Le sommeil en général

La maladie d’Alzheimer 

Ce type de démence est le plus fréquent des différents syndromes démentiels (démences vasculaires, démence à Corps de Lewy, démence Parkinsonnienne et la démence fronto-temporale).

« Elle se caractérise par la destruction de cellules nerveuses dans certaines zones du cerveau. Les chercheurs pensent aujourd’hui que ce sont les protéines tau et bétâ amyloïde qui en sont responsables. Tout cela serait dû à un dysfonctionnement métabolique dans le cerveau, ces protéines s’y déposent et provoquent ainsi des lésions irréversibles ». (Faes, Studer, & Haas, 2010, p. 1) .

« Les protéines bêta-amyloïdes se déposent en amas, appelées aussi plaques, entre les neurones. De même, elles forment souvent des dépôts sur les parois des petits vaisseaux sanguins, qui deviennent alors moins perméables. Cela provoque une détérioration de l’approvisionnement du cerveau en oxygène et en énergie. Les protéines Tau s’agglomèrent à l’intérieur des neurones en enchevêtrements de filaments hélicoïdaux (écheveaux neurofibrillaires), ce qui perturbe les processus de stabilisation et de transport». (Faes et al., 2010, p. 1) .

Suite à ces destructions neuronales, une cascade de processus neurobiologiques dans le cerveau va se produire, ce qui a comme conséquence d’engendrer une carence en acétylcholine, neurotransmetteur essentiel au bon fonctionnement cognitif. Cela va engendrer le déclin progressif des capacités mentales de l’individu (Faes et al., 2010).

La personne atteinte de la MA est sujette à « une altération progressive des fonctions cognitives associée à des Symptômes Comportementaux et Psychologiques de la Démence (SCPD) ». (Klingshirn, 2014, p. 1) .

Altération des fonctions cognitives liée à la MA 

D’après FranceAlzheimer (2017), les symptômes cognitifs représentent 5 types de troubles différents que la MA peut engendrer.

Tout d’abord, les troubles de la mémoire. La MA peut altérer 5 types de mémoires différents : La mémoire épisodique est la plus touchée. Elle concerne « les oublis d’évènements récents, la perte de repères dans un environnement familier ». (FranceAlzheimer, 2017, p. 1) La mémoire du travail qui permet de mémoriser des informations de manière immédiate pour les utiliser au moment opportun afin de permettre une résolution rapide des dilemmes qui se présentent ou de prendre une décision. La mémoire à long terme se base sur le maintien d’une information sur une longue durée. La mémoire sémantique qui concerne « les concepts, les connaissances que la personne a du monde et son bagage culturel ». (FranceAlzheimer, 2017, p. 1) Pour finir, la mémoire procédurale qui touche l’activité motrice de la personne en ce qui concerne l’acquisition évolutive et le maintien des habilités .

Ensuite, il y a les troubles du langage qui se décrivent par la perte partielle ou totale de la capacité à communiquer avec autrui ainsi que la capacité de comprendre le langage ou de parler.

Les troubles de la gestuelle sont un déficit d’exécution des gestes appris tout au long de la vie. Cela induit une perte de l’autonomie suite à la restriction physique. Les troubles de la reconnaissance qui évoquent une difficulté d’identification sur les échanges, les messages de l’environnement au travers d’une modalité perceptive donnée comme « la vue, l’audition, le toucher, etc. ». (FranceAlzheimer, 2017, p. 1) L’agnosie visuelle est courante chez les personnes atteintes de MA puisqu’elle ne peut identifier les choses présentent sur son champ visuel. « C’est même l’origine de nombreux troubles du comportement suite à un manque de reconnaissance des objets ou des visages qui créent des attitudes inadaptées ». (FranceAlzheimer, 2017, p. 1) .

Finalement, il y a aussi les troubles des fonctions exécutives. Elles sont essentielles au contrôle et à la réalisation lors de « l’exécution d’une tâche complexe, nouvelle ou non-automatique ». (FranceAlzheimer, 2017, p. 1) .

Les SCPD
Les SCPD se composent de trois catégories selon le cours de Klingshirn (2014) : symptômes cognitifs Les troubles anxieux et les troubles de l’humeur qui se manifestent par de l’anxiété, des phobies, une labilité émotionnelle et la dépression. Il y a également les troubles comportementaux qui sont l’agitation, le syndrome crépusculaire, l’irritabilité, l’agressivité, la réaction de catastrophe, l’opposition ou le refus de soins, l’errance, les comportements intrusifs, les comportements ritualisés, les comportements vocaux répétitifs, les comportements sexuels inappropriés, les conduites alimentaires inappropriées, les mouvements répétitifs anormaux, l’apathie, l’indifférence et les troubles du sommeil. Pour finir, il y a les symptômes psychotiques tels que les idées délirantes, les hallucinations, les illusions et les fausses identifications. De plus, chez les personnes souffrant de déficits cognitifs, les perturbations du sommeil entraînent parfois des troubles du comportement, tels que l’errance, l’agressivité ou encore la somnolence diurne et une augmentation du nombre ou de la durée des siestes durant la journée (Voyer, 2013).

Le sommeil en général
Selon ResMedSchweiz (2016), un adulte de 20 ans dort en moyenne 8h par jour tandis que la personne âgée diminue progressivement son nombre d’heures de sommeil. À titre informatif, un centenaire dort en moyenne 5 à 6 heures par jour. La structure du sommeil se compose de 4 grands stades : Tout d’abord l’endormissement, la phase 1 qui dure de 5 à 10 minutes. C’est le moment où les muscles vont se détendre, l’état de conscience va diminuer et la respiration va se ralentir. Ensuite il y a le stade 2, la tonicité des muscles est abaissée et l’activité cérébrale est ralentie. Ceci représente 50% du cycle de sommeil. Durant les stades 3 et 4, on parle de sommeil profond. Les muscles sont relâchés ainsi que les mouvements oculaires très lents. C’est à ce moment-là que le corps récupère le mieux. Pour finir, il y a le sommeil paradoxal. Durant cette phase, l’activité cérébrale varie entre un sommeil très profond et des signes d’éveils. Si la personne se réveille à ce moment-là, elle se souviendra normalement de son rêve. Normalement, un cycle total varie entre 1h30 et 2h. Sur une nuit d’environ 8 heures, cela représente 4 à 5 cycles. «L’architecture du sommeil est altérée avec le vieillissement et on constate une augmentation du pourcentage du temps passé en stade 1 et une diminution du pourcentage de temps passé en stade 3 et 4 ». (Arbus & Cochen, 2010, p. 8) Ceci a pour conséquences chez la personne âgée, d’engendrer des difficultés à l’endormissement, des réveils précoces, des réveils intrasommeil, des somnolences diurnes et un sommeil non réparateur.

Le sommeil paradoxal interagit avec la maladie d’Alzheimer. Les troubles du sommeil sont identiques à ceux du vieillissement physiologique, mais de manière plus sévère. Les troubles portent dans un premier temps sur le sommeil nocturne et dans un second temps sur celui du rythme veille/ sommeil. Un rapprochement entre la gravité des troubles du sommeil et la sévérité de la démence a été mis en évidence suite à des observations du sommeil chez les patients durant des périodes suffisamment prolongées (Vecchierini, 2010).

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Table des matières

Introduction
Problématique
La maladie d’Alzheimer
Altération des fonctions cognitives liée à la MA
Les SCPD
Le sommeil en général
Les troubles du sommeil
Les facteurs favorisant les troubles du sommeil chez les patients atteints
de la maladie d’Alzheimer
Les facteurs physiopathologiques
Le vieillissement
Les besoins fondamentaux, facteurs comportementaux et
mode vie
Les facteurs environnementaux
Les facteurs psychologiques
Les moyens pharmacologiques
Question de recherche
Objectifs 
Concepts (Sommeil, trouble du sommeil)
Les troubles du sommeil chez les aînés
Les troubles du sommeil et la démence
L’insomnie
L’insomnie ressentie
L’insomnie symptômes
L’insomnie nosocomiale
Hypersomnie
Méthode 
Procédure de recherche des articles scientifiques
Critères d’inclusion
Critères d’exclusion
Stratégies de recherches d’articles
Résultats 
Caractéristiques des études sélectionnées
Les différentes interventions non-pharmacologiques
Les interventions à base de lumière
Les interventions à composantes multiples
Les interventions non-basées sur la lumière
Discussion 
Qualité des articles retenus
Interventions infirmières non-pharmacologiques influençant la qualité du
sommeil
Interventions basées sur la lumière
Luminothérapie
Interventions à composantes multiples
Marche et exposition à la lumière extérieure
NITE-AD (marche, luminothérapie et éducation et éducation
sur le sommeil pour les personnes atteintes de MA)
Recommandations de bases
Interventions non-basées sur la lumière
L’ISAI (interventions et activités sociales individualisées)
La marche
Perspectives de ce travail
Limites de cette revue de littérature
Conclusion

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