De nos jours, le contexte de mondialisation prend de plus amples envergure à l’échelle mondiale, notamment dans les pays en développement. A l’heure actuelle et bien plus de décennies, ces pays considérés comme sous développés, regroupant les pays du Sud, sont restés encerclés dans le cercle vicieux de la pauvreté malgré divers relations économiques engendrés par ce contexte bien plus en vogue et en expansion. Dans le cadre de recherche d’une issue bien plus efficace et durable au sous développement, devenu une situation chronique dans ces pays, des stratégies d’internationalisation beaucoup plus viable pour l’économie de ces pays ont été mises en place. Les investissements directs étrangers ou IDE semblent être déterminants parmi ces stratégies et prend une place prédominante dans leurs économies, aussi vulnérables soient-elles .
LE SOUS DEVELOPPEMENT ET THEORIES ECONOMIQUES DE L’INVESTISSEMENT
Le phénomène de sous développement demeure être le plus grand problème des pays en développement. En quoi consiste le sous développement ? Quels sont ses caractéristiques, ses aspects généraux, ses causes, … ? Le premier chapitre de cette partie sera consacré sur des définitions du sous développement et ses aspects généraux, ses manifestations, ses origines et causes et les théories économiques y afférentes.
Qu’est ce que le sous développement ?
Le concept de sous développement
Définition
Le sous développement peut être défini comme l’ensemble des caractéristiques communes des pays pauvres, qu’on attribue souvent la nomination de « pays du tiers monde ». On a parfois défini le tiers monde comme un ensemble de pays à performance différente des pays développés. D’une façon générale, la notion de sous développement est explicitée entre autre par la faiblesse du niveau de vie qui se manifeste tant socialement qu’économiquement. Cependant, ce concept est utilisé pour désigner les pays qui souffrent de la pauvreté, des carences alimentaires ou de la famine, de l’analphabétisme, de sous alimentation, de sous emploi, du sous industrialisation, du sous nutrition, et caractérisé par une économie victime de pression et de dominations extérieures. J.M.ALBERTINI définit l’économie sous développée comme « une économie désarticulée et dominée » .
On utilise tant de termes pour décrire ces pays qui souffrent de la pauvreté : pays en développement, pays en voie de développement, pays du tiers monde, de la périphérie, du sud. Mais actuellement, le terme « pays en développement » est beaucoup plus en vogue.
Le sous développement évoque un dualisme avec les pays développés. Le terme de dualisme cherche à exprimer la coexistence, d’un côté dans les pays développés, dotés d’une société industrielle ou commerciale en croissance, en recherche de profit et performante, dont tous les secteurs sont bien articulés ; d’ un autre côté, les pays en voie de développement, avec une société traditionnelle orientée vers l’agriculture, rurale, stagnante, vouée vers l’autosubsistance et désarticulée.
Sous développement et pauvreté
La notion de sous développement se traduit, en premier lieu, par la faiblesse du niveau de vie, mesurée par le produit national brut par habitant. A cet égard, la Banque Mondiale classe les pays selon leurs appartenances dans les catégories de revenu ci-après :
-pays à faible revenu : ayant un revenu annuel par habitant égal ou inferieur à 975 dollars US ;
-pays à faible revenu intermédiaire dont le revenu par habitant est compris entre 976 et 3855 dollars US ;
-pays à haut revenu intermédiaire dont le revenu par habitant est compris entre 3856 et 11905 dollars US ;
– pays à haut revenu égal ou supérieur à 11906 dollars US.
Le sous développement serait alors une question de degré, un seuil à ne pas franchir.
La pauvreté, de son côté, est définie comme le fait de ne pas pouvoir atteindre un niveau de vie minimum, selon la Banque mondiale. Cette définition offre une vision encore plus subjectif, du fait qu’elle prend en compte les revenus dont disposent les ménages, le montant de leur niveau de consommation, le bien-être social, l’accès aux ressources. Les indicateurs de mesure de l’ampleur de la pauvreté sont par la suite : les revenus des ménages et les dépenses par personnes : qui sont les indicateurs acceptables du niveau de vie. A cet indicateur s’ajoute, la santé, l’espérance de vie, l’instruction et l’accès à des biens publics ou à des ressources qui appartiennent à tout le monde. L’accès facile à l’eau potable, par exemple, n’entre pas dans la mesure de la consommation ou d’un revenu, bien que ce fût nécessairement vital dans la vie quotidienne ; le niveau de consommation qui est également mesuré par :
-Les dépenses à engager pour un niveau minimum de nutrition et d’autres nécessités de la vie quotidienne.
-Les dépenses à affecter pour la participation à la vie en société (redevances, cotisations sociales…).
On peut ainsi en retenir la différence entre les notions de sous développement et de pauvreté : la première étant en effet l’une des causes de la seconde.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I- LE SOUS DEVELOPPEMENT ET THEORIES ECONOMIQUES DE L’INVESTISSEMENT
I-1 NOTION DU SOUS DEVELOPPEMENT ET CONCEPT D’IDE
I-1-1 Qu’est ce que le sous développement ?
I.1.1.1. Le concept de sous développement
1) Définition
2) Sous développement et pauvreté
I.1.1.2. Critères et aspect généraux du sous développement
1) Critères démographiques
2) Critère social
3) Critère économique
I-1-2 Concept d’investissement direct étranger (IDE)
I-1-2-1 Définition
1) Investissement direct étranger
2) Entreprise d’investissement direct
3) Firmes multinationales(FMN)
4) Distinction entre investissement direct étranger et investissement en portefeuille
I-1-2-2 Typologie d’investissement direct étranger
1) Fusions et acquisitions
2) Création ex nihilo
3) Participation
I-2 APPROCHE THEORIQUE
I-2-1 Théorie de sous développement
I-2-1-1 Approche structurale
1) L’économie des PED est une économie désarticulée
Economie du secteur traditionnel
Désarticulation de l’économie urbaine
Les grandes firmes exportatrices
2) L’économie sous développée est une économie dominée
I-2-1-2 Approche naturaliste univoque
1) La croissance démographique
2) La spécificité culturelle
I-2-1-3 Approche Libéraliste
1) Théorie de Rostow
2) Théorie de J.SCHUMPETER « théorie de destruction créatrice »
3) Théorie de la spécialisation
Théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith
Théorie de l’avantage comparatif de RICARDO
I-2-1-4 Le cercle vicieux du sous développement
1) Sur le plan alimentaire
2) Sur le plan éducatif
3) Sur le plan économique
I-2-2 Théories économiques de l’investissement
I-2-2.1 Théorie de l’investissement
1) Le multiplicateur d’investissement
2) Théorie de surcapitalisation (goulot d’étranglement)
I-2-2.2 Théories de l’investissement direct étranger
1) Théorie de la croissance endogène
2) Théories néoclassiques
3) Théories issues des études empiriques
Ecole de dépendance
Ecole de modernisation
Ecole de l’intégration
Le paradigme ESP « Environment System Politic » de Koopman et Montias
CONCLUSION CHAPITRE 1
Chapitre II : APPROCHE PRATIQUE DES IDE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
II-1 LES IDE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ET CONDITIONNALITES REQUISES DES INVESTISSEURS
II-1-1 Pourquoi recourir aux investissements privés ?
II-1-1-1 Déficience de l’épargne intérieure
1) Déficience de l’épargne privée
a) Déficit chronique des entreprises privées
b) Faible épargne des consommateurs
> La faiblesse du revenu
> Consommation ostentatoire
> Thésaurisation
2) Déficience des épargnes publiques
II-1-1-2 Risques élevés sur le remboursement des prêts
II-1-2 Les déterminants principaux d’investissement direct étranger
II-1-2-1 Cadre institutionnel et juridique favorable
1) Mesure protectionniste allégée
2) Environnement politique sécurisant
II-1-2-2 Politique commerciale
1) Ouverture du pays
2) La taille du marché
3) Proximité géographique et écart technologique du pays d’accueil
II-1-2-3 Attractivité du territoire
1) La dotation en capital humain est à prix compétitif
2) Disposition des ressources naturelles abondantes et exploitables
II-1-2-4 Stabilité économique
II-1-2-5 Critère financier
II-1-3 Obstacles à l’IDE dans les pays en développement
II-1-3-1 Les barrières protectionnistes
II-1-3-2 Cadre institutionnel non incitatif
II-2 STRATEGIES D’IDE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
II-2-1 Stratégie commerciale
II-2-2 Stratégie industrielle
II.2.3 Stratégie financière
II-3 LES DOMAINES LES PLUS PRATIQUES
II-3-1 Industries manufacturières
II-3-2 Industries extractives
CONCLUSION CHAPITRE II
Chapitre III : APPROCHE PRATIQUE A MADAGASCAR
III-1 QUELQUES FAITS SUR L’IDE A MADAGASCAR
III-1-1 Cadre juridique et politique de l’investissement
III-1-1-1 Environnement juridique des affaires
III-1-1-2 Cadre politique
1) Politique d’investissement
2) Politique monétaire et fiscale
3) Politique sectorielle
4) Politique en matière de relation avec l’extérieur
III-1-2 Climat d’investissement à Madagascar
III-1-2-1 Indicateur du climat d’investissement
1) Réduction en temps sur les procédures de création d’entreprises
2) Réduction du nombre de procédures
III-2 EVOLUTION D’ENTREE DES CAPITAUX PRIVES A MADAGASCAR
III-2-1 Réalisation d’IDE en 2007
III-2-1-1 En ce qui concerne les entreprises affiliées créées
III-2-1-2 Pour les filiales
III-2-1-3 Quant aux succursales
III-2-2 Flux d’IDE à Madagascar et son évolution
III-2-2-1 Composition des flux d’IDE
III-2-2-2 Flux d’IDE par type de capitaux de 2002 à 2007
III-2-2-3 Flux d’IDE selon le type d’entreprise
III-2-2-4 Flux d’IDE par branche d’activité
III-3 EXEMPLES PRATIQUES
Le projet d’Ambatovy (DYNATEK-SHERRITT)
III-3-1 A propos du projet
III-3-2 Faits marquants des investissements
CONCLUSION CHAPITRE III
CONCLUSION GENERALE