Le sujet de la sexualité

Le sujet de la sexualité

Sexualité et grossesse

Historique de la sexualité pendant la grossesse

Les écrits faisant la corrélation entre sexualité t egrossesse sont peu nombreux et les conseils divergent selon les auteurs. Cependant, on constate que depuis l’antiquité, la sexualité avec l’épouse en vue de la procréation,ste distinguée de celle avec les maîtresses et esclaves pour le plaisir. On considère que l’homme traite son épouse en maîtresse si la finalité de l’acte conjugal n’est pas la procréation. Les rapports sexuels avec la gestante sont considérés comme un danger pour la grossesse car ils sont à risque de fausses couches ou de superfétations au début de la grossesse (conceptions monstrueuses issues de plusieurs fécondations successives). En fin de grossesse, on craint que le coït ne rompe la poche des eaux, laissant s’écouler le liquide amniotique qui constituerait un lubrifiant nécessaire au bon déroulement de l’accouchement. Les rapports sexuels sont également déconseillés afin d’éviter que le bébé ne prenne une mauvaise position. On estime aussi qu’ils peuvent engendrer des complications de la grossesse voire la compromettre. De plus, étant admis que les femmes enceintes seraient plus « libidineuses » qu’à l’ordinaire, les douleurs de l’accouchement seraient proportionnelles à leur ver tu pendant la grossesseA contrario, certaines notions autorisant les rapports sexuels, telles que le modelage de l’enfant par le père dans le ventre maternel, ou sa préparation pour l’accouchement grâce aux secousses lors des rapports, sont également retrouvées.Dans l’Ancien et le Nouveau Testament il n’y a pas de notion d’interdit sur la sexualité pendant la grossesse. Les chrétiens se sont donc référés à la philosophie stoïcienne qui autorise les rapports sexuels dans un but exclusif de procréation ; l’utilisation hédonique des organes sexuels était ainsi qualifiée de « contre aturen », par opposition à « l’ ordre naturel » divin. Une fois la grossesse débutée, et une autrefécondation n’étant plus possible, on considérait que les rapports n’avaient donc plus lieu d’être. Cette philosophie s’appuie également sur l’éthologie pour déconseiller l’accouplement une fois que la gestation a débuté. La dangerosité du coït pour le fœtus ainsi que la s ouillure de celui-ci par la semence du père sont évoqués. On considère aussi la femme comme impure car elle porte en elle un être non baptisé et donc considéré comme malfaisant et diabolique.

Modifications physiques pouvant avoir une influence sur la sexualité

Au niveau des seins, l’augmentation de volume et de la sensibilité mammaire donne souvent une sensation de lourdeur et de tension dès le début de la grossesse. Les alvéoles et les mamelons sont hyperpigmentés et douloureux, le réseau veineux est visible. Tout ceci donne à la poitrine des formes flatteuses plus érotiques, ce qui peut générer une augmentation de la libido chez l’homme comme chez la femme qui se sent plus féminine. Cependant la tension mammaire, l’hypersensibilité et dans certains cas, l’apparition de vergetures sont susceptibles de créer une baisse de désir.Les couples vont devoir s’adapter aux modifications de la sensibilité de la femme vis-à-vis des stimuli et des caresses qui entraînent parfois des malentendus.L’utérus augmente progressivement de volume, restan en position pelvienne les deux premiers mois de grossesse avant d’adopter une position abdominale dès le troisième mois. Au deuxième trimestre, il peut constituer une gênepotentielle. Cependant, c’est surtout au troisième trimestre qu’il est source d’inconfort : de par son volume et de par sa position. En effet, les autres organes abdominaux sont déplacésvoire comprimés, notamment l’aorte et la veine cave inférieure. Ainsi, la femme supportera mal le décubitus dorsal, ce qui empêchera certaines positions sexuelles : celle dite « du missionnaire » est déconseillée à partir du 5 mois. Les positions confortables au 3e trimestre seront donc les positions latérales (côte à côte) et les positions postérieures. Ces positions postérieures sont plus ou moins appréciées par les femmes ne les ayant pas ou peu pratiquées auparavant car, l’environnement contenant du conjoint visuellement absent est remplacé par un vide. Elles peuvent alors avoir la sensation d’avoir un rapport plus bestial qu’amoure ux. On note également que le col de l’utérus étant très vascularisé, de petits saignements peuvent survenir lors de la pénétration et perturber le couple.
La pigmentation de la vulve augmente, la muqueuse vaginale s’épaissit. Les lèvres, le clitoris et le vagin sont congestionnés par l’hypervolémie, l’hyperpression veineuse pelvienne et un phénomène de compression de la veine cave inférieure par l’utérus gravide. La lubrification vaginale est augmentée, surtout au second trimestre.. De plus le vagin va subir des modifications anatomiques : la ballonisation du fond vaginal qui se produisait durant la phase d’excitation en dehors de la grossesse reste constant pendant celle-ci. Les zones érogènes primaires sont donc plus sensibles mais aussi moins accessibles à cause de l’œdème, ce qui va modifier les réactions sexuelles.
Sous l’influence des sécrétions hormonales, la pigmentation de la peau est accentuée : comme nous l’avons vu précédemment, ce phénomène seproduit au niveau des mamelons, aréoles, des régions vulvaire et péri-anale. On peut également observer un embellissement des cheveux grâce aux oestrogènes, une ligne brune, un chloasma (ou masque de grossesse), de l’acné, et chez plus de la moitié des femmes, des vergetures. Selon les modifications, l’image corporelle va être bouleversée, l’acné et les vergetures ont un effet négatif pour la femme qui ne se sent pas désirable et pour l’homme qui ne reconnaît pas sa compagne sexuelle, tandis que la peau et les phanères peuvent participer à la naissance du désir.Le désir qui, rappelons-le est à la base de la sexualité, est sous l’influence des hormones : les oestrogènes ont une action le favorisant contrairement à la progestérone qui crée un climat peu propice à la libido. Donc, selon la sensibilité des femmes à l’une ou l’autre hormone, le vécu de ces changements sera différent.D’autres facteurs ont également une influence sur le désir sexuel et donc sur la sexualité du couple selon l’avancée de la grossesse :
– Au premier trimestre, la femme subit des nausées et des vomissements. Elle ressent une hypersomnie, un grand état de fatigue et des modifications du goût et de l’odorat. Le désir peut ainsi être diminué par l’asthénie et la somnolence.
– Lors du second trimestre, la disparition de certains maux, l’augmentation de la lubrification vaginale et la période d’adaptation aux différents changements terminée, permettent au couple de se recentrer et mieux vivre sa sexualité.
– Le troisième trimestre est souvent marqué par unvéritable inconfort physique avec une certaine irritabilité, des douleurs lombaires, une fatigue importante, un pyrosis et une prise de poids. Tout ceci engendre fréquemment une diminution du désir et de la fréquence des rapports sexuels.

La physiologie du rapport sexuel pendant la grossesse

1) Phase d’excitation :
Au premier et au troisième trimestre il y a une diminution du désir et de la lubrification mais ils sont en augmentation au deuxième trimestre. La tension des zones mammaires et pelvienne suite à la vaso-congestion liée à l’excit ation est additionnée à celle liée à la grossesse. Elle est difficilement supportable pour certaines femmes, surtout au premier trimestre.
2) Phase en plateau :
Elle a une durée prolongée (par l’influence de la progestérone). L’engorgement des petites lèvres et du tiers inférieur du vagin réduit l’oricef vaginal qui paraît complètement obstrué.
3) Phase orgasmique
Elle est plus difficile à atteindre. Au premier tri mestre, une gêne à type de crampes douloureuses au niveau de la ligne médiane du bas ventre et des céphalées peuvent estomper la sensation agréable. On observe une augmentation du nombre d’orgasmes au second trimestre.
Après les rapports, il peut y avoir des contractions au troisième trimestre car l’utérus étant plus irritable, les contractions vaginales et utérines de l’orgasme vont se propager plus facilement.
4) Phase de résolution :
Avec l’avancée de la grossesse, la tension désagréable de la congestion pelvienne peut persister, rendant l’expérience sexuelle décevante.

Psychologie de la grossesse

Le désir de devenir mère, de devenir père, de devenir parent est dû à l’intrication des fonctions biologiques et psychiques.P.C Racamier a introduit le concept de parentalité qui englobe tous les mécanismes psychologiques et affectifs à l’œuvre chez tout par ent en devenir : « on ne naît pas parent, on le devient ». Cela nécessite un travail psychique important .
Lors de sa maternité, la femme va acquérir une nouvelle identité, elle passe du statut de femme et fille à celui de mère. Le moment de la grossesse est donc un moment de crise identitaire et conflictuelle. Cette crise est nécessaire et vulnérabilisante.
Au premier trimestre, il y a une nidation biologique mais aussi psychique : il est nécessaire d’accepter la présence en soi d’un autreêtre. Certaines femmes le vivent comme une atteinte à la liberté du moi, elles se sentent parasitées et ont du mal à accepter cet état. Les modifications physiques peuvent ébranler leur perception d’elles-mêmes, elles ont du mal à renoncer à leur corps d’avant. Pour d’autres, ce co rps rendu rond par la grossesse est magnifique, elles éprouvent une grande satisfaction. Ce sentiment de plénitude physique ainsi que la disparition des règles, qui porte atteinte au sentiment de féminité, peuvent entraîner une baisse du désir sexuel, contrairement à l’augmentation du volume des seins qui l’accroît. Le regard que l’homme porte sur sa compagne a donc une grande importance.Il se produit une certaine ambivalence lors de ce premier trimestre. En effet, même dans les cas où la grossesse a été planifiée, désiréer pale couple, il y a une soudaine prise de conscience des responsabilités futures. On se sent responsable de la vie d’un autre et on perd la maîtrise des évènements futurs concernant notamment le déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Cela peut générer des craintes, desangoisses et des appréhensions par rapport à l’inconnu. Il existe également un phénomène de culpabilisation très présent dès le début de la grossesse. Celui-ci a lieu surtout si la femme ne désirait pas la grossesse, si elle a hésité à la poursuivre, ou encore si elle n’a pas emarqué son état de grossesse pendant un certain temps. « Dans le désir d’enfant, il y a toujours une part de non désir ». La grossesse est donc un moment d’attente calme et mouvementé, joyeux et anxieux/angoissé.M. Sezjer parle d’une régression aux phénomènes archaïques. Les femmes se replient sur elles-mêmes et ont un besoin de maternage, elles éprouvent un grand besoin de reconnaissance de la part de leur entourage et du corps médical. S’intéressant plus aux qualités protectrices de leur compagnon que celles d’amant, elles vont induire parfois un sentiment de rejet chez leur compagnon.La venue d’un enfant ramène l’homme et la femme à l eur histoire et leur propre enfance. La femme va développer une curiosité nouvelle par apport à sa propre mère, il y a un processus d’identification aux figures parentales et un travail de reviviscence des conflits parents- enfants.L’intérêt pour la sexualité peut être diminué pare faitl que la femme a d’autres préoccupations : soucis matériels, financiers, professionnels. Elle pense à l’enfant à venir, à l’annonce de la grossesse à l’entourage et à l’atti tude nouvelle de celui-ci. Elle va alors avoir une préférence pour la tendresse et les câlins et li est conseillé aux hommes d’être tendres et rassurants. Ou bien, à l’inverse, la fierté d’êtreenceinte va augmenter son appétit sexuel.
La sexualité va être différente selon que la grosse ait été désirée ou non, qu’il y ait eu un parcours d’Assistance Médicale à la Procréation (20) ou des antécédents de fausses couches spontanées .
Au second trimestre, la femme s’est adaptée aux différents changements. Elle a intégré l’état de grossesse et le fait que le foetus est un être à part entière grâce à la perception des mouvements fœtaux, à l’échographie et au ventre qui se voit plus. Serge Lebowici parle d’une construction du bébé imaginaire. Certains maux de rossesseg (nausées, vomissements) ont disparu, elle retrouve l’appétit et l’énergie, elle se met à aimer son nouveau corps. Les craintes liées à un risque de fausse couche sont éliminées, et celles concernant l’accouchement sont encore loin dans son esprit. Tout cela ranime donc le désir sexuel. La future mère se réaffirme en tant que femme et l’intensification de la sexualité à cette période la rassure sur son statut et sur son pouvoir de séduction. Il y a un recentrage sur le couple, l’homme et la femme se créent une bulle, un cocon familial. Le sentiment de sécurité affective qui est un élément fondamental du désir chez la feme est renforcé par tout cela.
A partir du 8e mois, il y a une déconstruction progressive du portrait imaginaire pour se préparer à accueillir l’enfant réel. Certaines angoisses apparaissent sur la découverte de l’enfant réel, sur la possibilité de monstruosités,sur l’accouchement (peur d’être abîmée,
déchirée ou de faire mal à l’enfant), et au sujet de sa condition, prochaine mais certaine, de mère.
Le corps devient gênant, il faut trouver des alternatives pour conserver une sexualité satisfaisante. La grossesse favorise de nouvelles pratiques faisant appel à la créativité du couple. On constate une stabilisation voire une diminution des rapports chez la majorité des couples à partir du 8 e mois. La sexualité des couples n’est pas régulièreà cette période, il y a des moments où les rapports vont être très nombreuxet d’autres où il n’y en aura aucun.
Cependant ces moments ne seront pas mal vécus car mis à profit pour se recentrer sur l’enfant à venir et se ressourcer. A la fin de la grossesse, la sexualité se fait sur un mode plus doux à cause de la diminution de la mobilité et de la capacité pour la femme de maintenir les positions sexuelles.
Concernant le désir et le plaisir de l’homme au cours de la grossesse, ils diminuent progressivement. Bien que la qualité de la relationde couple soit conservée, la sexualité sera vécue de façon moins satisfaisante mais avec plus de gestes de tendresse. Chez 60 % des hommes, le fantasme du pénis dangereux dans l’acte sexuel (pénétration qui pourrait faire mal au bébé) dont a parlé Pasini est présent. Pourl’homme, l’apparition du ventre va engendrer petit à petit, une crainte de nuire au bébé, et lechangement d’image corporelle de sa femme peut diminuer sa libido.
La diminution voire l’arrêt des rapports sexuels pendant la grossesse, sont dus en grande partie à des peurs. Celles-ci sont la peur de faire mal au bébé ou à la mère ou encore la crainte de la fausse couche, de l’accouchement prématuré etde l’infection fœtale. Il y a aussi l’angoisse du bébé voyeur. D’autre part, cette baise des rapports est due aussi à un inconfort, ou aux modifications de l’image du corps de leur compagne. Ces fausses croyances peuvent être à l’origine de dysfonctions érectiles, de troubles de l’éjaculation et de l’orgasme.
Il existe cependant des contre indications aux rapports sexuels pendant la grossesse qui sont : la menace d’accouchement prématuré, les pertes de sang inexpliquées, un placenta praevia, une rupture prématurée des membranes. Hormis ces situations, il n’existe pas de contre indication à la poursuite des rapport s sexuels quand la grossesse se déroule bien. Ils sont même encouragés pour la bonne cohésion du couple.

Enquête

Matériel et méthode

Les objectifs de l’étude étaient d’observer les modifications éventuelles des pratiques sexuelles pendant la grossesse, d’en préciser l’impact sur la sexualité des couples, leur adaptation ainsi que leur satisfaction. Nous avons tenté de vérifier l’hypothèse que malgré les difficultés parfois présentes, les couples continuaient d’avoir une activité sexuelle plus ou moins satisfaisante tout au long de la grossesse.
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, auprès d’accouchées au CHU d’Angers, dans la période du 22 octobre au 11 novembre 2013.
L’étude a été réalisée par questionnaires anonymes que nous avons distribués aux patientes, dans une enveloppe, lors de leur séjour dans le service de suites de couches du CHU d’Angers. Nous avions d’abord expliqué le sujet du mémoire et recueilli la signature d’un formulaire de consentement. Ce questionnaire nous était rendu par la patiente, dans une enveloppe cachetée pour préserver l’anonymat et le contenu des questionnaires, avant sa sortie du service. Le choix du lieu de distribution vient du fait que la durée de séjour des femmes y est relativement longue et que la période des suites de couches constitue le moment idéal car la grossesse vient juste de se terminer. La distribution a été réalisée par une seule et même personne.
Le questionnaire était adressé aux femmes. Elles ont pu le remplir seules ou en présence de leur conjoint.Les patientes du 2e, 3e, 4e étage du CHU d’Angers ayant signé un formulaire de consentement étaient incluses dans l’étude. En revanche, étaient exclues les femmes hospitalisées en service de grossesses pathologiques suite à leur accouchement, les femmes seules, les femmes peu francophones, celles ayant présenté une MAP, une RPM, un Placenta praevia, ou des métrorragies inexpliquées.Nous n’avons pas inclus à l’étude les refus, les femmes indisponibles lors des distributions, les questionnaires non rendus et non interprétables .
Il s’agit d’un questionnaire composé de trente-et-une questions fermées, réparties en trois parties distinctes :

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Table des matières

INTRODUCTION 
I REVUE DE LA LITTERATURE 
II ENQUETE 
II.1 MATERIEL ET METHODE
II.2 RESULTATS
II.2.1.1 Antécédents
II.2.1.2 Le sujet de la sexualité
II.2.2 Pendant l’année précédant la grossesse
II.2.2.1 Positions sexuelles
II.2.2.2 La sexualité
II.2.2.3 Difficultés sexuelles
II.2.2.4 Demandes de relations sexuelles
II.2.3 Pendant la grossesse
II.2.3.1 L’annonce de la grossesse
II.2.3.2 Changements dans la sexualité des couples
II.2.3.3 Positions sexuelles pendant la grossesse
II.2.3.4 Symptômes de grossesse
II.2.3.5 Adaptation des couples
II.2.3.6 Evolution des rapports sexuels durant la grossesse
II.2.3.7 Peurs pendant la grossesse
II.2.3.8 Influence de l’image corporelle et du fait de porter un bébé sur la femme et sur l’homme (selon la femme)
II.2.3.9 Influence des mouvements du fœtus
II.2.3.10 Satisfaction vis-à-vis de la sexualité
II.3 DISCUSSION 
II.4 CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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