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DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
Formulation des objectifs et des hypothèses
Les objectifs et les hypothèses constituent les balises servant à faciliter l’approche et définissant ainsi la focalisation de l’étude. Ils sont déterminés au moyen de différentes techniques de prise de décision comme le brainstorming et les diagrammes de causes à effets.
Documentation
Elle a pour but (i) d’appréhender la conjoncture locale et (ii) de s’enrichir culturellement sur le domaine se rapportant à la recherche afin de s’élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir14.
La documentation s’est effectuée par les ouvrages spécialisés, les bulletins périodiques, sur Internet et au sein des communes rurales spécialement pour identifier les OP endettées.
Préparation de la récolte d’informations
Préparation des fiches d’enquête
Elle permet d’avoir une information plus détaillée relative à l’exploitation et à la vie communautaire.
Les précautions suivantes ont été considérées dans sa conception :
– reconnaissance des renseignements nécessaires à recueillir,
– collecte d’informations existantes pour éviter le risque de redondance des informations,
– identification du degré de précision et d’exploitabilité de l’information,
– choix de termes simples adaptés aux paysans.
Conception des guides d’entretien
Les guides d’entretien sont élaborés à partir des objectifs et des hypothèses préétablis. Ils constituent une check-list servant d’indicateur et de repère, évitant ainsi les éventuelles discussions hors-sujet. Un guide simple est établi pour un type d’entrevue tel que réunion ou entretien individuel et pour un acteur de la filière. Il est exhaustif sans être fermé.
Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa
Préparation des réunions
Il s’agit de :
· définir les jours et les endroits favorables respectivement en fonction de la disponibilité des OP par rapport aux jours de marchés locaux ou environnants et aux parcours que vont effectuer ces dernières ;
· formuler les courriers : décrire succinctement les ordres du jour définis au préalable ;
· envoyer les courriers en optant pour un canal assurant l’arrivée aux chefs-lieux des communes rurales concernées.
Collecte d’informations
Cette étape consiste à élaborer une base de données pour la recherche, pouvant ainsi confirmer ou éventuellement contredire les hypothèses préétablies. Elle donne lieu à l’établissement d’un dossier d’avant-projet auquel il sera fait référence afin de décider de la mise en place du projet et ensuite pour analyser l’évolution des opérations.
Organisation des réunions
Des réunions par commune sont organisées dans le but d’accomplir l’instruction des sous-projets. Elles servent à :
– informer les autorités locales et les OP dont les requêtes sont retenues de la démarche du PSDR, du programme IR et des étapes à suivre ;
– sensibiliser les OP dans le cadre de ce programme ;
– identifier préliminairement les OP motivées ;
– percevoir les difficultés évidentes et réorienter par la suite17.
Outre l’animation participative, l’intervenant opte pour un style de communication plus affirmatif, un moyen de rompre le simple rapport « fournisseur de renseignements – collecteur de renseignements ». La réunion devient alors une séance d’échange d’idées, autant qu’outil de collecte d’information.
Visite sur terrain
La collecte d’information via les enquêtes
Elle a été faite sous la forme d’entretiens semi-directifs sur la base de la fiche d’enquête.18
Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa
La reconnaissance du milieu
Elle détermine l’étude de faisabilité des sous-projets portant sur les ressources physiques, le degré d’enclavement de la zone et l’utilisation des ressources naturelles. Son observation est une source importante de données. Elle permet d’apprécier différents critères : sol, microclimat, pente, végétation et techniques utilisées. Elle confirme et complète également les enquêtes et les entretiens. Des fiches reflétant ces critères sont élaborées au préalable pour une meilleure précision.
L’analyse environnementale
C’est un outil permettant de s’assurer que les ressources investies garantiront la durabilité des sous-projets. Elle consiste à évaluer les impacts de la réalisation des sous-projets sur les ressources naturelles comme la gestion de l’eau, l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques.
Entrevues avec les autres acteurs
La sélection des acteurs à interviewer est effective à partir du moment où le circuit de la filière est sommairement déterminé : fournisseurs d’intrants et de matériels, éventuels collecteurs, maires, institutions financières mutuelles ou IFM.
Traitement des données recueillies
Faisabilité liée au milieu physique
Elle résulte de la reconnaissance du milieu. Il en ressort :
– le degré d’enclavement et d’accessibilité du milieu ;
– les conformités pédologique, hydrologique et climatique de la zone par rapport à la riziculture de contre-saison.
Faisabilité socio-organisationnelle
Elle concerne :
– l’éligibilité des OP par rapport aux exigences du PSDR ;
– la motivation de celles-ci vis-à-vis de la campagne IR.
Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa
Évaluation technique du projet
Il s’agit de spécifier les points suivants :
– le niveau de technicité des OP en matière de riziculture ;
– les ressources disponibles destinées à cet effet : terre, eau, compost, bœufs de trait, main d’œuvre et équipements.
Éligibilité environnementale
L’évaluation environnementale est en étroite relation avec la durabilité des acquis. De nombreux facteurs peuvent influencer la durabilité. Pour la riziculture, l’utilisation de l’eau et du sol est au cœur même du projet.
Évaluation de la faisabilité de l’investissement et du financement
Il s’agit d’effectuer L’ANALYSE FINANCIÈRE ex ante des sous-projets ou une analyse économique prévisionnelle à partir (i) des données fournies par les groupements bénéficiaires notamment le coût de la main d’œuvre, le prix de vente, la quantité autoconsommée et le frais de transport et (ii) des informations venant d’autres acteurs concernés par la filière RIZ comme le prix des intrants, le coût des matériels ou encore le prix du riz à la collecte.
La durée des sous-projets IR est estimée à 5 ans. Le taux d’actualisation est fixé à 8 %.19
Les opérations y afférentes ont été réalisées par la conception d’une matrice à partir du logiciel Microsoft Excel 2003.
Les indicateurs et les critères d’appréciation choisis donnent dans l’ensemble une vue globale de la faisabilité des sous-projets.
Le résultat
Son appréciation réside dans le fait qu’un sous-projet ne dégageant pas de bénéfice ne rend pas service aux paysans. En effet, si le montant est positif, le sous-projet génèrera suffisamment de recettes pour couvrir les coûts de production et financiers de l’année suivante, permettant ainsi au sous-projet de dégager un bénéfice. Le résultat est déterminé à partir du compte de résultats.
Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa
La valeur actuelle nette
On appelle valeur actuelle nette, désignée par « VAN », le cumul actualisé des ressources financières prévisionnelles dégagées sur toute la durée de vie de l’investissement, en comparaison avec le montant du capital investi. Contrairement au flux de trésorerie, elle inclut les éléments non monétaires d’un sous-projet.
Il ne faut jamais entreprendre de projets dont la VAN est négative, à moins d’être disposé à « perdre de l’argent » pour atteindre un objectif non financier.
Le taux de rentabilité interne
Le Taux de Rentabilité Interne désigné par « TRI » d’un projet est le taux pour lequel la VAN s’annule. C’est donc le taux i où il y a une équivalence entre :
le capital investi d’une part,
la somme des flux financiers, d’autre part, actualisés au taux i.
Il permet de rémunérer le capital investi sur toute la durée de vie de l’investissement, et de rembourser ce capital dans le sous-projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL
1. LE CONCEPT
1.1. L’approche participative
1.2. L’approche filière
1.3. La zone d’études
1.4. Les groupements d’intérêt
2. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
2.1. Formulation des objectifs et des hypothèses
2.2. Documentation
2.3. Préparation de la récolte d’informations
2.4. Collecte d’informations
2.5. Traitement des données recueillies
2.6. Évaluation de la faisabilité de l’investissement et du financement
2.7. Analyse de sensibilité et identification des risques
2.8. Mise en oeuvre des sous-projets
2.9. Établissement des recommandations générales
II. RÉSULTATS
1. LE CONTEXTE AVANT LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE
1.1. La filière RIZ de contre-saison
1.2. Les organisations paysannes
1.3. Le niveau d’équipements
1.4. L’environnement
2. LA SITUATION À L’INSTALLATION DU PROJET
2.1. Les facteurs de production
2.2. Techniques culturales
2.3. Organisation des 26 groupements bénéficiaires
2.4. Le marché
3. ANALYSE FINANCIÈRE
3.1. Les coûts de fonctionnement
3.2. Les investissements
3.3. Les extrants
3.4. Le compte de résultats
3.5. La trésorerie de la première année
3.6. Le plan de trésorerie annuelle
3.7. Le Taux de Rentabilité Interne et la Valeur actuelle nette
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. LES AVANTAGES
1.1. Sécurité alimentaire
1.2. Hausse du volume de production régional et national
1.3. Augmentation du revenu par ménage
1.4. Création d’emplois
1.5. Hausse de la productivité du travail
1.6. Amélioration du niveau de technicité
1.7. Développement des capacités
1.8. Développement des communes rurales
1.9. Respect de l’environnement
2. LES RISQUES
2.1. Risque commercial : La diminution du prix de vente de paddy
2.2. Risques financiers
2.3. Risques de production
2.4. Risques organisationnels
2.5. Risques environnementaux
2.6. Risques d’insécurité
3. ANALYSE DE SENSIBILITÉ
3.1. Le prix de vente de paddy
3.2. Les intrants
3.3. La main d’oeuvre
3.4. Le rendement et le volume de production
3.5. Cas concrets
4. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
4.1. Mise en place de services de proximité
4.2. Intensification des capacités organisationnelles des groupements
4.3. Nécessité d’un renforcement technique
4.4. Émergence des partenaires en aval
4.5. Mesures d’atténuation environnementale
4.6. Décaissement à temps des fonds de financement
4.7. Recommandations à l’endroit des organismes spécialisés
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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