Le sous-emploi lié à la durée du travail

Le sous-emploi lié à la durée du travail 

On considère qu’un actif occupé est en situation de sous-emploi lié à la durée de travail s’il travaille en dessous d’une durée jugée normale, qu’il cherche à travailler encore plus qu’il est disponible à le faire. Selon cette définition, il y a des volumes de travail non satisfaits ou non mobilisés. On retient comme durée normale de travail une durée qui se situe entre 35 et 48 heures par semaine. Il faut préciser qu’il s’agit de durée effective de travail. Pour l’ensemble des grandes villes de Madagascar, la distribution de la durée de travail est très étalée : 21% des actifs occupés travaillent au moins 35 heures par semaine et 33% plus de 48 heures. La durée du travail des actifs occupés des villes d’Antsiranana et de Toamasina sont plus appréciables par rapport à la norme. En effet, plus de la moitié d’entre eux ont des horaires de travail compris entre 35 et 48 heures. Par contre, les travailleurs hors normes sont relativement plus nombreux à Antsirabe et à Fianarantsoa. Dans ces deux villes, plus de 64% des actifs occupés y travaillent soit moins de 35 heures par semaine soi t plus de 48 heures par semaine.

C’est dans le secteur public où l’application de code de travail est la plus stricte que les horaires de travail sont relativement dans les normes. 68% des employés dans l’administration publique et 75% de ceux dans les entreprises travaillent entre 35 et 48 heures par semaine. Alors que dans le secteur informel, près de deux actifs sur trois travaillent en dehors de ces horaires normaux. Le sous-emploi lié à la durée de travail est assez important dans les grandes villes de Madagascar. Plus de 14% des actifs occupés sont touchés par cette forme de sous emploi. Plus de 116 000 actifs ont déclaré avoir travaillé moins de 35 heures contre leur gré et /ou avoir voulu travailler encore plus (soit dans leurs emplois actuels soit dans d’autres emplois). Les villes d’Antsirabe et de Fianarantsoa sont les plus frappés par le sous emploi lié à la durée du travail suite à la mauvaise conjoncture économique : 20% des actifs occupés y sont concernés. La situation est la plus acceptable dans la ville d’Antsiranana où seulement 8% des actifs ont rencontré ce type de problème.

Les autres formes de sous-emploi, une des caractéristiques du secteur informel 

D’autres formes de sous-emploi apparaissent sur le marché de travail qui réduisent généralement la productivité du travail : horaires de travail excessivement élevés à productivité faible, mauvaises conditions de travail, environnement de travail inadéquat. Un indicateur de la productivité du travail permet ainsi d’apprécier ces autres formes de sous-emploi. L’indicateur retenu est le pourcentage d’actifs occupés gagnant moins que le salaire horaire minimum en vigueur. On peut alors estimer le taux des autres formes de sous-emploi à 43,7% de la main d’œuvre dans l’ensemble des grandes villes de Madagascar. Plus de 355 000actifs occupés sont touchés. Aucune ville n’est épargnée par ce problème, mais la situation est plus alarmante à Fianarantsoa, à Toliary et à Antsirabe. Dans ces villes, les taux des autres formes de sous-emploi dépassent 50%. C’est dans le secteur informel que cette manifestation du désajustement entre l’offre et demande de travail est la plus criante. Plus de trois personnes sur cinq sont en situation de sous-emploi, sauf dans les villes d’Antsiranana, de Mahajanga où les taux sont relativement importants. Si maintenant on agrège les différentes formes de sous emploi pour obtenir un indicateur synthétique de sous emploi, on obtient un taux de sous emploi global de 54,2%, soit 468 500 personnes sur 864 200 actifs. Le sous emploi apparaît donc comme le principal problème que rencontre le marché du travail urbain, et plus généralement .

l’économie malgache. On peut faire une classification des villes selon le degré du sous emploi sur le marché du travail. Antsirabe, Toliary et Fianarantsoa sont les plus affectées par le sous emploi global avec un taux supérieur à 60%. Dans un autre groupe composé d’Antananarivo, de Toamasina et de Mahajanga, on observe un sous emploi global de degré moyen (autour de 50%). Encore une fois, la situation est beaucoup plus meilleur dans la ville d’Antsiranana avec un taux de sous emploi global de 41% seulement.

Le chômage 

Le chômage est un indicateur de tension sur le marché de travail, marquant le désajustement entre offre et demande. Son importance varie selon la situation économique. Par convention, un individu est considéré comme chômeur s’il ne travaille pas au cours d’une période de référence mais était en recherche active de travail. Toutefois, une définition quelque peu plus large devrait être utile, tout particulièrement dans une situation où la croissance de l’emploi est restée stagnante pendant une longue période. Cette définition compterait au nombre de chômeurs découragés. Ces derniers sont des individus sans travail désireux de travailler mais ont cessé de chercher.

Profils des taux de chômage

Les perspectives d’emploi ne sont pas les mêmes d’une ville à l’autre, car si certaines auraient pu jouir d’un développement économique, les mesures prises comme les reformes des entreprises publiques auraient des effets beaucoup plus néfastes dans d’autres régions. Ainsi pour l’agglomération d’Antananarivo, le taux de chômage a baissé d’un point en une année (en passant de 5,9% en 1999 à 4,9% en 2000) atteignant du coup son meilleur niveau depuis 1995, la comparaison spatiale montre des villes pour lesquelles les chômage est particulièrement important. C’est le cas de la ville de Toliary qui présente un taux de chômage de 11,7%.

Les 7 GCU peuvent en effet être repartis en deux groupes selon l’importance du chômage dans la population active de la localité. Il y a d’abord le groupe à plus faible taux de chômage, composé de l’agglomération d’Antananarivo et de la ville de Mahajanga. Pour cette dernière, seuls 3,5% des actifs sont des chômeurs. Puis, il y a le groupe des ville ayant un fort niveau du taux de chômage, dépassant la moyenne des GCU. Dans ce groupe se trouvent Antsirabe (7,2%), Antsiranana (8,2%), Toamasina (8,4%) et Toliary dont le niveau du taux de chômage est une parfaite caricature de la dénomination du groupe. Le chômage touche beaucoup les jeunes, comme l’illustre le cas de Toliary où 24% des actifs de 10 à 29 ans sont des chômeurs. Au niveau des 7 GCU, pour la même tranche d’âge, un actif sur dix est au chômage. Seules les ville d’Antananarivo et de Mahajanga offrent une image moins terne du chômage des jeunes, car le taux du chômage pour les moins de 30 ans a comme valeurs dans ces villes : 8,2% et 7,6%. Pour l’ensemble des 7 GCU, le taux de chômage décroît dune façon drastique pour atteindre un niveau de 1,2% chez les 50 ans et plus (il est même nul à Mahajanga). Si aucune distinction n ‘est faite en milieu urbain selon la localité, alors l’on est tenté de dire que le chômage n’affecte pas plus un genre que l’autre, le taux de chômage masculin étant de 6% contre 5,7% pour celui des femmes. Cette similarité semble être cependant de façade. Pour certaines villes, le chômage touche en terme de proportion la gent féminine, tandis que pour d’autres, c’est le contraire qui prévaut. Ainsi à Antsiranana où la disparité es très nette selon le genre, le taux de chômage féminin est plu de deux fois supérieur à celui des hommes : 5,4% des hommes actifs de cette ville sont au chômage, contre 11% pour les femmes. Cette supériorité du taux de chômage féminin se voit aussi à Toamasina, avec respectivement 7% et 10%. A Fianarantsoa par contre, avec 8,6% le taux de chômage masculin est supérieur de tris points à celui des femmes. C’est pour les deux grandes villes de la province d’Antananarivo que l’on peut admettre l’égalité selon le genre du poids du chômage, car aussi bien à Antsirabe que dans l’agglomération d’Antananarivo, l’écart de taux de chômage suivant le sexe n’est que 0,5 points.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE GENERAL DE L’EMPLOI A MADAGASCAR
CHAPITRE I : STRUCTURE ET DYNAMIQUE DES EMPLOIS A MADAGASCAR
1. Le secteur public
2. Le secteur privé formel
3. La zone franche
4. Le secteur informel
CHAPITRE II : LA SITUATION DE SOUS-EMPLOIS A MADAGASCAR
1. Le sous-emploi lié à la durée du travail
2. Les autres formes de sous-emploi, une des caractéristiques du secteur informel
3. Le chômage
a. Profils des taux de chômage
b. Les chômeurs
– Les primo-demandeurs
– Les anciens occupés
c. Caractéristiques et durée du chômage
d. Le mode de recherche d’emploi
e. Le type d’emploi recherché
f. Prétentions salariales des chômeurs
PARTIE II : LA REPARTITION DU REVENU
CHAPITRE I : RAPPORT ENTRE SALAIRE ET THEORIE ECONOMIQUE
1. Pour les classiques
2. Pour les Néo-classiques
3.Pour Keynes
4. Pour Marx
CHAPITRE II : LES PRINCIPAUX SYSTEMES DE REMUNERATION
1. Les systèmes liés aux résultats
a. Les systèmes fondés sur les résultats
a.1. Les caractéristiques
a.2. Les avantages
a.3. Les inconvénients
b. Les systèmes d’équipe
b.1. Les caractéristiques
b.2. Les avantages
b.3. Les inconvénients
c. Les systèmes d’établissement ou d’entreprise
c.1. Les caractéristiques
c.2. Les avantages
2. La rémunération au temps
a. Salaire fixe à rendement contrôlé
a.1. Les caractéristiques
a.2. Les avantages
a.3. Les inconvénients
b. La notation du personnel
b.1. Les caractéristiques
CHAPITRE III : LA DISTIBUTION DE REVENU
1. Les causes de disparité de revenu
a. La dispersion de revenu dans le secteur rural
b. La dispersion de revenu dans le secteur urbain
2. Revenus du travail et conditions d’activité
a. Les revenus du travail dans l’emploi principal
a.1. La meilleure rémunération des employés du secteur public
a.2 La faiblesse du volume de travail dans le secteur public
b. Distribution des revenus d’activité
b.1. Une distribution plus inégalitaire en dehors de la capitale
b.2. Inégalité relativement forte dans le secteur privé
PARTIE III : SECURITE DE REVENU ET PROTECTON SOCIAL
CHAPITRE I : LA SECURITE DE REVENU, QUELQUES REPERES
1. Les garants de la sécurité de revenu
a. Famille et solidarité locale
b. Institution de la société civile
c. Entreprises commerciales et régimes professionnels
d. Institutions publiques
2 La protection sociale : définition et contenu
CHAPITRE II : LA SECURITE SOCIALE A MADAGASCAR
1. Organisation du Ministère chargé du Travail
a. Historique
b Organisation du Ministère en 1996
c Organisation actuelle
2. Le personnel du Ministère
3. La prévoyance sociale des travailleurs ou la CNAPS
a. Attribution
a.1 Les cotisations prélevées
a.2 Les prestations fournies
b. La médecine de travail
CONCLUSION

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