La production laitière est développée sur les hautes terres de Madagascar à des altitudes comprises entre 1 000 à 2 000 m qui bénéficient d’un climat tropical d’altitude. Les grandes zones de production sont situées dans le triangle laitier, délimité par Manjakandriana, Antsirabe et Tsiroanomandidy. L’introduction de races améliorées a permis de développer et d’améliorer la production de lait. La production quotidienne par type d’exploitation varie de 2 litres à 40 litres. La production laitière est assurée par environ 12 000 éleveurs dont 90% sont de petits producteurs ne possédant que 5 vaches. De plus, il faut se rappeler que , la consommation du lait pour les malgaches est éstimée à 5 litres par habitant,par an.Or quand on parle de sécurité alimentaire, on doit parler de la qualité de la nourriture outre que la quantité .Pour Madagascar, on ne doit pas donc oublier la place du lait ou bien les produits laitiers.
Outre la production réalisée pratiquement à la main, les transformateurs du secteur laitier sont représentés en majeure partie par des unités artisanales, comme celles du Domaine St François par exemple. Par contre, il n’y a plus qu’une seule grande industrie laitière, le Socolait, depuis le sabordement de Tiko, qui produit suivant les normes internationales de production et est relativement active dans la recherche et développement de ses activités. La production nationale est largement insuffisante pour satisfaire les besoins mais les produits laitiers sont devenus ces dernières années de véritables produits de luxe pour les Malgaches avec un pot de yaourt Tiko (la seule marque qui a été vendue durant les 7 années du régime Ravalomanana) à 400 ariary, soit la moitié de ce que gagne les 80% de la population de l’île en une journée.
Mais la filière est aussi confrontée à des contraintes lourdes dont le mauvais état des infrastructures entraînant la hausse des frais de transport et de collecte, les techniques d’élevage qui restent encore mal maîtrisées, le manque de semences fourragères, le coût de l’acquisition du cheptel au démarrage de l’exploitation majoré du coût de l’alimentation et des soins vétérinaires et la qualité sanitaire du lait.
GENERALITES SUR LE SECTEUR LAITIER A MADAGASCAR
Actuellement ,la production laitière devient de plus en plus développé à Madagascar . Elle constitue une source de revenu principal pour beaucoup des ruraux. La production est surtout développée sur les hautes terres de Madagascar, à des altitudes comprises entre 1000 à 2000 mètres qui bénéficient d’un climat tropical d’altitude . Pour cette première partie, on voit la généralité du secteur tout en pressentant le pays et la conjoncture du secteur laitier même.
PRESENTATION DU PAYS
Madagascar
Situation géographique
Madagascar est située dans zone tropicale de hémisphère Sud, l’île est traverse par le tropique du Capricorne à la hauteur de Toliara. Elle est bordée à l’Est par l’Océan indien, à l’Ouest par le Canal de Mozambique sépare du continent africain.La dimension est de 1 580 Km du Nord au Sud, 580 Km d’Est en Ouest avec un superficie 590 000 Km² .
A Madagascar on distingue 5 zones à savoir :
Les hauts plateaux dont l’altitude est comprise entre 800 et I 500m au Centre .La côte Est séparée des hauts plateaux par une falaise abrupte puis un bas relief où domine une forêt tropicale humide, la côte Ouest caractérisée par des terrains sédimentaires, la Côte Nord dont il fait très chaud en été, le Sud semi désertique.
Climat
On distingue 2 saisons principales: saison de pluie entre le mois de Novembre et le mois d’avril qui peut être de plus sujet à des cyclones dévastateurs. La saison sèche qui est entre le mois de Mai d’Octobre) .
Populations
La population compte 18 millions en 2008 avec 18 Ethnies .Le taux de croissance annuelle est environ 2,8% avec taux d’analphabétisme (en % de la population de plus de 15 ans) de 58%.
LA CONJONCTURE DANS LE SECTEUR LAITIER
Le tissu industriel
Les résultats de l’enquête du secteur agroalimentaire en 1996 ont permis de dénombrer 6.857 entreprises en activités dans le secteur formel sur le territoire national, dont 14,6% sont formés par l’industrie alimentaire (deuxième place après le BTP) . Si l’on tient compte en plus de l’industrie du tabac, de l’industrie des boissons et de l’industrie ces corps gras, ces industries constituent 19,2 % des entreprises formelles. Le secteur des agro-industries représente quant à lui 6,7 % des entreprises recensées .Il y a une forte disproportion géographique au niveau de l’implantation de ces entreprises. En effet, 57% des entreprises exercent dans la capitale. Le Faritany d’Antananarivo héberge 68% des entreprises formelles. Les autres unités sont pour la plupart implantées dans les principales villes du pays (Chef lieu de Faritany et villes importantes).
Les unités du secteur alimentaire sont constituées par d’innombrables petites entreprises individuelles. En termes d’effectifs, les industries alimentaires emploient 19.710 personnes soit, 12% de l’effectif total du secteur formel dont 79,1% sont des emplois permanents. Les agro-industries représentent quant à elles 34.350 personnes soit 21 % des emplois. Mais il y a aussi une grande différence entre les entreprises individuelles et les sociétés (SARL, SA, société d’économie mixte). En effet, les sociétés représentent en nombre 10,3 % des entreprises du secteur des industries alimentaires alors qu’elles assurent les 58 % des emplois du secteur alimentaire.
La même tendance beaucoup plus marquée est constatée au niveau des agro-industries avec 12 % de sociétés qui occupent 97 % des emplois. Le capital des industries alimentaires se chiffre à 658 milliards de Fmg soit 21,3 % des capitaux du secteur formel (deuxième place). Pour ce qui est de l’agro-industrie, le capital se chiffre à 798 milliards (première place). En 1996, on a investi 109 milliards de Fmg dans le secteur agro-industrie (première place) et 53 milliards dans l’industrie alimentaire (troisième place), soit respectivement 29,4% et 14,3% des investissements totaux.
Le secteur alimentaire est en troisième place derrière l’agro-industrie et l’énergie en terme de chiffre d’affaire et de valeur ajoutée. A elle deux, l’industrie alimentaire et l’agroindustrie représentent 35 % de la production et de la valeur ajoutée totale, ce qui démontre une participation importante dans le dynamisme du secteur industriel .
On constate d’après les indicateurs de l’enquête (frais financiers/excédent brut d’exploitation) que la situation du secteur des industries alimentaires y comprise le secteur laitier, est l’une des meilleures (deuxièmes places après l’industrie extractive), par contre celle des agro-industries est l’une des moins bonnes. Etant de plus un secteur à fort investissement (ce qui laisse supposer des frais financiers importants), la rentabilité économique et financière de ce secteur est donc très forte.
L’ouverture extérieure et incitation des investissements directs étrangers constituent une base de la stratégie adoptée car Madagascar pour étoffer le tissu industriel. En 1996, il y avait 125 entreprises franches effectivement en activité sur le territoire. Sur les 197 qui sont enregistrées, seulement 6’% existent et fonctionnent normalement en 1996, et 25 ont notamment disparu. Le secteur agro alimentaire «attire pas pour l’instant les investisseurs étrangers car ce secteur ne constitue que 2,4% des entreprises franches installées à Madagascar (3 entreprises, 964 emplois soit 2,6% des emplois en zone franche). Pour les agro industries on dénombre 5 entreprises en zone franche qui représentent 7 910 emplois et 21,2 0/0 ces emplois. Ce constat peux s expliquer par le fait que e secteur alimentaire est moins utilisateur de main d’œuvre que d’autres et donc moins Intéressent en zone franche. Il n’empêche que es deux grosses entreprises de ce secteur en zone franche Sont parmi les dus dynamiques à l’exportation.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I:GENERALITES SUR LE SECTEUR LAITIER A MADAGASCAR
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PAYS : Madagascar
CHAPITRE II : LA CONJONCTURE DANS LE SECTEUR LAITIER
CHAPITRE III – LES ECHANGES EXTERIEURS
PARTIE II : LE SECTEUR LAITIER PROPREMENT DIT
CHAPITRE I : LES RESSOURCES DU SECTEUR LAITIER
CHAPITRE II : LES AXES STRATEGIQUES DU SECTEUR LAITIER
PARTIE III : CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
CHAPITRE I- LES CONTRAINTES
CHAPITRE II- PERSPECTIVES
CONCLUSION