Le suivi des devoirs de français a la maison

Pour l’éducation des enfants, plusieurs acteurs sont impliqués progressivement : d’abord, les parents parce qu’ils sont leurs premiers éducateurs, mais il y a aussi les responsables et ensuite la société où ils effectuent leur apprentissage, enfin l’école qui est un endroit où ils acquièrent des connaissances, et qui les préparent aussi à être des citoyens responsables et indépendants.

L’école met en œuvre des disciplines pour assurer l’ordre et permettre un travail efficace, contribuer à la formation morale et sociale de l’enfant ; aussi les professeurs mobilisent-ils diverses activités, des méthodes pédagogiques pour faire acquérir des connaissances aux élèves et les doter de compétences pour la vie. Mais, cela ne va pas toujours de soi, d’où l’échec scolaire. Ce dernier est un problème majeur qui n’affecte pas seulement les membres de la famille, mais la société ainsi que le pays.

Ce phénomène peut avoir plusieurs causes. L’une d’entre elles pourrait être la nonmaîtrise du français. En tant que langue, le français est un moyen pour s’ouvrir à d’autres cultures. Etant langue d’enseignement à Madagascar, sa maîtrise constitue un moyen d’accès aux autres matières. En tant que matière, elle peut s’avérer difficile à apprendre. Ainsi, les professeurs proposent des activités orales et écrites, et donnent aussi des devoirs à la maison pour que les élèves puissent appliquer et approfondir les leçons.

L’enseignement du français à Madagascar

Les textes 

Les textes régissant le système d’éducation nationale ne cessent d’être révisés depuis 1960 jusqu’à nos jours. Ceci est dû aux réalités socio-économiques nationales, mondiales, et la volonté politique des régimes qui se sont succédés. La politique linguistique constitue un grand point important de ces textes parce que la langue d’enseignement est le socle sur lequel reposent la réussite de l’éducation et le développement d’un pays.

Cette politique est actuellement stipulée par l’article 15 de la section 5 de la loi 2004- 004 du 26 juillet 2004.

Description et évolution des textes

Selon l’ordonnance 60-049 du 22 juin 1960 : « pour les écoles primaires, l’enseignement est donné soit en malgache (pour les centres d’éducation de base) soit en français (pour les écoles préparant le concours d’entrée en sixième) ». Vient ensuite, la loi 78-040 du 17 juillet 1978 qui précise la malgachisation, c’est-à dire la langue maternelle, comme langue d’enseignement. Cela se manifeste par la diminution du coefficient accordé aux épreuves de français. Les candidats choisissent entre l’épreuve malgache ou celle de français. Réduction du coefficient des épreuves de français pour le BEPC. Les horaires du français ont baissé dans l’enseignement primaire.

A partir de 1972, le système éducatif malgache s’oriente vers la malgachisation et réduit la place du français dans l’enseignement. La malgachisation est présentée comme un processus qui vise non seulement la langue d’enseignement, mais également les programmes et les options méthodologiques ; cela est précisé par l’article 10 de la loi 78-040 du 17 Juillet 1978: «la malgachisation qui se définit en ce domaine comme l’adaptation aux besoins et objectifs nationaux des programmes et des méthodes pédagogiques, implique également l’utilisation de la langue nationale comme langue d’enseignement.» .

Le texte d’application 86\22.958\MINESEB\DES.1 du 29 septembre 1986 définit la langue d’enseignement pour chaque niveau. En ce qui concerne le SAFF (Sekoly Ambaratonga Faharoa Fototra), «l’explication et le résumé des leçons sont en malgache sauf pour les langues étrangères (anglais, français)». Quant au SAFM (Sekoly Ambaratonga Faharoa Manokana), pour les T10 (ou classe de seconde) «l’explication et le résumé des leçons sont en malgache sauf les langues étrangères (français, anglais, espagnole, allemand, russe)». Pour les T11 et T12 (ou première, terminale), «pour chaque série ; les matières de base, les explications et les résumés seront donnés en français. Et les autres matières seront expliquées et résumées en malgache, sauf pour les langues étrangères ». La décision 1001-90\MINESEB du 01 Octobre 1990 précise l’usage des langues dans tous les établissements scolaires des niveaux I, II et III dans tout le territoire de la République Démocratique de Madagascar.

Dans l’article 2 du titre I concernant les langues d’enseignements. «A partir de la rentrée scolaire 1990-1991, les langues d’enseignement à utiliser sont:
− pour le niveau I: le malgache, sauf pour l’enseignement du français,
− pour les niveaux II et III: le malgache pour l’enseignement du malgache, de la morale et de l’instruction civique, de l’histoire et de la géographie de Madagascar. Le français pour l’enseignement du français, des matières scientifiques, de l’histoire et de la géographie des autres pays, de la philosophie».

La note circulaire 92\0015418-MIP\DEP\2 du 07 juillet 1992 a déterminé la place du malgache et du français dans l’enseignement. « Le malgache reste la langue enseignée et langue d’enseignement dans le premier cycle de l’enseignement primaire. Tandis que le français est étudié dès la première année (11ème ).Un programme de français pour la classe de 11ème sera proposé à la rentrée scolaire1992-1993. Au second cycle, le malgache continue à être enseigné en tant que discipline et reste la langue d’enseignement pour les disciplines qui véhiculent les valeurs authentiquement malgaches à savoir : la morale, l’instruction civique, l’hygiène, l’histoire de Madagascar, l’éducation esthétique, les activités productives.

Les disciplines à caractère scientifiques telles que le calcul, les connaissances usuelles et la géographie seront enseignées en français et ce en perspective de la scolarité ultérieure des élèves par une meilleure continuation dans les classes secondaires».

Par cette note, le gouvernement malgache réintègre la langue française dans ses fonctions de langue d’enseignement à partir du deuxième cycle du primaire pour initier aux élèves malgaches l’ouverture au monde moderne et les mieux armer à affronter les difficultés qu’ils vont rencontrer dans les classes supérieures; tout en gardant le malgache en tant que discipline pour préserver les valeurs authentiquement malgaches. Toujours, en vue de l’amélioration du niveau du français dans l’enseignement primaire et secondaire, par la note circulaire 103-97 MINESEB/CAB/SP.UERP du 15 Juillet 1997, les responsables de l’éducation ont augmenté le volume horaire hebdomadaire du français.

Avantages et inconvénients des textes

A travers le texte d’application 86/22-958/MINESEB DES.1 du 29 Septembre 1986 qui définit la langue d’enseignement pour chaque niveau, on constate que c’est le choix politique qui a déterminé le choix de la langue d’enseignement. Dans les périodes entre 1975 – 1990 où est inclus ce texte, l’Etat a pour mot d’ordre : la malgachisation/ démocratisation/décentralisation. Ceci influe sur la langue d’enseignement. L’école a pour objectif de former des citoyens appelés à être les dynamiques de la société socialiste. En dépit de cela, on remarque qu’il y a un déséquilibre entre les T10, T11 et T12 parce qu’en T10, les élèves reçoivent de l’explication et des résumés des leçons en malgache. En revanche, en T11 et T12, pour chaque série, les matières de base, seront expliquées et résumées en français alors que ces trois classes se complètent et constituent un ensemble. Avec ce système, les T10 seraient-ils être capables de poursuivre les T11 et T12? Pourtant, c’est à partir de T10 qu’on prépare le T11 et le T12 où les élèves vont passer le baccalauréat. Malgré cette volonté d’établir un enseignement en malgache, l’enseignement ne s’est pas vraiment détaché du français. On remarque la coexistence du français et du malgache non seulement dans le secteur éducatif, mais dans de nombreux domaines de la vie nationale.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : Généralités sur le suivi du travail des élèves à la maison et méthodologie générale
1. L’enseignement du français à Madagascar
1.1. Les textes
1.1.1.Description et évolution des textes
1.1.2.Avantages et inconvénients des textes
1.2. Objectif du choix du français comme langue d’enseignement
1.3. Finalités générales de l’enseignement
2. Généralités sur le suivi
2.1. Définition
2.2. Les différents aspects du suivi
2.2.1.L’autorité
2.2.2.Le contrôle
2.2.3.Aider l’élève à faire le devoir
2.2.4.Faire le devoir à la place de l’élève
2.3. L’évaluation
2.3.1.Les fonctions de l’évaluation
2.3.1.1.L’évaluation prédictive
2.3.1.2.L’évaluation formative
2.3.1.3.L’évaluation sommative
2.3.1.4.L’évaluation certificative
2.4. Le suivi des devoirs à la maison
3. Milieu d’étude
3.1. Présentation du milieu d’étude
3.2. Aspects physiques
3.3. Choix de l’établissement
3.4. Répartition des élèves
3.5. Répartition des professeurs et des responsables administratifs
4. Les outils d’investigations
4.1. Les observations de classe
4.2. L’analyse des cahiers
4.3. Les enquêtes par questionnaire
4.4. Recueil de données
4.5. Lectures bibliographiques
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE – Résultats, analyses et interprétations des données
1. Analyse du programme de français de la seconde à la terminale
1.1. Analyse des savoir-faire
2. Interprétations des résultats des observations de classes
2.1. La présentation des données issues de la grille d’observation utilisée
2.2. Les pratiques pédagogiques de l’enseignant
2.3. L’analyse de quelques cahiers de devoirs
3. Analyse et interprétation des résultats de l’enquête par questionnaire aux élèves
3.1. Les caractéristiques sociologiques des élèves
3.2. Les variables pédagogiques
3.3. Les variables psychologiques
3.4. Les suggestions et les attentes des élèves
4. Résultats des enquêtes pour les enseignants
4.1. Les variables sociologiques
4.2. Les variables pédagogiques
4.3. Les variables psychologiques
4.4. Variable institutionnelle
4.4.1.Les formations des enseignants
4.4.2.Suggestions des enseignants en vue de l’amélioration de l’enseignement
5. Résultat des enquêtes destinées aux parents
5.1. Les variables sociologiques
5.2. Les variables pédagogiques
5.3. Les variables psychologiques
5.4. Suggestions des parents pour améliorer l’enseignement/apprentissage du français
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE – Suggestions
1. Suggestions pour les élèves
1.1.L’élève et le français
1.2.Les élèves et les parents
2. Suggestions pour les enseignants
2.1.L’enseignant et le français
2.2.L’enseignant et le cours de français
2.2.1. Le travail de groupe
2.3.L’enseignant et la correction de devoirs
2.4.L’enseignant et les parents
3. Suggestions pour les parents
3.1.Parents et enfants
4. Suggestions pour les responsables des établissements et les responsables ministériels
5. Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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