Les principaux acteurs sur le marché de change
Il existe quatre catégories d’intervenants sur le marché de change : Les institutions financières, les courtiers, la clientèle privée et la banques centrale.
Les institutions financières : Les institutions financières interviennent sur le marché de change pour leur propre compte ou pour celui de leur client .La banque est considérée comme une institution financière ce qui nécessite une présence active de la banque sur le marché des changes .Il existe une différence entre les banques car un nombre limité de banque réalise des opérations dont l’impact est suffisamment important pour donner au marché de change le sens de son évolution. Ce groupe de banque est qualifié de « market makers » ou teneur du marché. Pour toutes les grandes devises le market makers propose un prix acheteur et un prix vendeur. On note que le prix vendeur est toujours supérieur au prix acheteur et la différence entre ces deux prix apporte un bénéfice à la banque.
Les courtiers : Les courtiers ou les brokers jouent un rôle d’intermédiaire non obligatoire sur le marché des changes .Sur ce marché, ils centralisent les ordres d’achat et de vente de devise et fournissent en contrepartie les cours auxquels ils sont prêts à acheter ou à vendre ; ils assurent ainsi la fluidité du marché des changes12. Dans leurs travaux, les courtiers préservent leur anonymat .et notons qu’ils ne travaillent pas pour leur propre compte.
La clientèle privée13 : « La clientèle privée est composée : des particuliers, des entreprises industrielles et des entreprises commerciales. Les particuliers ont une influence marginale sur le marché des changes tandis que les entreprises représentent la catégorie la plus importante, leur motivation principale est liée au commerce international ; ainsi ils offrent et demandent des devises en contrepartie d’opérations d’importation ou d’exportation et utilisent le marché des changes pour leurs opérations financières internationales (prêt, emprunt en devises). Ces deux acteurs : les particuliers et les entreprises interviennent sur le marché des changes par l’intermédiaire des banques et des courtiers ».
La banque centrale Sur le marché de changes, la banque centrale remplit trois fonctions : elle exécute les ordres de sa clientèle (le trésor, les banques centrales étrangères, les organismes internationaux…) ; elle assure le contrôle et la supervision du marché de change ; elle cherche à influencer l’évolution du taux de change dont le but de contrôler et de défendre la valeur de sa monnaie. Pour se faire elle utilise ses réserves officielles de change en les augmentant quand sa monnaie s’apprécie trop brutalement, en les diminuant dans le cas contraire.
Limites des politiques de change soulignées par la courbe en J
Risque d’inflation importée : l’inflation engendrée par certaines dévaluations, liée à un effet prix supérieur à l’effet volume, peut entraîner une hausse des coûts de production ; c’est le cas des importations incompressibles, telles que l’énergie, les matières premières, le pétrole… ; en effet, pour ce type de produits, une hausse des prix ne s’accompagne pas d’une baisse de la demande des biens importés, puisque l’économie nationale n’offre pas de biens de substitution.
Crainte d’un cercle vicieux : une dévaluation entraîne de l’inflation, une source de perte de compétitivité, à l’origine d’une dégradation de la balance commerciale du pays concerné, d’où une nouvelle dévaluation dans le but de rétablir l’équilibre, celleci de nouvelle source d’inflation… Conséquence : les courbes en J ont de plus en plus de mal à se redresser, c’est-à-dire que les effets volume tardent à l’emporter sur les effets prix.
Impacts de la dévaluation ou de la dépréciation sur la balance commerciale
Pour le cas de Madagascar, on note que le pays a un déficit de la balance commerciale depuis des années. Ce déficit se creuse d’année en année du fait que les importations ne cessent d’augmenter alors que les exportations se stagnent. On constate que les exportations et les importations sont faiblement élastiques par rapport à la fluctuation du taux de change. Ainsi la dévaluation / dépréciation de la monnaie nationale entraine une faible augmentation du volume des exportations et une faible diminution du volume des importations. En ce qui concerne les importations (en volume), pour Madagascar, ils sont incompressibles car le pays doit importer malgré la variation du prix, il y a donc une rigidité des importations. Ces importations sont constituées des produits fondamentaux comme le carburant, le riz, des biens d’équipements. De plus, la production locale n’arrive pas à satisfaire les demandes locales. Du côté des exportations, Madagascar se caractérise par un tissu économique avec une offre rigide, c’est-à-dire s’il plus de demande, le pays n’arrive pas à produire plus. Par conséquent, s’il y a une dévaluation /dépréciation de la monnaie nationale et que les demandes étrangères augmentent, le pays n’arrive pas à satisfaire toutes les demandes. La stagnation de l’exportation est expliquée par la faiblesse de l’appareil productif. Selon la condition de Marshall Lerner « la dévaluation ou la dépréciation de la monnaie nationale exerce un effet positif sur la balance commerciale si la somme en valeurs absolues des élasticités d’importation et d’exportation est supérieure à l’unité ». Pour le cas de Madagascar |α2| + |α2’|= 0,47 qui est inférieur à 1, ainsi Madagascar n’arrive pas à satisfaire la condition de Marshall Lerner. Par conséquent, la dévaluation / la dépréciation de la monnaie nationale engendre un effet négatif sur la balance commerciale.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : APPROCHE THEORIQUE
Chapitre 1 : Généralités sur le taux de change
Section 1 : Les concepts sur le taux de change
1-Définitions
2- Les différentes formes du taux de change
3-Les déterminants du taux de change
Section 2 : Le marché des changes
1- Définitions
2-Les principaux acteurs sur le marché de change
3-Les différents types de marché de change
Section 3 : Les régimes de change
1- Typologie des régimes de change
2- Avantages et inconvénients
Chapitre 2 : Impacts de la dévaluation / dépréciation monétaire sur la balance Commerciale
Section 1 : Revue de la littérature
1-Etudes empiriques
2-Théories économiques
– la théorie de l’absorption
– le modèle de Mundell-Fleming
– le théorème des élasticités critique ou la condition de Marshall Lerner
Section 2 : La courbe en J
1- Présentation
2- Commentaires
3- Limites des politiques de change soulignées par la courbe en J
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE 2 : APPROCHE EMPIRIQUE DES IMPACTS DE LA DEVALUATION/DEPRECIATION SUR LA BALANCE COMMERCIALE
Chapitre 1 : Histoire de la monnaie et régime de change à Madagascar
Section 1 : Histoire de la monnaie Malgache
-Avant la colonisation
-Durant la période coloniale (1895-1960)
-De l’indépendance à nos jours
Section 2 : Régime de change à Madagascar
1- Régime de change fixe
2- Régime de change flottant
Chapitre 2 : Les impacts de la dévaluation/ dépréciation
Section1 : Cas général
Section 2 : Analyse descriptive
Section 3 : Approche économétrique de la réaction de la balance commerciale face à la dévaluation /dépréciation de la monnaie Malgache
1- Méthodologie
2- Présentation et spécification du modèle
3- Caractéristiques des variables
a- Test de stationnarité
b- Estimation
4-Interprétations économiques et discussions
a-Impacts des variables PIB et TCER sur les exportations
b-Impacts des variables PIB et TCER sur les importations
c -Impacts de la dévaluation ou de la dépréciation sur la balance commerciale
5-modèles bivariés
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LES ANNEXES
Télécharger le rapport complet