LE SYSTEME D’HERITAGE EN DROIT COUTUMIER CHEZ LES VEZO SARA

Ressemblance et différence avec les Vezo

               Pour pouvoir parles des différence et de ressemblance il faut d’abord commencer par les définir. Et à ce propos des auteurs ont défini un Vezo et un Sarà. Le mot Sarà voudrait dire « Tandriaka » qui littéralement veut dire les gens de la mer. Et Vezo selon Grandidier, serait des marins des pécheurs vivant beaucoup sur la mer, sur le long de la côté ou encore » des gens du littorale de la mer praticien de la navigation et de la pêche ». Par ce définition, on peut enterre donc des ressemblances. Ces ressemblances concernent ainsi leur mode de vie. On a vu un peu plus haut qu’il y a des Sarà agriculteurs d’une part et d’autre part des Sarà pêcheurs. Il en est de même par le Vezo. En effet B.D Koechlin a classé des différents types de Vezo. D’après lui, il y a un archi type Vezo ou « Vezo vatane » et un « Vezom-potake ». Un « Vezo vatane » ou Vezo corps lui-même est un Vezo dans vous son être. Ils sont constitués par sa façon de vivre basée sur le ramassage, collecte chasse et piégeage avec filet et le nomadisme d’une part et la façon dont ils s’organisent dans leur société qui est fondée sur la famille large d’autre part. Et les vezom-potake c’est-à-dire un Vezo sur vase, ce sont les Vezo qui sont établis sur le substrat vaseux solidifié, à proximité de la mangrove ou encore dans l’embouchure des fleuves. Ces Vezo là sont très marqués par la terre. Ils cultivent la terre, chassent les crabes de mangroves et pêchent au filet dans les chenaux. Ainsi par leur mode de vie un Vezo « vatane » se ressemble avec un Sarà Masay, ils uniquement de l’exploitation de l’espace maritime. De même un Vezom-potake, tout comme un Sarambe et Sara Tsivoky pratiquent une forme de polyactivité constituée par la pêche et agriculture. Leur ressemblance se troue aussi au niveau de leur tombeau. En effet Vezo et Sara n’élèvent pas d’autre monument funéraire qu’un tas de pierre sur la tombe. Ainsi ils choisissent les plateaux calcaireux pour enterrer leur mort. Ils ne pratiquent pas le « famadihana »5, il est leur aussi interdit d’enterrer les morts les lundi et les jeudi. Un peu aussi en constater leur ressemblance par leurs interdits. En effet, selon leur coutume les Vezo et le Sarà ont des « fady »6 commun. Vezo et Sara sont « fady » de « kibo »7 et aussi l’élevage d’un « Aomby Vandamena »8 Le Kibo les aurait sauvés la vie pendant la venue des étrangers qui voulaient les chasser de leur terre. Tandis que l’élevage d’aomby vandamena » a entraîné une querelle entre deux frères et qui finisse par donner la mort à l’un deux. Voilà en ce qui concerne leur ressemblance, voyons maintenant leur différence. Cette différence se situe au niveau de « fady » et leur façon d’apprivoiser la mer. Même si Vezo et Sara sont des gens de la mer, les Sara sont plutôt reconnus pour être des spécialistes en plongé sous marine démunie de matériel car d’après la légende, selon eux ils sont des descendants de Sirène « bibirano ». Tandis que un Vezo ne s’occupe que de la pêche et des trafics côtiers. D’après Mansaré Marikandia, dans Contribution à la connaissance des Vezo du Sud-Ouest de Madagascar, il y a un élément distinctif des Vezo par rapport aux autres groupes ethnique du Sud-Ouest. C’est l’interdit de Mouton et selon toujours Marikandia c’est un facteur de « Vezoisation »9 tandis que les Sara en mangent. Il arrive même qu’ils fassent des sacrifices en mouton. Et à propos des interdits on peut en constates beaucoup de différence au niveau des interdits entre un Vezo et un Sara.

Le mariage coutumier Sarà

              La plus part des ménages sont forme à partir d’une unions libre mais la cérémonie du mariage coutumier chez les Sarà est caractérise par le fandeo. On entend par cérémonie de mariage coutumier, l’ensemble des rites auxquelles les futurs époux doivent respecter avant de se prendre mari et femme comme le ala-fady par exemple ou le soritse. Le fandeo rend légitime une union sur le plan traditionnel. Et selon le Père Engelvin dans Monographie d’une Sous tribu Sakalava les Vezo on « enfants de la mer », le fandeo est un mot d’origine Sakalava qui veut dire « compensation ». Ainsi le fandeo est une compensation des dépenses faites par les parents de la fille pour l’élever mais aussi de la perte qu’ils font en la cèdent. De ce fait le fandeo est un prix d’achat, car les deux familles débattent à l’avance du montant du fandeo et il arrive même que le père de la jeune fille fixe un prix. Avant le fandeo était donné en un bœuf. Ce bœuf devait être tué pour l’accomplissement des rites et qu’ensuite les deux familles mangent. Mais de nos jours, le fandeo qui s’effectue en argent devient de plus en plus fréquent. Et la somme inférieur est fixée à peu près à un million de Franc Malagasy ou deux cent milles Ariary. Il arrive aussi de nos jours qu’un ménage se crée par le seul fait du soritse. Le soritse est une sorte d’union libre qui s’est créée sans le fandeo. Dans ce cas le futur époux, s’il n’a pas les moyens alors qu’il veut prendre femme il va ainsi à la rencontre des parents de la jeune fille avec une certaines somme d’argent prévue à l’avance et aussi des boissons pour le ala-fady ou suppression de l’interdit. Ainsi par le soritse il pourra prendre sa femme et faire plus tard le fandeo une fois qu’il aura les moyen de la faire. Le soritse ne donne pas le caractère légitime à l’union mais il évite la formation considérable des unions libres. Ainsi on pourrait en conclure que soritse c’est un peu comme les fiançailles qui est une promesse de mariage qui sera concrétisée par le fandeo. De ce fait le soritse constitue un contrat que chacun des deux parties peuvent rompre sans le consentement de l’autre. Comme l’union de la femme et de l’homme donnera plus tard naissance à des enfants quels sont donc les rites à accomplir pour que les enfants aient le caractère d’un enfant légitime.

Moment où s’effectue la partage des biens

                 Selon la coutume Sarà, la succession ne s’ouvre que par la mort des deux parents. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que dans la société traditionnelle Sarà on se marier entre Sarà. En effet dans chaque mariage, on trouve toujours un lien de parenté qui lie des deux époux. De ce fait, ils trouvent juste d’effectuer le partage après la mort des deux parents. Mais cela n’est pas le cas des Sarà dit « civilisé » c’est-à-dire les Sarà qui sont en contacter avec d’autre tradition par le mariage on tout simplement « la modernité ». Comme le partage des biens s’effectue après la mort des deux parents ainsi on a des cas de figures qui peuvent se présenter.

Le processus d’acquisition de l’héritage

               Une fois l’enterrement fait, l’aîné des héritiers convoque ses frères et sœurs pour discuter de l’héritage c’est-à-dire les biens à hériter et aussi des dettes que le défunt a laisse en plus des dettes causé par la mort du dernier parent vivant. Le partage peut prendre beaucoup de temps puisqu’il est question du règlement des dettes du défunt mais aussi la part de chacun. Une fois qu’ils se sont mis d’accord sur la part de chacun, ils en informent les olo-be an-tanà que sont : deux olo-be du côté paternel et aussi deux du côté maternel ainsi que le Hazomanga et le Fokonolona lors d’un « kabary. Pendant le kabary les olo-be leur demande si les dettes du défunt sont tous réglées, si les héritiers sont tous d’accord du partage fait. Et c’est à ce moment là que les autres héritages exposent leur avis. Tous les problèmes concernant le partage doivent être règle pendant le kabary et des solutions seront proposées car c’est toujours au sein de la famille que se règlent les querelles d’héritage. Une fois que tous les héritiers se sont mis d’accord du partage devant les olo-be, ils doivent ensuite immoler, sacrifier un bœuf, chèvre, ou mouton ou bien remplacer par de l’argent tiré de l’héritage pour le fafa lakana qui est une sorte de rite fait pour mettre fin au kabary mais aussi pour demander la bénédiction des ancêtres et aussi pour légitimer sur le plan traditionnel la succession.

Contestation se portant sur le droit de chacun

                  Dans le partage de l’héritage les garçons ont le droit sur les biens immeubles et les filles aux biens meubles plus précisément les bijoux de valeur et les ustensiles de cuisine. Mais par la scolarisation les héritiers commencent à contester les règles successorales traditionnelles. Ils contestent de ce fait le droit d’aînesse ou tout simplement le partage fait par celui-ci. En effet il arrive que les autres héritiers mâles voudraient ignorer le rôle de l’aîné qui est censé continuer la personne du défunt ou s’acquitter du enga, adopter les enfants d’un frère décédé ou ceux de la sœur. Mais cette contestation se fera dans le tribunal du village car on conteste le droit à l’héritage devant le Hazomanga. L’affaire ne sera jamais portée devant le Tribunal compétent mais devant celui du village. Et la pratique est très courante car celui ou celle qui traîne un proche devant un Tribunal assure son exclusion du groupe. Cette exclusion dans le groupe est une sanction que beaucoup de Sarà craint. Et malgré les contestations portées aux règles coutumières elles finissent toujours par triompher. De ce fait, la décision rendue par le « tribunal » du village sera suivre car on trouve un compromis sans avoir à se battre devant un Tribunal. La sanction selon laquelle celui on celle qui traîne un proche devant le Tribunal assure son exclusion du groupe exerce une influence sur le groupe que rare, pour ne pas dire qu’il n’existe même pas, ceux qui osent contester les règles traditionnelles mais en ce qui concerne la part de chacun et surtout la part des héritiers mâles, des contestations peuvent s’élever.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA CONCEPTION DES BIENS HERITABLES
I.1 LA PRESENTATION DU CLAN
I.1.1 Origine du clan
I.1.1.1 Lieu où les Sarà sont implantés
I.1.1.2 Ressemblance et différence avec les Vezo
I.1.2 L’organisation de la famille traditionnelle
I.1.2.1 Pour le Sara masay
I.1.2.2 Pour les Sarambe et les Sara Tsivoky
I.1.2.3 Le mariage coutumier Sarà
I.2 LES BIENS HERITABLES
I.2.1 Les biens héritables chez les Sarambe
I.2.2 Les biens héritables chez les Sara Masay
I.2.3 La classification de ces types de biens selon le code civil
DEUXIEME PARTIE : LE DROIT D’HERITAGE 
II.1 LES REGLES DE PARTAGE 
II.1.1 Comment et quand s’effectue le partage
II.1.1.1 Moment où s’effectue la partage des biens
II.1.1.2 Les cas de figures qui peuvent se présenter
II.1.2 Le processus traditionnel d’acquisition de l’héritage
II.1.2.1 Les héritiers
II.1.2.2 Le processus d’acquisition de l’héritage
II.1.2.3 Les cas possible
II.2 LE DROIT INDIVIDUEL
II.2.1. Le droit des enfants légitime
II.2.2 Le droit des autres héritiers
II.2.3 Le droit des enfants adoptés
TROISIEME PARTIE : LES IMPACTS DE LA VIOLATION DU DROIT COUTUMIER SUR L’HERITAGE 
III.1 LA CONTESTATION DU DROIT D’AINESSE DEVANT LE HAZOMANGA
III.1.1 La composition du tribunal du village
III.1.2 Violation de lois d’héritage selon la coutume
III.1.2.1 Contestation se portant sur le droit de chacun
III.1.2.2 Les contestations portant sur la part de chacun
III.1.3 Violation de lois d’héritage selon la loi
III.1.3.1 Le partage à l’amiable
III.1.3.2 Les inégalités entre les héritiers
III.2 LE MOMENT D’OUVERTURE DE LA SUCCESSION
III.2.1 Les cas qui ouvrent la succession selon la loi
III.2.1.1 Les cas de l’absence
III.2.1.2 Le cas de la disparition
III.2.2 L’ouverture de la succession selon les règles coutumière
III.2.2.1 L’ouverture de la succession par le décès
III.2.2.2 Les autres cas
III.2.3 Le moment de partage de la succession
III.2.3.1 Le partage selon la loi
III.2.3.2 Le mode de partage selon les règles coutumières
III.3 ETUDE COMPARATIVE : CAS DE CONFLITS 
III.3.1 Le résultat de l’enquête
III.3.2 Analyse de l’enquête
III.3.2.1 L’objet des conflits successoraux
III.3.2.2 Les parties au conflit
III.3.2.3 Pourquoi ce faible taux ?
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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