Le système malgache de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes

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Education informelle :

L’ « Education informelle » désigne, quant à elle, les aspects systématiques et cumulatifs de l’apprentissage liés à l’expérience quotidienne6.
L’éducation interculturelle doit servir a faire un travaille de sensibilisation pour plus d’attention face a la différence, pour une perception plus nuances, pour une ouverture qui permette d’abord d’admettre la nouveauté. Une pédagogie interculturelle doit contribuer à ce que l’éducation soit d’abord comme une éducation à la tolérance, car c’est de notre point de vue la seule chance d’acquisition de cette capacité de communication interculturelle.

Education non formelle :

Plus récemment, dans le cadre d’un symposium sur l’Education non formelle organisé par le Conseil de l’Europe (du 13 au 18 octobre 2000 à Strasbourg), c’est le statut de l’éducation non formelle que les participants aux travaux ont souhaité faire évoluer.
Pour eux, l’éducation non formelle a une place centrale dans le domaine de l’éducation, au même titre que l’éducation formelle. « Sa tâche n’est pas [écrivent-ils] de combler les lacunes laissées par le système d’éducation formelle. Il est complémentaire et contribue – avec d’autres formes d’apprentissage – au développement des compétences sociales d’une personnalité ». Il ne s’agit plus, on le voit, d’un système de rattrapage visant à compenser des manques mais d’un des éléments constitutifs d’une éducation des enfants et des jeunes réellement globale.
L’apprentissage non formel doit être volontaire et accessible à tous. C’est un processus organisé avec des objectifs éducatifs (on retrouve là la notion d’intentionnalité). Il concerne l’apprentissage de compétences sociales et la  préparation à une citoyenneté active. Il est basé sur l’expérience et l’action et part des besoins des participants. »
Ainsi l’Education non formelle, peut prendre des aspects variés et son approche est plus directe que celle de l’éducation formelle. L’éducation non formelle est l’éducation continue, c’est-à-dire une éducation prenant une forme intermittente, alternant avec d’autres activités de la vie, l’éducation continue menée parallèlement aux expériences de la vie et à un travail pratique semble la mieux adaptée au développement de projets de formation . Ce processus permet en effet de s’appuyer sur les connaissances et l’expérience réelles des participants.
La stricte délimitation entre ces trois types d’éducation a de plus en plus tendance à s’estomper. A ce jour l’offre et la demande respectent les compétences attribuées aux organismes respectifs et s’autorégulent en quelque sorte : les participants aux programmes d’éducation d’adultes et de formation continue sont informés sur les lieux d’apprentissage, les organismes et les prestataires, et respectent leurs compétences respectives.

Le système malgache de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes

Les éléments qui nous permettrons d’analyser le système malgache de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes seront abordés dans ce second chapitre. La notion de système évoque surtout de la cohérence entre les éléments composants le système. Comme notre système est composé de trois grandes entités alors ce second chapitre s’articulera sur trois paragraphes, d’abord au niveau de l’Etat et le gouvernement, puis au niveau des organismes et associations et enfin au niveau des adultes apprenants.

L’Etat et le gouvernement

Face à la difficulté et l’immensité de la lutte contre l’analphabétisme, les actions menées sont loin de donner le résultat escompté à savoir l’éradication de l’analphabétisme, ou tout au moins la diminution de l’effectif des analphabètes dans le pays.
Une Politique Nationale est élaborée pour réduire et aplanir les incohérences dans la mise en œuvre d’une action. Or aucune orientation claire et aucune politique n’ont jamais vu le jour à Madagascar, en matière d’alphabétisation et d’éducation des adultes.

L’absence de la Politique

L’absence de la Politique s’est manifestée sous les différentes facettes suivantes :
l’existence de pratiques variées de lutte contre l’analphabétisme
A Madagascar il y a eu des manières de faire des campagnes d’alphabétisation, et corollairement à cela, les pratiques variaient, moins par souci de centrer l’objectif sur le sujet apprenant, mais plus pour atteindre des objectifs plus spécifiques des initiateurs de l’action, dont l’Etat lui-même. Finalement, l’analphabétisme demeure une cause et une manifestation de la pauvreté et de sous-développement.
Les variétés de pratiques d’alphabétisation se sont multipliées depuis les années 90, mais il faut comparer la performance et la capacité de chaque pratique à celles des autres. Cela permet de les placer dans différents scénarios qui les situent chacune par rapport aux autres. Ainsi située, chaque pratique pourrait être valorisée selon sa capacité à contribuer à une alphabétisation à grande échelle qui fait partie des objectifs d’une politique nationale.
l’absence de références communes
L’insuffisance de capitalisation des expériences et l’absence de références à des normes partagées sont en général à l’origine des difficultés pour apprécier, relativiser et consolider les résultats de certaines pratiques dans une stratégie de continuité. Ainsi les volumes horaires des apprentissages de lecture, de l’écriture et du calcul pourront intégrer les niveaux de performance à acquérir. Actuellement, dans la plupart des cas, les volumes horaires sont fixés suivant la disponibilité soit des ressources (humaines, matérielles et financières), soit des apprenants eux-mêmes. L’existence de références pour la capitalisation des résultats à atteindre facilite la sensibilisation sur l’importance d’une durée requise d’apprentissage.
Cette existence de références permettre aussi de mieux formuler des objectifs rationnels pour les actions d’éducation des adultes et d’alphabétisation. Ce qui ouvrira la voie vers une politique raisonnée et volontariste qui sera plus facile à évaluer, donc à soutenir par les organismes d’appui.
A travers la planification qui est devenue une règle de base précédant toute gestion dans les communes (Plan Communal de Développement), des diagnostiques et différentes identifications de problèmes s’imposent. L’alphabétisation s’avère être, de plus en plus, comme un besoin prioritaire à satisfaire, pour rendre les adultes plus réceptifs aux innovations et pour rendre les autres discours plus efficaces. En dépit de ces identifications, très rares encore sont les communes qui intègrent l’action d’alphabétisation dans leur plan de développement comme activité à réaliser, donc à budgétiser. De même, aucune subvention spécifique de la part de l’Etat Central, pour des actions d’alphabétisation, n’est jusqu’ici enregistrée, même si des communes s’apprêtent à lutter concrètement contre le fléau d’analphabétisme.
le déséquilibre de la couverture géographique des actions existantes
L’exploitation des données sur le contexte socio-éducatif à Madagascar révèle nettement qu’il existe des régions avec les taux les plus élevés d’analphabétisme, et où l’on ne repère toutefois aucune intervention en matière d’alphabétisation. D’autres zones sont pourtant favorisées par l’implantation et l’action de plusieurs promoteurs d’alphabétisation. Quatre provinces sont particulièrement favorisées : Mahajanga, Toamasina, et surtout Toliara et Fianarantsoa.
L’enclavement est, dans le cas général, la raison pour laquelle le fléau persiste et s’aggrave. De ce fiat, s’il n’y a pas d’initiatives locales pour entamer et appuyer la lutte par une approche endogène, les prestataires extérieurs préfèrent intervenir dans les zones facilement accessibles.
L’analyse de ce contexte conduit à la nécessité de la mise en cohérence des éléments de la PNAEA (Politique Nationale d’Alphabétisation et d’Education des Adultes), à savoir l’approche à adopter, les différents niveaux d’action, les entités directement concernées.

L’approche à adopter

L’alphabétisation et l’éducation des adultes se situent dans le cadre de l’éducation- formation. Il convient ainsi en premier de les situer et de les analyser dans un tel contexte. Les actions d’éducation et de formation sont approchées au moyen du concept de « curriculum »7. Le mot « curriculum » ou « curricula » définit l’itinéraire de l’action parcourue par l’apprenant et désigne la description de deux éléments :
a. D’une part l’état initial d’ignorance relative de l’apprenant et la situation améliorée qu’il souhaite
b. D’autre part, le processus d’apprentissage par lequel la situation escomptée est atteinte
Le curriculum intègre non seulement la relation purement pédagogique mais aussi l’insertion de l’action de formation éducation dans un contexte plus général. En effet l’action d’éducation ne peut pas et ne doit pas être considérée comme une action isolée sur l’individu apprenant. De plus si les actions à la base sont les plus visibles, elles ne peuvent être réalisées que si d’autres actions à différents niveaux se réalisent en même temps.

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Table des matières

PARTIE 1 : LE SYSTEME DE L’ALPHABETISATION ET L’EDUCATION DES ADULTES A MADAGASCAR
Introduction
Chapitre I : l’alphabétisation et l’éducation
I- L’alphabétisation
A- Définition et concept
B- Les différentes phases de l’alphabétisation
1. Pré – alphabétisation :
2. L’alphabétisation proprement dite :
3. Post – alphabétisation :
II- L’éducation
C- Définition et concept
D- Les différents types d’éducation
1. Education formelle :
2. Education informelle :
3. Education non formelle :
Chapitre II : Le système malgache de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes
I- L’Etat et le gouvernement
1. L’absence de la Politique
2. L’approche à adopter
3. Principes et objectifs
II- Les organismes et associations
1. les actions au niveau de la base
2. Les appuis techniques des actions à la base
3. Les niveaux de gestion et de pilotage
III- Les adultes apprenants
Conclusion
PARTIE 2 : PRATIQUES DE L’ALPHABETISATION ET DE L’EDUCATION DES ADULTES A MADAGASCAR
Introduction
Chapitre III : Les approches significatives déjà effectuées à Madagascar
I- Alphabétisation Fonctionnelle Intensive pour le Développement (AFI- D)
1. Présentation
2. Stratégie de réalisation
3. L’apprentissage
II- Alphabétisation Fonctionnelle Intégrée au SOutien du Développement (AFISOD)
1. Présentation
2. Stratégie de réalisation
3. Les composantes d’une campagne d’AFISOD
III-Sambatra ny Mahavaky Teny (SMT)
1. Présentation
2. Stratégie de réalisation
3. L’apprentissage
Chapitre IV : Les autres approches et stratégies nouvelles pour Madagascar
I- Alphabétisation familiale comme en Afrique du Sud
1. Le projet d’alphabétisation familiale
2. Son principal objectif
3. Sa finalité
II- L’Education Populaire (EP) comme en Amérique Latine
1. Les apports majeurs de l’EP
2. Les approches globales de l’EP
3. Les conditions d’efficacité de l’EP
III- Méthode REFLECT comme en Tanzanie
1. Les impacts positifs
2. Les impacts négatifs
3. Les conditions pour Madagascar
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SUPPORTS INFORMATIQUES

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