Le système d’alimentation en eau potable de Dakar

Avec la rapide croissance démographique au niveau de la zone urbaine, nous assistons à la prolifération des bidonvilles et des quartiers irréguliers. Cette nouvelle situation cause une dis proportionnalité entre le nombre d’habitants et la disponibilité des services sociaux de base, parmi lesquels l’eau potable semble être la denrée la plus indispensable du fait du rôle prépondérant qu’elle joue dans la survie des êtres vivants. L’eau est composée de deux volumes d’hydrogènes et d’un volume d’oxygène (H2o). Pour mieux comprendre les conditions de son accès, il nous a semblé nécessaire de faire une étude qui la concerne. Avec cette étude axée principalement dans la commune d’arrondissement de pikine guinaw rail sud , nous avons pour finalité de connaître la provenance de l’eau que nous consommons , à travers le système d’alimentation en eau potable de Dakar .A coté de la provenance de l’eau nous allons nous intéressés à l’organisation de l’accès à l’eau potable et le mode vie à pikine guinaw rails sud mais aussi sur l’impact de l’accès à l’eau sur la vie sociale .Cependant, cette étude ne saurait être complète sans la connaissance des perspectives pour aider à un meilleur accès à l’eau potable. . Pour étudier l’accès à l’eau potable à pikine guinaw rails sud, nous ne saurions négliger l’instauration de la réforme du sous secteur de l’hydraulique urbaine et de l’assainissement qui a été effective en avril 1996. Cette réforme avait pour but l’amélioration de la qualité de l’eau desservie par les sociétés de l’hydraulique urbaine, mais aussi la multiplication des infrastructures hydrauliques comme les branchements .Pour pouvoir pratiquer cette réforme, des études ont étés faites au niveau national c’est-à-dire aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. En milieu urbain, les points les plus ciblés ont été les grandes agglomérations de la banlieue dakaroise comme Pikine qui est considérée comme la plus peuplée des communes de la région de DAKAR. Avec toutes ces études, l’objectif de l’Etat Sénégalais a été l’évaluation du dispositif mis en place dans les différents quartiers en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. Ces études ont été confirmées par un ouvrage intitulé : « Pollution des eaux souterraines par les nitrates dans les banlieues non assainies des pays en développement : le cas de Pikine. » et écrit par JJ .COLLIN et G .SALEM .

Le système d’alimentation en eau potable de DAKAR

Étant la capitale du Sénégal et bénéficiant de l’installation de la plupart des infrastructures de base, DAKAR est devenue de plus en plus peuplée. Avec l’accroissement de cette population, nous assistons à un besoin de plus en plus intense des services sociaux de base. Dans ces services sociaux de base, la place de l’eau est plus importante du fait de sa participation dans la presque totalité des activités de l’homme. Pour satisfaire les besoins des populations en eau potable, le système d’alimentation est un point essentiel qu’il est nécessaire d’étudier afin de voir la provenance de l’eau avec les différentes sources, son exploitation et sa distribution au niveau des artères de la ville.

La provenance de l’eau potable

Pour pouvoir effectuer une bonne alimentation en eau potable de DAKAR, les sociétés de l’hydraulique urbaine que sont la SONES et la SDE ont accès à deux principales sources qui sont les eaux souterraines et les eaux de surfaces comme le lac de Guiers.

les sources d’eau

Les eaux souterraines

Au Sénégal, les eaux souterraines peuvent être classées en deux catégories. Les eaux des nappes phréatiques et celles de la nappe profonde maestrichtienne.

La nappe profonde (Maestrichtienne)

Captée entre 100 et 600m de profondeur, la nappe maestrichtienne est de type captif et elle représente des niveaux piezométriques relativement proches du sol. Cependant, nous pouvons dire que la profondeur de la nappe varie selon la zone où on se trouve. Par exemple, en dessous de la latitude 14 degrés 30 en bordure du fleuve Sénégal, des profondeurs inférieures à 20 m par rapport au sol ont été notées. A L’ouest dans le secteur de Thiès où la nappe est fortement exploitée et au Nord- est du pays, les profondeurs sont supérieures à 50m En ce qui concerne la qualité de l’eau, nous pouvons dire que la nappe profonde présente une potabilité médiocre à l’ouest du méridien 15 degrés 40m dans une large bande Nord-sud où la salinité est comprise entre 1 et 2 /litre et sa teneur en fluor est supérieure car allant de 2 à 4mg par litre d’eau. La potabilité est considérée comme étant mauvaise d’une part au sudouest de Fatick, le long du littoral et d’autre part dans deux zones bien distinctes centrées respectivement sur Louga et Podor où la salinité est dominante.

Les nappes phréatiques

Ces nappes sont situées au dessus d’une couche imperméable susceptible d’être alimentée. Pour étudier les nappes phréatiques nous allons prendre quelques exemples au niveau du Sénégal.

La nappe des sables du littoral nord 

Dans cette nappe, les sables dunaires qui reposent sur substratum imperméable entre Saint-Louis et Kayar contiennent une importante nappe libre directement alimentée par les pluies. La profondeur de cette nappe passe de quelques centimètres dans les Niayes à plus de 30m en bordure de la route Nationale Thiès – Saint Louis. Dans cette nappe, on note une bonne qualité de l’eau, à l’exception de la zone deltaïque et de certaines dépressions à alluvions marines.

La nappe de la presqu’île du Cap-Vert

Les sables de la presqu’île du cap vert sont séparés des sables du littoral ord par une remontée du substratum imperméable.

La nappe infra-basalitique

Elle est la partie captive recouverte par la couverture basaltique sous la ville de DAKAR et dans la zone de réalimentation est de plus en plus amenuisée par l’extension de l’urbanisation de la région de DAKAR.L’autre partie est la nappe de Thiaroye qui est la partie libre et qui est comprise entre Kayar et Cambéréne.Cette nappe est de plus en plus menacée par l’invasion marine et la pollution par les nitrates.

l’exploitation et la distribution de l’eau à Dakar

l’exploitation de l’eau

Elle se fait selon qu’on ait une eau souterraine ou une eau de surface. L’exploitation d’une eau de surface Une eau de surface comme celle du Lac de Guiers est exploitée en bénéficiant de toutes les opérations de filtrage des matières qui sont en suspension dans l’eau.L’eau est traitée avec rigueur dans les usines de traitement comme celui de Nguith et de keur Momar Sarr. Le processus de traitement comporte 5étapes principales garantissant toujours et partout une eau sure. Les cinq étapes se présentent comme suit.
1) la première consiste à prétraiter c’est à dire l’application du dégrillage pour les plus petits et ensuite la pré-chloration pour commencer à oxyder les matières organiques ou minérales oxydables.
2) la deuxième étape est celle de la décantation ; elle sert à éliminer grâce à un coagulant ajouté à l’eau, 90% des matières en suspension qui se déposent au fond des bassins.
3) La troisième étape est le filtrage de l’eau qui contient des couches de sables fins.
4) La quatrième étape concerne l’affinage c’est à dire l’absorption de certains micropolluants. Il améliore la qualité de l’eau relative à la saveur, l’odeur et la limpidité.
5) Enfin la cinquième étape quant à elle est la désinfection finale en ajoutant du chlore pour éviter toute prolifération pendant le voyage de l’eau dans le réseau de distribution.

L’exploitation des eaux souterraines. Après le captage par forage, les eaux font l’objet d’un traitement de désinfection par du chlore à raison de 0,3mg/litre d’eau avant la distribution.Les eaux subissent aussi un traitement par filtration pour éliminer les particules de sables fins.Les eaux souterraines peuvent aussi être salées mais le problème de la salinisation de l’eau manque toujours de solutions.

Le transport et La distribution de l’eau au niveau de Dakar

Du lac de Guiers situé à 250 Km de DAKAR, l’eau est acheminée dans la capitale sénégalaise par deux grosses conduites parallèles et qui font chacun un diamètre de 1200 mm en moyenne. Pour la mise en œuvre de l’exploitation, deux usines ont été construites aux abords du Lac de Guiers. La première est l’usine de Nguith qui à été mise sur pied depuis 1970 et qui produit 40.000 m3 d’eau par jour. Sa productivité peut atteindre 60.000m3 par jour. A côté de l’usine de Nguith, nous avons celle de Keur Momar SARR qui a une capacité actuelle de 65.000m3 d’eau et qui pourrait produire jusqu’à 130.000m3 d’eau par jour. Avant Dakar, les eaux provenant de Lac de Guiers sont renforcées par celles des forages qui pompent dans la nappe du littoral Nord, sur la route de Saint Louis entre Kel et Guéoul. Les forages du littoral Nord ont une capacité de 62.000m3 par jour. Toutes ces eaux, c’est à dire celles des usines du Lac de Guiers, celles des forages du littoral Nord et celles des systèmes de stockage qui sont les eaux réservoirs vont arriver au niveau de Thiès où il existe deux autres réservoirs dont le plus ancien peut contenir 15000m3/jour et le nouveau a une capacité de contenir 10.000m3 par jour. Avant Thiès, la construction d’un surpresseur à Mékhé permet l’accélération du débit de l’eau dans les conduites ALG. Entre Thiès et Dakar les deux conduites collectent les eaux des forages de Pout et de Sébikotane. A partir de cette dernière localité, en plus des deux conduites appelées ALG1 et ALG2, nous assistons à l’entrée en scène d’une troisième conduite qu’on appelle BONNA. Elle collecte une partie des eaux des forages de Pout et celles des forages de Sébikotane. Toutes ces eaux arrivent à Dakar en passant par le réservoir de Thiaroye .L’usine de Thiaroye enlève le fer contenu dans les eaux des forages de Pout. Après Thiaroye, l’eau arrive au niveau du point B, c’est à dire à la SDE avant de continuer jusqu’au réservoir des Mamelles et celui des Madeleines. Contrairement aux ALG qui ne servent qu’à transporter l’eau des usines de traitement vers Dakar, BONNA participe quant à lui à la distribution qui se fait avec la SONES et la SDE à travers des robinets intérieurs, si on dispose des conditions pour avoir un branchement.

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Table des matières

Introduction générale
Objectifs et hypothèses
Échantillonnage
Approche méthodologique
Discussions des concepts
PREMIERE PARTIE : Le système d’alimentation en eau potable de Dakar
Chapitre I) : La provenance de l’eau
I) Les sources d’eaux
A) les eaux souterraines
B) les eaux de surface
II) L’exploitation, le transport et la distribution de l’eau vers Dakar
A) L’exploitation de l’eau
B) Le transport et la distribution de l’eau vers Dakar
Conclusion
Chapitre II) : le rôle de l’état et des sociétés de l’hydraulique urbaine dans l’évolution de l’accès a l’eau potable
La situation de l’hydraulique urbaine avant la réforme et création de nouvelles sociétés
La situation de l’hydraulique urbaine avant la réforme
La création de nouvelles sociétés
II) La situation de l’hydraulique urbaine après la réforme et les projets réalisés par l’État, la SONES et la SDE à Pikine Guinaw rail sud
Conclusion
DEUXIEME PARTIE : L’organisation de l’accès à l’eau potable et mode de vie à Pikine Guinaw rail sud
Chapitre I) : Pikine Guinaw rail sud : présentation
I) Peuplement
A) Les caractéristiques de l’habitat
B) Les biens d’équipements
II) Site et situation
III) Population
A) La composition de la population
B) L’évolution de la population
Conclusion
Chapitre II) : Accès à l’eau potable et avantages et inconvénients des moyens d’approvisionnements en eau
I) L’approvisionnement en eau
Les moyens d’approvisionnement en eau
Les procédures administratives et modalités pour accéder à un branchement
C) L’utilisation de l’eau
II) les avantages et inconvénients des moyens d’approvisionnement en eau
A) Le cas des robinets domestiques
B) Le cas des bornes fontaines
c) Le cas des puits
Conclusion
TROISIEME PARTIE : Impact de l’accès à l’eau potable sur la vie sociale des populations et les perspectives pour une amélioration de l’accès à l’eau potable
Chapitre I) : Impact de l’accès à l’eau potable sur la vie sociale
I) les relations entre l’approvisionnement en eau et les autres services sociaux de base comme l’électricité et l’assainissement
II) Impact de l’approvisionnement en eau sur les revenus
III) Approvisionnement en eau et santé publique
Conclusion
Chapitre II) : Les perspectives pour une amélioration de l’accès à l’eau potable
I) Les résultats de la réforme
II) Les perspectives pour mieux accéder à l’eau potable
Conclusion
Conclusion générale

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