Le Service commun de documentation de Lille 3 : un carrefour de la recherche documentaire

Le rรดle des tuteurs pรฉdagogiques

Les tuteurs pรฉdagogiques ont pour rรดle d’assurer les travaux pratiques de la formation. Leur bonne expรฉrience du monde universitaire (et du travail universitaire) ainsi que leur jeune expรฉrience pรฉdagogique leur permettent d’รฉtablir un lien trรจs pertinent entre l’enseignement- et ceux qu’on nommera les apprenants, autrement dit les รฉtudiants de DEUG.
Les travaux pratiques donnent la possibilitรฉ aux รฉtudiants (comme son nom l’indique), de mettre en pratique les รฉlรฉments constituants les types de recherche documentaire. C’est ainsi que les รฉtudiants de DEUG peuvent, ร  travers des cas pratiques de recherche documentaire, utiliser les bases de donnรฉes proposรฉes par le SCD tel que l’OPAC (Online Public Access Memory), catalogue bibliographique du SCD mais aussi certains cรฉdรฉroms tels que Electre, Generalis, Myriade trรจs utilisรฉs dans toute recherche universitaire. Les travaux pratiques se placent par dรฉfinition sur le plan actif et interactif. Le tuteur devient donc mรฉdiateur entre un contenu structurรฉ et statique et les apprenants.

LA FORMATION AU COEUR D’UN NOUVEL ENVIRONNEMENT

De l’รฉcriture manuscrite ร  l’รฉcriture hypertextuelle

Il s’agissait donc d’adapter la formation, jusque lร  basรฉe sur de la documentation papier, dans un environnement multimรฉdia et surtout hypertextuel.
Ainsi le passage du texte ร  l’hypertexte nรฉcessitait une dรฉmarche trรจs prรฉcise. Du point de vue de la psychologie cognitive, cette transformation du message reconditionnait les processus cognitifs impliquรฉs. Le rapport direct de l’รฉtudiant au savoir, la possibilitรฉ d’actionner lui-mรชme les liens et ainsi de choisir le chemin de son apprentissage, le traitement de l’information par l’รฉcran sont autant d’รฉlรฉments qui bouleversent les thรฉories cognitives et restructurent les pรฉdagogies jusque lร  empruntรฉes.

L’hypertexte pรฉdagogique : apprendre en construisant ses hypertextes

La mรฉthodologie documentaire est un domaine trรจs vaste qui couvre de nombreux concepts et de nombreuses connaissances. Les techniques documentaires font appel ร  des compรฉtences prรฉcises et des outils bien particuliers. Pour la plupart des รฉtudiants de premiรจre annรฉe, la majoritรฉ des concepts abordรฉs sont nouveaux et parfois trรจs hermรฉtiques. Le site de mรฉthodologie documentaire se devait d’aborder tous ces concepts d’une maniรจre trรจs pรฉdagogique. Lors de la conception du site il nous fallait rรฉflรฉchir sur la quantitรฉ de concepts ร  aborder. Pour cela il convenait de prendre en compte le niveau des รฉtudiants d’un point de vue terminologique mais aussi, nous le verrons, le mode de prรฉsentation des liens hypertextuels. La moelle substantive des supports de cours devait รชtre repensรฉe et restructurรฉe selon un mode hypertextuel, autrement dit selon un autre support et un autre mode de lecture. Rappelons tout d’abord que l’hypertexte est un document informatisรฉ composรฉ de noeuds reliรฉs entre eux par des liens. La nature de ces noeuds peut รชtre aussi bien textuelle, que visuelle, sonore ou encore audio-visuelle, on parle alors plutรดt d’hypermรฉdia dans la mesure oรน sur un mรชme support se rencontrent plusieurs types de mรฉdias. Notre site intรฉgrera principalement des liens textuels.
Ce nouveau mode textuel donne ร  l’utilisateur la possibilitรฉ de choisir son cheminement ร  l’intรฉrieur d’un document. Lorsque l’รฉtudiant clique sur une image, sur un lien textuel, il peut directement accรฉder ร  la partie du document ou le document complet qui s’y rattache. Au fil de sa lecture, il se construit donc son propre parcours de lecture en fonction de ses prรฉoccupations, de ses intรฉrรชts et de ses attentes.
L’hypertexte devient donc un document ยซย interactifย ยป dans lequel le lecteur tient une place prรฉpondรฉrante. En effet, il est un document dont l’actualisation est conditionnรฉe par l’effectivitรฉ de la lecture. Le document n’apparaรฎt pas dans la continuitรฉ de la lecture (lecture linรฉaire du support papier) mais lorsque le lecteur devenu davantage acteur, actionne le fichier pour le lire. L’hypertexte a le grand avantage de placer le lecteur au coeur de l’apprentissage.
L’hypertexte, par opposition au texte n’a ni dรฉbut, ni milieu, ni fin. Il n’est pas clos, c’est-ร -dire qu’il n’est jamais dรฉfinitif, il peut toujours รฉvoluer, changer, se mรฉtamorphoser. H peut toujours รชtre mis ร  jour et s’adapter par exemple au niveau de l’apprenant.
Il nous fallait passer ainsi du format papier, jusque lร  utilisรฉ, au format HTML. La tรขche consistait donc ร  dรฉstructurer les textes d’origine pour les rรฉorganiser et les restructurer dans la perspective d’une consultation hypertextuelle. Cette restructuration faisait appel ร  de nombreuses compรฉtences tant dans le domaine technique que linguistique, psychologique et pรฉdagogique. Le nouveau paradigme impliquait de nouveaux modes de circulation des savoirs.

Structurer l’information

La faรงon d’organiser l’information est primordiale et passe par la schรฉmatisation de la structure choisie. Selon un certain nombre de critรจres (type et niveau d’information, profil cognitifs), nous avons choisi diffรฉrents types de structure informationnelle. Les structures que permet l’outil Internet ne sont pas trรจs nombreuses, cependant, elles conditionnent un certain mode lecture et donc d’appropriation de l’information.

La structure sรฉquentielleย 

Elle ne reflรจte pas vraiment la notion d’hypertexte car elle reste dans sa conception trรจs linรฉaire. Les liens sont รฉtablis pour que le lecteur avance de page en page du dรฉbut jusqu’ร  la fin.
La formation aux techniques documentaires intรฉgrait une prรฉsentation des principales fonctionnalitรฉs des outils bibliographiques (sur le rรฉseau de cรฉdรฉroms) les plus importants au SCD. Nous avons voulu reprendre une partie de cette formation au format HTML. Pour cela, nous avons fait le choix d’une structure sรฉquentielle puisqu’elle permettait de couvrir l’ensemble des pages de prรฉsentation de l’outil bibliographique. Ce circuit fermรฉ permet de couvrir la totalitรฉ des pages. De plus cette forme de structure implique, certes une unitรฉ informationnelle mais un cheminement d’acquisition des connaissances. Dans le cas des cรฉdรฉroms, il fallait que les pages se succรจdent selon la mรฉthodologie de recherche appliquรฉe ร  l’outil. Autrement dit, les premiรจres concernaient les modes de recherche (clรฉs de recherche, mots-clรฉs, troncature, etc.), les pages suivantes reprรฉsentent les listes de rรฉsultats de la requรชte.
Les derniรจre pages, elle, concernaient les notices complรจtes et les informations qu’elles donnaient. Ce chemin permet non seulement ร  l’รฉtudiant d’acquรฉrir le contenu des pages affichรฉes ร  l’รฉcran mais aussi d’acquรฉrir la mรฉthodologie de la recherche documentaire. ร‰tape par รฉtape, la structure sรฉquentielle fige l’exploitation du document et de ce fait la dรฉmarche documentaire ร  emprunter.
Une page centrale assure la distribution de l’information ร  travers des allers-retours, permanents. Cette structure se prรชte particuliรจrement bien ร  l’รฉcriture d’un texte.
Lorsqu’il s’agissait de concevoir le document concernant la ยซย typologie du documentย ยป la structure en รฉtoile permet ร  partir de ce fichier de rรฉpertorier les diffรฉrents types de documents. Les liens renvoient ร  chaque fichier correspondant ร  un type de document. Cette structure permet d’apprรฉhender immรฉdiatement l’ensemble des concepts liรฉs au terme gรฉnรฉrique ยซย types de documentย ยป et d’accรฉder plus en dรฉtail ร  ses composants.
Dans cette structure l’information est organisรฉe pour aller du plus gรฉnรฉral vers le plus spรฉcifique (de la dรฉfinition du terme ยซย documentย ยป aux types de documents mรชmes).
Cette hiรฉrarchisation permet d’apprรฉhender l’organisation des concepts ainsi que la spรฉcificitรฉ de certains terme du domaine รฉtudiรฉ.

Le lien : connexion entre des noeuds

Dans un hypertexte, les noeuds sont associรฉs entre eux par des liens. Du point de vue de l’information pure, le lien est le passage d’une information ร  d’autres informations connexes. L’ensemble des liens fournit logiquement les structures du document. Il faut alors dรฉfinir le type de relation entre les noeuds. Cette relation est gรฉnรฉralement d’ordre dรฉfinitionnel. La majoritรฉ des liens permettent d’accรฉder aux dรฉfinition conceptuelles des termes. Lorsque l’รฉtudiant clique sur le lien ยซ langages classificatoires ยป il accรจde ร  la dรฉfinition conceptuelle du terme. Le lecteur sait qu’il
n’accรฉdera pas aux langages classificatoires ร  proprement parlรฉ mais ร  sa dรฉfinition. Comme l’usager est maรฎtre des liens qu’il active par la souris, il contrรดle ainsi lasรฉquence de l’information qui lui est prรฉsentรฉe. Nous verrons que ce contrรดle sur l’information fait de l’hyperlecture un mode d’acquisition particulier.
Dans la structure du document, notre choix s’est portรฉ sur un lien organisationnel. Comme son nom l’indique, le lien organisationnel touche la structure ou hiรฉrarchie d’un hypertexte construit sous forme d’arbre : le noeud parent est reliรฉ par lien organisationnel ร  un noeud. Les liens sont la base de la navigation qui est plus prรฉ-organisรฉe ou plus libre, prรฉcisรฉment selon le type de liens. A l’รฉcran, le Heu des liens est indiquรฉ par un bouton reconnaissable (les deux icรดnes en haut, ร  droite de l’รฉcran, le menu dรฉroulant ou encore par une marque dans le texte) (annexe 5 ).

Le rรดle didactique de l’hypertexte

Nous avons considรฉrรฉ les diffรฉrents types d’apprentissage dรฉcrits par la psychologie cognitive, il en existe deux fondamentaux :
– Les apprentissages par l’action pour lesquels l’apprenant est censรฉ agir pour trouver une solution ร  un problรจme dont il n’a pas la solution immรฉdiate, mais dont il peut trouver la solution en raisonnant par essais et erreurs.
– Les apprentissages par instruction, par lesquels l’apprenant est censรฉ comprendre ce qui est expliquรฉ ou dรฉcrit dans un discours oral ou รฉcrit, ce discours pouvant รชtre illustrรฉ ou non.
En faisant des liens (mentaux ou physiques) entre les diffรฉrents documents qui constituent l’ensemble du site, les รฉtudiants peuvent รฉlaborer une reprรฉsentation plus ou moins synthรฉtique de ce qui a รฉtรฉ vu et jugรฉ pertinent.
L’utilisateur doit donc รฉlaborer une stratรฉgie d’exploration consistant en une รฉlection de l’information. L’espace de navigation documentaire devient alors une vรฉritable bibliothรจque. Le lecteur donne libre cours ร  ses attentes pour naviguer et se crรฉer son propre chemin, sa propre navigation.
L’espace de navigation se place donc comme un รฉlรฉment primordial pour que l’utilisateur ne se perde pas. Pour cela il fallait dans un premier temps dรฉfinir le principe d’organisation rationnelle de la base, oรน le sujet doit pouvoir comprendre l’organisation des contenus indรฉpendamment de la comprรฉhension des contenus euxmรชmes.
L’organisation doit รชtre d’emblรฉe perceptible lors des premiรจres consultations. Puis dans un deuxiรจme temps l’apprentissage doit se structurer par l’usage, autrement dit, les Mens sont dรฉfinis en fonction de la frรฉquence de leur activation.

la non-linรฉaritรฉ de l’hypertexte

L’une des grandes propriรฉtรฉs de hypertextuahtรฉ est sa non-linรฉaritรฉ, autrement dit sa capacitรฉ ร  dรฉstructurer le contenu et de fragmenter sa lecture.
Dans la majeure partie des documents de tout support, le traitement de l’information se fait d’une maniรจre linรฉaire. L’hypertexte, lui, peut s’รฉcrire et se lire de maniรจre nonlinรฉaire.
Lorsque l’รฉtudiant lit les doubles pages sur support papier, il les lit (en principe) en commenรงant par le dรฉbut, puis ligne par ligne, page par page, jusqu’ร  la fin… L’รฉcriture et la lecture d’un hypertexte ne s’effectuent pas de la mรชme maniรจre.
En effet, la lecture s’effectue plutรดt par sauts d’un fragment ร  un autre, par ajouts et retraits de noeuds et de liens, par constructions et dรฉconstructions de rรฉseaux et d’unitรฉs d’information. Le passage du texte ร  l’hypertexte restructurait fondamentalement le contenu du texte et reconditionnait l’appropriation de ces fragmente d’information.
La non-linรฉaritรฉ ajoute ร  l’hypertexte une dimension nouvelle que ne contient pas le texte. C’est cette dimension de plus qui permet ร  l’hypertexte de dรฉcrire et d’exposer des concepts et des objets complexes. Dans le cas de la terminologie relativement technique de la mรฉthodologie documentaire, l’hypertexte permettait de mettre en รฉvidence les concepts qui couvrent le domaine. En dรฉcoupant la moelle substantive du cours, l’hypertexte mettait en รฉvidence les diffรฉrentes facettes du coins que l’on peut lire indรฉpendamment les unes des autres.
Selon certains auteurs tels que Nelson ou Boiter, spรฉcialistes de l’hyperlecture, ยซย cette possibilitรฉ de lier de maniรจre non-linรฉaire des idรฉes entre elles rapproche l’hypertexte de la pensรฉe, elle aussi faite de rรฉseaux et d’entrelacs. Alors que la linรฉaritรฉ du livre impose ร  l’esprit un ordre et une sรฉquentialitรฉ, l’hypertexte semble plus adaptรฉ ร  l’expression de la pensรฉe… et donc รฉgalement ร  son รฉlaboration.ย ยป.

Un travail considรฉrable sur la terminologie : le rรฉseau conceptuel

Si l’on considรจre le support papier et l’unitรฉ informationnelle qu’il constitue, ร  la lecture l’รฉtudiant met en oeuvre des structures, des schรฉmas types. Les nouvelles informations entrent (conformรฉment ร  la psychologie cognitive) dans le rรฉseau des connaissances du sujet. Ces derniรจres intรจgrent ce que l’on nomme la carte conceptuelle de l’รฉtudiant.
Le travail consistait alors ร  accentuer cette mise en rรฉseau des concepts via l’outil Internet et son hypertextualitรฉ. En effet, le tien hypertexte devenait dans nos esprit un moyen bien adaptรฉ ร  la conceptualisation. Pour aborder un domaine tel que la mรฉthodologie documentaire, qui รฉtait nouveau pour la majoritรฉ des รฉtudiants, il fallait mettre l’accent (comme c’est le cas pour la formation initiale) sur la terminologie nouvelle mais extrรชmement importante. La dรฉfinition des termes occupe une grande partie dans la formation. L’hypertextualisation d’une partie du cours permettait de mettre l’accent sur cette terminologie car le dรฉcoupage (dรฉstructuration) devait alors reflรฉter le rรฉseau conceptuel final. Les notions importantes du coins jusque lร  Maรฎtrise SOE)ย  intรฉgrรฉes dans une mini-thรจse (annexe 2, 3, 4) devenaient des concepts bien dรฉfinis dont l’acquisition dรฉpendait de la dรฉmarche (et de la lecture) de l’รฉtudiant.

Lexicographie et hypertexte

Dans les supports de cours la faรงon d’รฉcrire et d’assembler les mots est rรฉgie par un code normรฉ qu’est la langue. Celle-ci conditionne la syntaxe, le lexique et plus gรฉnรฉralement une partie des systรจmes de communication. Or, la transposition du texte lexicographique (du support papier au support รฉlectronique) est ยซย naturelleย ยป dans la mesure ou l’hypertexte intรจgre par dรฉfinition un rรฉseau lexicographique et conceptuel. La qualification sรฉmantico-cognitive des textes en format papier facilite la transposition. La langue รฉtant basรฉe sur un systรจme conceptuel, l’hypertextualisation et le dรฉcoupage conceptuel qu’elle implique est d’autant plus en accord avec les stratรฉgies cognitives.
L’informatisation des support de cours doit รชtre pensรฉe comme une ยซย hypertextualisationย ยป c’est ร  dire comme une inscription du texte dans un cadre de fonctionnalitรฉ de lecture.

Analyse de la macrostructure

La rรฉalisation de l’hypertexte sera donc dรฉterminรฉe par le domaine considรฉrรฉ, mais aussi par le lectorat visรฉ et l’usage en vue duquel l’hyperdocument est conรงu.
Ainsi, il nous fallait dรฉlimiter la portรฉe et le contenu des informations contenues dans l’hypertexte en fonction de sa finalitรฉ et du domaine, en l’occurrence la mรฉthodologie documentaire. Les hypertextes ont รฉtรฉ dรฉfinis en fonctions des mots-clรฉs qui caractรฉrisaient la formation des รฉtudiants de premiรจre annรฉe. Chaque page du site constitue ainsi un concept liรฉ aux grandes notions abordรฉes pendant la formation : les langages classificatoires, les catalogues, les notices, etc.
L’hypertextualitรฉ exigeant la dรฉcomposition du domaine considรฉrรฉ en plusieurs unitรฉs d’information plus ou moins indรฉpendantes les unes des autres, nous avons donc dรฉfini une sรฉrie de concepts qui rend compte analytiquement des principales notions que recouvre le domaine. Ce sont ces concepts qui dรฉterminent alors les unitรฉs d’information. Notre problรจme รฉtait alors de trouver des critรจres pour dรฉterminer le choix des concepts qui structureront l’hypertexte.
Il n’existait pas ร  premiรจre vue de critรจres abstraits et gรฉnรฉraux, efficaces quelle que soit la situation, pour dรฉfinir les concepts d’un hypertexte. Les concepts structurant un hypertexte doivent รชtre dรฉterminรฉs par rapport ร  ce qui est pertinent pour le domaine envisagรฉ. L’analyse du domaine de connaissance รฉtait donc primordiale. Nous devions รฉtudier les diffรฉrents supports de cours ainsi que toute la documentation qui entourait le fonctionnement de la formation. Dans cette perspective, le concept devient une entitรฉ opรฉratoire pertinente pour le domaine donnรฉ dans un contexte dรฉterminรฉ. C’est le domaine de connaissance, mais รฉgalement le lecteur ciblรฉ et la fin visรฉe, qui dรฉterminent ensemble la valeur et la pertinence, c’est-ร -dire le choix, des concepts qui composeront l’hypertexte. Cette maniรจre d’รฉtablir la liste des concepts d’un hypertexte est dite ยซย pragmatiqueย ยป dans la mesure oรน elle est pratique, contextuelle et fonctionnelle.
Les support de cours (annexe 2, 3, 4), qui formaient un tout, constituaient selon son auteur (M Loock) une minithรจse intรฉgrant via leur contenu mais aussi leur structure une problรฉmatique. Dans une perspective purement universitaire les cours sont structurรฉs de maniรจre ร  faire rรฉflรฉchir les รฉtudiants sur les enjeux de la recherche documentaire et plus gรฉnรฉralement les enjeux des sciences de l’information et de la documentation. L’acquisition des connaissances contenues dans ces textes s’effectue sur l’ensemble de la lecture, autrement dit, lecture du contenu informationnel et lecture de l’organisation de l’information. La structure des textes est organisรฉe selon les titres, les intertitres ou encore les sous-titres. Le format papier conditionne ainsi un mode d’acquisition basรฉ sur la linรฉaritรฉ de la lecture et une structure figรฉe.
A partir de cet ensemble de textes il s’agissait de dรฉstructurer afin de conceptualiser les รฉlรฉments du cours. Dans un premier temps, nous nous sommes servis des titres, intertitres, sous-titres pour dรฉtecter les mots-clรฉs qui fondent le contenu. Puis il s’agissait de dรฉterminer ร  l’intรฉrieur des textes mรชmes les mots-clรฉs qui semblaient couvrir les notions essentielles. Ces termes vont alors structurer la nouvelle organisation de l’information et impliquer un traitement par la dรฉfinition conceptuelle.

La structuration du contenu

La structuration du contenu doit mettre l’accent sur les principaux liens logiques, les relations importantes entre les divers รฉlรฉments et les articulations entre les parties du contenu. Ici, sans aucun doute, nous touchons toute l’importance de la schรฉmatisation qui est une des formes privilรฉgiรฉes de la reprรฉsentation d’un contenu plus ou moins complexe et abstrait. Le schรฉma facilite la perception, l’apprentissage et donc la comprรฉhension et la mรฉmorisation.

Le concept de schรฉma

Pour bien saisir ce concept de schรฉma, il faut distinguer entre information venant de l’environnement, schรฉmas et connaissances. Lorsqu’un individu interagit avec son environnement, il reรงoit de l’information en vrac de cet environnement. H assimile alors cette information ร  ses propres schรฉmas et, de ce processus d’assimilation, naissent les connaissances de l’individu relatives ร  cet environnement.
Quand l’apprenant intรจgre tous les schรฉmas nรฉcessaires pour assimiler directement l’information qui lui est prรฉsentรฉe, on dit qu’il apprend par ยซย accrรฉtionย ยป. Lorsque, pour saisir l’information qui lui est prรฉsentรฉe, l’individu doit modifier ou combiner des schรฉmas qu’il possรจde dรฉjร , on dit qu’il apprend par ยซย restructurationย ยป. Dans ce cas, l’apprenant doit, avant d’assimiler les nouvelles informations, bรขtir de nouveaux schรฉmas. Dans le processus d’acquisition de connaissances, l’information venant de l’environnement sert d’intrant, les schรฉmas de l’individu sont utilisรฉs pour encoder cette information, et il en rรฉsulte, en extrant, des connaissances. Dรจs lors, on comprend que deux observateurs baignant dans le mรชme environnement puissent former des connaissances diffรฉrentes s’ils utilisent des schรฉmas diffรฉrents .

Analyse de la microstracture : la ยซย valence informationnelleย ยป de l’unitรฉ d’information

Un hypertexte est fonctionnel qu’ร  partir du moment oรน les critรจres ergonomiques, techniques, et structurels sont respectรฉs.
Le contenu informationnel d’un hypertexte est dispersรฉ, par dรฉfinition รฉtant donnรฉ sa structure รฉclatรฉe. D’une unitรฉ d’information donnรฉe, il est possible d’atteindre une multitude d’autres imitรฉs d’information.
Un concept ne donne en gรฉnรฉral accรจs qu’ร  une et une seule autre unitรฉ d’information mais cette derniรจre peut contenir plusieurs concepts. L’utilisateur dรฉfinit donc son parcours en fonction des concepts prรฉsents dans l’unitรฉ d’information dans laquelle il se trouve (celle qui est prรฉsente ร  l’รฉcran). Balpe appelle ยซย valence informationnelleย ยป le nombre de concepts que contient une unitรฉ d’information. Plus l’unitรฉ d’information contient de concepts donnant accรจs ร  d’autres unitรฉs d’information, plus la valence informationnelle de l’unitรฉ de dรฉpart est importante. Les sont en fait des portes qui s’ouvrent sur d’autres unitรฉs d’information (sur d’autres รฉcrans, d’autres ยซย fenรชtresย ยป, etc.) qui donnent elles-mรชmes accรจs ร  d’autres concepts, et ainsi de suite- Cette dรฉrive de l’hypertexte est appelรฉ par les professionnels du multimรฉdia et de l’Internet le ยซย syndrome spaghettiย ยป. D’un autre cรดtรฉ, une structure trop directive rapproche l’hypertexte d’un document linaire traditionnel ; il perd donc ses propriรฉtรฉs hypertextuelles (cf. 3.1).
L’enjeu, lors de la conception d’un hypertexte, est alors d’organiser efficacement la structure du document : prรฉvoir assez de liens entre les unitรฉs d’information pour avoir un vรฉritable hypertexte, mais รฉviter en mรชme tant une plรฉthore de liaisons qui nuirait ร  son efficacitรฉ, c’est-ร -dire ร  sa lisibilitรฉ.

L’hypertexte pรฉdagogiqueย 

L’hypertexte pรฉdagogique intรจgrent deux diffรฉrentes structures :
– Line structure hiรฉrarchique basรฉe principalement sur la table des matiรจres dรฉtaillรฉe.
– Une structure sรฉmantique, telle qu’elle rรฉsulte de la segmentation faite par le pรฉdagogue du texte, et qui reflรจte notre vision du domaine de connaissance.
La segmentation dรฉfinit les concepts puis une seconde รฉtape consiste en la hiรฉrarchisation de l’ensemble des concepts…

Le rรฉseau sรฉmantique

Le dรฉcoupage sรฉmantique et conceptuel nous a permis de penser la construction dynamique du rรฉseau conceptuel. Celui-ci est constituรฉ de l’ensemble des chaรฎnes de prรฉsentation constituant le document d’origine. Les concepts sont liรฉs les uns aux autres par leurs relations dรฉfinitionnelles. L’hypertexte est en quelque sorte un nouveau moyen de classer et d’organiser des connaissances. La classification des concept facilite l’intรฉgration des informations dans la carte conceptuelle de l’apprenant.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
1 PRESENTATION DU SERVICE COMMUN DE DOCUMENTATION
1.1 Le Service commun de documentation de Lille 3 : un carrefour de la recherche documentaire
1.2 La Bibliothรจque des bibliothรจques : un lieu de mรฉdiations
1.3 La formation ร  la mรฉthodologie documentaire
1.3.1 dรฉfinition
1.3.2 les acteurs de la formation
1.3.3 Les contenus de la formation
1.3.4 L’organisation de la formation
1.3.5 Les lieux de formation
1.3.6 L’รฉvaluation
1.3.7 Le rรดle des tuteurs pรฉdagogiques
1.4 La mission du stage
2 LA FORMATION AU COEUR D’UN NOUVEL ENVIRRONEMENT
ZI De l’รฉcriture manuscrite ร  l’รฉcriture hypertextuel
2.2 L’hypertexte pรฉdagogique : apprendre en construisant ses hypertextes
2.3 Structurer l’information
2.3.1 Structure sรฉquentielle
2.3.2 Structure en รฉtoile
2.3.3 Structure arborescente
2.4 Le lien : connexion entre des noeuds
2.4.1 – La dimension didactique
2.4.2 la non-linรฉaritรฉ de l’hypertexte
2.5 Un travail considรฉrable sur la terminologie : le rรฉseau conceptuel
2.5.1 Lexicographie et hypertexte
2.5.2 Analyse de la macrostructure
2.5.3 La structuration du contenu
2.5.4 Analyse de la microstructure : la ยซย valence informationnelleย ยป l’unitรฉ d’information
2.5.5 L’hypertexte pรฉdagogique
2.6 L’hypertexte et le rรฉseau connexionnisme
2.7 La lisibilitรฉ externe
2.7.1 L’interface : condition du traitement de l’information
2.7.2 la cohรฉrence de l’hypertexte
2.7.3 la pรฉdagogie de l’image
2.7.4 la charte graphique comme code informationnel
2.8 L’interactivitรฉ
2.8.1 L’autonomie : le rythme individuel de l’apprenant
2.8.2 L’interaction avec l’apprenant
2.8.3 la dimension sociale
3 LES LIMITES D’UN TEL PROJET
3.1 Le ยซย lost in hyperspaceย ยป
3.2 Les limites pรฉdagogiques : les รฉlรจves ont-ils des stratรฉgies cognitives incompatibles avec ce nouvel environnement ?
CONCLUSION

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