Le secteur agricole dans la politique pour le développement rural

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Déterminants de la pauvreté en milieu rural :

On part de la comparaison des deux sous populations (ménages pauvres et les ménages avec un revenu élevé) pour pouvoir dégager les facteurs explicatifs de la pauvreté en milieu rural. On reprend alors les mêmes facteurs que ceux retenus dans la définition du profil pour l’analyse de ces facteurs.

Les caractéristiques socio-démographiques :

Comme dans l’analyse du profil, nous parlons aussi de la taille de ménages et des caractéristiques du chef de ménage.

La taille de ménages :

Des études ont montré que les pauvres ont une taille de ménages plus importante que les riches. Cet écart est principalement dû à la présence de nombres d’enfants plus important chez les pauvres que chez les riches. En général, l’écart en nombre de membres entre ces deux groupes est de trois11.

Caractéristiques du chef de ménages :

On reprend encore parmi ces caractéristiques, l’âge, le sexe et le niveau d’instructions.
Ages du chef de ménages :
Il n’y a pas de grandes différences par rapport à ce critère pour les pauvres et les riches. Cependant, on retrouve dans quelques cas la proportion des ménages avec chefs de ménages plus âgés chez les pauvres que chez les riches.
Sexes des chefs de ménages :
La population pauvre a une très forte proportion des femmes chefs de ménages et inversement pour les riches. Pourtant, il existe des ménages riches dirigés par des femmes, mais d’une manière générale, les ménages ruraux monoparentaux dirigés par des femmes sont les plus vulnérables12. Niveau d’instructions des chefs de ménages :
Dans ce critère, on constate un niveau très faible d’instructions des chefs de ménages pauvres par rapport aux riches13.
Après avoir discuté des caractéristiques socio-demographiques, parlons maintenant des caractéristiques socio-économiques.

Caractéristiques socio-économiques :

Ce sont les différentes activités des ménages et, dans ce cas, les agriculteurs sont les plus vulnérables que les non agriculteurs. Il est à noter que parmi les agriculteurs, la non pratique de la riziculture accentue la sévérité de la pauvreté. Les pauvres ont tendance à exercer plus d’activités salariales mais le revenu de ces activités reste faible. Il parait alors possible de lutter contre la pauvreté dans le monde rural à partir de la riziculture car la plus part d’entre-eux sont des agriculteurs et que la riziculture présente un atout pour eux.

Le capital et les types de dépenses des ménages :

Pour le capital, on reprend encore le capital animal et le capital foncier.

Le capital :

Le capital foncier :
On va analyser les différences d’accès au foncier entre les riches et les pauvres à partir des critères suivants : nombres des ménages possédant des parcelles, nombres de parcelles possédés et accès aux rizières.
• Pourcentages des ménages possédants :
Un grand nombre de pauvres possèdent des parcelles mais ce sont toujours les riches qui sont les plus nombreux à posséder.
• Nombres de parcelles possédés :
Il est normal que ce sont les ménages riches qui possèdent d’avantage de parcelles par rapport aux pauvres.
Accès aux rizières :
Les ménages riches possèdent une surface totale en rizière toujours plus importante que les ménages pauvres. Les surfaces en rizières constituent une composante essentielle du foncier pour les ménages ruraux. Pour les deux groupes, les surfaces totales en rizières se composent de parcelles possédés, de parcelles prises en location et des parcelles mises en location.
Le capital animal :
On reprend encore ici les quatre grands types d’élevages pour pouvoir analyser les différences en terme de possession d’animaux entre les pauvres et les riches.
• Bovin :
L’observation faite par l’EPP PADR avait montré que ce sont les riches qui possèdent le plus des animaux. Il existe un écart important entre les deux groupes en terme d’animaux possédés.
• Porcin :
On note que ce sont les ménages riches qui sont nombreux à produire et ont un nombre d’animaux très élevés.
• Caprin :
On constate encore que ce sont les riches qui sont les plus nombreux à le pratiquer.
• Volailles :
Ici, les écarts entre les deux groupes sont peu importants mais ce sont toujours les riches qui produisent d’avantage.
Les riches possèdent alors plus de capital (foncier ou animal) dans le monde rural, qu’en est-il alors pour les types de dépenses ?

Les dépenses des ménages :

On se propose ici d’analyser la structure des dépenses des ménages pauvres et riches.
Pour les pauvres, presque la totalité de leurs dépenses courantes sont des dépenses en consommation. C’est la raison de la faible productivité des cultures car les dépenses en investissement sont de très faibles proportions.
Au contraire, pour les riches, ils consacrent un peu plus de leur dépense dans les investissements comme l’achat des insecticides, des tracteurs et des engrais. C’est la raison de leur forte productivité. Concernant les dépenses en Produits de Première Nécessité ou PPN, que le ménage soit pauvre ou riche, la part de l’alimentation est toujours importante.
On avait parlé, dans ce premier chapitre, que la pauvreté est un phénomène multidimensionnel difficile à décrire. Elle a trois dimensions : dimensions économiques, dimensions sociales et dimensions humaines. On avait vu aussi dans ce chapitre que l’étude visant à mesurer la pauvreté comporte deux phases : la phase d’identification et la phase d’agrégation.
Dans le chapitre qui suit, parlons de la description de la filière riz.

DESCRIPTION DE LA FILIERE RIZ :

Comme on avait dit dans le premier chapitre, l’activité principale des ménages ruraux est l’agriculture où la riziculture occupe une place très importante. Dans ce chapitre, nous allons parler de la description du riz, les acteurs de la filière ainsi que les structures et mode d’organisations.

DESCRIPTION DU RIZ :

Dans cette section, nous allons développer : les organes et cycles végétatifs du riz, de l’écologie ainsi que les variétés de riz à Madagascar.

Les organes végétatifs et le cycle végétatif duriz :

Les organes végétatifs du riz :

Ce sont : les racines, les tiges, les feuilles, l’inflorescence et les fruits.

Les racines :

Ce sont des fasciculées qui se trouvent dans les quinze premiers centimètres du sol avec des racines secondaires qui prennent naissance sur les nœuds de la base des tiges. Chaque racine porte 10 à 30 radicelles avec des poils absorbants.

Les tiges :

Le riz est caractérisé par un tallage abondant, des tiges creuses, glabres, divisées en entre-nœuds séparés par les nœuds. Les entre-nœuds de la base donnent des tiges secondaires, puis tertiaires etc. C’est le tallage du riz.

Les feuilles :

Elles sont sessiles et alternes comprenant une gaine, un limbe dont la séparation est marquée par une ligule bifide.

L’inflorescence :

Une inflorescence en panicule portant des épillets uniflores. La fleur hermaphrodite renferme six étamines, un ovaire, un style très court à deux stigmates. La fleur est protégée par deux glumes très petites et deux glumelles.

Les fleurs :

Après fécondation, il se forme un caryopse enveloppés de deux glumelles adhérentes : c’est le paddy.

Le cycle végétatif :

Le cycle végétatif du riz varie considérablement de 4 mois à plus d’une année suivant les différentes conditions. Mais en culture normale, avec des variétés sélectionnées, ce cycle végétatif varie de 120 à 180 jours dans la majorité de cas14.
La connaissance des différentes phases de la végétation du riz amène à la notion importante du cycle végétatif puisqu’elle conditionne l’introduction et l’adaptation des différentes variétés d’une région à une autre.
Pour une même variété, le cycle végétatif peut être profondément modifié par les conditions climatiques, culturales et techniques culturales.

Les facteurs climatiques :

Les conditions climatiques modifient le cycle végétatif du riz. Ce sont essentiellement le lieu et la saison de culture.
Le lieu :
Le climat d’une région est fonction de sa condition géographique en latitude et en altitude déterminant des températures, des durés d’insolation et de longueur du jour.
La saison :
En matière d’éclairement, le facteur ombrage n’est pas négligeable et la proximité en rizière d’une bordure de grands arbres peut modifier la longueur du cycle et même les rendements. Par exemple : à partir d’un déficit d’ensolleiment de 40%, la baisse de rendement est de 25%15.

Les conditions culturales :

Elles modifient également le cycle végétatif.
Ce sont :
• le choix des variétés
• le mode culture (sèche ou irrigué)
• la saison (fraîche à température très basse et de diminution de longueur des jours)
• pour les cultures de contre saison, le choix des variétés est de ce fait très important.

Les techniques culturales :

Elles peuvent modifier la longueur du cycle végétatif de quelques jours.
Ce sont :
• l’action retardatrice du repiquage
• le semis direct par rapport au repiquage (transplantation) favorisant le développement du tallage.
• La densité de plantation : les riz repiqués à grand écartement ont un tallage plus abondant et leur cycle s’allonge.
• Mauvaises façons culturales telles que : sols mal ameublis, carence en azote, absence de serclage, sécheresse prolongée qui abrègent le cycle. La diminution de la durée du cycle, consécutive à de mauvaises façons culturales, s’accompagne toujours d’une baisse de rendement.

Les variétés d’origine étrangère :

Les caractéristiques de ces variétés sont :
– Variétés d’Asiatique en provenance de Philippines et de Formose
– Haute productivité
– A paille courte et non sensible à la verse
– Très sensible à l’apport d’engrais
– A rendement près de 10 t/ha
– Grain : crayeux, rond et peut apprécié par les consommateurs.
Parmi les plus connus et déjà en cultures sont :
• IR.8- catalogue 1811 : il est aussi appelé « Riz miracle », d’origine des Philippines, avec un grain de belle qualité et un bon résultat en culture pluviale.
• CHIANAN 8- catalogue 1632 : c’est un riz d’origine de Formose, avec un rendement supérieur à 10t/ha, un grain long et de paille courte.
• TSAITSUNG NATIVE 1 : il est d’origine de Formose, avec un rendement proche de 12t/ ha, de grain long, de paille courte et meilleur en culture pluviale.

LES ACTEURS DE LA FILIERE :

L’analyse des résultats économiques des exploitants, en termes de stratégie d’exploitation paysanne, a mis en évidence trois groupes de riziculteurs. Ce sont : les micro-producteurs, les producteurs de rente et les producteurs semi-spécialisés17.

Les micro-producteurs :

Les micro-producteurs ont une stratégie rizicole qui cherche d’abords l’autosuffisance en riz du ménage plutôt que des revenus. Ils ont des moyens et des conditions de productions très limitées : superficie < 1ha et une production de paddy entre 800 kg et 1,1 tonnes.

Les producteurs de rente :

Les producteurs de rente sont polyvalents, avec une stratégie d’autosuffisance en riz et qui disposent d’alternatives de culture de rente et de revenus. Ils ont une production de paddy entre 1,2 à 1,9 t et, en grade partie, affectée à l’auto consommation et à la vente. La plus part d’entre-eux pratique la diversification culturale pour pouvoir procurer d’autres revenus.

Les producteurs semi-spécialisés :

Ils sont positionnés sur la vente de riz et disposent d’un potentiel technico-économique d’intensification ou d’expansion. Ce sont : les moyens de production, le marché, l’organisation, les terres, taille d’exploitation de 0,7 à 2 ha, un niveau d’équipement supérieur permettant de produire entre 1,9 et 5,5t. Ils ont alors la possibilité de satisfaire à leur besoin de consommation mais aussi de vendre une bonne partie de leur récolte.
Il est à noter qu’en aval de la filière, on estime à 30 000 le nombre d’opérateurs qui ont des liaisons avec les producteurs18. Ils assurent la collecte, le décorticage et la vente en détail ou en gros.

STRUCTURES ET MODES D’ORGANISATION :

Dans cette section, nous parlerons des structures de production et de commercialisation.

Les structures de production :

La structure de production est constituée des producteurs, des associations ou coopérations mais aussi des industriels.

Les producteurs :

Ce sont, en général, les ménages qui ont comme activité principale l’agriculture et en particulier la riziculture. Ils ont comme fonction la production proprement dite. Ils peuvent collaborer avec des sociétés pour fournir des intrants qu’ils remboursent à la période de récolte.

Les associations ou coopérations :

Le but de la création des associations est de protéger les producteurs, de minimiser les coûts (coûts de production et coûts de recherche d’informations) et pour avoir de financements de la part des bailleurs.

Les industriels :

Ils produisent du riz et les transforment en produits manufacturés. Dans ce cas, le riz est considéré comme des consommations intermédiaires ou produits semi-finis.

Les structures de commercialisation :

Cette structure est constituée par les agents de la filière, c’est-à-dire les producteurs et les opérateurs ; les collecteurs et les transformateurs.

Les producteurs :

Ils amènent directement le paddy chez un transformateur comme les décortiqueries ou les riziers. Dans ce cas, il n’y a aucun contrat entre les deux et le prix se fixe suivant le cours du marché.

Les opérateurs :

Ce sont les collecteurs, les grossistes et les transformateurs.
les collecteurs :
Ils travaillent soit pour un rizier ou grossiste, soit directement pour les producteurs. Ils peuvent être des sous-collecteurs. Les transactions se font au cours du marché par contrat entre les collecteurs/ sous-collecteurs et les riziers. La rémunération consiste en commission sur le tonnage effectué.
les grossistes :
En général, ils achètent chez les collecteurs. Ils disposent d’une certaine capacité de stockage et peuvent approvisionner le marché durant toute l’année et même en période de soudure.
les transformateurs :
Ils adoptent divers types d’achat : par appel d’offres, sous contrat avec les paysans ou achat auprès des collecteurs.
En culture normale, le cycle végétatif du riz est alors de 120 à 180 jours et qui peut aussi varier suivant les facteurs climatiques, les conditions culturales ainsi que les techniques culturales. Concernant sa filière, elle comporte trois types de producteurs : les micro-producteurs, les producteurs de rente et les producteurs semi-spécialisés.
Dans le chapitre suivant, parlons du secteur agricole dans la politique pour le développement rural.

LE SECTEUR AGRICOLE DANS LA POLITIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL:

« L’agriculture se définit comme étant une activité économique, ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu rural, afin d’obtenir les produits végétaux utiles à l’homme, en particuliers ceux destinés à son alimentation. » D’après cette définition, l’agriculture occupe une place très importante dans le monde rural. Dans ce chapitre, parlons du diagnostic du secteur, ses potentialités et ses contraintes ainsi que la politique sectorielle.

DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE :

Nous allons démontrer ici le rôle important de l’agriculture dans l’activité économique, la place dominante de la riziculture ainsi que les potentialités mais aussi les contraintes du secteur.

Rôle dominant de l’agriculture :

Le secteur agricole est l’un des fondements de l’activité économique du pays. Environ 80% de la population gagne leur vie en zone rurale et l’agriculture en est la principale source des moyens de subsistances. Chez nous, la dominance du secteur agricole dans l’économie s’affirme dans les principaux indicateurs économiques du pays : il représente une part importante dans le PIB, il fournit plus de la moitié des matières premières pour les secteurs secondaires (industrie) et tertiaires (service), il emploie plus de 70% de la population active et représente une part importante dans l’exportation.

Etat du secteur de production agricole :

Ici, nous allons parler de la part de chaque production agricole dans ce secteur. Les études ont montré que la riziculture occupe et continue d’occuper une place dominante tant par les quantités produites que par les surfaces cultivées et aussi par son caractère social et culturel. Après la riziculture, c’est le manioc puis le café. Le pays produit seulement des produits végétaux dans le but d’une autoconsommation.

LES POTENTIALITE ET CONTRAINTES DU SECTEUR AGRICOLE :

Les potentialités :

Le secteur présente beaucoup de potentialités tant en production, en ressources humaines et en terme de marché.

Le potentiel de la production agricole :

Chez nous, le potentiel agricole est loin d’être exploité : les terres cultivables représentent environ 60% du territoire alors que la superficie cultivée n’occupe que 5% de la superficie totale du pays. De plus, la possession d’une infrastructure extensible d’irrigation, si bien exploité et entretenu, nous permet d’obtenir de hauts rendements et une suffisante flexibilité pour faire face à la fluctuation de la demande. Aussi, l’amélioration de la productivité est toujours possible.

Les ressources humaines :

La population malagasy est essentiellement rurale avec un taux de 80% et pratiquement jeune : plus de 50% ont moins de 20 ans. A part ce nombre élevé de la population active, Madagascar dispose aussi de nombreux diplômés de l’enseignement agricole qui sont sous-employés ou au chômages.

Les potentialités du marché :

Sur le marché national, notre produit reste toujours le meilleur et capable de faire face aux concurrences étrangères. De plus, sur le marché international, nous possédons une forte base compétitive : faible coût de travail et donc faible coût de production mais aussi des possibilité de produits spécifiques de qualités.

Les contraintes du secteur agricole :

Même si le secteur présente d’énormes potentialités, des contraintes existent aussi. Ce sont des contraintes d’ordre socio-économique, d’ordre physique, d’ordre structurel et financier.

Les contraintes d’ordre socio-économique :

Parmi ces contraintes, on peut retenir : le problème foncier comme l’insécurité foncière et la difficulté d’accès des producteurs à la propriété. De plus, la paupérisation causée par l’aggravation de la malnutrition, détérioration de l’état de santé, croissance de l’analphabétisme et dégradation du pouvoir d’achat fait diminuer la productivité des travailleurs. Aussi, il existe une déficience des infrastructures de base nécessaires au développement de la production.

Les contraintes d’ordre physique :

Ce sont les cataclysmes et les instabilités climatiques propres à la zone tropicale comme les cyclones et la sécheresse. Il y a aussi la détérioration de l’environnement et la dégradation de la fertilité des sols à cause de la sécheresse et accentué par l’érosion.

Les contraintes d’ordre structurel et financier :

La structure actuelle est marquée par plusieurs facteurs peu favorables en particulier l’insuffisance de l’organisation du monde rural et l’absence d’une politique clairement définie. De plus, la faiblesse des capacités de l’Administration dans le domaine de la diffusion des informations téchnico-socio-économiques pour le secteur rural ne fait qu’aggraver la situation. Concernant le financement, l’insuffisance de crédits disponibles ne permet pas d’entreprendre de grands investissements et d’entretenir les infrastructures existantes. Il est à noter que ce manque d’investissement est aussi une cause de la faiblesse de la rentabilité.
Après avoir parlé des potentialités et des contraintes du secteur agricole, parlons maintenant de la politique sectorielle agricole.

LA POLITIQUE SECTORIELLE AGRICOLE :

Cette politique consiste à exposer les orientations générales, les objectifs globaux et la stratégie générale.

Orientations générale :

La politique est fondée sur la promotion des productions de substitution aux importations et d’exportations. Les actions s’organiseront sur la base de l’intensification et la diversification de ces productions.
Dans ce cas, il faut choisir les productions qui sont nécessaires pour atteindre la sécurité alimentaire mais aussi ceux qui contribuent significativement à l’amélioration des revenus des producteurs. Ce sont aussi des produits qui seront possibles d’être exportés et de résorber le déficit de notre Balance de Payement. Ces produits doivent aussi nous présenter un avantage comparatif vis-à-vis du marché mondial.

Les objectifs globaux :

La politique pour le développement rural vise les objectifs suivants19 : amélioration des conditions de vie en milieu rural, amélioration de la productivité agricole, promotion d’une politique d’ouverture des marchés, valorisation des ressources disponibles, protection de l’environnement.
Il est à noter que pour que cette politique soit efficace, il faut que tous les acteurs y participent, surtout les producteurs.

La stratégie générale :

Le gouvernement devrait instaurer un environnement favorable et incitatif. Cet environnement doit être instauré sur le plan économique, technique, institutionnel et infrastructurel. Il est à noter qu’un tel environnement incite les agents économiques ruraux à s’investir mais aussi à augmenter leur production. De plus, cela va aussi encourager les ménages à augmenter leurs épargnes qui sont utiles à l’investissement.
Il faudrait aussi désenclaver les zones de production afin de faciliter les récoltes. En effet, il existe des zones très productives mais qui sont difficiles à accéder alors qu’elles pourraient nous aider à lutter contre la male nutrition.
De plus, l’intervention de l’Etat est très utile pour faciliter la recherche des débouchés, pour former les producteurs, les orienter et les aider en leur donnant des subventions. Il faudrait aussi pratiquer la notion de partenariat pour minimiser les coûts de transaction comme la recherche d’informations nécessaires à l’exportation.
Dans cette première partie, on avait vue que la pauvreté est un phénomène multidimensionnel et donc n’a pas une définition unique. Pour pouvoir la lutter, il faudrait d’abords la définir et la mesurer pour pouvoir identifier ses causes. On avait vu aussi, dans cette partie, qu’il faudrait avoir une politique bien déterminée et très efficace pour que l’agriculture puisse être un facteur de lutte contre la pauvreté.
Dans la partie suivante, parlons du rôle de la filière riz dans la réduction de la pauvreté à Madagascar.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I : Approche théorique de la pauvreté et de la filière
Chapitre I : La pauvreté
Section I : Définition de la pauvreté
Section II : Mesure de la pauvreté
Section III : Profil et déterminants de la pauvreté
Chapitre II : Description de la filière riz
Section I : Description du riz
Section II : Les acteurs de la filière
Section III : Structures et modes d’organisation
Chapitre III : Le secteur agricole dans la politique pour le développement rural
Section I : Diagnostic du secteur agricole
Section II : Les potentialités et contraintes du secteur agricole
Section III : La politique sectorielle agricole
PARTIE II : Rôle de la filière riz dans la réduction de la pauvreté à Madagascar
Chapitre I : Economie globale de la filière
Section I : La politique rizicole à Madagascar
Section II : La libéralisation de la filière
Section III : La production et la consommation de riz
Chapitre II : Rôle économique de la filière
Section I : La riziculture, pilier de la riziculture malgache
Section II : Les importations et les exportations de riz
Section III : Les divers utilisations du produit et le lien entre la riziculture et la pauvreté dans le monde rural
Chapitre III : Analyses et recommandations
Section I : Analyse de la problématique
Section II : Les mesures à prendre
Conclusion
Acronyme
Bibliographie

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