Le service de chirurgie pédiatrique

L’urgence est une situation imprévue, de survenue brutale et demande une réponse rapide. Les urgences chirurgicales en Afrique sont un véritable problème de santé publique notamment en chirurgie pédiatrique où les enfants de moins de 15ans représentent plus de la moitié de la population. Malgré les multiples progrès observés ces dernières années, la mortalité reste très élevée et lourde du fait de la pauvreté. D’après les études faites au Sénégal, les urgences chirurgicales pédiatriques représentent 55% de l’ensemble des urgences chirurgicales; avec en première position des pathologies traumatiques suivies des pathologies digestives et pariétales et des pathologies infectieuses. Les pathologies urologiques étaient rares chez l’enfant. Dans ces rubriques, les fractures, les pathologies appendiculaires et les abcès des parties molles prédominaient respectivement. La pratique de la chirurgie pédiatrique est confrontée à plusieurs problèmes tant diagnostiques, thérapeutiques que financiers. A cela s’ajoute une insuffisance des ressources responsable de difficultés de prise en charge considérables ayant une incidence directe sur la mortalité et la morbidité avec un taux supérieur à celui des pays développés. Trois travaux ont été menés à l’HALD. Il avait pour objectif de rapporter le bilan d’activités des urgences chirurgicales du service de chirurgie pédiatrique de l’Hôpital Aristide LeDantec.

RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE

DEFINITION DE CONCEPTS 

L’hôpital 
Un hôpital est un endroit permettant la prise en charge des personnes atteintes de traumatismes et de pathologies complexes ne pouvant pas être traitées à domicile ou dans le cabinet d’un médecin. En principe un hôpital présente l’avantage d’avoir :
– une hygiène assurée par un personnel de nettoyage formé ;
– une surveillance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par un personnel médical et paramédical ;
– des compétences (médecins spécialistes), un plateau technique pour effectuer les examens, les soins et des blocs opératoires. En revanche, il y a un risque élevé d’infection nosocomiale due à la présence de nombreuses pathologies à proximité.

La chirurgie pédiatrique

La chirurgie pédiatrique est la prise en charge diagnostique et thérapeutique des pathologies pédiatriques (0 à 15 ans en Europe ou 18 ans aux USA) pouvant nécessiter une technologie ou une stratégie chirurgicale.

L’urgence 
L’urgence est une situation imprévue, de survenue brutale et demandant une réponse rapide. On distingue quatre types d’urgence :
– vitale : mettant en jeu le pronostic vital du patient ;
– fonctionnelle : mettant en jeu le pronostic fonctionnel ;
– ressentie : c’est un tableau d’angoisse, il n’y a pas de danger véritable pour le patient ;
– sociale : il s’agit d’un contexte social difficile, aigu.

La mortalité néonatale
La mortalité néonatale est le nombre de décès survenant entre 1 et 28 jours de vie [37]. Elle est dite précoce quand le décès survient durant la première semaine de vie, et tardive entre le 8ème et le 28ème jour de vie.

La mortalité post-néonatale
La mortalité post-néonatale est la probabilité de mourir dans la tranche d’âge de 1 à 11 mois [1].

La mortalité infantile
La mortalité infantile est la probabilité pour un enfant de décéder avant son premier anniversaire.

La mortalité juvénile
La mortalité juvénile est la probabilité pour un enfant de décéder dans la tranche d’âge de 1 à 5 ans.

La mortalité infanto-juvénile
La mortalité infanto-juvénile est la probabilité pour un enfant né vivant de mourir avant son cinquième anniversaire.

La morbidité 

La morbidité d’une population se définit comme étant le nombre de personnes malades ou le nombre de cas de maladies dans une population déterminée, à un moment donné. On distingue:

La morbidité diagnostiquée
Elle correspond aux affections diagnostiquées et traitées par le corps médical, chez des individus ayant eu recours à des médecins.

La morbidité ressentie
Elle couvre l’ensemble des affections, des troubles réels tels que les individus les ressentent et les interprètent, dont un sous-ensemble constitue la morbidité déclarée.

La morbidité infra-clinique
Elle correspond aux affections dont on ne peut encore déceler l’existence, faute de signes cliniques ou de moyens d’investigation suffisamment sensibles. L’ensemble constitue la morbidité réelle, comprenant la totalité des affections existant chez un individu, connues ou non de lui, diagnostiquées ou non.

SITUATION SANITAIRE DU SENEGAL

Données démographiques et sanitaires 

Le Sénégal, qui couvre une superficie de 196 722 km², est un pays de l’Afrique, entre les latitudes 12° et 17°30 nord et les longitudes 11°30 et 17 °30 ouest. Il est limité au Nord par la République Islamique de Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud-est par la Guinée et au Sud par la Guinée Bissau (Figure1). La République de la Gambie constitue une enclave de 300 km de long sur 20 km de large à l’intérieur du Sénégal [76]. La population du Sénégal est évaluée à 15. 256.346 Habitants (hbts) dont 42% ont moins de 15 ans et 16,6% ont moins de 5 ans. Le taux d’urbanisation est de 46,8% et le taux global de fécondité est de 5 enfants par femme. La population du Sénégal est inégalement répartie dans l’espace. Ainsi, la région de Dakar occupe 0,3% de la superficie et abrite 23% de la population, soit une densité de 4545 hbts/km² à l’opposé de la région de Tambacounda qui occupe 30,2% du territoire avec une densité faible de 12 hbts/km². Le taux brut de mortalité est de 11,5‰ avec un ratio de mortalité maternelle de 401 décès maternels pour 100000 naissances vivantes (NV). Quant à la mortalité néonatale, elle est de 35 pour 1000 NV. L’espérance de vie à la naissance est de 56,1 années pour les hommes et 58,9 années pour les femmes. Trente-quatre pour cent de la population vivent en dessous du seuil international de la pauvreté [38]. Le taux d’analphabétisation est de 59,2%.

Organisation du système de santé 

L’Etat a défini la Politique Nationale de Santé dans la constitution et la met en œuvre depuis l’indépendance à travers des plans quinquennaux. L‘Etat est garant de la santé des populations, et à la fin des années 1990, il a élaboré en collaboration avec les partenaires au développement, un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Le système de santé du Sénégal se présente sous forme pyramidale à trois niveaux : l’échelon périphérique (district), l’échelon régional (région médicale) et l’échelon central (Figure2).

Le district sanitaire est assimilé à une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Il couvre une zone géographique pouvant épouser un département entier ou une partie de département. Chaque district ou zone opérationnelle est géré par un médecin chef. Le Sénégal compte 76 districts sanitaires polarisant 99 centres de santé (dont sept créés en juillet 2006) dont 20 sont en réalité des postes de santé faisant office de centre de santé, 1342 postes de santé, 2227 cases de santé et 476 maternités rurales. Les postes de santé sont implantés dans les communes, les communautés rurales ou les villages et sont gérés par des infirmiers ; ils polarisent au niveau rural des infrastructures communautaires (cases de santé et maternités rurales). L’échelon régional ou région médicale comprend 14 régions médicales. C’est la structure de coordination du niveau régional ou intermédiaire et elle correspond à une région administrative. Elle est dirigée par un médecin de santé publique qui est le principal animateur de l’équipe cadre, composée de l’ensemble des chefs de service rattachés à la région médicale. Au niveau de chaque région, la référence régionale est représentée par un hôpital ou Etablissement Public de Santé (EPS) de niveau 2. Le Ministère de la Santé a initié la signature de contrats de performance avec les médecins-chefs de régions dans lesquelles les indicateurs liés au VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose occupent une place prépondérante. L’échelon central comprend, outre le cabinet du ministre, sept directions et services rattachés, sept hôpitaux nationaux ou établissements publics de santé de niveau 3. En dehors du Programme Elargi de Vaccination (PEV) qui est logé à la Direction de la Prévention Médicale, la Direction de la Santé comprend : la Division Sida /IST, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT) et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA), érigée en Etablissement Public de Santé (EPS), est chargée de l’achat des médicaments et des produits sur le marché international, de leur gestion et distribution au niveau périphérique par l’intermédiaire des Pharmacies Régionales d’Approvisionnement (PRA). Le secteur privé joue un rôle important dans le dispositif de santé. On distingue Le secteur privé à but lucratif et le secteur privé à but non lucratif (secteur confessionnel et médecine d’entreprise). Le Sénégal a mis en place un système de référence et de contre référence basé sur le système pyramidal pour l’orientation des malades et le transfert d’informations sanitaires entre le niveau périphérique (PS et CS) et les structures hospitalières. L’hôpital régional offre des soins tertiaires et constitue la référence pour les districts. La PNA coordonne les activités liées aux médicaments et réactifs au niveau des structures sanitaires. Elle approvisionne et supervise les PRA qui jouent ce même rôle avec les districts.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE
I. DEFINITION DE CONCEPTS
1. L’hôpital
2. La chirurgie pédiatrique
3. L’urgence
4. La mortalité néonatale
5. La mortalité post-néonatale
6. La mortalité infantile
7. La mortalité juvénile
8. La mortalité infanto-juvénile
9. La morbidité
9.1. La morbidité diagnostiquée
9.2. La morbidité ressentie
9.3. La morbidité infra-clinique
10. Référence
11. Contre référence
II. SITUATION SANITAIRE DU SENEGAL
1. Données démographiques et sanitaires
2. Organisation du système de santé
3. Le personnel de santé
4. Les infrastructures de santé
5. La politique de santé au Sénégal
6. Les activités du secteur de la santé
6.1. Activités préventives
6.2. Activités curatives
7. L’accessibilité aux soins
7.1. L’accessibilité géographique
7.2. L’accessibilité financière
7.3. L’accessibilité socioculturelle
III. L’URGENCE AU SENEGAL
1. Les urgences pré hospitalières
2. Système référence-contre référence
2.1. Facteur comportemental
2.2. Facteur non comportemental
3. Le service d’accueil des urgences
IV. URGENCES PEDIATRIQUES
V. MORTALITE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS AU SENEGAL
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
PATIENTS ET METHODES
I. CADRE D’ETUDE
1. Hôpital d’Enfants Albert Royer
1.1. Historique
1.2. Situation
1.3. Vocation
1.4. Services
1.4.1. La Clinique Externe
1.4.2. Le service des Soins d’Urgences et de Réanimation (Pavillon K)
1.4.3. Le service de Néonatologie (Pavillon N)
1.4.4. Le service de la Pédiatrie A (Pavillon M)
1.4.5. Le service de la Pédiatrie B (Pavillon O)
1.4.6. Le service d’Ophtalmologie
1.4.7. Le service d’odontostomatologie
1.4.8. Le service de Radiologie
1.4.9. Le service de la Pharmacie
1.4.10. Le service du Laboratoire
1.4.11. Le service d’O.R.L et chirurgie cervico-faciale
1.4.12. Le service de Chirurgie pédiatrique
1.4.13. L’Unité de soins Ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires
2. Le service de chirurgie pédiatrique
2.1. Description
2.2. Locaux
2.2.1. Au rez-de-chaussée
2.2.2. À l’étage
2.3. Personnel
2.4 Activités du service
II. PATIENTS
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non inclusion
3. Population d’étude
III. METHODES
1. Type d’étude
2. Recueil des données
3. Paramètres d’étude
3.1. Aspects sociodémographiques
3.2. Pathologies rencontrées
3.3. Interventions chirurgicales
3.4. Morbidité opératoire
3.5. Mortalité
4. Analyse des données
RESULTATS
I. FREQUENCE
II. ASPECTS SOCIODEMOGRAPHIQUES
1. Age
2. Sexe
3. Références
4. Contre-références
5. Délai de consultation
6. Moyens d’évacuation
III. PATHOLOGIES RENCONTREES
1. Pathologie traumatique
2. Pathologies digestives et pariétales
3. Pathologies infectieuses
4. Pathologies uro-génitales
IV. TRAITEMENT
1. En pathologies digestives et pariétales
2. En pathologies traumatiques
3. En pathologies infectieuses
4. En pathologies urologiques
V. MORBIDITE
1. Fréquence
2. Age et sexe
VI. MORTALITE
1. Décès dans les pathologies digestives et pariétales
2. Décès dans les pathologies traumatiques
3. Décès dans les pathologies uro-génitales
4. Décès dans le groupe Autres pathologies
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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