Le support squelettique et ses surfaces articulaires

Le support squelettique et ses surfaces articulaires

Identification de l’animal 

L’identification de l’animal est une phase importante de l’approche des boiteries d’épaule car elle permet de préciser le contexte épidémiologique dans lequel cette boiterie évolue.Pour les boiteries de l’épaule comme pour les autres boiteries, la probabilité d’une affection varie avec l’espèce, la race, l’âge, le sexe, le poids ou le mode de vie de l’animal.

Espèce

Les boiteries de l’épaule sont rares chez le chat alors qu’elles sont beaucoup plus fréquentes chez le chien.Chez le chien sont décrites des affections traumatiques et/ou inflammatoires, dégénératives, et plus rarement néoplasiques. Il existe chez le chien des affections de croissance, au premier rang desquelles arrive l’ostéochondrose, qui ne sont pas observées chez le chat.

Race

La race est un élément important à prendre en compte lors de l’exploration d’une boiterie d’épaule en raison des prédispositions raciales qui peuvent exister pour certaines affections scapulo-humérales.Ainsi la luxation d’épaule, bien qu’elle puisse être rencontrée chez les chiens de grande taille ou de taille moyenne, est beaucoup plus fréquemment observée chez les animaux de petit gabarit comme le caniche nain par exemple.
En revanche, certaines affections ne sont communément décrites que chez les chiens de grands formats, d’un poids estimé à plus de 20 kg à l’âge adulte. C’est le cas par exemple des ostéochondroses ou de la contracture du muscle infra-épineux.
– Age:
L’âge est également un facteur important à prendre en considération. Il faut savoir en effet que, lors d’affection de croissance chez le chien, les premiers symptômes vont apparaître en règle générale au cours du second semestre de vie. Ainsi l’apparition progressive d’une boiterie d’épaule chez un chiot en croissance, après l’âge de 6 mois, dans une race prédisposée est évocatrice d’une ostéochondrite disséquante. Inversement d’autres affections, comme la tendinite bicipitale, sont typiquement d’apparition plus tardive du fait de leur pathogénie qui implique des traumatismes prolongés et répétés.
– Sexe:
Il a peu d’intérêt dans l’approche diagnostique des boiteries d’épaule en raison de l’absence de réelles prédispositions sexuelles des affections recherchées.
– Poids:
Le poids est toujours un facteur à prendre en compte lors de boiterie, non pas parce que l’excès de poids aggrave les lésions mais parce que cet excès pondéral accentue les contraintes sur l’articulation lésée et exacerbe, de ce fait, la douleur et la boiterie : une même lésion est plus ou moins bien tolérée selon que le poids de l’animal est normal ou excessif (28).
– Mode de vie:
Le dernier élément à analyser lors de cette approche préliminaire de la boiterie est le mode de vie de l’animal. Selon son degré de sédentarité, l’animal est plus ou moins exposé aux affections traumatiques.
De même les chiens sportifs ou de travail sont plus enclins aux troubles fonctionnels ligamentaires, capsulaires ou tendineux que les animaux vivant quasi-exclusivement en appartement (14).
Au travers des exemples fournis, il est possible de constater que le contexte épidémiologique dans lequel évolue la boiterie permet de privilégier certaines affections et d’en éliminer d’autres.
Cette première phase de l’examen clinique, ne doit donc pas être négligée car elle permet, dès ce stade, d’établir de grandes orientations diagnostiques.
Il en est de même du recueil de l’anamnèse.

Recueil de l’anamnèse

L’anamnèse correspond aux renseignements fournis par le propriétaire sur l’historique de la boiterie.Il s’agit d’une phase essentielle de l’examen qui procure des renseignements spécifiques, renseignements que l’ examen physique de l’animal ne peut pas fournir.
Le recueil de l’anamnèse vise à identifier les informations nécessaires (10, 15, 26, 40) :
– A la caractérisation de la boiterie : origine suspectée par le propriétaire, sévérité des troubles locomoteurs, conditions de manifestation de la boiterie.
– A l’interprétation des signes cliniques : ancienneté et évolution de la boiterie depuis son apparition, traitement mise en oeuvre.

Origine suspectée

Beaucoup de boiteries d’épaule n’ont pas d’origine clairement identifiée car elles sont apparues progressivement sans pouvoir être associées à un évènement particulier : c’est le cas par exemple des affections dégénératives ou de croissance.D’autres boiteries apparaissent dans un contexte clairement traumatique : la suspicion porte alors en premier lieu sur des affections fracturaires, des lésions capsulo-ligamentaires (entorse, luxation) et plus rarement musculo-tendineuses.Cette dichotomie entre affection traumatique et non traumatique n’est pas toujours facile à établir. Certains traumatismes sont fonctionnels et chroniques. Ils sont difficiles à identifier par le propriétaire. D’autres traumatismes, plus brutaux, peuvent demeurer méconnus en raison de l’absence du propriétaire lors de leur survenus.Lors d’affections présentées comme d’origine traumatique, il est souhaitable de toujours contrôler la réalité de ce traumatisme. En effet, certains traumatismes, bien qu’annoncés comme cause de la boiterie par le propriétaire, ne sont en réalités que suspectés en l’absence d’autre hypothèse pour expliquer l’affection locomotrice.Enfin, dans de rares cas, un traumatisme minime peut révéler l’existence d’une affection non traumatique en en exacerbant les symptômes.

Sévérité des troubles locomoteurs

Les boiteries d’épaule aiguës sans appui sont fréquemment d’origine traumatique.Elles peuvent s’expliquer également par une inflammation articulaire sévère rencontrée notamment lors d’arthrite septique.Les autres boiteries d’épaule se manifestent généralement par un trouble locomoteur plus ou moins marqué mais avec persistance de l’appui. L’importance de l’appui varie alors avec le type de lésion, sa gravité et son ancienneté.

Conditions de manifestation de la boiterie

Certaines boiteries d’épaule, comme les boiteries d’origine arthrosique peuvent ne se manifester qu’à froid ou être accentuées après une période de repos.Ces boiteries disparaissent ou s’améliorent après quelques minutes d’exercice. Inversement, d’autres boiteries sont aggravées par l’exercice. C’est par exemple le cas des boiteries d’origine musculo-tendineuse pour lesquelles l’exercice augmente la douleur du tendon lésé : lors de tendinite bicipitale par exemple.Parfois, il pourra être nécessaire pour le diagnostic de rétablir les conditions de manifestation de la boiterie, notamment lors de boiteries à chaud : ces boiteries peuvent nécessiter d’exercer l’animal avant l’examen.Pour certaines boiteries d’épaule la gravité est indépendante du degré de repos ou d’exercice.

Evolution de la boiterie depuis son apparition

L’évolution du trouble locomoteur renseigne sur l’évolution de la lésion sous-jacente.Certaines boiteries d’épaule peuvent être discrètes et intermittentes initialement pour devenir franches et permanentes. Leur intensité peut ensuite croître progressivement. Cette évolution traduit l’aggravation progressive de la lésion responsable de la boiterie. C’est, par exemple, l’évolution habituelle des ostéochondrites disséquantes. Inversement, des boiteries franches au départ peuvent progressivement s’atténuer si un processus cicatriciel est capable de se mettre en place. C’est le cas des affections traumatiques pour lesquelles la boiterie est souvent plus importante initialement, lors de la phase inflammatoire aiguë de départ. Ces boiteries s’améliorent ensuite et peuvent même parfois disparaître spontanément.La rapidité d’évolution de la boiterie est également une donnée diagnostique intéressante car elle reflète, pour partie, la vitesse d’aggravation ou de guérison de la lésion.

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Table des matières

INTRODUCTION
I Rappels anatomiques et biomécaniques appliqués
1. Le support squelettique et ses surfaces articulaires
– Le support squelettique
– Les surfaces articulaires
2. Les éléments de la contention articulaire
– La capsule articulaire
– Les ligaments gléno-huméraux
– Le bourrelet glénoïdal
– Les muscles, des moyens complémentaires d’union
3. Les nerfs de l’épaule
4. Rappels biomécaniques
– Les muscles de l’épaule
– Les mouvements articulaires
II Technique d’examen clinique de l’épaule
1. Identification de l’animal
– Espèce
– Race
– Age
– Sexe
– Poids
– Mode de vie
2. Recueil de l’anamnèse
2.1 Origine suspectée
2.2 Sévérité des troubles locomoteurs
2.3 Conditions de manifestation de la boiterie
2.4 Evolution de la boiterie depuis son apparition
2.5 Traitement mis en oeuvre
3. L’inspection
3.1 Inspection de l’animal en mouvement
– Mouvements de la tête
– Importance de l’appui du membre au sol
– Allure de la foulée
– Déplacement du membre boiteux dans l’espace
3.2 Inspection de l’animal à l’arrêt
– Importance et symétrie des appuis
– Modification de l’angle articulaire scapulo-humérale
– Anomalie des contours musculaires
– Anomalie des reliefs osseux
– Distension des culs-de sacs synoviaux
– Augmentation de la longueur des griffes du membre affecté
– Existence de plaies ou de suppuration
4. Palpation et palpation-pression
4.1 Palpation
– Amyotrophie
– Position respective des reliefs osseux
– Tuméfactions locales
– Chaleur
4.2 Palpation-pression
5. Mobilisation
5.1 Mouvements de flexion-extension
– Modification de l’amplitude du mouvement articulaire
– Mise en évidence d’une douleur
– Crépitations
– Mouvements anormaux du membre
5.2 Mouvements de rotation axiale
5.3 Mouvements de translation latéro-médiale ou cranio-caudale
III Examens complémentaires lors d’exploration de l’épaule
1. Radiographie
1.1 Conditions d’examen et appréciation du cliché
– Conditions d’examen
– Appréciation du cliché
1.2 Exemples
2. Arthrographie
2.1 Conditions d’examen
2.2 Intérêts
2.3 Exemples
3. Arthrocentèse
3.1 Conditions d’examen
3.2 Intérêts
4. Echographie
5. Arthroscopie
5.1 Intérêts
5.2 Exemples
6. Autres
6.1 Tomodensitométrie
6.2 Arthrotomie
6.3 IRM et Arthro-scanner
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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