Le routage dans les Réseaux de Capteurs Multimédia Sans Fil (RCMSF) 

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Facteurs influençant la conception des RCMSF

Les RCMSF constituent un domaine de recherche multidisciplinaire (informatique embar-quée, télécommunication, traitement du signal/image), qui permet aux systèmes distribués, constitués d’équipements embarqués et hétérogènes, de capter, d’interagir et de contrôler l’en-vironnement physique. La conception de tels systèmes complexes est soumise à plusieurs fac-teurs, à savoir :
— Le passage à l’échelle : cette propriété concerne tout type de réseau de capteur sans fil, où les capteurs peuvent être déployés en centaines voire des milliers, dans une zone d’in-térêt pour accomplir une mission bien déterminée telle que la surveillance des frontières. Ce nombre peut augmenter après le déploiement pour étendre davantage la région sur-veillée et par conséquent, les schémas conceptuels des solutions apportées doivent ré-pondre à la nature dynamique et évolutive de ce type de réseau. Les algorithmes et les mécanismes développés pour les RCMSF doivent ainsi fonctionner correctement et in-dépendamment de la taille du réseau. Dans ce contexte, le routage géographique permet le passage à l’échelle et garantit une progression positive des paquets.
— La tolérance aux pannes : les capteurs sont susceptibles de tomber en panne pour di-verses raisons : décharge énergétique, défaillance matérielle, écrasement ou vol,…etc. Ces pannes ne doivent en aucun cas causer une baisse de performance ou entraver le bon fonctionnement du réseau, notamment pour les applications critiques ou/et gour-mandes en énergie, afin d’assurer la fiabilité des données transmises et un certain niveau de QoE. La tolérance aux pannes est donc la capacité de garder le réseau stable et sans interruption, et ce en dépit des nombreuses pannes qui peuvent survenir à l’un de ses composants.
— La consommation d’énergie : la consommation énergétique est une préoccupation fon-damentale dans les RCMSF plus que dans les RCSF traditionnels. En effet, les applica- tions multimédia véhiculent une masse importante de données qui nécessitent des taux de transmission élevés et un traitement intensif. Par conséquent, les algorithmes propo-sés et les architectures employées doivent tenir compte de cette métrique afin de prolon-ger la durée de vie du réseau et assurer les exigences de la QoS requises par les applica-tions multimédia.
— La bande passante élevée : le contenu multimédia, en général et les flux vidéo en parti-culier, nécessitent une bande passante de transmission plus élevée que celle supportée par les capteurs classiques. En outre, les techniques de transmission sur plusieurs che-mins avec un taux de délivrance élevé et une faible consommation d’énergie doivent être mises au point.
— Les techniques de codages : les flux vidéo non compressés nécessitent une bande pas-sante excessive pour un environnement sans fil multi-saut. Les techniques de codages utilisées dans les RCSF classiques ne sont pas adéquates au contenu multimédia. En ef-fet, elles entrainent une lourdeur de traitement et une consommation énergétique plus élevée. En revanche, des techniques de codage et de compression dédiée au contenu multimédia doivent être adoptées en utilisant des algorithmes légers et efficaces.
— L’architecture flexible : les architectures des RCMSF supportent plusieurs applications hétérogènes et indépendantes. L’une des caractéristiques essentielle réside dans le fait qu’ils sont sans infrastructure fixe et avec une topologie changeante, due à la mobilité des nœuds, à leur disparition suite à l’épuisement de leurs batteries ou encore à leur apparition pour compenser l’extinction de certains. A cet effet, nous distinguons quatre phases : le pré-déploiement, le déploiement, le post-déploiement et le redéploiement. Cependant, il est nécessaire de développer des architectures flexibles et hiérarchiques pouvant répondre aux exigences requises au sein de la même infrastructure.
— Le traitement du contenu multimédia : dans les RCMSF, les algorithmes de traitement du contenu multimédia sur les données brutes ou extraites de l’environnement, per-mettent de réduire la transmission de l’information redondante en fusionnant les don-nées provenant de plusieurs capteurs avec des résolutions différentes. Ceci requiert un traitement réparti et collaboratif entre les capteurs pour permettre le passage à l’échelle.
— Le déploiement de capteurs directionnels : la propriété directionnelle des capteurs mul-timédias qui exige au préalable un placement efficace, permet d’avoir une précision de détection et une couverture optimale de la zone d’intérêt. Cette propriété rend les cap-teurs sensibles à la direction de l’acquisition de données. A titre d’exemple, les caméras avec leurs ouvertures et angles de détection, récoltent les informations dans des régions bien ciblées, en présence d’une ligne de vision sans obstacle entre l’évènement et le cap-teur, à l’inverse des capteurs classiques, où l’information est recueillie dans une large zone de détection prédéfinie.
— La gestion d’interférence : pour supporter le transfert du grand flux multimédia et pré-server l’énergie, la transmission des données basée sur le multi-chemin est au centre de toutes approches dans les RCMSF. Néanmoins, ce mode de transmission génère des interférences entre les chemins adjacents ou lors des envois multiples provenant de plu-sieurs sources. En effet, ces interférences causent les collisions de paquets de données et réduisent ainsi le taux de délivrance qui se traduit par le niveau de fiabilité du réseau.

Classification des protocoles de routage dans les RCMSF

Le large éventail d’applications dans les RCMSF utilisant un nombre important de capteurs, rend la topologie du réseau plus complexe. En effet, la méthode de recherche des routes pour l’acheminement des données depuis les nœuds sources vers les sinks, divise les protocoles de routage en trois catégories : proactifs, réactifs et hybrides.
Dans les protocoles proactifs, les routes sont établies à l’avance en se basant sur l’échange périodique des tables de routage. Le principal inconvénient de cette méthode est l’échange régulier de messages de contrôle pour le maintien des chemins trouvés. Tandis que dans l’ap-proche réactive, les chemins sont construits à la demande en inondant le réseau par les re-quêtes de découverte. Les points faibles de cette technique résident dans la consommation élevée d’énergie due à la surcharge du réseau par les messages de contrôle et les latences en-registrées lors des opérations répétitives de découvertes de routes et de mises à jour, particu-lièrement en cas de changement de topologie. Les protocoles hybrides combinent les deux ap-proches, le routage est initialement établi avec certaines routes prospectées de manière proac-tive, puis répond à la demande des nœuds activés en plus par l’inondation réactive.
Pour une topologie statique, l’approche proactive est la plus utilisée en raison des tables de routages préalablement implémentées. En effet, cette méthode permet d’avoir des routes avec disponibilité immédiate, ce qui réduit la consommation énergétique. En revanche, le mode réactif est le mieux adapté dans les topologies changeantes ou mobiles.
Plusieurs protocoles de routage qui ont été proposés dans les réseaux de capteurs conven-tionnels ne conviennent pas au RCMSF en raison des nouvelles caractéristiques et contraintes imposées par la nature du contenu multimédia déployant des capteurs hétérogènes. Cela im-pose des défis supplémentaires et nécessite des compromis entre l’efficacité énergétique et la QoS/QoE exigées. A titre d’exemple, les schémas d’agrégation et de compression de données sont largement utilisés pour économiser l’énergie. En revanche, ils peuvent causer des retards inacceptables relatifs aux traitements. Ces contraintes et défis, associés à la limitation de la bande passante et à la nature des applications sensibles aux retards, font du routage dans de tels réseaux une tâche très difficile. Cependant, comme le routage est étroitement lié à l’appli-cation envisagée, certains protocoles ont été conçus en fonction des demandes spécifiques.
Notre lecture des solutions de routage trouvées dans la littérature met en évidence les prin-cipales classes des figures 2.1 et 2.2. Cette classification non exhaustive repose essentiellement sur le principe de fonctionnement et le mode opératoire des protocoles. De plus, les protocoles peuvent appartenir à plusieurs classes simultanément, ce qui prouve que les classes sortantes ne sont pas totalement disjointes et peuvent être complémentaires.

Topologie du réseau

Dans cette classe, la topologie détermine l’organisation des capteurs dans le réseau et elle est divisée en deux sous-classes :
— Topologie plate : tous les nœuds ont la même fonctionnalité et sont similaires en termes de ressources. Ils travaillent ensemble pour atteindre un objectif spécifique.
— Topologie hiérarchique : les nœuds sont divisés en plusieurs niveaux de responsabilité et appartiennent à des groupes (clusters). Les clusters ont des rôles différents dans le réseau et sont constitués d’une tête de cluster (CH) et de ses membres. Le grand avantage de cette architecture, est qu’elle permet l’évolutivité du réseau et réduit la densité du trafic en agrégeant les données aux CH.

Modèle de communication

— Chemin unique : les protocoles de cette sous-classe utilisent un seul chemin de routage entre la source et la destination pour la transmission des données. Cette méthode est fortement déconseillée pour le transfert du contenu multimédia, en raison de la surex-ploitation de certains capteurs et également suite aux différentes pannes et défaillances qui peuvent survenir. Cela a pour conséquence, une baisse de performances du réseau ainsi que sa durée de vie.
— Multi-chemins : dans cette approche, plusieurs chemins dans la mesure du possible, sont construit entre les sources et les sinks afin d’améliorer les performances du sys-tème. En effet, la répartition du flux sur plusieurs chemins, maintient le débit d’envoi et permet d’atteindre un niveau élevé de taux de réussite. Cette approche permet égale-ment d’assurer un bon équilibrage de charge dans le réseau, ce qui prolonge sa durée de vie et réduit d’une manière importante les délais de bout-en-bout. Le Multi-chemins est nettement recommandé pour les flux multimédias parce qu’il répond aux exigences de la QoS demandées par la couche application et réduit la congestion dans le réseau. Un état de l’art du routage multi-chemins qui prend en compte les paramètres de la QoS pour la transmission de flux multimédia est donné dans [8].

Exigences de la QoS

Contrairement aux RCSF traditionnels qui visent à maximiser la durée de vie du réseau en diminuant la consommation d’énergie, l’objectif principal des RCMSF est d’optimiser la livrai-son du contenu avec des niveaux de QoS/QoE prédéterminés en termes de délai, fiabilité, éner-gie, couverture, qualité et bande passante. Ces paramètres doivent être soigneusement pris en compte individuellement ou d’une manière combinée. Dans ce contexte, certains protocoles prennent en charge une seule mesure et d’autres utilisent simultanément deux, trois ou plu-sieurs mesures à la fois [9].
— Latence : il s’agit du temps nécessaire pour acheminer un paquet de données de la source jusqu’à la destination. Egalement appelé temps de réponse ou délai, cette durée dépend du temps passé dans les files d’attente et le medium. Certaines applications sont plus exigeantes et limitées en délai où l’événement doit être signalé dans un délai précis, comme le suivi des intrus, la surveillance des incendies. La ponctualité peut être fournie de manière garantie ou selon le niveau de tolérance requis. De plus, le délai de bout-en-bout peut être catégorisée en deux catégories : déterministe (latence forte) et prédictive (latence douce). Dans les systèmes à latence stricte, un service qui ne peut être fourni dans les délais est considéré comme une panne du système entier, alors que dans les systèmes de latence tolérée, une garantie probabiliste est seulement requise (un certain retard d’une partie du trafic peut être toléré).
— Fiabilité : également appelée taux de perte, elle est définie comme la capacité à trans-mettre les paquets de données de la source vers la destination avec une perte minimale. En fonction du contenu détecté, un certain niveau de fiabilité est imposé. En effet, dans les applications de surveillance des incendies de forêt, les informations de température sur les régions qui ont des températures normales peuvent supporter un certain pour-centage de perte. En revanche, les données contenant des informations sur les régions qui ont des températures plus élevées que la normale doivent être fournies avec une importante probabilité de succès, du fait que cela peut être un signe d’incendie. Etant donné que le manque de fiabilité de la liaison sans fil est en grande partie dû aux inter-férences et aux congestions, le paramètre de fiabilité est inversement proportionnel au taux de perte de paquets de données. Certaines applications nécessitent des garanties en termes de rapidité et de fiabilité en même temps. A titre d’exemple, la surveillance d’une éruption volcanique ou la détection de gaz toxiques, une livraison rapide et fiable est requise et par conséquent, les protocoles de routage appropriés doivent être soigneu-sement conçus pour répondre à cette exigence.
— Gigue : représente la variation du temps de réponse entre les différents paquets reçus. Généralement dans le trafic multimédia en temps réel, chaque paquet a une exigence de gigue attendue. A cet effet, les applications vidéo à la demande sont souvent exigeantes en termes de gigue pour limiter les distorsions lors de l’écoute ou de la visualisation. Un niveau faible de la gigue dans la transmission peut entraîner des difficultés, des discon-tinuités et mêmes des erreurs qui ne sont pas acceptables dans certaines applications. Une façon de gérer la gigue consiste à mettre en mémoire tampon d’une façon décalée les flux de données avant les présentations.
— Bande passante : également appelée débit, elle définit le volume maximal d’informa-tions que le réseau est capable de transmettre pendant un certain temps. La bande pas-sante disponible sur un chemin dépend du support de liaisons, du nombre de nœuds et de la nature du flux qui partage ces liaisons. La nature du contenu multimédia telle que la voix et la vidéo, nécessitent une bande passante élevée, en raison de la grande quantité d’informations véhiculées. En plus de transmettre leurs propres données, les nœuds fonctionnent comme des relais due au paradigme intrinsèque de la communi-cation multi-saut à faible portée. A titre d’exemple, la vidéoconférence en utilisant un seul chemin épuise les batteries des nœuds capteurs constituant le chemin et provoque une défaillance précoce dans le réseau. Pour résoudre un tel problème, la bande pas-sante disponible doit être exploité en utilisant à la fois des trajets multiples et des canaux multiples de manière superposée. En d’autres termes, les demandes en bande passante élevées doivent être prises en compte lors de la conception des protocoles de routage dans les RCMSF.
Cependant, les exigences en QoS dépendent fortement de l’application attendue. A cet effet, le tableau comparatif 2.1 est fourni à titre indicatif où plusieurs types d’applications avec des différents niveaux d’exigences pour chaque métrique sont présentés.
En plus des métriques citées ci-dessus, l’énergie représente une forte contrainte de QoS dans les RCMSF. Par ailleurs, les communications entre les nœuds capteurs sont faites sur le canal radio, cependant, la qualité du lien sans fil reste peu fiable et susceptible à des variations dû à l’état du réseau et à sa topologie changeante.

Modèle de diffusion de données

la méthode de détection de données dépend de l’application prévue et de l’importance des données recueillies et peut être catégorisée en : périodique (par requête) et événementiel. Dans les applications périodiques (time-driven), le prélèvement des données se fait d’une fa-çon régulière dans le temps ou par requête. En effet, cela est utile dans des applications de monitoring (feu, météo) afin d’établir des rapports périodiques. Par contre, dans les modèles pilotés par événement (event-driven), la transmission des données est déclenchée immédiate-ment lorsqu’un événement et/ou changement soudain se produit. Pour cela, le protocole doit être réactif et donne des réponses rapides à l’occurrence d’un certain nombre d’évènements.

Paradigme de communication

Il existe trois paradigmes de communication, à savoir :
— Centré nœud : dans ce paradigme la communication se base sur l’identification des nœuds participants, en utilisant l’adresses IP.
— Centré donnée : dans ce type, la donnée est plus importante que le nœud lui-même, ce qui rend son identification inutile. Les communicateurs sont identifiés par leurs données et par conséquent, le système peut être vu comme une base de données distribuée.
— Centré position : le routage s’effectue grâce aux positions de nœuds (coordonnées géo-graphiques) afin d’acheminer l’information d’une zone vers une autre. Ce paradigme de communication est également appelé routage géographique où l’emplacement des nœuds peut être obtenu sur la base de la valeur du RSSI (Received Signal Strength In-dicator) d’un paquet reçu ou en utilisant un GPS (Global Positioning System). Les grands avantages de ce type d’architecture sont l’évolutivité et la convergence rapide. Deux caté-gories dérivent de cette classe : le routage hors ligne (Offline) qui se fait en deux étapes, la construction de chemins puis l’envoi de données. Tandis que le routage en ligne (Online) se produit au fur et à mesure de la création de chemins.

Opération du protocole

— Routage basée sur la requête : dans ce type de réseaux, le fonctionnement du proto-cole est basé sur les requêtes de demande et de réponse des nœuds capteurs. En effet, le sink envoie une requête exprimée dans des langages de requêtes naturelles à des nœuds ciblés ou dans tout l’ensemble du réseau afin d’avoir certaines informations sur l’envi-ronnement à surveiller. Les nœuds qui ont cette information répondent en envoyant les données correspondantes.
— Routage basé sur la négociation : lorsqu’un événement se produit dans une zone de couverture, les nœuds proches de celui-ci le capturent et transmettent par conséquent les mêmes informations. Ces nœuds voisins inondent le réseau par des données redon-dantes qui génèrent une consommation d’énergie élevée. Le principe de ce type de rou-tage se base sur la négociation entre les nœuds capteurs en échangeant des paquets spé-ciaux de signalisation, appelés méta-données, avant toute transmission de données. Les messages meta-data permettent de vérifier si les nœuds voisins disposent des mêmes données à transmettre. A la fin des négociations les décisions de communication sont prises en fonction des ressources disponibles. Cette procédure élimine le problème de redondance des données et ne transmet que les informations utiles.
— Routage basé sur la cohérence : les nœuds capteurs coopèrent entre eux et traitent les données brutes avant de les envoyer aux nœuds d’agrégation en utilisant des techniques de traitement de données. En revanche, dans le routage basé sur la non-cohérence, les données sont envoyées aux agrégateurs sans aucun traitement préalable.
— Routage basé sur le design inter-couches : les différents paramètres de QoS à garantir par chaque couche de la pile de communication dans la transmission des flux multimé-dia, en plus de l’interdépendance qui existe entre ces couches (passage de paramètres et métriques), ont conduit les concepteurs à proposer l’approche cross-layer (décrite dans la section 1.5.2), dont l’objectif est d’optimiser les performances du routage et d’assurer une garantie de livraison avec la moindre consommation de ressources.

Type de multimédia

De nombreuses nouvelles techniques de routage ont été spécialement conçues pour le contrôle, la transmission et la gestion des données multimédia volumineuses. Les applications dans les RCMSF gèrent des données hétérogènes qui peuvent être composées de données sca-laires, audio, image et vidéo, avec des exigences de QoS variées. En raison du trafic hétérogène et ses différentes exigences, la fourniture de la différenciation des services devient cruciale pour satisfaire les paramètres de QoS dans les RCMSF. Certains protocoles introduisent plusieurs files d’attente pour différents types de paquets et les affectent avec des priorités différentes. En effet, le voisin ayant une énergie résiduelle plus élevée, une qualité de liaison supérieure et une charge inférieure sera choisi pour l’acheminement. De plus, les besoins de transmission en termes de bande passante peuvent être supérieurs à la capacité maximale de transmission des capteurs. A titre d’exemple, le streaming vidéo en temps réel nécessite une bande passante élevée et généralement une soft latence comme mentionné dans le tableau 2.1. En revanche, le transfert de fichiers nécessite un taux de succès élevé, une faible latence avec un débit moyen.

Efficacité énergétique

— Cycle de charge (Duty-Cycle) : certains protocoles suppose que les capteurs sont tou-jours actifs, lors du fonctionnement, alors que dans la réalité les capteurs dans les RCMSF à faible coefficient d’utilisation s’alternent continuellement sur deux états Actif et Som-meil (Duty-Cycled). Ils sont actifs lors des opérations de captages, de traitement ou de transmission et restent dormants dans le reste du temps afin de réduire la consomma-tion d’énergie. Néanmoins, la communication dans de tels réseaux enregistre un faible retard qui reste négligeable dans les délais de transmission de bout-en-bout [10].
— Récupération d’énergie : les progrès récents dans les domaines de la collecte d’énergie solaire, la piézoélectrique et la thermique ont permet de récupération l’énergie et pro-longer ainsi la durée de vie du réseau [11].
— Routage opportuniste : assurer la fiabilité des données transmise en se basant sur les retransmissions génère plus de dépenses énergiques. La technique du routage oppor-tuniste est capable de tirer parti de la diversité et des fonctionnalités de diffusion de la liaison sans fil pour combiner plusieurs liens non fiables en un seul lien fiable. Dans ce contexte, les protocoles de routages opportunistes basés sur le contrôle de la puissance de transmission, permettent d’économiser l’énergie en réduisant la puissance d’émis-sion, compte tenu du coût énergétique relatif à la réception des paquets par les voisins. Cette approche assure un certain niveau de fiabilité, mais ne prend pas compte du délai de livraison.

Gestion de la congestion

La congestion est l’un des principaux problèmes affectant les performances des RCMSF en termes d’utilisation d’énergie, de fiabilité et de latence. Les techniques employées visant à prévenir les encombrements, sont classées en trois catégories : routage basé sur les champs potentiels, routage basé sur l’équilibrage de charge et le routage basé sur le multi-chemins prenant en compte les interférences.
— Routage basé sur le champ potentiel : un certain nombre de mécanismes de routage utilisent le concept du champ potentiel pour le contrôle de la congestion [12]. En effet, ce principe tiré de la physique, permet des représentations alternatives des champs aux propriétés particulières. Nous distinguons deux principaux types selon les environne-ments : mono-sink et multi-sinks.
— Routage basé sur l’équilibrage de charge : le routage dynamique en temps-réel entraîne une congestion sur des chemins spécifiques. C’est pourquoi, la prise en compte de l’équi-librage de charge permet d’atténuer l’effet de congestion et de minimiser les pertes de paquets.
— Routage basé sur la gestion des interférences : le routage par trajets multiples est une solution prometteuse pour améliorer l’utilisation des ressources, réduire la congestion et équilibrer la charge dans le réseau. Néanmoins, cette méthode génère des interférences entre les chemins adjacents lors des transmissions des données provenant d’une/plusieurs sources. En effet, ces interférences causent les collisions de paquets de données et ré-duisent ainsi le taux de fiabilité.

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Table des matières

Introduction générale
1 Réseau de Capteur Multimédia Sans Fil 
1.1 Introduction
1.2 Capteur multimédia
1.3 Réseau de Capteur Multimédia Sans Fil
1.4 La Qualité de Service dans les RCMSF
1.5 Modèle de communication des RCMSF
1.6 Facteurs influençant la conception des RCMSF
1.7 Conclusion
I Le routage dans les Réseaux de Capteurs Multimédia Sans Fil (RCMSF) 
2 Etat de l’art des protocoles de routage
2.1 Introduction
2.2 Classification des protocoles de routage dans les RCMSF
2.3 Une bonne solution de routage
2.4 Routage géographique
2.5 Transmission multi-chemins
2.6 Conclusion
3 Protocole de routage Géographique Multi-Chemins (GM)
3.1 Introduction
3.2 Conception
3.3 Améliorations apportées au routage géographique glouton
3.4 Modèle du réseau et hypothèses de conception
3.5 Messages utilisés
3.6 Phases de fonctionnement
3.7 Multiple paires (source,sink)
3.8 Conclusion
II Le tolérance aux pannes dans les Réseaux de Capteurs Multimédia Sans Fil (RCMSF) 
4 Généralité sur la tolérance aux pannes dans les RCMSF
4.1 Introduction
4.2 Types de pannes
4.3 Procédure de tolérance aux pannes
4.4 Protocole de routage économe en énergie
4.5 Classification des techniques de tolérance aux pannes
4.6 Conclusion
5 Mécanismes de tolérance aux pannes dans les RCMSF
5.1 Introduction et motivations
5.2 Modèle d’énergie
5.3 Fonction objective pour le choix du prochain saut
5.4 Modélisation théorique du Nombre de Paquets Perdus
5.5 Mécanisme de réparation
5.6 Mécanisme de prévention
5.7 Conclusion
III Les interférences dans les Réseaux de Capteurs Multimédia Sans Fil (RCMSF) 
6 Modèles, mécanisme et métrique pour la gestion des interférences
6.1 Introduction
6.2 Modèle d’interférence
6.3 Une paire (source,sink) dans le réseau
6.4 Multiples paires (source,sink)
6.5 Conclusion
IV Evaluation des performances 
7 Evaluation des performances par simulation
7.1 Introduction
7.2 TinyOS
7.3 Implémentation de GNMFT sous TinyOS
7.4 TOSSIM
7.5 Scénario de simulation
7.6 Métriques mesurées
7.7 Résultats de simulation
7.8 Conclusion
8 Evaluation des performances par expérimentation matérielle 123
8.1 Introduction
8.2 Plateforme Imote2 (Intel Mote 2)
8.3 Architecture réseau
8.4 Résultats expérimentaux
8.5 Conclusion
Conclusion générale et perspectives 133
A Pseudo-codes I
A.1 Geographic Multipath
A.2 Faulty-paths Curative Mechanism
A.3 Energy-efficient Preventive Mechanism
A.4 Non-interfering Multipath Mechanism
B Format de la trame et taille du paquet multimédia X
B.1 Format de la trame ChipCon Radio CC2420
B.2 Taille du paquet multimédia utilisé dans la transmission
Bibliographie XII

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