Définition
On définit la vaccination de façon générale comme étant l’inoculation ou l’administration par voie orale ou par parentérale d’un vaccin soit pour protéger l’organisme contre une maladie déterminée (V. préventive),soit pour combattre une maladie en évolution en augmentant la résistance de l’organisme (V. curative) ; elle provoque une immunité active (par opposition à la sérothérapie qui provoque une immunité passive). Les différents types de vaccins sont :
– Les vaccins vivants atténués: Ce sont des pathogènes affaiblis en laboratoire.
-Les vaccins inactifs : Ce sont des pathogènes inactivés par traitement thermique ou par inoculation de substances chimiques.
-Les vaccins recombinants : obtenus par insertion du matériel génétique provenant d’un organisme pathologique dans une cellule pathologiques.
Historique du P.E.V au Mali
Les taux de mortalité infanto-juvénile dans le monde ont connu une augmentation considérable au sortir de la seconde guerre mondiale. Les régions les plus touchées étaient principalement l’Afrique Subsaharienne et l’Asie du sud. Les principales causes de ces taux de morbidité et de mortalité élevées étaient liés aux :
. Infections respiratoires,
. Les maladies diarrhéiques,
. Les malnutritions,
. La rougeole,
. Le tétanos,
. La coqueluche,
La diphtérie et la coqueluche.
Partant de ces taux de morbi-mortalité infanto-juvénile, et au vue des succès obtenus dans le processus d’éradication de la variole dans le monde, les experts, réunis lors de la vingt septième Assemblée Mondiale de la santé en 1974, furent amenés, dans l’application de Résolution N° 57 WHO, à proposer le lancement d’un Programme Elargi de Vaccination dans l’ensemble des pays membres du système des Nations Unies pour lutter convenablement contre les maladies les plus meurtrières. L’objectif du PEV est de rendre accessibles les vaccins à tous les enfants du monde et par conséquent, réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies dites cibles. Au Mali, les taux de morbidité et de mortalité néonatale et infanto-juvénile restent de nos jours parmi les plus élevés dans la sous-région.
Les stratégies de vaccination
Plusieurs stratégies furent adoptées pour la mise en œuvre des différentes phases du P.E.V
Phase coup de balai:
– La vaccination en centre fixe au niveau des centres de santé de cercle et d’arrondissement ;
– La vaccination en stratégie avancée par les équipes mobiles constituées dans chaque cercle. Ces équipes mobiles prenaient en charge la vaccination des enfants et femmes en âge de procréer des gros villages, c’est-à-dire, des villages dont la taille de la population était assez élevée.
Phase d’entretien:
En plus des stratégies évoquées ci-dessus, la stratégie avancée a été introduite. Les centres de santé communautaire de chaque district sanitaire desservant une aire de santé dans un rayon de 15 Kms ont été fortement impliqués dans la mise en œuvre du P.E.V, rapprochant d’avantage l’accès des vaccins aux cibles.
Phase de consolidation : Au cours de cette phase ultime, l’activité de vaccination s’est intégrée intimement aux autres activités de routine du centre de santé. La vaccination est devenue une activité essentielle du Paquet Minimum d’Activités (PMA).
Le système d’approvisionnement en vaccins et matériels
Pour minimiser les risques de rupture en vaccins et matériels de vaccination et assurer la continuité de la vaccination des groupes cibles, il a été mis en place un système régulier d’approvisionnement suivant un schéma qui permettait de gérer efficacement ces ressources. Chaque niveau du système de santé jouait un rôle important dans le dispositif mis en place.
Les formations du personnel de santé à tous les niveaux de la pyramide de santé
Le lancement officiel du PEV dans les différentes localités a toujours été précédé par le renforcement des compétences de tout le personnel impliqué dans la vaccination. Les modules de formation, conçus à cet effet pour les différentes catégories professionnelles et en fonction de leur niveau de responsabilité dans la gestion du PEV, étaient dispensés pendant une durée de temps variant de 3 à 7 jours.
La mobilisation sociale
Surveillance des maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination au Mali Diakaridia DOUMBIA Thèse de Médecine 2 30 017 De mémoire d’homme et dans le domaine de la santé, aucun programme n’a bénéficié d’un soutien politique de haut niveau aussi important que celui du P.E.V L’Etat s’est engagé à apporter une subvention financière d’au moins un milliard de francs CFA par an. Par ailleurs, ce soutien a été matérialisé également par la prise en charge financière dans certaines régions par les comités locaux de développement, des frais afférents aux cartes de vaccination. Des affiches publicitaires ont été produites et diffusées à tous les niveaux. Les canaux modernes et traditionnels de communication ont été utilisés à tous les niveaux de la pyramide de santé pour la diffusion des messages en vue de l’information et la sensibilisation des populations. Les résultats enregistrés par le PEV ont suscité un engouement de la population à son adhésion au dit programme. Pour illustrer cette adhésion de la population au PEV, dans la ville de Mopti, un commerçant analphabète aurait dit un jour à un des responsables du programme de la localité les propos suivants : « docteur, votre vaccination là est une réussite car, j’assiste maintenant de moins en moins aux enterrements des enfants en cette période ; je constate que les enfants sont plus nombreux à jouer au ballon ». Voilà un bon indicateur « social », objet du soutien de la population pour mesurer l’efficacité du PEV.
Le financement du P.E.V
Le PEV a bénéficié du soutien financier de l’Etat, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), de la coopération multilatérale et bilatérale, des Organisations Non Gouvernementales (ONG), des Collectivités et parfois des personnes de bonne volonté. Le financement substantiel a permis d’acquérir la logistique, les vaccins et d’assurer la prise en charge des vaccinateurs, de confectionner des affiches, mener toutes les autres activités liées à la vaccination.
Symptômes
L’infection n’entraine pas systématiquement une maladie (on parle alors de forme bénigne ou forme abortive). En effet, le virus de la poliomyélite n’est à l’origine d’une poliomyélite paralysante (appelée également forme maligne et pouvant entraîner une paralysie ou pas) que dans quelques cas seulement. Pour les deux formes, les signes de début sont identiques. L’incubation dure une semaine environ, on remarque, trois à cinq jours après l’exposition au virus l’apparition des symptômes.
– D’un état infectieux de type grippal accompagné de courbatures, d’une fièvre élevée, d’une sensation de malaise, d’une angine, de vomissements pour la forme maligne, des céphalées violentes (maux de tête terribles), d’une raideur de la nuque et du dos.
– Des douleurs musculaires profondes qui traduisent une méningite dite à liquide clair correspondant à une inflammation des méninges ( membranes de recouvrement et de protection du système nerveux central), des spasmes et des douleurs musculaires.
– L’apparition d’une paralysie qui s’installe en quelques jours, parfois quelques heures, et toujours pendant les phases fébriles (périodes pendant lesquelles le malade a de la fièvre). Cette période dure environ une semaine. Ces paralysies sont irrégulières, touchant différemment une partie ou une autre du corps (asymétrie) et s’accompagnant d’une absence de réflexes des zones concernées. Ces paralysies présentent d’autre part la caractéristique d’être totales pour certains muscles et partielles pour d’autres, avec une atrophie (diminution du volume) dont l’installation est rapide (membres, colonne vertébrale, abdomen, muscles respiratoires et muscles permettant la déglutition) dans les cas les plus graves.
Traitement
Pour les patients atteints de la forme bénigne ou paralytique légère, un repos au lit pendant quelques jours est suffisant, associé à des antalgiques (médicaments contre la douleur) et à des antipyrétiques (contre les états fébriles). Au cours de la poliomyélite active, le repos sur un lit dur (comportant des planches qui maintiennent les pieds en bonne position) est indiqué. En cas de survenue d’infections urinaires (expliquées par les problèmes musculaires de la vessie qui n’élimine pas les urines), il est nécessaire de donner au patient des antibiotiques adaptés associés à une grande quantité de liquide pour prévenir la formation de calculs vésicaux (lithiases urinaires de phosphate de calcium). La seule thérapeutique qui puisse être utilisée dans cette pathologie est la rééducation. En effet, il n’existe pour l’instant aucun traitement antiviral spécifique de la poliomyélite. La rééducation qui doit être entreprise dès que la défervescence (arrêt de la fièvre) est continue, elle prévient les déformations du squelette et les rétractions dues aux atrophies musculaires à l’ origine des paralysies.
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Table des matières
I Introduction
II Objectifs
III Généralités
IV Cadre et méthodes d’études
V Résultats
VI Commentaires et Discussion
VII Conclusion
VIII Recommandations
IX. Annexes
X. Bibliographie
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