Le stress parmi le personnel

MECANISMES DU STRESS

  Il convient tout d’abord d’opposer le stress aigu au stress chronique
– Le stress aigu découle d’événements ou de situations spécifiques pour lesquelles nous sentons que nous avons peu de contrôle et qui impliquent des éléments d’imprévisibilité et de nouveauté ou qui menacent notre égo [9]. Le stress aigu n’est pas nécessairement mauvais pour nous, puisqu’il stimule la sécrétion d’hormones qui nous aident à gérer la situation.
Exemples : Éviter de justesse un accident de la route ou encore prononcer un discours devant un auditoire déclenche plusieurs signes physiques, comme sentir son cœur battre très fort, devenir hyper vigilant, se sentir vidé. Ces signes sont le résultat de l’action des hormones du stress. C’est ce que les acteurs appellent le trac. Ils en ont même besoin pour être plus efficaces!
– Le stress chronique découle de l’exposition prolongée et répétée à des situations qui nous font sécréter les hormones du stress. Le stress chronique est mauvais pour la santé car il nous affaiblit. Plusieurs chercheurs pensent que notre système de réponse au stress n’est pas fait pour être activé constamment. À la longue, il peut mener à l’épuisement de l’organisme [9]. En effet, le stress chronique entraîne des maladies cardiaques, de la pression artérielle élevée, des taux de cholestérol élevés, du diabète de type II et de la dépression. Les effets du stress chronique sont pires chez les personnes à risque de développer une maladie chronique. Par exemple, un historique familial chargé en maladies cardiaques, diabète, pression artérielle élevée ou des habitudes de vie malsaines suffisent parfois, chez les gens stressés de façon chronique, à déclencher ces mêmes problèmes de santé. Lorsque le système de réponse au stress est activé, d’autres systèmes sont automatiquement touchés. Et à titre d’exemple, vos battements cardiaques s’intensifient, votre pression artérielle et vos niveaux de sucre dans le sang augmentent et la capacité de votre système immunitaire est diminuée. Si le système de réponse au stress perd les pédales, les autres systèmes, comme ceux qui régulent la pression artérielle ou le taux de sucre sanguin, demeurent en état d’alerte. C’est comme si le stress chronique déréglait tous nos systèmes physiques, tel un effet domino. La chute de l’un entraîne la chute des autres [9]. Les manifestations biologiques du stress et les réactions à cet état diffèrent en fonction de chaque individu

Facteurs liés à l’environnement de travail

       La liste des facteurs professionnels exposant au stress est longue et évolue en même temps que le monde du travail. Plusieurs classifications ont été proposées et les catégories peuvent varier d’une classification à l’autre, mais on retrouve généralement cinq (5) grandes catégories de facteurs professionnels [22] :
 Facteurs liés à la tâche, c’est-à-dire au contenu même du travail à effectuer correspondant aux :
– Fortes exigences quantitatives (charge de travail, rendement, pression temporelle, masse d’informations à traiter).
– Fortes exigences qualitatives (précision, qualité, vigilance).
– Caractéristiques de la tâche (monotonie, absence d’autonomie, répétition, fragmentation).
– Risques inhérents à l’exécution même de la tâche (ex : erreur médicale fatale du chirurgien).
 Facteurs liés à l’organisation du travail qui sont :
– L’absence de contrôle sur la répartition et la planification des tâches dans l’entreprise.
– L’imprécision des missions confiées (Qu’attend-on de moi ? Comment doisje m’y prendre ? Sur quelle base serai-je évalué(e) ?).
– Les contradictions entre les exigences du poste (Comment faire vite et bien ?
Qui dois-je satisfaire, le client ou le respect de quotas ?).
– L’inadaptation des horaires de travail aux rythmes biologiques, à la vie sociale et familiale.
– Les nouveaux modes d’organisation (flux tendu, polyvalence).
– L’instabilité des contrats de travail (contrat précaire, sous traitance).
 Facteurs psychosociaux (liés aux relations de travail) qui ont trait à :
– Un manque d’aide de la part des collègues et/ou des supérieurs hiérarchiques.
– Un management peu participatif, autoritaire, déficient.
– L’absence de reconnaissance du travail accompli.
 Facteurs liés à l’environnement physique et technique à savoir :
– Les nuisances physiques au poste de travail (bruit, chaleur, humidité).
– La mauvaise conception des lieux et/ou postes de travail (manque d’espace, d’éclairage).
 Facteurs liés à l’environnement socio-économique de l’entreprise comme :
– La surenchère à la compétitivité sur le plan national ou international.
– La mauvaise santé économique de l’entreprise ou incertitude sur son avenir.

Le modèle ꞌꞌP-E fitꞌꞌ

     Le modèle ꞌꞌP-E fitꞌꞌ (Person-Environment Fit) signifie littéralement le modèle de l’ajustement (ou adéquation) entre la personne et son environnement. Il est également d’origine nord-américaine et date de la fin des années 70. Il est surtout utilisé dans le domaine de la recherche en psychologie sur le stress au travail. Dans ce modèle, l’état de stress est expliqué comme le résultat d’une absence d’adéquation entre l’environnement de travail (variant dans leurs exigences et leurs récompenses) et les personnes (dans leurs attentes et leurs aptitudes). Le stress peut survenir dans deux circonstances, lorsqu’il y’a absence d’ajustement entre :
– les capacités d’une personne et les exigences de la tâche,
– les besoins de la personne et ceux pouvant être satisfaits par le travail (récompense).

Le coût du stress

      L’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail a publié en 1999 une estimation du coût pour la société de tous les problèmes de santé liés au travail. Les estimations faites dans un certain nombre d’Etats membres de l’Union Européenne varient de 2,6 à 3,8% de leur PIB, soit 185 à 269 milliards d’euros par an pour l’ensemble des quinze (précédents) Etats membres [19]. Si l’on part de l’hypothèse qu’au moins 10% de ces coûts ont un rapport avec le stress lié au travail, on obtient un coût du stress d’origine professionnelle d’environ 20 milliards d’euros par an. De plus, le stress serait à l’origine de 50 à 6O% de l’ensemble des journées de travail perdues. S’il reste extrêmement difficile à chiffrer, le coût du stress peut être approché par :
– l’absentéisme : le BIT annonce « qu’entre 50 et 60% de l’absentéisme maladie chez les travailleurs en Europe sont liés au stress professionnel »[38]. En France, la CNAM estime qu’un arrêt maladie sur dix serait lié au stress [40]. On estime que chaque point de taux d’absentéisme représente 1% de la masse salariale.
– le turn-over : le BIT annonce que « dans de nombreux pays, l’anticipation du départ à la retraite pour cause de troubles mentaux est de plus en plus courante, à tel point que ces troubles sont en train de devenir le premier motif de versement des pensions d’invalidité » [38]. L’enquête « stress au travail » menée par la CFE-CGC révèle que 44% des salariés interrogés déclarent « souhaiter quitter leur travail à cause du stress ». Or un salarié qui n’est plus motivé, dont la qualité de travail n’est plus satisfaisante, risque d’être licencié ou de démissionner, ce qui représente un coût pour l’entreprise.
Un stress excessif entraîne également [22] :
– La démotivation, la baisse de la performance et de la qualité de travail (seulement 15% des salariés européens se déclarent très engagés à l’égard de leur entreprise);
– Une détérioration du climat social ;
– Des risques accrus de harcèlement ou de violence.
Ces facteurs peuvent agir sur la santé économique de l’entreprise,  sur sa productivité, mais également sur son image, pouvant augmenter les difficultés de recrutement et de fidélisation des salariés.

Apprendre à contrôler ses émotions et pensées

Il faut modifier ses habitudes émotionnelles comme:
– prendre conscience de ses réactions face à une situation stressante (colère, agressivité, panique…) ;
– ne pas se laisser submerger par ses émotions.
Il faut modifier ses habitudes de penser par:
– le repérage de ses pensées automatiques ;
– le changement de ses pensées automatiques ;
– l’abord du problème comme un défi ou une rupture de continuité mais pas comme une menace.
Il faut également savoir positiver en :
– dressant un bilan positif de ses actions ;
– relativisant les conséquences ;
– étant satisfait des résultats atteints ;
– faisant un bilan positif de sa journée.

Mener une vie sans stress

      Sauvegarder sa vie personnelle en apprenant à exprimer ses émotions, savoir dire non, savoir exprimer une émotion négative. Adopter une bonne hygiène de vie avec une activité physique et sportive, une hygiène alimentaire, une consommation modérée d’alcool, de tabac, la relaxation, yoga. Adopter une vraie philosophie de vie.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
1- DEFINITIONS
2- MECANISMES DU STRESS
3- MANIFESTATIONS DU STRESS
4- LES FACTEURS DE STRESS
4-1- Facteurs liés à l’environnement de travail
4-2- Facteurs liés à l’individu
4-3- Les modèles de stress
4-3-1- Le modèle de Karasek (demande psychologique/latitude décisionnelle)
4-3-2- Le modèle ꞌꞌP-E fitꞌꞌ
4-3-3- Le modèle du déséquilibre efforts/récompenses de Siegrist
4-3-4- Le modèle transactionnel du stress
4-4- Les conséquences du stress
4-4-1- Sur l’entreprise
4-4-2- Sur les salariés
4-4-3- Le coût du stress
4-5- Professions à risque de stress
4-6- Gestion du stress
4-6-1- Agir sur le stress en entreprise
4-6-1-1- La lutte contre le stress généré ou accru par l’entreprise
4-6-1-2- Les stratégies de lutte contre le stress
4-6-2- Agir sur le stress individuel
4-6-2-1- Apprendre à contrôler ses émotions et pensées
4-6-2-2- Apprendre à gérer
4-6-2-3- Mener une vie sans stress
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1- OBJECTIF
1-1- Objectif général
1-2- Objectifs spécifiques
2- METHODOLOGIE
2-1- Cadre de l’étude
2-1-1- Présentation de l’HOGGY
2-1-2- Population de l’étude
2-1-3- Type et durée de l’étude
2-2- Critères d’inclusion
2-3- Critères de non inclusion
2-4- Saisie et analyse des données
2-5- Difficultés rencontrées
2-6- Considérations éthiques
3- RESULTATS
3-1- Données socio-démographiques
3-1-1- Sexe
3-1-2- Age
3-1-3- Situation matrimoniale
3-1-4- Mode de vie
3-1-5- Habitation
3-1-6- Distance et mode de transport
3-1-7- Niveau d’instruction
3-1-8- Hygiène de vie
3-2- Données professionnelles
3-2-1- Conditions de travail
3-2-2- Déroulement du travail
3-2-3- Etat de santé
3-3- Données sur le stress
3-3-1- Appréciation du stress
3-3-2- Caractéristiques du stress
3-3-3- Manifestations du stress
3-3-4- Causes du stress
3-3-5- Fatigue ou épuisement professionnel
3-3-6- Facteurs associés et conséquences
3-3-7- Actions à mener
4- DISCUSSION
4-1- Données socio-démographiques
4-2- Données professionnelles
4-3- Données sur le stress
4-4- Epuisement professionnel ou burn-out
4-5- Actions à mener
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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