonciers sur lesquels leurs droits sont garantis par l’Etat (Ministère des Transports et du Tourisme, 2007). Les RFT sont généralement constituées sur les biens immobiliers du domaine privé national, du domaine public ou de terrains cédés par l’Etat ou par les collectivités décentralisées. esL lots formés à l’intérieur des RFT feront l’objet d’appels d’offres ou de cession à l’amiable le cas échéant (Cf. :Annexe 05). La décision d’attribution des lots est soit par location, bail emphytéotique ou autorisation d’occuper selon le cas, soit par vente. En outre, si auparavant la légalisation malgache a interdit l’accès des étrangers à la propriété foncière, ceci n’est plus actuellement un obstacle pour les investisseurs étrangers.
Dans le domaine du tourisme, moyennant un apport de fonds d’investissements égal ou supérieur à 500 000 US dollars ou tout équivalent en devises, la superficie attribuée est de vingt cinq mille mètre carré ( 25 000m) ou 2,5 ha. Des dérogations peuvent être accordéens tenant compte de l’importance de l’investissement en devises. Les développements touristiques dans les RFT (telles que la RFT Isalo, nommée par le Programme de Développement LDI/USAID) sont très importants. Les plus anciennes RFT (Isalo, Montagne d’Ambre, Ankarana) ont montré les mesures incitatives associés aux RFT et permettent d’attirer les investisseurs nationaux ou internationaux.
Pour ce qui est de sa durabilité, au stade de la conception de l’infrastructure touristique et de la programmation des activités touristiques dans ces zones, il faut accorder une attention spéciale à la protection de l’environnement forestier, c’est-à-di re de la biodiversité et des espèces en danger de al faune et de la flore sauvages, surtout dans les zones très sensibles comme les zones côtières, les forêts tropicales et les zones humides. Ainsi, il faut établir une étude d’impact environnemental ou EIE avant et après la construction des hôtels. Il s’agit auss i d’encourager les économies d’énergie et d’eau, dene pas gaspiller les ressources rares ou précieuses etd’éviter autant que possible la production de déchets. Par ailleurs, il faut sensibiliser la population locale à ne pas détruire la forêt et à pratiquer le reboisement.
La forêt est un bien commun. Elle doit être conservée et protégée pour que les futures générations puissent aussi l’utiliser. Une dégradation de la forêt implique un déclin de la productivité (rôle d’ordre économique), une réduction de la biodiversité et une détérioration de la plantation végétale (rôle d’ordre environnemental). (SILVA P. et PAGIOLA S., 2003). Quand il s’agit de forêt, il y a toujours des richesses qui ne demandent qu’a être valorisées. La forêt se compose d’une valeur écologique, d’une valeur environnementale et d’une valeur économique. Les produits forestiers sont utilisés comme bois de chauffe ou bois d’œuvre ou o util agricole, et ils se divisent en produits ligneux tel que les espèces à feuille caduque (exemple : Commiphora spp.), espèces microphylles (exemple : Cedrelopsis grevei), espèces épineuses (exemple : Acacia spp.), espèces crassulescentes (exemple :Kalanchoe sp.), espèces avec tubercules (exemple :Dioscorea spp.) ou des Dalbergia monticola (ou Voamboana en Malgache); et produits non ligneux, tels que les fougères, les champignons, les légumes et les fruits sauvages. Le rôle de la forêt est complexe. Elle offre des produits comme les bois, les différentes espèces végétales et animales ; mais elle entre aussi dans le système de production (culture et élevage). Sa conservation peut se faire de plusieurs manières comme la gestion des bassins versants ou simplement par des foresteries communautaires. Elle est là aussi pour les touristes et les différents loisirs.
Ainsi, les investissements touristiques doivent permettre, d’une part, à la longévité du tourisme et, d’autre part, au respect et au maintien de l’écosystème qui l’entoure. Les zones protégées ont une grande importance pour la société humaine,car elles conservent l’héritage naturel et culturel du pays. Cette contribution va de la préservation d’échantillons représentatifs de régions naturelleset de la préservation de la diversité biologique jusqu’à la protection de la stabilité écologique des régions environnantes. Mais que pouvons-nous dire à propos de ces compartiments qui prélèvent des bénéfices du secteur tourisme?

Les compartiments forestiers et écosystèmiques prélevant des bénéfices du secteur tourisme

Madagascar possède une particularité en matière deflore, de faune, de paysages et d’autres ressources culturelles :
Du point de vue floristique, les forêts primaires enferment de nombreuses essences à bois précieux et de grande valeur commerciale comme le palissandre (Dalbergia), l’ébène (Diospyros avec ses nombreuses espèces), le Varongy (Ocotea), le Nato (Fauchera ou Nimusopos) et bien d’autres encore ; mais aussi abritent également de nombreuses espèces médicinales appartenant à différentes familles. Surles 12 000 espèces de plants vasculaires dont 18% sont endémiques, on trouve plusieurs espèces d’orchidées et de palmiers. Sur les huit espèces de Baobabs (Andansonia) qui existent sur notre planète, sept sont typiquement malgaches.
Du point de vue faunistique, elles constituent les habitats de nombreuses espèces animales endémiques, dont voici quelques exemples (CROMPTONE. et CHRISTIE I. T., 2003):
– sur les 179 Amphibiens terrestres recensés, seules trois espèces de la famille des Ranidae ne sont pas endémiques, soit un taux d’endémicité de 98%.
– Sur les Amphibiens aquatiques (les grenouilles), l’endemisme au niveau des espèces atteint aussi 98%.
– Sur les Reptiles terrestres, on dénombre 363 espèce dont plus de 90% sont endémiques.
– Sur les Mammifères terrestres : 140 espèces et sous-espèces vivantes répertoriées, quatre seulement sont introduites, d’où un taux d’e ndémicité de 97,14% chez les Mammifères sauvages. Pour les Primates, 48 espèces et sous espèces de lémuriens vivent actuellement à Madagascar. Elles sont toutes endémiques et se répartissent en cinq familles.
– Sur les Insectes terrestres, un fort pourcentage d’endémisme a été apprécié : Coléoptères 100%, Lépidoptères 95 à 98%, Arachnides60 à 65%.
Toutes ces potentialités donnent à Madagascar la possibilité de devenir une nouvelle destination touristique privilégié par rapport au ontinentc africain et les autres îles de l’Océan Indien. Madagascar dispose de nombreuses Aires Protégées existant depuis 1927 pour le souci de préservation. Ces AP sont classé en trois catégories : les Réserves Nationales intégrales, les Parcs Nationaux et les Réserves Spéciales. Ces produits onts des sources précieuses pour la promotion et le développement de l’activité touristique dans le pays et exige une gestion pérenne de la population locale.

La gestion communautaire forestière comme point focal d’investissements touristiques

Plus de 70% de la population malgache vivent encore en zone rurale. La forêt offre un moyen de subsistance des paysans même à l’exemple des bois chauffe. Avec les programmes de développement et les programmes environnementaux, li y a de plus en plus intégration de la population locale dans leur propre développement, c’est le cas des transferts de gestion des ressources naturelles.
Le transfert implique une gestion des ressources par la population locale ou une application de plusieurs parties prenantes dans la gestion. La gestion peut inclure la communauté locale, évidemment, mais aussi d’autres partenaires comme les ONGs en plus des autorités locales. A Madagascar, les gestions communautaires sont connues sous le nom de Transfert de Gestion (TDG) et c’est la communauté de base qui gère les ressources, les ONGs interviennent pour appuyer les actions de la population locale et l’autorité pour superviser.
Par gestion communautaire, on entend un transfert à la localité, la gestion de l’environnement pour qu’il n’y ait pas dégradation et pour qu’il y ait développement de la localité à long terme. En plus, une gestion en commun devrait réduire les problèmes de gestion. A Madagascar, les transferts de Gestion concernent surtout les ressources forestières et les ressources marines. Mais les transferts les plus avancés, ce sont les transferts de gestion des ressources forestières avec la Gestion Contractualisé des Forêts. C’est un mode de transfert de gestion des forêts aux communautés de base en vue d’une gestion locale durable et sécurisée des ressources naturelles. Elle se définit comme le mode de transfert de gestion des forêts aux communautés de base en vue d’une gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières (DirectionGénérale des Eaux et Forêts, Equipe MIRAY : art. 3, Décret N° 2001-122, 2002).
A Madagascar, la gestion des forêts dépend de la CFG qui est un contrat entre l’Etat et la communauté locale, appelée Communauté de Base ou COBA, pour une durée de trois ans renouvelable à 10 ans, en vue d’une gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières, en application du Décret N° 2001-122 fixant les conditions de mise en œuvre de la Gestion Contractualisée des Forêts de l’Etat, et promulguéle 14 février 2001. La COBA est un groupement volontaire d’individus unis par les mêmes intérêtset obéissent à des règles de vie commune : des DINA3. Elle regroupe selon le cas, les habitants d’un village ou d’un groupe de villages. Ces pratiques ont été initiées à travers la mise en œuvre du Plan National d’Actions Environnementales (PNAE) après la promulgation de la Loi n°90.033 relative à la Charte de l’Environnement.
Le Fivondronana d’Anjozorobe a été choisi ici commesite d’étude pour illustrer cette gestion communautaire, car il représente un corridor forestier assez important et que la forêt représente une importance énorme pour le secteur tourisme en termede fonds d’investissements. Le corridor forestier d’Anjozorobe se localise au Nord-Est de la ville d’ Antananarivo, en parallèle à l’Est de la RN3, à partir du point kilométrique 50. Il est situé entr les latitudes 18° 09’ 53’’ et 18° 55’ 40’’ S et l es longitudes 47° 51’ 28’’ et 48° 04’ 30’’ E. Le corr idor forestier s’étire suivant un axe Sud-Nord, sur une longueur de 100 Km, et d’une largeur variant de 2 à 20 Km (Ouest-Est). La superficie est estimée à 3 684 km 2 ou 66 500 ha, dont 34 000 ha de forêt naturelle. Le Corridor forestier d’Anjozorobe est cité comme site pilote dans le Programme Environnemental III (Ministère de la Culture et du Tourisme, 2004).
Et, sur le plan environnemental, la forêt d’Anjozorobe est la dernière forêt primaire de la Haute Terre, et elle est menacée par des pressions anthropiques en particulier, qui menace sa survie à court et moyen terme. Avec le PE III, la forêt d’Anjozorobe est devenue un site de conservation, avec un projet de 4 ans, et une enveloppe de 975 000 US$ vient d’être accordée par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), relayée par la représentation national du programme des Nations Unies pour le Développement ou PNUD. Actuellement,il y a développement du tourisme qui aboutit à une élévation du niveau de vie de la population avec les activités qui sont générées par le développement de l’écotourisme. Comme Anjozorobe est devenue un site de conservation, plusieurs projets de conservation y sont implantés. Il existe plusieurs GCF comme la GCF à Ambongabe au Sud-Est du Corridor, la GCF à Ambohibary au centre Ouest, la GCF à Antsahabe au Nord-Ouest et la GCF de Manakasina Betatao au Nord.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIES
Chapitre 1 : La Problématique et les Méthodes
1.1. Problématique
1.2. Méthodes
1.2.1. Les Enquêtes
1.2.2. L’Entretien et l’observation directe
1.2.3. Contraintes et limites de Recherche
PARTIE II : Résultats
Chapitre 2. Le tourisme contribue à la canalisation des flux monétaires dans les zones forestières et écosystémiques
2.1. Généralité sur les flux monétaires
2.1.1. Notion et classification des flux
2.1.2. Contexte et spécificités des flux monétaires
2.2. La nature des coûts et bénéfices touristiques dans les compartiments forestiers et écosystèmiques
2.2.1. L’approche opérationnelle des fonds et des bénéfices du secteur tourisme dans les zones forestières et écosystémiques
2.2.2. Les réserves touristiques au profit de l’environnement forestier et écosystèmique
2.3. Les compartiments forestiers et écosystèmiques prélevant des bénéfices du secteur tourisme
2.3.1. La gestion communautaire forestière comme point focal d’investissements touristiques
2.3.2. Les zones écosystèmiques pour l’attraction des fonds du secteur tourisme
Chapitre 3. La pérennisation des flux monétaires encourage le développement d’activités économiques dans les zones forestières et écosystémiques
3.1. Le concept économique des flux monétaires du secteur tourisme
3.1.1. L’approche par l’effet multiplicateur du tourisme
3.1.2. La contribution des Investissements Direct Etrangers dans le secteur
3.2. La diversification de l’économie locale par l’atout touristique
3.2.1. Le tourisme favorise la création d’emploi
3.2.2. Le tourisme protège l’effet multiplicateur de l’emploi des régions déshéritées
3.3. L’Investissement Direct Etranger incite à un développement régional touristique
3.3.1. L’attractivité des investissements encourage un développement touristique
3.3.2. L’investissement touristique promeut un fond de développement local
Chapitre 4. Le tourisme soutient le développement social
4.1. Les retombées du tourisme accroissent les bénéfices sociaux
4.1.1. Le changement social par le développement touristique.
4.1.2. La conversion du sociale locale vers l’attrait touristique
4.2. La synergie du secteur renforce les facteurs d’emplois locaux
4.2.1. La gestion des ressources humaines renforcée par le tourisme.
4.2.2. Le tourisme contribue à la lutte contre la pauvreté
4.3. L’appréciation sociale par l’activité du tourisme
Conclusion
Bibliographie

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