Le surpoids de l’enfant comme motif de consultation
Le surpoids et l’obésité
Le surpoids et l’obésité de l’enfant représentent un enjeu majeur de santé publique mondiale. En effet, depuis les années 1980, les prévalences du surpoids et de l’obésité de l’enfant ont augmenté de manière significative. En France, le pourcentage d’enfants de moins de 15 ans en surpoids est passé de 5% en 1980, à 12% en 1996 puis 16% en 2000 . Depuis le début des années 2000, les prévalences du surpoids et de l’obésité de l’enfant semblent se stabiliser : l’Etude Nationale Nutrition et Santé (ENNS) réalisée en 2006 estimait que la prévalence du surpoids était de 17,8 % chez les enfants de 3 à 17 ans. Parmi eux, 3,5 % étaient considérés comme obèses. Interrompre l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité de l’enfant constitue l’un des objectifs prioritaires du Programme National Nutrition Santé (PNNS) mis en place en 2001 parle ministère de la santé(prolongé et réactualisé en 2016).
Le terme nutrition, tel qu’employé dans le PNNS, englobe l’ensemble des questions relatives à l’alimentation (nutriments, aliments, déterminants sociaux, culturels, économiques, sensoriels et cognitifs des comportements alimentaires) et à l’activité physique, en relation avec la santé. Les recommandations du PNNS visent à sensibiliser les professionnels de santé au surpoids et à l’obésité de l’enfant, mais également à harmoniser les pratiques en matière de dépistage.
Le surpoids de l’enfant comme motif de consultation
Le surpoids n’est pas le motif de consultation principal dans 87,5% des cas et ce sont le plus souvent les médecins qui abordent le sujet (80,6%). Cinquante-cinq pourcents des participants ont déclaré que les enfants acceptaient difficilement d’aborder la question du surpoids. La mauvaise image de soi, incluant le regard des autres, est évoquée dans 56% des cas : « peur du regard des autres » ; « quand ils osent parler de ce sujet, c’est souvent de manière gênée, honteuse » ; « faible estime de soi ». Puis ensuite arrive le déni du surpoids (25%) : « peu réceptifs aux conseils diététiques » ; « ne se sentent pas concernés » ; « pas conscients du problème ». Et enfin, le sentiment de culpabilité de l’enfant (18%).
Les supports pratiques d’aide à la prise en charge
La courbe d’IMC apparaît comme un facteur facilitateur dans notre étude puisque la majorité des médecins participants estiment qu’elle est facile à comprendre (84,2%) et motivante pour les familles (56,1%). Elle peut agir comme un « déclencheur » pour prendre conscience du surpoids. Paradoxalement, son utilisation reste limitée dans les différentes études réalisées en Maine et Loire. En 2012, Caillez et al avaient mis en évidence que moins d’un quart des médecins connaissaient la signification du rebond d’adiposité précoce. Dans le travail de thèse de O.Goujeon en 2016, il était retrouvé que 55% des médecins interrogés connaissaient le seuil correct en dessous duquel le rebond d’adiposité était considéré comme précoce. L’IMC était mesuré systématiquement en consultation par les médecins généralistes dans 74% des cas.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
I. INTRODUCTION
II. MATERIEL ET MÉTHODES
II. 1. Déroulement de l’enquête
II. 2. Sélection des participants
II. 3. Le questionnaire
II. 4. Le livret
II. 5. L’analyse des données
III. RÉSULTATS
III. 1. Profil des médecins
III. 2. Le surpoids de l’enfant comme motif de consultation
III. 3. La première consultation de prise en charge du surpoids de l’enfant
III. 4. Les enfants et leur famille face au surpoids
III. 5. Le suivi des enfants en surpoids
IV. DISCUSSION
IV. 1. L’influence du cadre familial
IV. 1. 1. les représentations familiales du surpoids
IV. 1. 2. la souffrance familiale
IV. 1. 3. le mode de vie
IV. 2. Le médecin généraliste au centre de la prise en charge
IV. 2. 1. Valoriser la place du médecin généraliste
IV. 2. 2. Les supports d’aide pratique à la prise en charge
IV. 3. Limites de l’étude
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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