Elevage de subsistance
C’est l’unique activité du pasteur etde sa famille. Les surplus sont échangé pour se procurerdes graines, du sel, du tissu, des ustensiles de cuisines, des bijoux etc. L’emploi de la monnaie est réduit à son minimum.
Les animaux y ont un rôle social ; les prêts d’animaux, la transmission par héritage, dotation, dons, etc. tissent un réseau d’obligation de relations de dépendance, de subordination qui assurent la cohésion des familles et des groupes sociaux et matérialisent les hiérarchies entre groupes différents.
Le choix du bétail laitier : chamelle, vache, chèvre, plus rarement brebis et des techniques d’élevage est dû à la nature des ressources fourragères mais aussi à des facteurs culturels.
Elevage d’épargne
Le souci d’épargne n’est pas absent des élevages de subsistance, mais il n’en est pas la finalité. L’élevage épargne est surtout le fait des agriculteurs, des artisans, des agents économiques du secteur tertiaire (commerçants, salariés du secteur public ou privé) qui investissent leur économie dans les troupeaux.
La garde de leur animaux est confié à des éleveurs. Comme pour l’élevage de subsistance, le choix des animaux est dicté par le disponible, ici monétaire, mais aussi par les facteurs culturels.
Elevage de rente
Dans cet ensemble, s’inscrit tous les élevages dont la finalité exclusive est le profit monétaire, et dans lesquels les techniques visent à obtenir à meilleur coût ou moindre peine, des produits animaux commercialisables aux meilleurs prix. L’animal est un agent de transformation des ressources fourragères disponibles, certaines étant utilisées sur pied dans l’espace pastoral, d’autres provenant directement du secteur agricole proprement dit : grains, cultures fourragères, surplus et sous produits des récoltes : farine de viande, de poisson,tourteaux, etc…
L’éleveur est un véritable entrepreneur avec tout ce que cela comporte comme aptitude à la prévision et à la gestion en plus de la connaissance des techniques d’élevage.
Ce secteur, sauf ce qui concerne l’aviculture fermière et l’élevage des porcs, est relativement récent. L’élevage de rente peut être l’unique activité de l’entrepreneur ouêtre associé à d’autres spéculations.
Elevage et/ou utilisation de la force de travail des animaux
Dans cet ensemble, l’entretien des animaux plus que leur élevage, a pour finalité l’utilisation dela force de travail.
Tous les grands animaux sont utilisés : chameaux, chevaux, mulets, ânes, le type de travaux dicte le choix de l’animal.
Le dromadaire malgré la construction de routes dans les zones désertiques, reste un animal de bât exceptionnel. Les bovins, les ânes sont surtout utilisés pour le bât, le développement de leur emploi pour le charroi et la culture mécanisée s’est faite après le mise au point de charrette et d’équipement adapté aux sols.
Le cheval à une place à part, il fut plus le véhicule des guerriers que l’instrument des agriculteurs. Jusqu’à unpassé récent, il nedépassait pas les zones où sévissaient les trypanosomoses transmises parles glossines (Sud du Sénégal et du Mali).
Les systèmes d’élevage
Données générales
Les principaux systèmes d’élevagesrencontrés dansla zone Ouest Africaine sont le nomadisme et la transhumance. Ces systèmes dépendent en grande partie de la disponibilité des ressources hydrauliques et fourragères qui sont elles mêmes tributaires de la pluviosité.
Les taurins
La race Ndama
Originaire du Fouta Djalon en Guinée, la race Ndama est surtout présente dans le sud du Sénégal, en Gambie, et dans le Sud-Ouest du Mali. Au début du siècle, la découverte de sa trypanotolérence a conduit à son exportation dans divers pays del’Afrique Centrale, ce qui a contribué à une extension de son aire de répartition.
Elle est numériquement le taurin le plus important et internationalement le plus connu. C’est un animalde petite taille qui mesure au garrot 1,16 mètre avec un moyen de 290 à 330 kg.
Le Ndama est un bovin sans bosse, larobe la plus fréquente est fauve uniforme, décolorée sous leventre. La tête, les extrémités de membres et la queue sont plusfoncées parfois presque noires.
Le cornage est solide, bien développé,le plus souvent en forme de lyre, parfois en coupe, mais on rencontre aussi les animaux à cornage atrophié. Le tête est longue, le profil rectiligne.
On trouve plusieurs variétés notamment le Bocca ou Ngabou plus fréquent en guinée Bissau qui sont toute blanches. La variété Gambienne est plus grande, avec une robe claire à blanche, on pense qu’elle aurait reçu sans doute du sang Gobra.
Les taurins à courtes cornes
Parmi les diverses variétés de taurins à courte corne, c’est surtout le Baoulé qui est présent dans la sous région (au Mali)
C’est un animal de petite taille dont lahauteur au garrotvarie de 90 à 105 centimètres, avec un poids de 150 à 250 kg. La tête est forte et massive, le chanfrein rectiligne avec une dépression entre les orbites. Les cornes sont courtes voire absentes, la robe peu variable est en général pie noire, mais noire dans certains cas.
Les taurins à courte corne partagent avec le taurin Ndama une propriété commune qui est le tryponotolérence.
Les facteurs limitant de l’élevage
L’analyse des problèmes liés à l’élevage dans la sous région peut faire l’objet d’une étude particulière, mais nous allons juste énumérer les différentes facteurs. En effet il ne s’agit pas de facteurs distincts les uns des autres, mais d’un ensemble de facteurs qui agissent en synergie.
Facteurs sociaux
Les races rencontrées dans la sous-région surtout les bovins ont généralement un potentiel génétique limité etrestent de médiocres productrices aussi bien dans la boucherie que la production laitière. Cette dernière varie entre 500 et 1500 kg de lait par lactation, même si les meilleures conditions d’entretien possibles leursont assurées [38].
Dans la plupart des cas,le niveau de production des races locales suffisent à satisfaire les besoins des consommateurs autochtones qui étaient la plupart du temps les éleveurs eux mêmes.
La majeure partie des productions animales de lasous-région est encore le fait de populations traditionnellement spécialisées qui exploitent le cheptel local, avec des méthodes traditionnelles précédemment décrites et qui ont été dictées par les conditions climatiques.
Mais avec l’explosion démographique de ces dernières décennies avec comme corollaire une augmentation des besoins, l’exploitation des races locales à elles seules ne suffit plus pour satisfaire une demande qui ne cesse d’augmenter, c’est pour palier ce déficit qu’ont été entrepris plusieurs programmes d’amélioration génétique de ces races locales. D’une part en ayant recours au croisementde ces dernières avec des races originaires des pays tempérés ayant une productivité nettement plus élevée, pour des mesures à cour terme et d’autre part à la sélection qui peut aboutir à long terme à des races plus productives et adaptées à cette zone.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDEBIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : PRESENTATIONDU CADRE D’ETUDE
Introduction
I. LE RELIEF- LA VEGETATION- L’HYDROGRAPHIE
II. LE CLIMAT
II.1.La température
II.2. Les vents
II.3. Humidité de l’atmosphère
II.4. Lapluviosité
III. L’ÉCONOMIE
III.1.Généralités
III.2. L’agriculture
III.3. L’élevage
III.3.1. Généralités
III.3.2. Typologie des élevages
a- Elevage de subsistance
b- Elevage d’épargne
c- Elevage de rente
d- Elevage et/ou utilisation de la force de travail des animaux
III.3.3. Les systèmes d’élevages
a- Données générales
b- Elevage nomade et transhumant
c- L’élevage sédentaire
III.3.4. Les races exploitées
a- Les Bovins
a-1 Les taurins
La race Ndama
Les taurins à courtes cornes
a-2 Les zébu
Le zébu Azawak
Le zébu Goudali de l’Adamaoua
Le zébu Maure
Le zébu peul sénégalais ou Gobra
Les zébus peul du Mali et du Niger
b- Les ovins
Le mouton à laine du Macina
Le mouton touabir
Le mouton maure à poile long
Le mouton peul
Le mouton Djalonké
c- Les caprins
La chèvre rousse deMaradi
La chèvre Djallonkée
La chèvre du Sahel
La chèvre Guéra
d-Les volailles
III.3.5. Les facteurs limitants de l’élevage
a- Facteurs sociaux
b-Facteurs alimentaires
c-Facteur climatique
d- Facteurs sociologiques
e-Facteurs pathologiques
CONCLUSION
Chapitre II : GENERALITES SUR LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT
I- INTRODUCTION
I-1 DEFINITION
I-2 IMPORTANCE DE LA FVR
I-2–1 Importance économique
I-2-2 Importance hygiénique
II HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
III ESPECES AFFECTEES
IV ETIOLOGIE
IV-1- Constitution biochimique du virus
IV-2- Pouvoir antigène et immunogène
IV-3- Résistance
V- PATHOGENIE
VI – ETUDES CLINIQUES
VI- 1- Symptômes de la FVR
VI 1-1 La FVR chezles ovins les caprins
a- La forme suraiguë
b- La forme aiguë
c- La forme subaiguë
d- La forme inapparente
VI-1-2- La FVR chez les bovin
a- La forme suraiguë
b- La forme aiguë
c- La forme subaiguë
d- La forme inapparente
VI-1-3 La FVR chez les chameaux
VI- 1-4 La FVR chez les animaux sauvages
VI-1-5 La FVR chez les humains
VI- 2- Lésions
VI-2-1 Les lésions macroscopiques
VI-2-2- Les lésions microscopiques
VII- EPIDEMIOLOGIE
VII-1- Epidémiologie analytique
VII 1-1 Sources
VII-1-2 Réceptivité et sensibilité
VII 1-2-1 Facteurs intrinsèques
VII 1-2-2 Facteurs extrinsèques
VII-1-3- Modes de transmission
VII-1-3-1- Modes decontagion
VII 1-3-2 Les vecteurs
VII 1-3-3 Voies de pénétration
VII-2 Epidémiologie synthétique
VII-2-1 Evolution
VII-2-2 Cycle inter épizootique
VII-2-3- Le réservoir
VIII – DIAGNOSTIC DE FVR
VIII-1 Sur le Terrain
VIII-2 Au laboratoire
VIII-2-1 Précautions
VIII-2-2 les Prélèvements
VIII-2-3 Méthodes de diagnostic directe
VIII-2-4 Méthodes de diagnostic indirecte
VIII-3 Diagnostic différentiel
IX – METHODES DELUTTE
IX-1 Prophylaxie
IX-1-1- Prophylaxie sanitaire
IX-1-2- Prophylaxie médicale
a- Les vaccins à virus inactivé ou tué
b- les vaccins à virus vivant
IX 2- Traitements
Conclusion
DEUXIEME PARTIE
Chapitre I :LE SYSTEME DE SURVEILLANCE REGIONALE DE LA FIEVRE DE LA VALLEE RIFT ENAFRIQUE DE L’OUEST
I- INTRODUCTION
II – OBJECTIFS
III – ORGANISATION
III-1 L’unité centrale
III-2 Le dispositif deterrain
III-2-1 Lepersonnel
III-2-2 Les troupeaux sentinelles
IV- ACTIVITES
IV-1 Type de surveillance
IV-1-1 Surveillance clinique
IV-1-2 Surveillance sérologique
IV-2 Collecte et analyse des données
IV-2-1 En cas de suspicion
a- Le remplissage des fiches
b- La réalisation des prélèvements
IV-2-2Pour la surveillance sérologique(troupeaux sentinelles)
IV-2-3 Analyse des données
IV-3 La diffusion del’information
Conclusion
Chapitre II:SITUATION ACTUELLE DE LA SURVEILLANCE REGIONALE DE LA FVR
I – MATERIEL ET METHODES
I-1 Sur le terrain
I-1-1 Les animaux
I-1-2 Méthode de prélèvement de sang et de récolte des sérums
a- Les prélèvementsde sang
b- La récolte des sérums
I-1-3 Méthode de prélèvement des organes
I -2 Au laboratoire
II-2-1 Technique de séroneutralisationdu virus de la FVR sur cellule Véro
a – Matériel .
b- Méthode
c- Interprétation des résultats
I-2-2. Technique d’ ELISA (Enzym Linked Immuno Sorbent Assay)
a – Matériel
b – Méthode
Recherche des IgG
Recherche des IgM
c – Interprétation des résultats
I–2-3. Technique d’isolement du virus de la FVR sur cellule Véro
a- Matériel
b- Méthodes
Isolement du virus à partir d’un organe
Isolement du virus à partir du sang hépariné
II RESULTATS
II-1 Résultats globaux
II-2 Résultats de lasurveillance de la FVR au Sénégal
II-2-1 Résultats obtenus en 2002
a- La surveillancesérologique
b- La surveillanceclinique
II-2-2 Résultats obtenus en 2003
a- La surveillancesérologique
b- La surveillanceclinique
II-3 Résultat de la surveillance de la FVR en Mauritanie
II-3-1- Résultats obtenus en 2002
a – La surveillance sérologique
b- La surveillance clinique
II-3-2 Résultats obtenus en 2003
II-4 Autres résultats
Chapitre III :DISCUSSION RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
I-DISCUSSION
I-1 Discussion du matériel et des méthodes
I-1-1 Choix des zones d’étude
I-1-2 Les animaux
I-1-3 Les Sérums
I-1-4 Le test de séroneutralisation
I-1-5- Le test d’ELISA
II-2 Discussion des résultats
II-2-1 Variation de la séroprévalence en IgM en fonction du pays et des sites
II-2-2 Variations de la séroprévalence en IgG en fonction des pays et des sites
II-2-3 Variation dansle temps de la séroprévalence et en fonction de la pluviométrie
II RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
II.1. Recommandations
II.2. Perspectives de lutte cotre la FVR en zone d’enzootie
II.2.1.Contrôle de la FVR par lavaccination
II.2.2.Lutteanti-vectorielle
II.3. Perspectives delutte en période d’épizootie
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES