HISTORIQUE DE LA CO-INFECTION TB โVIH
A partir de 1952, avec lโapparition dโune chimiothรฉrapie efficace le dรฉclin de la tuberculose รฉtait rรฉel. Dans les pays industrialisรฉs le risque dโinfection dรฉclinait de 10 ร 15% par an et le seuil dโรฉradication รฉtait fixรฉ vers 2005- 2030.
Dans les pays en dรฉveloppement, le taux de dรฉclin รฉtait de 05 ร 10% par an en Amรฉrique latine, dans les Caraรฏbes et en Afrique du nord. Il รฉtait au maximum de 3% par an en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud-est, du mรชme ordre que le taux de croissance dรฉmographique. Cependant, lโavรจnement de lโinfection ร VIH/sida est venu compromettre lโun des gros espoirs en matiรจre de santรฉ. En effet alors quโon avait commencรฉ ร espรฉrer une รฉlimination voire une รฉradication de la tuberculose notamment dans les pays dรฉveloppรฉs, cette pandรฉmie est venue complรจtement modifiรฉe les belles courbes de rรฉgression de la tuberculose. On assiste, dรจs 1986 ร une recrudescence de la tuberculose dans le monde. Cโest aux USA que lโaugmentation du nombre de cas avait รฉtรฉ dโabord signalรฉe (03% en 1986, 06% en 1990) et le rรดle de lโinfection ร VIH paraissait trรจs vraisemblable dans cette rรฉsurgence. En Afrique Noire et en Asie du sud-est, lโimportance de lโendรฉmie tuberculeuse et la prรฉvalence รฉlevรฉe de lโinfection ร VIH ont rendu cette situation plus frรฉquente quโailleurs. Ainsi la tuberculose connue depuis les temps les plus reculรฉs de lโhumanitรฉ par la terreur et la mort quโelle avait semรฉes ร travers des siรจcles et qui avait รฉtรฉ maitrisรฉe vers les annรฉes 60 et 80, voit aujourdโhui sa rรฉsurgence avec lโavรจnement de lโinfection ร VIH/SIDA.
EPIODEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE VIH
LโONU SIDA estime quโil y avait 33,3 millions (31 ,4 millions – 35,3 millions) de personnes vivants avec le VIH ร la fin de lโannรฉe 2009, contre 26,2 millions (24,6 millions-27,8 millions) en 1999, ce qui correspond ร une augmentation de 27%. Bien que le nombre annuel de nouvelles infections ร VIH diminue rรฉguliรจrement depuis la fin des annรฉes 1990, cette diminution est contre balancรฉe par une rรฉduction du nombre de dรฉcรจs liรฉs au Sida attribuable ร un รฉlargissement et une intensification significatifs de lโaccรจs au traitement antirรฉtroviral au cours des derniรจres annรฉes.
En 2009, on estimait ร 2,6 millions (2,3 millions -2,8 millions) le nombre de nouvelles infections au VIH. Ce chiffre infรฉrieur de prรจs dโun cinquiรจme (19%) au nombre de personnes nouvellement infectรฉes en 1999 de 3,1 millions (2,9 millions – 3,4 millions) et de plus dโun cinquiรจme (21%) au nombre estimรฉ de personnes infectรฉes de 3,2 millions (3millions โ 3,5 millions) en 1997.
Le nombre de dรฉcรจs annuels liรฉs au sida diminue rรฉguliรจrement ร travers le monde dโun pic de 2,1millions (1,9 million – 2,3 millions) en 2004 ร un chiffre estimรฉ de 1,8 million (1,6 million – 2,1 millions) en 2009.
En Afrique, principalement en Afrique sub-saharienne, oรน lโon continue dโenregistrer la majeure partie de nouvelles infections, on estime ร 1,8 millions (1,6 millions – 2 millions) le nombre de personnes contaminรฉes en 2009, ce qui est beaucoup moins que le nombre estimรฉ de 2,2 millions (1,9 millions – 2,4 millions) de personnes nouvellement infectรฉes en 2001. Ce nombre de nouvelles infections porte ร 22,5 millions (20,9 millions – 24,2 millions) le nombre de PVvih, soit un total de 68%du total mondial de PVvih.
Le nombre estimรฉ de dรฉcรจs lies au Sida en 2009 est 1,3 million (1,1 million – 1,5 million) soit 72% du nombre de dรฉcรจs au niveau mondial.
Les femmes reprรฉsentent plus de la moitiรฉ (soit 52%) du nombre de PVvih au niveau mondial. Ce nombre est encore plus รฉlevรฉ en Afrique subsaharienne oรน les femmes sont plus touchรฉes par lโinfection VIH que les hommes. Lโestimation du nombre dโenfants vivants avec le VIH ร lโรฉchelle mondiale a augmentรฉ ร 2,5 millions (1,7 million – 3,4 millions) en 2009 dont un nombre de 370.000 (230.000 ร 510.000) dโenfants nouvellement infectรฉs. Le nombre de Dรฉcรจs liรฉs au VIH chez les enfants a diminuรฉ ; passant de 320.000 (210.000 ร 430.000) en 2004 ร 260.000 (150.000 ร 360.000) en 2009.
Le Sรฉnรฉgal est un pays ร รฉpidรฉmie concentrรฉe avec une prรฉvalence de 0,7% dans la population gรฉnรฉrale et des prรฉvalences de 18,5% chez les professionnelles du sexe, de 21,8% chez les MSM et de 9,2% chez les injecteurs de drogues intra-veineuses. Derriรจre ce faible taux de prรฉvalence du VIH au niveau de la population gรฉnรฉrale (0,7%) se cachent certaines disparitรฉs notamment :
– La fรฉminisation de lโรฉpidรฉmie avec un taux de prรฉvalence chez les femmes รขgรฉes de 15 et 49 ans supรฉrieur ร celui des hommes de la mรชme tranche dโรขges : 0,8% contre 0,5% avec un ratio de 1,6 (EDSV) en 2010.
– Une prรฉdominance de lโรฉpidรฉmie dans les rรฉgions du sud (Ziguinchor, Kolda, Sรฉdhiou) du Sud-est (Tambacounda, Kรฉdougou) et du centre (Kaolack) .
EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE
Dans le monde
Aujourdโhui, la tuberculose reprรฉsente encore ร lโรฉchelle mondiale un problรจme majeur de santรฉ publique. En effet elle touche chaque annรฉe plus de 8 millions de personnes et en tue les 2 millions. Les pays les plus pauvres sont les plus touchรฉs avec 95% des cas et 98% de dรฉcรจs principalement reprรฉsentรฉs par des jeunes [33].
Dโaprรจs lโOrganisation Mondiale de la Santรฉ (OMS) on estime ร environ 9,27 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose de toutes formes confondues en 2007 [75]. La rรฉpartition des cas de tuberculose dans le monde est inรฉgale. La majoritรฉ des cas estimรฉs en 2007 ont รฉtรฉ enregistrรฉs en Asie (55%) et en Afrique (31%). Une petite proportion รฉtait retrouvรฉe dans la rรฉgion de la Mรฉditerranรฉe orientale (6%), en Europe (5%), et en Amรฉrique (3%). Les cinq pays arrivant aux cinq premiers rangs pour le nombre total de cas en 2007 sont lโInde (2 millions), la Chine (1,3 million), lโIndonรฉsie (530.000), le Nigeria (460.000) et lโAfrique du sud (460.000) [75].
Au Sรฉnรฉgal
Depuis lโavรจnement du SIDA, on a constatรฉ une tendance ร la hausse de lโincidence de la tuberculose avec des diffรฉrences dโune ville ร une autre. A lโoccasion de la rencontre de la revue annuelle pour lโannรฉe 2008, le PNT estimait quโon ne compte pas moins de 10 975 tuberculeux dans le pays. Dakar est la rรฉgion la plus touchรฉe avec 4 914 cas, suivie de Thiรจs (1435 cas) et de Diourbel (1111 cas). Les autres rรฉgions ont enregistrรฉ moins de cas : Ziguinchor (691 cas), Kaolack (606 cas), Louga (485 cas), Saint Louis (476 cas), Kolda (464 cas), Fatick (316 cas), Tambacounda (299 cas) et Matam (179 cas).
Facteurs favorisantsย
De nos jours, deux facteurs essentiels conditionnent la propagation rapide de la tuberculose : dโune part ; lโexistence dโun surpeuplement facilitant ainsi la transmission aรฉrienne de lโinfection et dโautre part ; la faible rรฉsistance des sujets exposรฉs aux risques. Parmi les premiers facteurs citรฉs, la pauvretรฉ et la promiscuitรฉ jouent un rรดle important [63, 77].
Par ailleurs lโimmunodรฉpression est la principale cause de la faible rรฉsistance des sujets exposรฉs aux risques. Il existe plusieurs causes dโimmunodรฉpression, surtout la pandรฉmie du SIDA qui a bouleversรฉ toute lโรฉpidรฉmiologie de la tuberculose [52]. Les autres causes dโimmunodรฉpression sont entre autre : le diabรจte, la malnutrition [77] surtout chez les enfants et les gastrectomies, lโalcoolisme dรฉmontrรฉ par les รฉtudes de WIESNER [78,79], un traitement immunosuppresseur (corticothรฉrapie au long cours, anticancรฉreux) surtout chez les sujets รขgรฉs et lโinsuffisance rรฉnale Chronique. Lโรขge avancรฉ et lโabsence de vaccination contre le BCG jouent egalement un rรดle dans la progression de la tuberculose.
EPIDEMIOLOGIE DE LA CO-INFECTION TB-VIH
En 2009 1,6 millions de malades tuberculeux soit 26% connaissaient leur statut sรฉrologique contre 1,4 millions en 2008 soit 22% dont 53% de ces malades se trouvent dans la rรฉgion africaine. Le nombre de malades tuberculeux sรฉropositifs au VIH sous chimioprophylaxie au cotrimoxazol รฉtait de 300 000 (75%) et le nombre de malades VIH positifs sous ARV รฉtait de 140 000. Dans la prรฉvention de la tuberculose, plus de 80 000 PVvih avaient bรฉnรฉficiรฉ dโun traitement prรฉventif avec lโIsoniazide. Au Sรฉnรฉgal, en 2010 selon lโOMS, 8018 malades tuberculeux connaissaient leur statut VIH soit 69% ; dont 776 sont VIH positif soit 10%. 85% des malades tuberculeux VIH positifs ont commencรฉ une chimio prophylaxie au cotrimoxazol et 37% des malades tuberculeux VIH positifs ont dรฉmarrรฉ un traitement ARV.
PHYSIOPATHOLOGE
PHYSIOPATHOLOGE DU VIH
LโAgent pathogรจne
Le VIH est un rรฉtrovirus appartenant au genre lentivirus. Il a un diamรจtre dโenviron 120 nm et est relativement fragile dรฉtruit par la chaleur ร 60ยฐC et les antiseptiques (alcool, eau de javel) et ne pouvant survivre plus de cinq heures ร six heures hors dโune cellule.
Sa structure comporte :
ยพ Une enveloppe virale composรฉe de glycoprotรฉines gp120 et gp 41 qui favorisent la fixation et la pรฉnรฉtration du virus dans la cellule.
ยพ Enveloppe proprement dite constituรฉe dโune bicouche lipidique.
Une capside comportant :
ยพ Une capside externe (p 17) qui tapisse la bicouche lipidique
ยพ Une capside interne (p24) qui est une coque protรฉique rigide dont la forme cubique, hรฉlicoรฏdale mixte est caractรฉristique du virus.
Un gรฉnome et protรฉines associes: ce gรฉnome contenu dans la capside interne est composรฉ de deux molรฉcules dโARN identiques accompagnรฉes par des enzymes:
ยพ La transcriptase inverse qui transforme lโARN virale en ADN virale
ยพ Lโintรฉgrase qui permet lโinsertion de lโADN virale dans lโADN cellulaire
ยพ La protรฉase qui intervient dans lโassemblage et la maturation du virus.
TRANSMISSION
La tuberculose est une maladie trรจs contagieuse principalement par voie aรฉrienne. La transmission est inter-humaine.
Lorsquโune personne est atteinte de tuberculose pulmonaire parle, tousse ou รฉternue ; il libรจre autour de lui un aรฉrosol fait de gouttelettes de sรฉcrรฉtions bronchiques muco-purulentes chacune dโentre elles contenant quelques bacilles. Ce sont les gouttelettes infestantes (gouttelettes de Pflฤฆgge). Aprรจs inhalation, les germes (bacilles) transitent par les voies aรฉriennes supรฉrieures, la trachรฉe, les bronches et atteignent ainsi les poumons.
Les transmissions cutanรฉes, muqueuses ou digestives sont possibles mais rares.
TERRAIN
La tuberculose peut survenir ร nโimporte quelle รขge mais avec une prรฉdominance aux รขges extrรชmes et chez lโimmunodรฉprimรฉ. Le risque de contagion est dโautant plus รฉlevรฉ que le contact est รฉtroit.
Les facteurs favorisants :
ยพ De nos jours, deux facteurs essentiels conditionnent la propagation rapide de la tuberculose : dโune part, lโexistence dโun surpeuplement facilitant ainsi la transmission aรฉrienne de lโinfection et dโautre part, la faible rรฉsistance des sujets exposรฉs au risque. Parmi les premiers facteurs citรฉs, la pauvretรฉ et la promiscuitรฉ jouent un rรดle important [63, 77].
ยพ Par ailleurs lโimmunodรฉpression est la cause principale de la faible rรฉsistance des sujets exposรฉs aux risques. Il existe plusieurs causes dโimmunodรฉpression, surtout la pandรฉmie du SIDA, qui a bouleversรฉ toute lโรฉpidรฉmiologie de la tuberculose [50, 77]. Les autres causes dโimmunodรฉpression sont entre autre :
ยพ Le diabรจte, la malnutrition [77] surtout chez les enfants et les gastrectomisรฉs, lโalcoolisme dรฉmontrรฉ par les รฉtudes de WIESNER un traitement immunosuppresseur (corticothรฉrapie au long cours, anticancรฉreux) surtout chez Les sujets รขgรฉs et lโinsuffisance rรฉnale Chronique. Lโรขge avancรฉ et lโabsence de vaccination au BCG jouent egalement un rรดle dans la progression de la tuberculose.
Pathogรฉnie
Lors du premier contact avec les bacilles tuberculeux ou primo-infection tuberculeuse, ces germes parviennent par inhalation aux alvรฉoles pulmonaires.
Durant la phase prรฉ-immune, les bacilles sont phagocytรฉs par les macrophages alvรฉolaires oรน ils se multiplient. Cette multiplication bactรฉrienne intra cellulaire va aboutir ร la lyse des macrophages avec libรฉration des bacilles qui seront ร leur tour phagocytรฉs par dโautres macrophages et par des cellules de lโinflammation.
Ce processus aboutit ร la formation dโun foyer infectieux primaire.
La dรฉfense cellulaire est complรฉtรฉe par une dรฉfense immune impliquant les lymphocytes T. Cette phase immune nรฉcessite un dรฉlai de deux ร trois semaines (immunitรฉ cellulaire retardรฉe). Elle se dรฉroule selon les sรฉquences suivantes :
ยพ les bacilles phagocytรฉs et quelques bacilles isolรฉs atteignent le ganglion lymphatique qui draine le site infectieux initial ;
ยพ Dans le ganglion des lymphocytes-T vont inter-rรฉagir par lโintermรฉdiaire de leurs rรฉcepteurs avec les antigรจnes de Mycobacterium tuberculosis.
ยพ Ces lymphocytes T vont se multiplier localement puis migrer dans lโorganisme pour gagner le foyer infectieux primaire et dรฉclencher une rรฉaction inflammatoire qui aboutit ร la formation de tubercules.
A la fin de ce processus, le foyer infectieux primaire va rรฉgresser ou au contraire sโรฉtendre en fonction des capacitรฉs de dรฉfense de lโorganisme.
Dans la majoritรฉ des cas le complexe primaire de KรSS constituรฉ par le foyer initial et le ganglion satellite va demeurer inchangรฉ durant plusieurs mois ou annรฉes, diminuer ou se calcifier. Plus rarement, les bacilles du complexe vont se dissรฉminer dans lโorganisme par la circulation sanguine et pouvoir infecter nโimporte quel tissu ou organe. Cette dissรฉmination dite hรฉmatogรจne peut se produire dans les semaines qui suivent lโinfection initiale (primo infection). Elle peut demeurer inapparente et la rรฉponse immunitaire peut la contrรดler. Elle peut รฉvoluer vers un ou plusieurs foyers de tuberculose engendrant des localisations extra-pulmonaires dont la plus redoutable ร ce stade est la mรฉningite.
SIGNES
VIH
Primo-infection
Appelรฉe encore Syndrome rรฉtroviral aigue ou Syndrome de primoinfection symptomatique, elle correspond ร lโapparition des premiรจres manifestations cliniques montrant des similitudes avec la mononuclรฉose infectieuse. Elle survient environ deux ร six semaines aprรจs la contamination par le VIH.
MANIFESTATIONS CLINIQUES ET BIOLOGIQUES
Manifestations cliniques
Les premiers symptรดmes surviennent le plus souvent dix ร quinze jours aprรจs la contamination. Ils sont peu spรฉcifiques et rรฉalisent un syndrome pseudo grippal :
ยพ La fiรจvre est prรฉsente dans 90% des cas
ยพ Les autres symptรดmes les plus frรฉquents sont : la dysphagie, les cรฉphalรฉes, les myalgies, lโasthรฉnie et lโamaigrissement. Il existe aussi le plus souvent des signes cutanรฉo- muqueux tels: la pharyngite, rรฉalisant une angine รฉrythรฉmateuse, รฉrythemato-pultacรฉe ou pseudomembraneuse, une รฉruption cutanรฉe de type maculo-papuleux survenant quelques jours aprรจs la fiรจvre touchant principalement le tronc et la face. A cette รฉruption cutanรฉe sโassocient frรฉquemment des ulcรฉrations cutanรฉo-muqueuses superficielles principalement buccaleset gรฉnitales.
La maladie de Kaposi
La localisation retrouvรฉe le plus frรฉquemment est la localisation cutanรฉe : il sโagit de lรฉsions nodulaires de quelques millimรจtres ร plusieurs centimรจtres de couleur rouge puis violine, le plus souvent hyper pigmentรฉe entourรฉe parfois dโune ecchymose. Les lรฉsions peuvent รชtre uniques ou multiples dissรฉminรฉes sur lโensemble du corps.
Dโautres localisations peuvent accompagner les localisations cutanรฉes: atteintes muqueuses en particulier buccales, conjonctivales ou gรฉnitales, lymphatiques oudigestives pouvant induire rarement une extension pulmonaire.
TUBERCULOSE
La tuberculose se prรฉsente sous deux formes : pulmonaire et extra-pulmonaire.
La clinique se fera en fonction de la forme correspondante.
LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
Primo-infection
La primo-infection, encore appelรฉe tuberculose primaire est lโensemble des manifestations anatomiques, biologiques, cliniques et accessoirement radiologiques en rapport avec le contact du BK avec lโorganisme jusque lร indemne. On distingue trois formes :
Primo-infection latente
Vue dans 90% des cas, elle est asymptomatique et caractรฉrisรฉe habituellement par le virage des tests tuberculiniques.
Primo-infection frustre
Elle est caractรฉrisรฉe par des manifestations cliniques discrรจtes ร savoir une lรฉgรจre altรฉration de lโรฉtat gรฉnรฉrale, une fรฉbricule, une asthรฉnie, un amaigrissement et une IDRT positive.
Primo-infection patente
Elle est caractรฉrisรฉe par la typhobacillose de LANDOUZY qui est faite de fiรจvre progressive en plateau situรฉe entre 39 et 40ยฐC, de sueurs abondantes, de tachycardies, de splรฉnomรฉgalie et dโune IDRT positive.
Les manifestations cutanรฉes marquรฉes par lโรฉrythรจme noueux principale pathogรฉnie dominant le tableau clinique chez enfant.
Les manifestations oculaires sont marquรฉes par la kรฉrato-conjonctivite phyctenulaire.
Les adรฉnopathies sont le plus souvent mรฉdiastinales siรฉgeant dans les zones inter bronchiques ou latรฉrotrachรฉales parfois associรฉes ร un trouble de la ventilation segmentaire ou cervicale, sous maxillaires, axillaires. Sans traitement elles รฉvoluent vers la casรฉification, le ramollissement et la fistulisation.
La contamination dโun sujet sain par le BK ou primo-infection se traduit par lโapparition dโune rรฉaction dโhypersensibilitรฉ retardรฉe ร la tuberculine et par une immunitรฉ ร mรฉdiation cellulaire survenant plus dโun mois aprรจs la premiรจre contamination par Mycobacterium tuberculosis.
Seule lโIDRT positive ร la tuberculose met en รฉvidence lโinfection.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LITTERATURE
I-DEFINITION
II- HISTOIRE
II.1- HISTRIQUE DE LโINFECTION A VIH
II.2- HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE
II.3- HISTORIQUE DE LA CO-INFECTION TB โVIH
III- EPIDEMIOLOGIE
III.1-EPIDEMIOLOGIE DU VIH
III.2- EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE
III.2.1-DANS LE MONDE
III.2.2-EN AFRIQUE
III.2.3-AU SENEGAL
III.2.4-FACTEURS FAVORISANTS
III.3- EPIDEMIOLOGIE DE LA CO-INFECTION TB-VIH
IV- PHYSIOPATHOLOGIE
IV.1- PHYSIOPATHOLOGE DU VIH
IV.1.1- L AGENT PATHOGENE
IV.1.2-DIAGNOSTICQUE VIROLOGIQUE
IV.1.3-TANSMISSION
IV.2- PHYSIOPATHOLOGIE DE LA TUBERCULOSE
IV.2.1-GERME
IV.2.2-TRANSMISSION
IV.2.3-TERRAIN
IV.2.4-PATHOGENIE
V. SIGNES
V.1- VIH
V.1.1-PRIMO-INFECTION
V.1.1.1- MANIFESTATIONS CLINIQUES ET BIOLOGIQUE
V.1.1.2- DIAGNOSTIC POSITIF
V.1.2- PHASE DโINFECTION CHRONIQUE OU PHASE ASYMPTOMATIQUE
V.1.3- PHASE DE SIDA MALADIE
V.2- TUBERCULOSE
V.2.1- LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
V.2.2- TUBERCULOSES EXTRA-PULMONAIRES
V.2.3- DIAGNOTIC
V.3- CO-INFECTION TB/VIH
V.3.1- ASPECTS CLINIQUES
V.3.2- PARACLINIQUE
VI- TRAITEMENT
VI.1- TRAITEMENT VIH
VI.1.1- TRAITEMENT CURATIF
VI.1.1.1- BUTS
VI.1.1.2- LES MOYENS
VI.1.1.3- INDICATION
VI.1.2- TRAITEMENT PREVENTIF
VI.1.2.1- PREVENTION PRIMAIRE
VI.1.2.2- PREVENTION SECONDAIRE
VI.2- TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
VI.2.1- TRAITEMENT CURATIF
VI.2.1.1- BUTS
VI.2.1.2- MOYENS
VI.2.2- PROTOCOLE DE TRAITEMENT
VI.2.3- SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
VI.2.4- TRAITEMENT PREVENTIVE
VI.2.4.1- AU PLAN INDIVIDUEL
VI.2.4.2- DEPISTAGE ET TRAITEMENT DES CAS
VI.3- TRAITEMENT DE LA CO-INFECTION TB-VIH
VI.3.1- TRAITEMENT CUTATIF
VI.3.1.1- BUTS
VI.3.1.2- MOYENS
VI.3.1.3- CONDUITE DU TRAITEMENT
VI.3.2- PREVENTTION
DEUXIEME PARTIE TRAVAIL PERSONNEL
I- CADRE DโETUDE : LE SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DU CHU DE FANN (DAKAR)
I-1 DESCRIPTION DES LIEUX
I.2- LE PERSONNEL
II .PATIENTS ET METHODES
II.1- MALADES
II.2- MรTHODE
II.2.1- Type dโรฉtude et collecte des donnรฉes
II.2.2- CRITERES DโINCLUSION
II.2.3- CRITERES DE NON INCLUSION
II.2.4- Exploitation des donnรฉes
II.2.5- Contraintes
III. ETUDE DESCRIPTIVE
III.1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
III.1.1 REPARTITIONS DE LA POPULATION D ETUDE SELON LE SEXE
III.1.2 REPARTITIONS DE LA POPULOTION D ETUDES SELON LA PROFESSION
III.1.3 REPARTITION DES CAS SELON LA NOTION DE CONTAGE
III.1.4 REPARTITION DES CAS SELON LA CICATRICE DE BCG
III.1.5. REPARTITION DES CAS SELON LA GENESE
III.1.6. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE L EXISTENCE DE TARES
III.1.7. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DU TYPE DU VIH
III.2 ASPECTS CLINIQUES
III.2.1. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE LโEXISTANCE DE TOUX CHRONIQUE
III.2.2 REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE LโEXISTENCE DโALTERATIONS DE LโETAT GENERAL
III.2.3 REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE L EXISTENCE DE FIEVRE
III.2.4. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE L EXISTENCE DE DYSPNEE
III.2.5. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE LโEXISTANCE DโHEMOPTYSIES
III.2.6. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE LโEXISTENCE DE TROUBLE DE CONSCIENCE
III.2.7. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE LโEXISTENCE IDR
III.3 ASPECT PARA-CLINIQUE
III.4 ASPECT EVOLUTIVE
IV. ETUDE ANALYTIQUE
IV.1 ANALYSE DES FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES LIES AU DECE DES PATIENTS CO-INFECTE TUBERCULOSE FROTTIS NEGATIVE ET VIH
IV.2. ANALYSE DES FACTEURS CLINIQUES LIES AU DECE DES PATIENTS CO-INFECTE TUBERCULOSE FROTTIS NEGATIVE ET VIH
IV.3. ANALYSE DES FACTEURS BIO-IMMUNOLOGIQUES ASSOCIES AU DECE DES PATIENTS CO-INFECTE TUBERCULOSE FROTTIS NEGATIVE ET VIH
DISCUSSION
I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I.1 REPARTITION SELON LE SEXE
I.2 REPARTITIONS DE LA POPULATION D ETUDE SELON LA PROFESSION
I.3 REPARTITION DES CAS SELON LA NOTION DE CONTAGE
I.4 REPARTITION DES CAS SELON LA CICATRICE DE BCG
I.5 REPARTITION DES CAS SELON LE TYPE DE VIH
II. ASPECTS CLINIQUES
II.1 LES SIGNES FONCTIONNELS
II.2 LES SIGNES GENERAUX
III. REPARTITION DES CAS EN FONCTION DE L EXISTENCE IDR
IV. SUR LE PLAN PARA CLINIQUE
IV.1 AU PLAN BIOLOGIQUE ET IMMUNOLOGIQUE
V. LES ASPECTS EVOLUTIFS
VI. FACTEURS ASSOCIES AU DECES AU COURS DE LA CO-INFECTION TB A FROTTIS NEGATIF/VIH
CONCLUSIONย
BIBLIOGRAPHIES