Le système dunaire interne ancien

Géomorphologie des Formations du littoral

Les grands traits géomorphologiques des formations du littoral Nord ont été donnés dans les travaux de Michel (1973), Sall et al., (1978), Sall (1982). Une synthèse de ces travaux, combinés à des données de photo-aériennes et photo-satellites a été effectué par Fall (1986). On distingue ainsi plusieurs systèmes dunaires le long du littoral :
– le système dunaire ancien interne ;
– le système ogolien remanié ;
– le système dunaire ogolien intermédiaire ;
– le système dunaire externe du littoral.

Le système dunaire interne ancien

Il est appelé erg ackcharien et serait mis en place au cours d’un épisode aride anté-inchirienne Michel (1970). Il subsisterait dans le Ferlo, alors que dans le Cayor et le Cap-Vert, son matériel aurait été démantelé, étalé et mélangé à des gravillons ferrugineux.

Le système dunaire ogolien intermédiaire

L’erg ogolien s’est édifié au cours de la phase aride allant de 20 000 à 12 O00 ans B.P. Il aurait connu une extension relativement importante vers le Sud. Du littoral vers l‘intérieur des terres, on distingue la juxtaposition de deux unités morphologiques différentes par leur altitude, l’importance du système crêtes-couloirs, l‘orientation et le couvert végétal. Vers l’intérieur, les dunes ogoliennes sont arasées. Cependant, l’alignement originel de direction Nord-Est est encore observable malgré le colmatage des inter-dunes. Le long du littoral, les dunes ogoliennes ont été remaniées au cours de la phase humide du Tchadien (12 000 à 7 000 ans B.P.). Elles présentent un modelé particulièrement complexe caractérisé par :
– des altitudes relativement importantes, dans certaines zones : plus de 20 m dans les secteurs de Mboro et de Diogo ;
– des couloirs inter-dunaires aux contours digités, souvent serrés et réticulés autour de dunes paraboliques et qui peuvent aboutir à des sortes de chenaux fluviatiles qui n’atteignent guère le rivage ;
– des alignements dunaires très irréguliers, orientés dans des directions allant du NW et NNE à des directions franchement E.

Ces caractéristiques topographiques de l’ogolien remanié participent aux conditions multiples qui ont déterminé l’installation des tourbières.

Le système dunaire externe du littoral

Il comprend deux ensembles dunaires juxtaposés : les dunes semi-fixées jaunes qui bordent le système ogolien remanié et les dunes vives blanches du cordon littoral.
– Les dunes jaunes semi-fixées ont une extension variable. La largeur du massif dunaire atteint 4 500 m dans certains secteurs, tandis qu’elle se rétrécit considérablement à l’aval de certaines grandes dépressions (Mbawane, Mboro). Les versants sous le vent surplombent l’erg ogolien par un talus abrupt qui devient très marqué lorsque le massif dunaire ceinture une dépression. La dénivellation peut alors atteindre 30 m. Les versants au vent présentent de nombreux ripple-marks. L‘orientation des rides indique généralement une direction NNE. Dans certains endroits (Ouest de Mboro, Diogo), le massif de dunes jaunes connaît des réactivations intenses tendant à ensevelir les dépressions.
– Les dunes vives récentes (de couleur blanche) forment une bande de quelques mètres à quelques centaines de mètres de largeur. Ces dunes présentent une morphologie assez complexe. Au niveau de l’arrière plage, les dunes s‘amoncellent, soumises à une action éolienne relativement intense. Les contrastes sont alors très marqués à ce niveau. Par contre, vers l’intérieur, le raccordement avec les dunes jaunes se fait généralement en pente douce. L’estran est battu par une houle dont l’action engendre un transport de matériaux sableux qui engraissent continuellement le cordon littoral. On estime sous la côte nord un volume charrié compris entre 200 et 450.10³ m³/an Barusseau (1980).

Morphologie des dépressions sableuses

Les dépressions inter-dunaires ou Niayes représentent des dépressions parfois inondées en permanence ou bien de façon semi-permanente. Elles se trouvent non loin de la côte dans les creux existants entre des dunes d’origines diverses Fall (1986). Elles correspondent à des zones d’affleurement ou d’émergence de la nappe phréatique et à l’emplacement d’un ancien réseau hydrographique qui a été plus ou moins fossilisé par des sables dunaires Puttalaz (1962). Selon Michel (1955) il existe schématiquement deux types de Niayes :
– des Niayes de petites dimensions correspondant à des émergences de la nappe phréatique dans les inter-dunes les plus profondes ; la plupart de ces dépressions sont orientées NNW-SSE, suivant la direction des dunes ogoliennes remaniées ;
– des Niayes de plus vaste étendue, pouvant pénétrer loin à l’intérieur des terres, recoupant les cordons des dunes rouges.

Végétation

On note une grande diversité des espèces végétales dans la zone Trochain, (1939/1941), Adam (1954/1958), Raynal (1961/1962), Fall (1986). Plus de 400 espèces végétales auraient été identifiées (Ecodit, 2008). Ce qui rend difficile une classification. Ndjekouneyom (2007) propose une répartition des espèces selon le type de cordon dunaire.
– D’après Ndjekouneyom, la végétation au niveau des dunes blanches et jaunes forme une sorte de steppe, d’origine édaphique, composée d’espèces pionnières, qui serait le résultat d’un processus d’ensablement de grande envergure. C’est une végétation qui est clairsemée par endroit, ou bien se présente sous une forme buissonneuse ou même de savane arbustive (savane boisée).
– Par contre, la végétation qu’on trouve sur les dunes rouges s’apparente à une sorte de savane (appelée « savane sahélienne »), à cause de son paysage herbeux et buissonnant associé à de nombreux arbres et arbustes. Les séquelles de l’activité anthropique dans cette zone constituent une rupture à la continuité herbeuse, d’où la nécessité de faire appel à de nouvelles notions telles que les parcs arborés ou boisés.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DE LA SOCIETE GCO
1.1 CADRE GEOGRAPHIQUE
Situation géographique
Le climat
1.1.2.1 Températures
1.1.2.2 Pluviométrie
1.2 CADRE GEOMORPHOLOGIQUE
Géomorphologie des Formations du littoral
1.2.1.1 Le système dunaire interne ancien
1.2.1.2 Le système dunaire ogolien intermédiaire
1.2.1.3 Le système dunaire externe du littoral
Morphologie des dépressions sableuses
Végétation
1.3 CADRE GEOLOGIQUE
Localisation
Stratigraphie des formations dans le secteur
1.3.2.1 Le Crétacé
1.3.2.2 Le Paléocène
1.3.2.3 L’Eocène
1.3.2.4 La Formation du Saloum
1.3.2.5 Le Quaternaire
1.4 CADRE HYDROGEOLOGIQUE
Zones hydrogéologiques
1.4.1.1 Ensemble aquifère supérieur
1.4.1.1.1 Aquifère des sables Quaternaire + CT (Formation du Saloum)
1.4.1.1.2 Aquifère des calcaires lutétiens
1.4.1.2 Ensemble aquifère inférieur (nappe maestrichtienne)
1.5 PRESENTATION DE LA SOCIETE GCO
Limites du permis d’exploitation
Les partenaires
Les installations du projet
Chapitre 2 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Introduction
2.1 Collecte des données
Choix des ouvrages
Protocole d’échantillonnage
2.2 Traitement des données
Contrôle de la qualité des données
Méthode de traitement
2.2.2.1 Méthodes d’analyse graphique
2.2.2.1.1 Les diagrammes binaires
2.2.2.1.2 Les rapports caractéristiques
2.2.2.2 Le diagramme de Piper
2.2.2.3 Le diagramme de Stiff
2.2.2.4 Analyses statistiques multivariées
CHAPITRE 3 : PROCESSUS D’EXPLOITATION
3.1 Le circuit d’exploitation
3.2 Les besoins en eau de la mine
Importance de l’eau dans la mine
Sources d’approvisionnement en eau de la mine
3.2.2.1 Les forages superficiels
3.2.2.2 Les forages profonds
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1 Effets de l’exploitation minière sur la nappe superficielle
4.2 Analyse statistique multivariée des données
4.3 Caractérisation physico chimique des eaux
4.4 Typologie des eaux de la nappe
4.5 Identification des processus de minéralisation
Analyse de diagrammes binaires
Analyse des rapports caractéristiques des éléments
Analyse des indices d’échange de base
Processus hydro chimiques
CONCLUSIONS
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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