LE SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DU CHU DE FANN (DAKAR)

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Phase dโ€™incubation

Asymptomatique, varie de moins de 24heures ร  3 semaines.
Plus cette phase est courte, plus le tรฉtanos est grave.

Phase dโ€™invasion

48 heures. Pรฉriode sรฉparant le premier symptรดme de la contracture gรฉnรฉralisรฉe.
La premiรจre manifestation est :
Le trismus qui correspond a une limitation de lโ€™ouverture de la mรขchoire. Il sโ€™agit dโ€™une contracture bilatรฉrale et symรฉtrique des massรฉters. Apparait dโ€™abord au cours de la mastication puis devient permanente, irrรฉductible, parfois douloureuse, entraine lโ€™arrรชt de lโ€™alimentation.
Lโ€™existence dโ€™une fiรจvre doit faire รฉvoquer une complication infectieuse.
Le trismus peut รชtre frustre, dans ce cas il sera mis en รฉvidence par le โ€นโ€นTest de lโ€™abaisse langue captif dโ€™Armenguaudโ€บโ€บ qui consiste ร  toucher avec une abaisse langue la paroi postรฉrieure du pharynx.
Lโ€™individu non atteint : rรฉflexe nausรฉeux et tentative dโ€™expulsion de lโ€™abaisse langue, lโ€™individu atteint va mordre lโ€™abaisse langue sans chercher ร  le recracher.
La contracture peut sโ€™รฉtendre aux autres muscles de la face donnant ainsi le โ€นโ€นrictus sardonicusโ€บโ€บ caractรฉrisรฉ par: des commissures labiales tirรฉes en dehors, des lรจvres serrรฉes, des plis naso-gรฉniens marquรฉs, des fentes palpรฉbrales rรฉduites, des sourcils froncรฉs et des rides du front accentuรฉs. [37]

La phase dโ€™รฉtat

Elle est caractรฉrisรฉe par une contracture gรฉnรฉralisรฉe permanente :
extension descendante de la contracture aux autres muscles :
โ€ข Au niveau de la nuque : La nuque est raide, la tรชte rejetรฉe en arriรจre ;
โ€ข Au niveau du pharynx et le larynx : elle entraine une dysphagie indolore avec stase salivaire, spasmes laryngรฉs ;
โ€ข Au niveau des muscles para-vertรฉbraux : accentuation de la lordose lombaire responsable dโ€™une hyper extension du rachis qui est incurvรฉ alors que la tรชte est rejetรฉe en arriรจre. Cโ€™est lโ€™attitude en opisthotonos;
โ€ข Au niveau du diaphragme : dyspnรฉe puis apnรฉe ;
โ€ข Au niveau de lโ€™abdomen : lโ€™atteinte des muscles abdominaux donne une contracture indolore, permanente, invincible rรฉalisantโ€นโ€น le ventre de boisโ€บโ€บ (peut simuler un abdomen chirurgical) ;
โ€ข Au niveau des membres : Leur atteinte est tardive, membres supรฉrieurs en flexion et membres infรฉrieurs en extension, le plus souvent les contractures prรฉdominent sur le membre oรน siรจge la porte dโ€™entrรฉe.
En dehors de complication, lโ€™รฉtat de conscience reste clair. [57 ; 52 ; 37]
Sur ce fond de contracture gรฉnรฉralisรฉe, permanente se greffent des paroxysmes sous forme de spasmes toniques ou tonico-cloniques, douloureux, imprรฉvisibles ou provoquรฉs par des stimuli mineurs (bruit, lumiรจre, toucher). Le syndrome dysautonomique se rencontre dans les formes grave, il est de mauvais pronostic : sueurs profuses, hyper/hypothermie, brady/tachycardie, hyper/hypotension artรฉrielle.

Formes cliniques

Tรฉtanos localisรฉ

Rare, le tรฉtanos localisรฉ correspond ร  une atteinte limitรฉe au site dโ€™inoculation. Il est lโ€™origine dโ€™une contracture ou dโ€™une hypotonie qui peuvent รชtre modรฉrรฉes et persistantes et tรฉmoignent alors vraisemblablement dโ€™une immunitรฉ partielle vis-ร -vis de la toxine tรฉtanique.
Le pronostic est toujours favorable, sous rรฉserve dโ€™extension secondaire, mais quelque fois la rรฉgression des contractions est trรจs lente.

Tรฉtanos cรฉphalique

Il se voit lorsque la porte dโ€™entrรฉe siรจge au niveau de la face. Les contractures sont localisรฉes avec ou sans paralysie faciale ou des nerfs oculaires du cรดtรฉ de la plaie.
Ces formes sont rares et graves, on distingue 2 formes essentielles :
โ€ข Tรฉtanos cรฉphalique de Rose :
Il survient 8 ร  15 jours aprรจs une plaie dans le territoire du nerf facial ; Il se manifeste par un trismus unilatรฉral et une paralysie faciale pรฉriphรฉrique du cรดtรฉ de la porte dโ€™entrรฉe.
โ€ข Tรฉtanos ophtalmoplรฉgique de Worms :
Cโ€™est une atteinte rare et grave qui fait suite ร  une plaie de lโ€™orbite et entraine une para- lysie oculomotrice associรฉe ร  une paralysie faciale homolatรฉrale. [37]

Tรฉtanos nรฉonatal

Il survient 7 ร  10 jours aprรจs la naissance, le plus souvent de porte dโ€™entrรฉe ombilicale, il est favorisรฉ dans certaines rรฉgions dโ€™Afrique par : les accouchements ร  domicile, le mode de section du cordon ombilical mais รฉgalement lโ€™application de certains topiques traditionnels sur le cordon. Cependant on a identifiรฉ dโ€™autres portes dโ€™entrรฉes (percรฉes dโ€™oreilles prรฉcoces, circoncision qui sโ€™effectue plus prรฉcocement en zone urbaine) [76].
Sur le plan clinique, le premier signe est un refus de tรฉter, puis une faiblesse et enfin contracture avec spasmes, le faciรจs est caractรฉristique donnant un aspect dit de ยซ petit vieux ยป avec un front plissรฉ, des paupiรจres fermรฉes avec force, des lรจvres serrรฉes et projetรฉes en avant en ยซ museau de carpe ยป et une accentuation du sillon naso-gรฉnien. La mortalitรฉ est de lโ€™ordre de 80%.

Paraclinique

Le diagnostic du tรฉtanos est clinique et ne nรฉcessite aucun examen complรฉmentaire.
Aucun test biologique ne permet dโ€™affirmer ou รฉcarter le diagnostic, lโ€™รฉlectromyogramme peut รชtre utile dans le cas douteux, notamment si la porte dโ€™entrรฉe nโ€™est pas retrouvรฉe (7 ร  23% des cas), qui montre :
๏€ญ Une dรฉcharge continue des unitรฉs motrices ou
๏€ญ Un raccourcissement ou
๏€ญ Une absence de lโ€™intervalle silencieux normalement observรฉ ร  la suite dโ€™un potentiel dโ€™action. [57 ; 37]

Diagnostics diffรฉrentiels

Devant un trismus plusieurs diagnostics peuvent รชtre รฉvoquรฉs :
๏ƒ˜ Causes locales : Causes traumatiques (fracture mandibulaire, arcade zygomatique, fracture condylienne), causes infectieuses (stomatite, cellulite perimaxillaire, infection dโ€™origine dentaire, arthrite temporomandibulaire) et cause tumorale.
๏ƒ˜ Causes gรฉnรฉrales : Causes neurologiques (tumeur ou lรฉsion vasculaire bulboprotuberentielle, mรฉningite, encรฉphalite), causes toxiques (neuroleptiques, strychnine) et causes mรฉtaboliques ou carentielles (hypoglycรฉmie, Gayet Wernicke). [52 ; 37]

EVOLUTION ET PRONOSTIC

Les รฉlรฉments de surveillance

๏ƒ˜ Clinique : Les constantes : tempรฉrature, le pouls, tension artรฉrielle, frรฉquence respiratoire, lโ€™รฉtat dโ€™hydratation et de nutrition, la diurรจse et lโ€™รฉtat de la conscience.
Les signes cliniques du tรฉtanos: trismus, contracture, dysphagie, paroxysmes.
Lโ€™examen complet de tous les appareils, en particulier respiratoire, cardiovasculaire, urinaire, cutanรฉ ;
La surveillance du traitement notamment les accidents liรฉs aux myorelaxants, aux antibiotiques, ร  la sรฉrothรฉrapie hรฉtรฉrologue โ€ฆ.
๏ƒ˜ Paraclinique : la radiographie du thorax de face sera rรฉalisรฉe tous les deux jours ร  la recherche de complications infectieuses ;
La numรฉration formule sanguine et CRP seront rรฉalisรฉes toutes les 48 heures pour surveiller lโ€™infection et guetter une surinfection nosocomiale ; Un ionogramme sanguin tous les deux jours ;
Surveillance de la fonction rรฉnale par la mesure de la crรฉatinine et de lโ€™urรฉe sanguine tous les deux jours.

Modalitรฉs รฉvolutives du tรฉtanos

๏ƒ˜ La guรฉrison : Sous traitement bien conduit et une surveillance clinique, biologique รฉlectro-cardiographique permanente et rigoureuse la guรฉrison survient au bout de 4 ร  6 semaines [40]. Les contractures cรจdent sous lโ€™effet des sรฉdatifs, la rรฉcupรฉration progressive de lโ€™autonomie respiratoire est effective avec reprise de lโ€™alimentation normale.
๏ƒ˜ Les complications : Elles sont frรฉquentes, et souvent la cause du dรฉcรจs :
โ€ข Les complications respiratoires : Elles peuvent engager le pronostic vital ร  court terme, surtout dans les 48 รจres heures.
Il sโ€™agit principalement dโ€™un spasme laryngรฉ ou dโ€™un blocage thoracique pouvant aboutir ร  une asphyxie par arrรชt respiratoire.
On peut รฉgalement observer des รฉpisodes de dรฉsaturation parfois profondes survenant au cours des paroxysmes tonicocloniques, favorisant certains arrรชts cardiaques [18] ;
โ€ข Les complications infectieuses : Elles sont au premier plan, essentiellementnosocomiales [14]. Pneumopathie acquise sous ventilation mรฉcanique, infections urinaires, les septicรฉmies, les infections sur cathรฉter, les otites, les parotidites les kรฉrato conjonctivites sont frรฉquentes ;
โ€ข Les complications cardiovasculaires : Elles sont frรฉquentes et graves. Il sโ€™agit de :
๏€ญ Arrรชt cardiaque brutal et inopinรฉ
๏€ญ Anomalies du rythme cardiaque, de bradycardie, de tachycardie, dโ€™arythmie auriculaire ou ventriculaire.
๏€ญ Variation de pression artรฉrielle : hypertension ou collapsus.
๏€ญ Troubles neurovรฉgรฉtatifs : se traduisent par une tachycardie, une hypertension artรฉrielle avec troubles de la repolarisation ร  lโ€™ECG, une augmentation du dรฉbit cardiaque, des sueurs abondantes et une hyperthermie. Lโ€™รฉvolution se fait en lโ€™absence de traitement vers un รฉtat de choc avec vasoconstriction pรฉriphรฉrique et bradycardie.
๏€ญ Complications thrombo-emboliques [37] ;
โ€ข Les complications digestives : La dilatation gastrique ainsi que lโ€™ilรฉus paralytique sont trรจs souvent rencontrรฉes et aggravรฉes par la sรฉdation.
Lโ€™hรฉmorragie digestive par rupture dโ€™ulcรจre de stress est rare [28].
โ€ข Les complications ostรฉo-articulaires : Il sโ€™agit le plus souvent de fractures secondaires aux contractures des muscles paravertรฉbraux. Elles se produisent souvent prรฉcocement et plus frรฉquentes chez les sujets de moins de 20 ans. Il sโ€™agit habituellement de fractures tassements des vertรจbres dorsales (entre la 3รฉme et la 8รฉme vertรจbre dorsale), les fractures cervicales et lombaires รฉtant rares.
Parfois ces fractures sont latentes ou nโ€™entraรฎnent quโ€™une gรชne modรฉrรฉe, elles sont alors mises en รฉvidence par un clichรฉ radiographique systรฉmatique. Ailleurs elles provoquent une dรฉformation cyphotique voire un thorax en carรจne. [29]
La luxation temporo-mandibulaire survenant en cas de tรฉtanos grave.
โ€ข Les complications mรฉtaboliques : Elles sont frรฉquentes du fait dโ€™un hyper catabolisme, dโ€™une rhabdomyolyse (au cours des paroxysmes) ou dโ€™une sรฉcrรฉtion inappropriรฉe dโ€™hormone antidiurรฉtique [20].
Ces complications sont dominรฉes par la dรฉshydratation, lโ€™insuffisance rรฉnale, les troubles hydro รฉlectrolytiques avec surtout une hyperkaliรฉmie et une acidose mรฉtabolique, lโ€™hypoglycรฉmie et la dรฉnutrition [8].
โ€ข Les complications liรฉes au terrain : La prรฉvision de ces terrains rend particuliรจrement important lโ€™interrogatoire initial concernant notamment lโ€™insuffisance coronarienne, lโ€™ulcรจre digestif et la cirrhose, les allergies diverses, le diabรจte, lโ€™HTA, lโ€™insuffisance respiratoire chronique, lโ€™insuffisance rรฉnale chronique, les problรจmes urologiques. [63] Chez les patients porteurs dโ€™une cardiopathie notamment ischรฉmique, une aggravation de celle-ci est toujours redoutable.
โ€ข Les complications iatrogรจnes : Il sโ€™agit de complications allergiques liรฉes au traitement (antibiotiques, sรฉrum, myorelaxant) ร  type de prurit, dโ€™urticaire voire de choc anaphylactique.
La maladie sรฉrique du 9รจme jour est รฉgalement possible avec fiรจvre, adรฉnopathies surtout cervicales, รฉruption gรฉnรฉralisรฉe maculopapuleuse.
Le coma thรฉrapeutique dรป ร  des sรฉdatifs tels que le diazรฉpam ร  forte dose.
Le syndrome de sevrage aprรจs arrรชt des benzodiazรฉpines.
Les complications des moyens de rรฉanimation, de la ventilation assistรฉe (pneumothorax, pneumo mรฉdiastin, fistule trachรฉale) on peu รฉgalement noter des myopathies de rรฉanimation.
๏ƒ˜ Les sรฉquelles :
โ€ข Rรฉtractions musculotendineuses : Une fois le tรฉtanos guรฉri, des rรฉtractions musculotendineuses exceptionnellement une rupture tendineuse ou des sรฉquelles dโ€™actes thรฉrapeutiques notamment des stรฉnoses trachรฉales post trachรฉotomie, prolongent parfois lโ€™incapacitรฉ.
โ€ข Les paraostรฉoarthropathies (POA) : Sont les sรฉquelles les plus importantes du tรฉtanos, plus frรฉquemment observรฉes chez les sujets de 40 ร  60 ans [22].Elles apparaissent vers le 20รจme et le 60รจme jour sur le plan clinique avec une symptomatologie ร  type de rรฉduction de la mobilitรฉ des articulations, de douleur, chaleur et de gonflement dans un contexte fรฉbrile.
Les localisations prรฉfรฉrentielles sont le coude et lโ€™รฉpaule, elles peuvent รชtre responsables de complications neurologiques par compression des troncs nerveux (nerfs mรฉdian ou cubital).
Les mesures prรฉventives contre la formation des ostรฉomes sont : le rรฉgime pauvre en calcium, lโ€™emploi de diazรฉpam ร  hautes doses par son effet myorelaxant, une kinรฉsithรฉrapie prudente.
โ€ข Paralysies pรฉriphรฉriques : Les paralysies classiques post sรฉrothรฉrapiques de topographie type C4-C6 avec amyotrophie du grand dentelรฉ, du deltoรฏde, des muscles sous รฉpineux et sus รฉpineux ne se voient plus de mรชme le syndrome de FISHER aprรจs injection de SAT. [22]

Pronostic :

Le pronostic est conditionnรฉ par la gravitรฉ du tableau clinique, en fonction de la durรฉe de lโ€™incubation et de lโ€™invasion, le type de porte dโ€™entrรฉe, la frรฉquence des paroxysmes, le terrain sous jacent et la survenue des complications.
Pour apprรฉcier le pronostic, plusieurs classifications ont รฉtรฉ proposรฉes

la carie dentaire

Dรฉfinition

Selon lโ€™OMS : ยซla carie est un processus localisรฉ dโ€™origine externe apparaissant aprรจs lโ€™รฉruption des dents qui sโ€™accompagne dโ€™un ramollissement des tissus durs de la dent et รฉvolue vers la formation dโ€™une cavitรฉยป [47].

ร‰pidรฉmiologie

La carie dentaire est une maladie multifactorielle. Elle touche toutes les tranches dโ€™รขge, lโ€™OMS estime ร  plus de cinq milliards les personnes atteintes par cette pathologie.
De nombreuses รฉtudes rรฉvรจlent que la carie au dรฉbut du 20รฉme siรจcle รฉtait beaucoup plus prรฉsente dans les pays industrialisรฉs que ceux en voie de dรฉveloppement. Mais ร  la fin du 20รฉme siรจcle, la tendance a changรฉ avec une prรฉvalence qui a augmentรฉ dans certains pays en voie de dรฉveloppement et elle a diminuรฉ surtout chez les enfants dans les pays du Nord [51].

Etiopathogรฉnie

Selon lโ€™OMS, la carie dentaire est une des maladies chroniques les plus frรฉquentes chez lโ€™รชtre humain. Elle peut atteindre aussi bien les dents temporaires que les dents permanentes. La carie est une maladie gรฉnรฉralisรฉe par lโ€™interaction de quatre facteurs (la plaque dentaire, le terrain, lโ€™alimentation et le temps) et se dรฉveloppe selon quatre รฉtapes [42].
๏ƒผ Destruction de lโ€™รฉmail ;
๏ƒผ Atteinte de la dentine ;
๏ƒผ Invasion de la pulpe ;
๏ƒผ Invasion des tissus environnants.

Consรฉquences et complications

La carie dรฉtruit les couronnes dentaires, conduit ร  la perte du point de contact inter-dentaire, favorisant lโ€™accumulation de dรฉbris altรฉrรฉs qui provoquent une inflammation de la papille inter-dentaire. Les ยซchicotsยป dentaires rรฉsultant de la destruction coronaire peuvent constituer des รฉpines irritatives pour la muqueuse buccale conduisant ร  des lรฉsions chroniques sous forme tumorale sur la langue, au niveau des joues et des lรจvres ou des complications infectieuses.
Elle entraรฎne รฉgalement des troubles de lโ€™occlusion et de lโ€™articulation temporomandibulaire.

Le parodonte et les maladies parodontales

Le parodonte.

Il dรฉsigne lโ€™ensemble des tissus soutenant et entourant les dents. Du point de vue anatomique, le parodonte est constituรฉ :
๏ƒผ De la gencive,
๏ƒผ Du ligament alvรฉolo-dentaire ou desmodonte,
๏ƒผ De lโ€™os alvรฉolaire,
๏ƒผ Du cรฉment
Ce sont des tissus labiles aux manifestations inflammatoires, dรฉgรฉnรฉratives, nรฉoplasiques et infectieuses.

Classification des maladies parodontales

La classification la plus rรฉcente a รฉtรฉ adoptรฉe. Elle a รฉtรฉ proposรฉe en 1999 (ARMITAGE) [7] ร  lโ€™issue dโ€™une confรฉrence de consensus mondial. Elle est une synthรจse plus clinique et plus exhaustive quโ€™auparavant et vient complรฉter la prรฉcรฉdente classification en apportant des รฉlรฉments de prรฉcisions.
Schรฉmatiquement la classification repose sur deux groupes :
๏ƒผ les maladies limitรฉes au parodonte superficiel, c’est-ร -dire les gingivites ;
๏ƒผ les maladies intรฉressant les tissus parodontaux profonds de soutien des dents : les parodontites.

Gingivites

Elles sont classรฉes, dโ€™aprรจs MARIOTTI (1999) [50], en maladies gingivales induites ou non par la plaque.
๏ƒผ Maladies gingivales induites par la plaque dentaire :
โ€ข Gingivites associรฉes uniquement ร  la plaque dentaire ;
โ€ข Maladies gingivales modifiรฉes par des facteurs systรฉmiques ;
โ€ข Maladies gingivales modifiรฉes par la prise de mรฉdicaments ;
โ€ข Maladies gingivales modifiรฉes par la malnutrition.
๏ƒผ Maladies gingivales non induites par la plaque dentaire
โ€ข Maladies gingivales dโ€™origine bactรฉrienne spรฉcifique ;
โ€ข Maladies gingivales dโ€™origine virale ;
โ€ข Maladies gingivales dโ€™origine fongique ;
โ€ข Maladies gingivales dโ€™origine gรฉnรฉtique ;
โ€ข Manifestations gingivales de conditions systรฉmiques.

Parodontites

Ce sont les affections du parodonte profond, qui se caractรฉrisent par une perte dโ€™attache clinique entraรฎnant la formation de poche parodontale, par migration de lโ€™attache รฉpithรฉliale en direction apicale.
Elles comprennent :
โ€ข la parodontite chronique anciennement appelรฉe ยซ parodontite de lโ€™adulteยป,
โ€ข la parodontite agressive,
โ€ข la parodontite due aux manifestations de maladies systรฉmiques,
โ€ข la parodontite ulcรฉro-nรฉcrotique qui appartient au groupe des ยซ maladies parodontales nรฉcrosantes ยป,
โ€ข la parodontite associรฉe ร  des lรฉsions endodontiques.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE
I.RAPPEL SUR LE TETANOS
I.1. Le tรฉtanos : quelques date
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.2.1. Morbiditรฉ et Mortalitรฉ du tรฉtanos
I.2.2. Rรฉpartition selon lโ€™รขge
I.2.3. Rรฉpartition selon le sexe
I.2.4. Autres Rรฉpartitions
I.2.5. Portes dโ€™entrรฉe
I.3. BACTERIOLOGIE
I.4. PHYSIOPATHOLOGIE
I.5. ETUDE CLINIQUE
I.5.1. Phase dโ€™incubation
I.5.2. Phase dโ€™invasion
I.5.3. La phase dโ€™รฉtat
I.5.4. Formes cliniques
I.5.5. Paraclinique
I.5.6. Diagnostics diffรฉrentiels
I.6. EVOLUTION ET PRONOSTIC
I.6.1. Les รฉlรฉments de surveillance
I.6.2. Modalitรฉs รฉvolutives du tรฉtanos
I.6.3. Pronostic
I.7. TRAITEMENT
I.7.1. Les buts
I.7.2. Traitement curatif
I.7.3. Traitement prรฉventif
II.RAPPELS SUR LA CAVITE BUCCALE
II.1. LA CARIE DENTAIRE
II.1.1.Dรฉfinition
II.1.2.ร‰pidรฉmiologie
II.1.3. Etiopathogรฉnie
II.1.4. Consรฉquences et complications
II.2. LE PARODONTE ET LES MALADIES PARODONTALES
II.2.1. Le parodonte
II.2.2. Classification des maladies parodontales
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE Dโ€™ETUDE : LE SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DU CHU DE FANN (DAKAR)
I.1. Description des lieux
I.2. Le personnel
II. PATIENTS ET METHODES
II.1. Type et pรฉriode dโ€™รฉtude
II.2.Population dโ€™รฉtude
II.2.1.Critรจres dโ€™inclusion
II.2.2.Critรจres dโ€™exclusions
II.3.Recueil des donnรฉes
II.4. Saisie et analyse des donnรฉes
II.5.Contraintes
III. ETUDE DESCRIPTIVE
III.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
III.1.1. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le sexe
III.1.2. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™รขge
III.1.3. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™origine gรฉographique
III.1.4. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction du statut matrimonial
III.1.5. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la profession
III.1.6. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la scolarisation
III.1.7. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le niveau de scolarisation
III.1.8. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™existence et le type de tare
III.1.9. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™existence du carnet de vaccination
III.1.10.Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le dรฉlai dโ€™hospitalisation
III.2. Aspects cliniques
III.2.1. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la forme clinique
III.2.2. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la durรฉe dโ€™incubation
III.2.3. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la durรฉe dโ€™invasion
III.2.4. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon les signes cliniques ร  lโ€™admission
III.3. Aspects รฉvolutifs
III.3.1. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon Le stade clinique de Mollaret
III.3.2. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction du score de Dakar
III.3.3. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction des complications
III.3.4. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le type de complication
II.3.5. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction du type de surinfection
III.3.6. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™existence de sรฉquelles
III.3.7. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon la durรฉe dโ€™hospitalisation
III.3.8. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon lโ€™รฉvolution globale
DISCUSSION
COMMENTAIRES
I. EPIDEMIOLOGIE
I.1. Sexe
I.2. Age
I.3. Lโ€™origine gรฉographique
I.4. Profession
I.5. Scolarisation
I.6. Selon les tares
I.7. Selon le statut vaccinal
I.8. Selon le dรฉlai dโ€™hospitalisation
II. CLINIQUE
II.1. Selon la forme clinique
II.2. La durรฉe dโ€™invasion
II.3. Selon les signes cliniques
III. ASPECTS PRONOSTIQUES
III.1. Selon le stade
III.2. Selon le score
IV. LES ASPECTS EVOLUTIFS
IV.1. La durรฉe dโ€™hospitalisation
IV.2. Les complications et sรฉquelles
IV.3. La lรฉtalitรฉ
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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