Le schéma départemental des enseignements artistiques et de l’éducation culturelle
« L’éducation artistique et la pratique en amateur invitent à la réflexion critique et à la créativité, suscitent l’expérimentation des notions de vivre ensemble, de participation et d’implication »
La loi du 13 août 2004 a donné comme compétence obligatoire au Département la coordination et le développement des structures d’enseignements artistiques en danse, théâtre et musique, soit plus de 80 structures en Isère, qu’elles soie nt publiques ou associatives.
Le nouveau schéma départemental des enseignements artistiques et de l’éducation culturelle (2014-2018) comprend plusieurs objectifs et fixe une des lignes directrices de la politique culturelle du Département. Il s’agit de développer, structurer et diversifier l’offre en matière d’enseignement artistique afin qu’elle soit pluridisciplinaire et maille le territoire. Le Département souhaite également mettre en place des parcours d’éducation culturelle sur certains territoires en guise d’expérimentation, ainsi que de mettre en place une concertation de l’ensemble des acteurs. Le but est de faire en sorte que les différents acteurs prennent systématiquement en compte l’éducation artistique et culturelle, ce qui implique, pour le Département, de s’engager aux côtés de la Région, de l’État, mais aussi des autres collectivités locales.
Les archives départementales
Le Département s’occupe également des Archives Départementales de l’Isère (ADI).
Elles ont été créées sous la Révolution Française pour accueillir les archives des institutions de l’Ancien Régime et sont sous l’autorité du Département depuis les lois de décentralisation.
Les Archives sont chargées de collecter les documents ayant un intérêt historique, soit plus de deux millions de pièces acquises depuis deux siècles. Elles ont également la responsabilité de conserver et restaurer ces pièces afin qu’elles perdurent dans le temps.
Outre la collecte et la conservation de ces documents, l’équipe des archives classe et trie ces documents afin de créer un fonds documentaire conséquent. Ce fonds documentaire est alors accessible par des chercheurs, étudiants ou encore particuliers qui seront accueillis et conseillés par l’équipe des Archives. Certains documents sont également accessibles en ligne ; une numérisation étant mise en place progressivement.
Culture et lien social
« Parce que la culture est non seulement un droit, mais aussi un levier pour lutter contre l’exclusion, un outil d’éducation et d’insertion, des actions spécifiques sont à mettre en place pour créer par la culture les conditions d’appartenance et faciliter une citoyenneté active. »
Le Département développe une politique publique « culture et lien social » depuis 2004.
Il s’agit de permettre à de nouveaux publics, notamment des publics dits « éloignés » d’avoir accès à la culture. Le Département s’est alors donné plusieurs missions afin d’atteindre ce but.
Il s’agit d’accompagner et de soutenir financièrement des projets culturels et artistiques q ui partent à la rencontre de nouveaux publics et qui facilitent l’accès à la culture au plus grand nombre d’Isérois. Cette politique prévoie aussi l’organisation de rencontres de professionnels autour des thèmes de l’accès à la culture, ou encore l’inscription de ce volet « culture et lien social » dans les conventions culturelles passées avec d’autres partenaires.
Jeune public et scolaires
Des actions particulières ont également été mises en œuvre par le Département pour toucher les scolaires et le jeune public en général . Ainsi, le site Isère Culture est désormais accessible sur les pages d’accueil des environnements numériques de travail (ENT) des collèges isérois. Certains projets sont également mis en place, qu’ils soient pilotés par le
Département, comme le projet Photoconcert, ou directement par les musées départementaux qui offrent des parcours jeune public et d’autres actions de médiation à leur destination.
Le Département a également mis en place le Chéquier Jeune Isère qui comprend, entre autres, des réductions pour des activités culturelles.
Le soutien aux autres secteurs de la culture
L’Isère soutient également d’autres domaines de la culture, comme la musique, les arts de la scène, les arts plastiques, le cinéma et la photographie. En effet, le Département communique sur ces thèmes via un agenda mais aussi en proposant des cartes localisant les événements ou structures culturels sur le territoire. Une partie de la politique du Département concernant le spectacle vivant est confiée à l’Agence Iséroise de Diffusion Artistique (l’AIDA) . L’AIDA a été créée en 2004 sous forme d’établissement public de coopération culturelle (EPCC) et organise plusieurs actions, dont le festival Les Allées Chantent. Ce festival annuel propose une tournée de 80 concerts de tout style en Isère qui investissent les lieux patrimoniaux, mêlant ainsi spectacle vivant et patrimoine.
Nous avons pu voir que le Département affiche une politique culturelle volontariste, touchant de nombreux secteurs de la culture, mais il s’engage également dans le domaine du patrimoine.
Les politiques patrimoniales iséroises
Après avoir érigé un panorama des politiques culturelles iséroises, il convient de détailler plus précisément les missions du service du patrimoine culturel afin de mieux saisir l’implication du département dans la préservation et la mise en valeur de son patrimoine.
De la CPI au service du patrimoine culturel
Si le service du Patrimoine Culturel a été créé en 2007, son histoire s’inscrit dans un temps plus long. En effet, ses origines sont à chercher notamment dans la CPI (conservation du patrimoine de l’Isère) qui a vu le jour en 1992.
Le Musée Dauphinois, créé en 1906, a longtemps été un service de la ville de Grenoble. Néanmoins, les relations entre le musée et son territoire s’est modifié, principalement dans les années 1980. Le musée va s’investir davantage sur le territoire isérois que grenoblois.
L’équipe du Musée Dauphinois commence alors à porter des projets qui touchent l’ensemble du territoire isérois. L’implication d’un service municipal sur un territoire bien plus large pose question. En effet, ce sont les impôts des Grenoblois qui, à cette époque, financent le fonctionnement d’un musée qui porte des actions à une échelle bien plus large . Parallèlement à ce questionnement s’est ouvert le Musée de Grenoble en 1994. Bien que l’ouverture de ce musée était un projet de longue date, la question des moyens humains et financiers nécessaires à la gestion de ces deux musées par la ville s’est posée.
En janvier 1992, le Musée Dauphinois passe donc sous la direction du Département de l’Isère, lui permettant de continuer à travailler à une échelle plus large que celle de Grenoble.
Le passage du Musée Dauphinois au Département est également l’occasion de développer le projet territorial amorcé par l’équipe du musée. C’est ainsi que nait la CPI, la Conservation du Patrimoine de l’Isère.
La CPI est issue d’échanges entre l’équipe du Musée Dauphinois et le Centre d’archéologie des musées de Grenoble et de l’Isère, le CAHMGI, mais aussi en coopération avec l’église Saint-Laurent et le service de l’inventaire. La CPI est alors complétée par un réseau de musées, dits les musées associés, en plus des musées départementaux. Cet ensemble de musées jonchant le territoire permettait alors de proposer un service de proximité pour tous les Isérois, mais aussi de mettre en valeur un large panel de patrimoines. De plus, une politique de valorisation et d’animation s’est mise en place autour du patrimoine. Sur les sites patrimoniaux, des postes d’animateurs du territoire ont été créés. Il était ainsi question de travailler avec les associations patrimoniales Iséroises en proposant un service de proximité.
L’efficacité de la CPI a poussé le Ministère de la culture à proposer une expérience de décentralisation au Département. Ainsi, l’État, en 2002 finançait l’Isère pour une gestion plus poussée du patrimoine départemental. Cette expérience s’est arrêtée, l’Isère n’étant pas un département représentatif du territoire français en termes de politiques patrimoniales. Cet
arrêt, ainsi que d’autres problématiques politiques, ont été les causes de l’arrêt de la CPI et ont donné naissance, en 2007, au service du patrimoine culturel du département.
Le service du patrimoine culturel aujourd’hui
Présentation
Le service du patrimoine culturel est donc un héritier issu du Centre d’Archéologie des Musées de Grenoble et de l’Isère (CAHMGI) et de la Conservation du Patrimoine de l’Isère (CPI). Ce service mène diverses actions comme la recherche, l’étude, la protection et la valorisation du patrimoine. Le but est d’ériger et d’appliquer une politique départementale forte en matière de patrimoine. Toutes les missions du service du patrimoine culturel sont exercées dans un souci de service public. Ses missions sont diverses mais sont toutes réalisées dans le but de connaître, protéger, conserver et valoriser le patrimoine isérois. Ainsi, le service mène plusieurs actions, comme l’inventaire du patrimoine départemental, les interventions archéologiques, la protection des objets, la gestion du label « Patrimoine en Isère », et donne également des conseils et des aides, et travaille à la valorisation du patrimoine, notamment à travers la gestion des dix musées départementaux.
Budget
Le budget dédié au patrimoine en Isère représente un peu moins de 8 millions d’euros qui sont consacrés à de nombreuses actions. En effet, ce dernier regroupe les dépenses des dix musées départementaux et leurs boutiques, les acquisitions d’oeuvres, les Archives Départementales de l’Isère, l’entretien des bâtiments patrimoniaux etc. Quant au service du patrimoine culturel en tant que tel, son budget est d’environ 350 000 euros en 2015, hors ressources humaines. Le service touche également des subventions de fonctionnement qui atteignaient presque 800 000 euros en 2014. Il obtient également des subventions d’investissement ainsi que des subventions d’État pour les fouilles archéologiques.
Plusieurs postes financiers composent le budget du service du patrimoine culturel, en rapport avec ses principales missions : les aides financières qu’il prodigue pour des actions de réhabilitation et de valorisation du patrimoine, les fouilles archéologiques, les publications, la communication et l’inventaire du patrimoine. Lors d’un entretien avec Anne Cayol-Gerin, le souhait de développer une recherche de financement privé a été évoqué, mais l’équipe n’a pas suffisamment de moyens humains pour consacrer du temps à une telle mission.
Les missions
Les missions du service du patrimoine culturel sont diverses et couvrent la connaissance, la conservation, la restauration ou encore la valorisation du patrimoine isérois.
L’ inventaire Afin de protéger et de valoriser le patrimoine isérois, il s’agit d’abord d’avoir connaissance de ce patrimoine. La mission d’inventaire permet d’avoir une connaissance complète du patrimoine du territoire afin de pouvoir fournir une base aux décisions patrimoniales. Ce sont les opérations « Archéologie chez vous » datant des années 1980 qui sont les prémices des inventaires. Ces opérations ont été menées sur treize cantons et concernaient des thèmes et de périodes plus restreintes, les recherches s’arrêtant à la fin du XVème siècle. 60 % du territoire départemental a été à ce jour exploré, entre les opérations « Archéologie chez vous », les territoires étudiés par les services de l’État ainsi qu’à l’aide des actions d’inventaire menées sur seize cantons supplémentaires.
De nombreux acteurs sont mobilisés à chaque inventaire, afin d’acquérir une connaissance complète du territoire étudié. Chercheurs du service du patrimoine culturel, habitants, associations, élus, musées, collectivités, ou acteurs du monde universitaire sont ainsi impliqués. Les résultats des inventaires sont diffusés au grand public. En effet, un livre est publié par le Département et une exposition itinérante est créée afin que le public puisse avoir connaissance du patrimoine de leur territoire. Des animations, créations contemporaines ainsi qu’une carte touristique sont mises en place afin de parfaire la communication autour des inventaires.
Un nouvel inventaire a été lancé en janvier 2015 sur le territoire du Pays Voironnais.
Une mission de ce type durant environ deux ans, ce dernier devrait s’acheter courant 2017. Ce nouvel inventaire est mené en partenariat avec les services patrimoniaux du Département, mais aussi de la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais.
Ces missions d’inventaire sont primordiales et servent de base pour les missions suivantes. En effet, il est impossible de préserver, conserver, valoriser et rendre accessible le patrimoine sans une connaissance précise de ce dernier. « Bien connaître, c’est déjà protéger ! ».
La protection du patrimoine
Il existe plusieurs types de mesures visant à protéger le patrimoine en France. Parmi elles, la plus célèbre est l’inscription ou le classement de sites au titre des Monuments Historiques. Cette protection vise à définir l’intérêt patrimonial d’un bien et à évaluer s’il mérite une protection. Un édifice ou objet classé au titre des Monuments Historiques est protégé à l’échelle nationale tandis qu’un édifice ou un objet inscrit est protégé au niveau régional. Ainsi l’Isère compte 317 édifices et 1179 objets classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques.
D’autres protections existent, comme les ZPPAUP (zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) qui sont alors délimitées par les communes. Ces zones sont généralement les espaces autour des monuments historiques ou des sites à valoriser. Il s’agit de conserver, protéger et valoriser le patrimoine dans le respect de celui-ci.
Label « Patrimoine en Isère » En 2007, le Département a créé le label « Patrimoine en Isère » , qui est une distinction permettant de reconnaître les bâtiments ayant une valeur patrimoniale au niveau départemental. Les propriétaires de ces édifices peuvent être privés ou publics. Par le biais du label, le Département leur offre des outils de valorisation de leur patrimoine. Ce label concerne l’ensemble des édifices non protégés au titre des Monuments Historiques, des ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager) ou autre système de protection mais dont l’intérêt patrimonial est avéré ou représentatif de l’Isère. A ce jour, plus de 70 labels ont été décernés par le Département à des propriétaires qui veulent protéger leur patrimoine. Le Département leur offre ainsi des conseils et des aides financières. Cette initiative, propre à l’Isère, dépasse largement les compétences obligatoires d’un département en termes de culture et de patrimoine.
Ce label prend une forme de contrat entre le service du patrimoine culturel et le propriétaire de l’édifice ayant un intérêt patrimonial avéré. Ce dernier s’engage à soumettre au Département tout projet de travaux ou de valorisation. Le service du patrimoine culturel s’engage alors à conseiller le propriétaire et à l’aider financièrement s’il respecte les conseils prodigués par le service.
Protection des objets / patrimoine mobilier
Le Département a également axé sa politique de protection du patrimoine sur la conservation des objets, du patrimoine mobilier . Tout type d’objet peut être concerné : public, privé, civil, religieux, domestique, industriel, prestigieux, modeste…
Les opérations d’inventaire permettent dans un premier temps de recenser ce mobilier. Le service prodigue des expertises et conseils aux propriétaires ; conseils relatifs à la conservation, la restauration et la valorisation de leur patrimoine mobilier.
La mission des « Antiquités et Objets d’art », concernant les objets protégés au titre des Monuments Historiques relève directement du Ministère de la Culture, mais est rattachée au Département depuis les lois de décentralisation. C’est alors le Conservateur des Antiquités et des Objets d’Art (CAOA) de l’Isère qui va étudier les demandes de protection au titre des Monuments Historiques, d’autorisation de travaux ou de déplacement sur un objet classé ou inscrit. Il assure le suivi de ces objets : recollement, restauration et valorisation. C’est également le CAOA de l’Isère qui présente les demandes de protection au titre de monuments historiques à une commission présidée par le préfet de l’Isère : la commission départementale des objets mobiliers.
Les architectes et archéologues : conseils au travaux
Le service du patrimoine culturel est composé, entre autres, d’une archéologue et d’architectes. Ils accompagnent les particuliers et les collectivités pour la préservation de leur patrimoine en apportant leur expertise et leurs conseils afin de donner une meilleure compréhension du patrimoine à réhabiliter. Le site internet Isère patrimoine comporte également de nombreuses fiches conseils et des outils méthodologiques à destination des propriétaires voulant restaurer leur patrimoine bâti.
Médiation, valorisation autour du patrimoine
Le réseau des musées
Outre les expositions et publications qui font suite aux inventaires, le Département valorise le patrimoine isérois de diverses manières. La première est l’existence de dix musées départementaux , rattachés directement à la Direction de la Culture et du Patrimoine.
Ils traitent des thématiques très diverses reflétant ainsi la richesse du patrimoine de l’Isère : histoire, industrie, archéologie etc.
Les dix musées départementaux sont gratuits dans un souci d’accessibilité au plus grand nombre. Ils proposent une programmation culturelle variée avec leur collection permanente, mais aussi des expositions temporaires, des publications, des ateliers pour tout type de public, des conférences, des concerts, de pièces de théâtre etc.
En plus des musées départementaux, il existe un réseau des musées de l’Isère . Il existe près de 80 musées en Isère qui jonchent le territoire et qui sont répartis en diverses catégories : Musée d’histoire et de patrimoine, Musées de pays, Musées techniques et industriels, Musées de beaux-arts et Musées d’histoire naturelle. Tous ces musées sont recensés sur une carte disponible dans les offices du tourisme et dans les musées du département. La mise en réseau des musées a plusieurs buts, notamment de permettre des échanges entre les professionnels du patrimoine autour de leurs expériences. L’existence d’un réseau peut également aboutir à une mutualisation des moyens, des actions communes mais aussi des actions de communication qui permettent d’attirer de nouveaux publics.
De plus, mieux connaître les musées du territoire, c’est aussi avoir l’opportunité de développer de nouvelles offres pour le public.
Les événements
Le patrimoine isérois est également mis en valeur par le service via l’organisation de divers événements. Les évènements Musées en fête et la Nuit des musées en mai, les Journées Européennes du Patrimoine en septembre ou encore le festival Les Allées Chantent permettent au public d’accéder librement aux musées et de les découvrir sous un angle différent, via l’organisation d’animations mises en place dans les musées et relayées par le service du patrimoine culturel.
Ces événements disposent d’une communication importante. De plus, les musées diversifient leur offre à ces occasions, ce qui permet d’accroitre leur attractivité, de se faire connaître et d’attirer un public nombreux. Ces événements annuels connaissent un succès certain compte tenu de leur fréquentation, attestant ainsi d’un réel intérêt pour le patrimoine de la part des Isérois.
Zoom sur le Grésivaudan
Le Grésivaudan est un des 13 territoires du département de d’Isère. Il est situé dans la vallée de l’Isère en amont de Grenoble . Autour de ce territoire s’est créée, au 1 er janvier 2009, la communauté de communes du Pays du Grésivaudan, dont le siège est à Crolles. Elle est composée de 47 communes et regroupe plus de 98 000 habitants.
Si nous avons pu voir que le département de l’Isère s’est armée d’une politique volontariste en terme de culture et de patrimoine, il est intéressant de s’attarder sur la situation du Grésivaudan, territoire d’implantation du Musée de la Houille Blanche et du futur Musée des Cultures Industrielles de l’Isère. En effet, plusieurs équipements sont présents sur le territoire de Lancey et ses alentours, qu’ils soient propriété du département, de la communauté de communes du pays du Grésivaudan ou encore des communes. Une étude de marché impulsée par le Conseil Général concernant l’implantation du Musée des Cultures Industrielles de l’Isère a mis en lumière les équipements culturels du Grésivaudan. De plus, le
site de la communauté de commune du Grésivaudan recense les sites patrimoniaux et culturels présents sur le territoire.
La communauté de communes s’est doté d’une politique culturelle qui « vise à faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre et soutenir les initiatives culturelles qui enrichissent la vie locale tout en consolidant le lien social ».
Pour se faire, la communauté de communes a mis en place plusieurs actions culturelles.
Elle s’engage notamment au développement de la lecture publique autour d’un réseau de bibliothèques et de médiathèques. Les bibliothèques du territoire ont actuellement un fonds de plus de 345 000 documents dont bénéficient les quelques 23 000 adhérents. A l’avenir, ce réseau bénéficiera d’un portail numérique avec un catalogue commun aux structures afin de rendre leur accès plus facile et lisible au grand public. La communauté de communes organise également quelques événements culturels, à l’instar d’un festival de cinéma plein-air pendant l’été, Cinétoiles. Outre les manifestations qu’elle organise, la communauté de communes s’investit dans des actions de soutien aux actions culturelles. Elle soutient notamment des manifestations organisées par des acteurs du territoire, à l’instar du festival Gresiblues dans le secteur des musiques actuelles. La collectivité tient également à valoriser son patrimoine en proposant des actions de rénovation, d’animation, mais également en mettant en place une signalétique claire permettant aux usagers d’avoir connaissance des lieux patrimoniaux de leur territoire. La communauté de communes est aussi en charge de la gestion de plusieurs infrastructures : les médiathèques de Crolles et de Pontcharra, ainsi que l’espace Aragon situ é à Villard-Bonnot. Ce dernier est un espace polyvalent qui propose diverses manifestations culturelles (expositions, cinéma et spectacles) et qui travaille notamment avec les scolaires. En 2013, l’espace Aragon a accueilli 84 000 personnes dans son cinéma, et a réalisé 72 000 entrées pour les autres activités qu’il propose. La communauté de communes a également réhabilité une des anciennes usines des papeteries afin d’y créer le boulodromme intercommunal. Cette salle polyvalente accueille une infrastructure pour les boulistes, mais également de nombreuses manifestations culturelles et associatives.
La communauté de communes n’est pas le seul acteur culturel du Grésivaudan. En plus de l’espace Aragon, cinq autres salles proposent des spectacles aux habitants : Le Coléo à Pontcharra, l’espace Paul Jargot à Crolles, le Belvédère à Saint-Martin d’Uriage, l’Agora à SaintIsmier ou encore la Pléiade à Allevard. Des centres socioculturels jonchent également le territoire à l’instar du centre socioculturel de Brignoud avec lequel travaille régulièrement le musée. Ce dernier est composé du Syndicat intercommunal pour la gestion et l’animation du centre socio culturel de Brignoud (S.I.C.S.O.C) et de l’Association pour l’animation du centre socio-culturel de Brignoud (A.C.S.O.C). A ces deux organismes s’ajoutent des partenaires locaux financiers à l’instar des communes de Froges et de Villard-Bonnot, ou encore du Département de l’Isère. D’autres équipements sont présents sur la commune de VillardBonnot et ses alentours. Il existe également trois bibliothèques intercommunales, gérées par le centre socioculturel de Brignoud et divisées en trois pôles : à Brignoud, à Lancey et à Froges.
Une ludothèque, avec laquelle le Musée travaille sur des actions de médiation, est également présente sur le territoire. En termes d’éducation culturelle, le Centre Musical Accords (CMA) propose de nombreux cours de musique, organise des concerts et festivals.
Outre le Musée de la Houille Blanche, plusieurs musées valorisent le patrimoine du Grésivaudan. C’est le cas du musée d’Allevard, musée de France situé dans l’ancienne maison des Forges. Son parcours muséographique est axé autour des traditions et de l’histoire économique du pays d’Allevard. Il expose une collection d’objets, de peintures et de gravures autour de la métallurgie, du patrimoine religieux, du thermalisme ou encore des sports de montagnes. Le Grésivaudan comporte également un écomusée, les Forges et moulins de Pinsot, qui traite de l’histoire du fer. Il est composé d’une taillanderie, d’un moulin à farine et d’un moulin à huile de noix. Le public a l’occasion de voir ses installations en mouvement grâce à deux turbines hydrauliques du XIXème siècle. Un autre musée est présent sur le territoire du Grésivaudan : « La Combà autrafé » à la Combe de Lancey : musée des arts et des traditions populaires. Il traite le thème du mode de vie des habitants de Belledonne en exposant des objets autour des vieux métiers, des outils agricoles etc. Les musées situés dans le Grésivaudan sont donc très en lien avec le territoire et son histoire économique en mettant en valeur leur patrimoine technique.
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Table des matières
Introduction
I- L’Isère : un département très actif en termes de politiques culturelles
A- Présentation générale
B- Les politiques patrimoniales iséroises
C- Zoom sur le Grésivaudan
II- De la Maison Bergès – Musée de la Houille Blanche au Musée des Cultures Industrielles de l’Isère
A- Présentation du Musée de la Houille Blanche
B- Le Musées des Cultures Industrielles de l’Isère
C- Mon expérience de stage
III- Economie de la culture : quels financements pour la culture aujourd’hui ?
A- Généralités : économie de la culture et du patrimoine
B- Quelles sources de financement privé ?
Conclusion
Bibliographie
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