La mobilité n’est pas un phénomène récent pour l’homme qui s’est toujours déplacé pour satisfaire ses besoins. Dans la réalité, ce qu’il faut retenir de cette mobilité, c’est qu’elle a évolué dans le temps et dans l’espace. Après la marche, le portage et les modes à traction animale, l’homme s’est tourné vers l’utilisation de moyens de transport très sophistiqués, et ceci est plus remarquable en ville.
La ville, qui est un espace ou se passe plusieurs opérations au même moment, a besoin pour son bon fonctionnement une attention particulière de la part des décideurs politiques qui à leurs tours doivent nécessairement se confier aux gouvernés afin d’obtenir leurs avis et leur implication. La ville est un espace densément peuplé ou on rencontre très fréquemment des problèmes de circulation. Ces problèmes étant souvent liés à des embouteillages, des accidents, une déficience du réseau routier, une demande de transport supérieure à l’offre. Ainsi, pour bien comprendre cela il faut obligatoirement avoir certaines connaissances sur le transport de manière générale et sur les transports urbains en particulier.
Les transports urbains apparus dans la seconde moitié du XIXe siècle connaissent plusieurs modes parmi lesquels nous avons les modes de transport en commun dépendant le plus souvent du niveau de vie des populations : les pays riches disposent de la presque totalité des moyens de transport là ou ceux du tiers monde n’en disposent généralement que quelquesuns. Le secteur des transports a un rôle moteur dans le développement économique et social en tant que facteur de mobilité et d’échanges pour les personnes et les biens. La mobilité des hommes, des biens et des informations est une condition nécessaire au progrès économique. Au Sénégal, le transport occupe une place très importante dans la politique du gouvernement et cela se justifie par sa grande contribution dans l’économie du pays.
Pour ce qui est du sous-secteur des transports publics, il a été marqué ces dernières années par la mise en place du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), la création de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal) ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU). Les principaux axes du PAMU portaient, pour ce qui concerne le domaine routier, sur la construction et la réhabilitation des infrastructures, la sécurité routière, la fluidité du trafic, le renouvellement du parc de transport en commun et la privatisation de l’entretien routier.
Force est de reconnaitre que dans les pays en développement on note une incapacité des gouvernements à répondre à la demande de transport et le Sénégal peut être pris comme illustration. C’est ainsi, pour résoudre ce problème, que l’Etat du Sénégal s’est désengagé pour laisser une bonne part au secteur privé tout en l’accompagnant. Ce secteur se traduit par des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) réunis autour de l’Association pour le Financement des Transports Urbains (AFTU), le tout régulé par le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar. Pour l’heure, à Dakar, il a été noté depuis 2005 une nette amélioration du transport urbain. Il a été remarqué que l’offre privé a conquis une part de marché au détriment de la compagnie publique de transport. Pour illustrer cela nous pouvons nous référer aux données obtenues au CETUD avec une perte de clients notée chez DAKAR DEM DIKK et Petit Train de Banlieue profitant à l’AFTU.
PROBLEMATIQUE
Contexte
L’homme est parvenu à avoir une certaine maitrise de l’espace grâce au transport qui est devenu un secteur constitué de plusieurs modes (modes de transports en commun, modes de transports individuels motorisés, modes de transports actifs lui offrant des solutions dans sa mobilité. Cependant, malgré toutes ces solutions, le transport rencontre partout d’énormes difficultés aussi bien dans la gestion de ces modes que dans l’assurance d’une fluidité régulière des circulations. Ce fait qui est plus remarquable dans les villes pousse plusieurs Etats vers une gestion commune des transports avec le secteur privé. Parmi ces Etats nous pouvons noter le Sénégal qui, pour répondre à la demande de transport, a fait appel au secteur privé à qui il a donné une part très importante avec la mise en place de Groupements d’Intérêt Economique qui agit dans le financement des transports urbains. Regroupant près du ¼ de la population sénégalaise, Dakar rencontre d’énormes difficultés en matière de circulation routière. Ces difficultés sont les embouteillages, la vétusté et la faible offre du parc automobile, le sectionnement… Les transports urbains dans la région de Dakar sont bâtis principalement sur deux modes : les modes individuels et les modes collectifs. Parmi ces derniers se distingue l’autobus financé par l’Etat et /ou les GIE. Grace à ces GIE plusieurs zones sont desservies par des moyens de transport en commun plus particulièrement par des minibus « TaTa » et « King Long».
Les transports urbains à Dakar ont connu dans leur évolution plusieurs mutations. Après la Régie des Transports du Sénégal (RTS) qui était chargée principalement du transport du personnel de l’administration, est née en 1971 la Société des Transports en Commun du Cap Vert (Sotrac).Avec celle-ci« le réseau était conçu selon un schéma radioconcentrique pour faciliter les déplacements vers le plateau où sont situées les administrations ». La Sotrac coexista pendant près de trois décennies avec les « cars rapides » et « ndiaga ndiaye » avant d’être liquidée en 1998 laissant la place à Dakar Dem Dikk (DDD) qui prit la relève en 2001.A côté de DDD, circulent aujourd’hui dans la capitale sénégalaise des minibus « Tata » et « King Long ». En effet, ces minibus lancés par le président Abdoulaye Wade, consistent à satisfaire le Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) dont l’une des composantes est la satisfaction au maximum du transport à Dakar.
En ce qui est de l’intervention des GIE dans les transports urbains à Dakar, nous notons qu’elle ne date pas de l’année 2000. Mais il est intéressant de savoir que depuis 2005, avec le lancement de la première phase de mise en circulation des minibus de l’AFTU, un succès notable offrant un nouveau paysage à l’agglomération dakaroise est obtenu grâce à ces GIE. En effet l’AFTU, constitué aujourd’hui de quatorze GIE regroupant trois cent transporteurs, a mis en circulation neuf cent sept minibus en deux phases . A cet effectif il faut ajouter les trente nouveaux minibus réceptionnés en fin août 2012 pour servir de test au sept cent minibus qui doivent être mis en circulation, marquant le démarrage de la troisième phase. Force est de reconnaitre que cette phase a été financée par des banques locales contrairement aux deux premières qui ont été financées par la Banque Mondiale et la République Populaire de Chine.
cadre théorique et conceptuel
Les concepts clés de l’étude
Transports urbains : analyser le concept transports urbains commence nécessairement par parler du mot transport. En effet ce mot qui a fait l’objet de plusieurs ouvrages a connu plusieurs définitions. « Le transport, service classé parmi les activités tertiaires, n’est pas une fin en soi, mais il est destiné (…) à répondre aux divers besoins de déplacements des hommes » . Vu l’espace vital qui s’élargit de jour en jour, il est évident que cette définition mérite d’être revue car le transport est devenu indispensable pour l’homme avec les distances à parcourir pour satisfaire ses besoins.
Au pluriel le concept transport désigne l’ensemble des véhicules, des équipements et des infrastructures qui permettent l’acheminement des personnes ou des biens en différents lieux. Cette définition concorde avec celle donnée par Ciamani(A) et Veyret(Y) quand ils disent que : « les transports désignent des systèmes qui comportent à la fois les infrastructures et les véhicules qui les utilisent ».
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
PROBLEMATIQUE
ETAT DE L’ART
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE PREMIERE PARTIE: DAKAR ET LES TRANSPORTS URBAINS
Chapitre I Chapitre I: Présentation générale de la région de Dakar : Présentation générale de la région de Dakar
Chapitre II Chapitre II: les transports urbains à Dakar : les transports urbains à Dakar
DEUXIEME PARTIE : LE ROLE ET LA PLACE DES GIE DANS LES TRANSPORTS URBAINS A DAKAR
Chapitre I Chapitre I: l’association de financement des transports urbains : l’association de financement des transports urbains
Chapitre II Chapitre II: le rôle des GIE dans les transports urbains à Dakar : le rôle des GIE dans les transports urbains à Dakar
Chapitre III. La place des GIE dans les transports urbains à Dakar
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
RESUME