Le secteur privé dans le cadre de l’économie libérale

Les classiques (XVIIè –XIXè siècle)

a- ADAM SMITH, père de l’économie classique : La publication en 1776 de « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » a fait d’ A.SMITH le père de l’économie classique. Il montre l’existence d’un apport qu’il a appelé « main invisible ». Dans la recherche de l’intérêt personnel, l’individu cherche à augmenter le revenu national. Il est « conduit par une main invisible à remplir une fin qui ne rentre nullement dans ses intentions ». A SMITH stipule que seul, le mécanisme du marché permet à chaque individu de s’exprimer librement afin qu’il puisse tirer profit, et toute activité économique, c’est à dire l’activité de production, de distribution est privée de l’Etat, car c’est seulement le marché qui est capable d’assurer l’intérêt de toute la société. L’Etat intervient juste dans le domaine des activités qui ne passent pas sur le marché et il garantit la sécurité. Le rôle de l’Etat est ainsi réduit à l’Etat gendarme.

Selon A.SMITH, le libre échange est nécessaire, parce que la nation exige la procuration des produits aux meilleurs prix par la concurrence sur le marché intérieur et aussi sur le marché extérieur. Le libre échange conduit à la spécialisation internationale et permet d’optimiser les avantages de chaque nation.

b- DAVID RICARDO, un optimiste sur le libre échange : D.RICARDO reprend la théorie de la valeur travail d’A. SMITH en l’enrichissant. Ce n’est plus la quantité de travail commandé, mais la quantité de travail incorporé qui fait le coût du produit. Il favorise le libre échange et démontre que le libre échange accroît la richesse, mais surtout permet de s’échapper au déséquilibre de la balance extérieure et rend le pays plus compétitif. D.RICARDO critique aussi l’intervention de l’Etat en faisant limiter les prélèvements élevés, sources de découragement à l’investissent et en faisant supprimer les taxes sur les importations.

c- JEAN BATISTE SAY : l’Etat : promoteur du développement économique : JB SAY est célèbre par « la loi des débouchés » qui signifie qu’il n’y a pas de problème de débouché, parce que les produits s’échangent contre des produits, toute production crée son propre débouché. Il n’y a pas donc d’existence de crise de surproduction ou de sous emplois. J.B.SAY a fait aussi une précision sur le rôle de l’Etat en relation avec le secteur privé et le marché. L’Etat doit intervenir dans l’éducation afin que les gens puissent devenir des entrepreneurs compétents qui assurent le meilleur rendement de la production au sein de l’économie d’un pays. L’état doit aussi faire un prélèvement au niveau de l’économie, qui est une sorte de compensation de services rendus par l’Etat, car il doit assurer la protection et la sécurité de la population sur le territoire.

La notion de propriété privée

a- La notion de propriété individuelle : Les principes de la propriété individuelle basés sur le principe du libéralisme économique mettent en premier plan l’individu. C’est à partir de ces principes que fait naître l’idée de « privé », qui a un caractère individuel : l’individu est libre de faire ce qu’il veut, d’aller où il veut, de décider quand il veut .L’individu a la liberté de s’échanger, de travailler indépendamment des actions collectives. La propriété individuelle est donc une propriété privée. Selon la théorie libérale, l’intérêt individuel apporte l’intérêt général. C’est ainsi qu le rôle de l’Etat à ce sujet est de protéger les propriétés rivées. Le rôle de l’Etat est alors réduit à l’ « Etat gendarme ».

b- Nécessité individuelle et nécessité collective : Le problème qui se mérite d’être posé dans une société libérale est : lorsque tout le monde ne pense qu’à son intérêt, la société civile arrive-t-elle à tirer d’avantage et à trouver la cohésion sociale ? D’après certains auteurs, l’idée libérale met en péril la société civile : l’individu, en cherchant son intérêt, oublie l’intérêt de la collectivité et peut nuire les autres individus par le biais des externalités négatives. Il y a donc une contradiction entre une nécessité individuelle et une nécessité collective. Les libéraux, malgré cette contraction, refusent immédiatement la solution par un renforcement du rôle de l’Etat. Selon eux, ce n’est pas l’Etat qui doit instituer la société civile.

C’est le lien qui doit fonder l’Etat, puisque le bon fonctionnement de l’Etat ne doit pas toujours être à l’origine de ses bonnes intentions, et soumettre l’individu dans un endroit où il réagit avec sa propre volonté. Concernant les conditions de la réalisation de l’harmonie sociale, pour ADAM SAIH, il ne s’agit pas de l’intervention de l’Etat, mais il faut comprendre tout simplement le propre intérêt de chacun. Ensuite, la manifestation de l’intérêt individuel est à l’origine de la possibilité de produire un calcul rationnel qui peut être généralisé à l’ensemble des relations sociales. En plus, les individus peuvent être comparés. Egaux, ils ont les mêmes principes sur l’intérêt individuel. Donc, leurs actes sont prévisibles.

En effet, si le mode d’organisation repose sur le marché, ce dernier arrive à bien résoudre tous les conflits dans la société. Le marché permet de développer l’avantage de chacun. Le marché, c’est une réconciliation d’intérêts divergents de toute la société. Alors, il faut renoncer le commerce intérieur pour avoir la cohésion. A ce moment, l’équilibre est confondu avec un équilibre économique trouvé à partir du développement de la rationalisation des choix.

Secteur privé : facteur de rentabilité économique

                 L’investissement est un pari sur l’avenir d’une entreprise, parce que créer ou conduire une entreprise comporte toujours une prise de risque. C’est en investissant que des produits nouveaux apparaissent, que des revenus supplémentaires sont distribués. L’aptitude à innover l’environnement économique et financier plus ou moins favorables à la prise de risque, le degré de confiance dans l’avenir sont des facteurs qui influencent l’entreprise à investir. Si on fait remonter le concept de profitabilité de l’investissement à la théorie générale de KEYNES, sa définition formelle n’a été proposée qu’à la fin des années 60 par TOBIN, puis par MALINVAUD dans ses essais sur la « théorie du chômage » en 1983 : si un investissement est profitable, il doit être réalisable. La rentabilité économique peut être > la part des profits dans la valeur ajoutée ou de la productivité du capital diminue la rentabilité de l’investissement.

Par contre, toute baisse du prix relatif à l’investissement augmente la rentabilité. La décision d’investir n’est pas uniquement fonction de la rentabilité du capital. Elle doit aussi considérer les emplois alternatifs du capital. Or, les taux d’intérêt réel jouent un rôle primordial dans l’évaluation des rendements alternatifs. La profitabilité nette évalue la différence entre la rentabilité nette et le taux d’intérêt à long terme, mesuré comme le taux des obligations émises par le secteur privé déflaté des évolutions du prix du PIB. La profitabilité est donc une mesure de la rentabilité de l’investissement productif, nette du coût de l’argent. On peut même défendre l’idée qu’une forte profitabilité est nécessaire pour que les entreprises prennent le risque de se trouver en surcapacité de production avec des coûts fixes supplémentaires.

Dès lors que la profitabilité du capital est positive et suffisante, il devient non seulement intéressant d’investir, mais aussi possible de financier ces investissements par recours à l’emprunt, bénéficiant ainsi de l’effet de leviers. Un niveau de profitabilité élevé doit donc inciter à l’endettement pour investir. La nation de contrainte financière s’interprète alors simplement comme suit : une entreprise, dont l’investissement dépend fortement de sa profitabilité, supporte une contrainte financière plus sévère. Les responsables d’entreprise estiment en général que leurs décisions sont contraintes par les capacités financières ou les modalités d’accès au financement bancaire, le souci de rentabilité ou la contrainte de mettre en place prématurément des capacités qui s’avéreraient ensuite mal employées résultant la nécessité d’embaucher.

Analyse et description de la pauvreté

                 Le seuil de pauvreté monétaire à Madagascar est évalué à 137 720 Ar par an par individu en 2001 ; ce qui donne une proportion de 69,6% de malgaches pauvres. La pauvreté est différente selon les régions. La pauvreté est un phénomène essentiellement rural car 85% des pauvres se trouvent en milieu rural. Les pauvres sont en général issus des ménages dont les chefs sont des petits exploitants agricoles. Les principaux actifs contribuant le plus directement à la satisfaction des besoins des ménages sont la terre et la main d’œuvre. L’accès à la terre devient de plus en plus difficile. Sa répartition est inégale, et moins les ménages disposent de terre, plus accentuée est la pauvreté.

Quant à la main d’œuvre, le problème se pose en terme de qualification et de sous emploi, lié à une faible durée du temps et du travail. Les coûts de la main d’œuvre sont relativement faibles à Madagascar. Les dépenses alimentaires accaparent 70% du revenu de la majorité des malgaches, ce qui leur laisse peu de possibilité pour la satisfaction d’autres besoins essentiels (santé, éducation, logement, …) Des facteurs entravent l’augmentation de la production des actifs. Il s’agit notamment (ii) du faible dynamisme de l’agriculture lié à la politique agricole et aux contraintes institutionnelles ; (ii) de l’éloignement par rapport aux différents services et marchés réduisant le rendement de la production et (iii) de problème d’insécurité.

L’insuffisance des infrastructures économiques contribue fortement à l’aggravation de la pauvreté : routes, transport, poste et télécommunication, énergie, … Au plan social, beaucoup reste encore à faire pour améliorer l’état de santé de la population. Les maladies infectieuses affectent les enfants malgaches, le sida frappe essentiellement la population d’âges actifs. Les indicateurs de l’enseignement révèlent une situation alarmante de l’éducation. Près de la moitié de la population est analphabète (48%) dont 61% issus du milieu rural (contre le tiers pour le milieu urbain) et 50,6% de femmes. Enfin, les problèmes portant sur l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et relatifs à l’environnement persistent encore. Chez les ménages les plus pauvres, seuls 7% ont accès à l’eau potable contre 43% chez les plus riches. La situation de la pauvreté fait également état d’une défaillance dans la gouvernance qui affecte le système globale et l’ensemble des acteurs : l’Etat, la société civile, le secteur privé, les ménages,…La pauvreté favorise l’adoption de stratégies personnelles au mépris des valeurs traditionnelles, de la loi, de l’intégrité de la personne humaine et de la préservation de l’environnement.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LE DYNAMISME DU SECTEUR PRIVE
CHAPITRE I : LE SECTEUR PRIVE DANS LE CADRE DE L’ECONOMIE LIBERALE
SECTION I : LES FONDEMENTS DU LIBERALISME
A. Du Mercantilisme aux classiques
1- Le Mercantilisme (XVIè – XVIIIe siècle)
2- Les physiocraties (XVIIè siècle – XVIIIè siècle) : « les lois naturelles »
3- Les classiques (XVIIè –XIXè siècle)
B- Des néoclassiques aux théoriciens libéraux contemporains
1- Les néoclassiques (XIXè siècle – début XXè siècle)
2- La théorie libérale contemporaine
SECTION II : LA THEORIE LIBRE ECHANGISTE
A- Le concept d’individualisme
1- La nation de propreté privée
2- LE rôle de l’Etat dans l’idéologie libérale
B- La libéralisation des échanges à travers les organismes internationaux
1- GATT et OMC : Organismes d’intégration à l’économie mondiale
2- Mondialisation
CHAPITRE II : L’EXPANSION DU SECTEUR PRIVE
SECTION I: SECTEUR PRIVE : MOTEUR DE CROISSANCE ECONOMIQUE
A- Concept du secteur privé et ses éléments constitutifs
1- La formation du concept
2- Les éléments constitutifs
3- Les formes du secteur privé
B- Secteur privé et croissance économique
1-Secteur privé, facteur de rentabilité économique
2- Secteur privé, facteur de la croissance économique
SECTION II : SECTEUR PRIVE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
A- Aspect général
1- Condition d’un développement équilibré du secteur privé
2- Les obstacles à la promotion du secteur privé
B- Le secteur privé à Madagascar
1- Contexte global
2- Rôles de l’Etat durant les deux premières Républiques
PARTIE II : SECTEUR PRIVE ET DEVELOPPEMEN STRATEGIQUE
CHAPITRE III : POLITIQUES ECONOMIQUES ORIENTEES VERS LA RELANCE DU SECTEUR PRIVE
SECTION I : POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUES A MADAGASCAR
A- Le DSRP
1-Analyse et description de la pauvreté
2- Objectif de développement et axes stratégiques
B- LE MAP
1- Vue d’ensemble
2- Le secteur privé, »centre de la réalisation des objectifs du MAP
SECTION II : LA VISON DU SECTEUR PRIVE
A- Secteur privé, moteur de la croissance et secteur privé – partenariat de l’Etat
1-Secteue privé, principal moteur de la croissance
2- Secteur privé, partenaire à part entière de l’Etat
3- Secteurs stratégiques du secteur privé : facteur de croissance économique de 2002 à 2004
B- Participation de tous les secteurs y compris le milieu rural
1- Le secteur privé dans le milieu rural
2- Valorisation et exploitation durable des ressources du pays
CHAPITRE IV : PROBLEMATIQUES DU SECTEUR PRIVE ET RECOMMANDATIONS
SECTION I- CADRE JURIDIQUE ET PROBLEME FONCIER
A- Cadre juridique
1- Le manque des moyens techniques et matériels
2- Le manque de professionnalisme des intervenants
3- Les perspectives de la lutte contre la corruption
B- Le problème foncier
1- Enjeux
2- Crise foncière
C- Les actions engagées en vue de l’amélioration de la situation foncière
1- La lettre de politique foncière
2- Accès à la propriété immobilière par les étrangères
3- Loi 2003-29 du 27 août 2003
4- Le bail emphytéotique
5- La gestion foncière décentralisée
6- Loi 022-2005 du 13 juillet 2005
SECTION II : LA FISCALITE ET LE FINANCEMENT
A- Problématique de la fiscalité
B- Problématique du financement
1- Financement bancaire
2- Financement non bancaire
C- Les financements destinés aux PME
1- L’ADEFI
2- Le FRMPME
3- Le MCA
4- Le Centre de Solution PME
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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