Le sugar glider dans son milieu naturel,
Thermorégulation et pseudo-hibernation
Les sugar gliders, comme tous les marsupiaux ne sont pas capables à la naissance de réguler leur température. Leur corps se met à la température ambiante c’est-à-dire la température dans la poche de la mère.
Lorsqu’ils ont atteint l’âge de 30-35 jours, les jeunes commencent à acquérir une certaine homéothermie. Cette mise en place de la thermorégulation coïncide avec le développement de la glande thyroïde (40). Cependant, même chez l’adulte, cette fonction n’est pas efficace à 100% et si la température ambiante est trop faible (en général en dessous de 20°C) ou que la nourriture manque, les sugar gliders sont capables d’entrer dans un état de torpeur (6). Ils n’hibernent pas mais se contentent de diminuer fortement leur activité et leur métabolisme pendant plusieurs heures du jour (jusqu’à 16 heures), permettant ainsi une économie de l’énergie. Tous les marsupiaux ne sont pas capables de diminuer ainsi leur métabolisme et cela pourrait être lié au faible nombre de prédateurs qu’ont les espèces arboricoles (43). Cet état de torpeur ne doit pas être négligé et dans la nature, les sugar gliders sauvages sont capables de baisser leur température corporelle jusqu’à 10,4°C (43).
Physiologie de l’appareil reproducteur
Dans la nature, les sugar gliders présentent une reproduction de juin à novembre avec la majorité des naissances qui se déroule au printemps soit entre les mois d’août et octobre. Les naissances coïncident avec l’augmentation du nombre d’insectes. En captivité, il n’y a pas de période sexuelle et les sugar gliders se reproduisent toute l’année. Il n’est pas rare que dans la nature, une deuxième portée voit le jour au mois de novembre.
Seul le mâle dominant va se reproduire avec les femelles (52). Le taux de testostérone chez le sugar glider augmente au moment de la saison sexuelle c’est-à-dire de juillet à septembre (12). La durée du cycle sexuel est de 29 jours.
La femelle met au monde en général deux petits à peine matures, qui pèsent moins de 0,2 gramme. Les petits, appelés larves marsupiales, sortent de l’utérus après 15 à 17 jours de gestation. Ils sont aveugles, sourds. Les pattes avant sont très bien développées avec une griffe particulière à la main. Le petit marsupial se sert de cette griffe pour s’agripper aux poils de sa mère et ramper jusqu’à la poche marsupiale. Le déterminisme de la direction à prendre n’est pas encore connu, certains évoquent l’odorat, d’autres, la pesanteur. Dans tous les cas, la mère n’intervient pas (27).
La larve est très peu développée. Seuls les membres antérieurs, le cerveau, la bouche, la langue et le tube digestif sont différenciés. Le rein est un mésonéphros capable d’excrétion au bout de quelques jours après la naissance (59).
Détention et législation
Les sugar gliders ne sont pas répertoriés dans la Convention de Washington. Cette convention internationale a été signée par plus de 130 pays. Elle a été mise en place en 1984 et régule le commerce international des espèces menacées de la faune et de la flore (CITES). Les sugar gliders ne sont donc soumis à aucune réglementation internationale fixant les règles de leur commerce et de leur détention. Cependant, chaque pays est libre de fixer sa propre réglementation.
Ainsi, les sugar gliders ne peuvent pas être capturés en Australie et en Tasmanie. En France, la réglementation concernant le sugar glider est assez récente. Le sugar glider est considéré comme une espèce non domestique. En effet, sont considérées comme espèces animales non domestiques celles qui n’ont pas subi de modification par sélection de la part de l’homme (Article R411-5 du code de l’environnement). A ce titre, et conformément à l’arrêté du 10 août 2004 (paru au Journal Officiel le 25 septembre 2004), tout propriétaire possédant un sugar glider est considéré comme gérant un établissement d’élevage. La détention d’un sugar glider nécessite alors un certificat de capacité et une demande d’autorisation d’ouverture et de détention auprès du préfet de région (72-73)
|
Première partie : Présentation du sugar glider
1- Classification
2 – Origine, milieu de vie et présentation générale
a- Répartition géographique
b- Mode de vie dans le milieu naturel
c- Le sugar glider dans son milieu naturel, aspects écologiques
3 – Particularités anatomiques du sugar glider
4 – Particularités physiologiques du sugar glider
a- Données physiologiques
b- Biochimie et hématologie
c- Thermorégulation et pseudo-hibernation
d- Quelques aspects de la régulation hormonale
e- Physiologie de l’appareil digesti
f- Physiologie de l’appareil urinaire
g- Physiologie de l’appareil reproducteur
Deuxième partie : Le maintien en captivité du sugar glider
1- Détention et législation
2 – Acquisition d’un sugar glider
3 – Maintien en captivité des adultes
4 – Maintien en captivité et élevage des jeunes
Troisième partie : La consultation du sugar glider
1- Contention et anesthésie du sugar glider
2- Examen clinique
a- Anamnèse et commémoratifs
b- Examen à distance
c- Examen rapproché
3- Examens complémentaires et modalités de traitement
b- L’analyse urinaire et la coprologie
c- La radiographie
d- Les autres examens complémentaires
e- Les injections
f- La réhydratation
4- Principales chirurgies chez le sugar glider
a- Règles générales
b- Castration
c- Ovariohystérectomie
d- Chirurgie du patagium
Quatrième partie : Les dominantes pathologiques du sugar glider
1- Les troubles d’origine alimentaire
a- Les troubles par carence en calcium
b- Les troubles par carence en protéines
c- Les troubles par carence en vitamines
d- Les troubles par excès en vitamines et minéraux
e- L’obésité
f- La pathologie dentaire
g- L’aflatoxicose
2- Les troubles de l’appareil urogénital
3- Les troubles de l’appareil digestif
a- La diarrhée chez le sugar glide
b- La constipation
c- Le prolapsus rectal
d- L’impaction des glandes salivaires
4- Les maladies infectieuses
a- Maladies bactériennes
b- Maladies virales
c- Maladies parasitaires
d- Maladies fongiques
5- Les troubles de l’appareil respiratoire
6- Les troubles du système nerveux
7- Les troubles dermatologiques
8- Les troubles oculaire
9- Les troubles du comportement
10- La cancérologie
11- Les traumatismes et accidents
Conclusion
Bibliographie
Télécharger le rapport complet