Le rôle du matériau terre dans l’architecture contemporaine

POURQUOI CE PROJET ?

Nous sommes deux architectes de profession convaincues par la pertinence de l’emploi de la terre crue dans la construction. Depuis 4 ans, nous explorons ses potentialités à travers des expériences sur le terrain dans différentes régions françaises et pays (Maroc, Chili, Espagne, Italie, Burkina Faso, etc) : missions coopératives, chantiers participatifs, ateliers, voyages pour aller voir le patrimoine en terre en France et ailleurs comme l’ont fait les précurseurs du renouveau de l’Architecture en terre crue. Nous avons (ré)appris à construire avec nos mains et découvert de nouveaux modes de bâtir.

De ce fait, il nous paraissait important de nous spécialiser à cette architecture, d’acquérir des connaissances sur le comportement de la matière terre et sur les cultures constructives qui en découlent, y compris leurs formes et leurs valeurs. Bien que nous ayons des parcours professionnels différents, nous partageons la même éthique de construire «autrement» en relation avec le territoire (filières, ressource de matériaux locaux, réemploi des matériaux, environnement, etc). Nous nous sommes rencontrées lors de l’atelier « fibres » organisé par Amacò en mai 2014, juste avant de commencer le DSA Architecture de terre auquel nous avions posé notre candidature.
Durant cette formation traitant de vastes sujets comme l’histoire de l’architecture, la valorisation du patrimoine en terre, la physique de la matière et sa caractérisation en laboratoire, la ligne de production des matériaux, nous avons aussi abordé le thème de l’architecture contemporaine en terre. A travers une session sur la conception et les règles de l’art de la construction neuve, nous nous sommes exercées au dessin technique, au projet, et à l’analyse architecturale d’ouvrages contemporains.

Notre expérience professionnelle et notre sensibilité commune pour l’architecture contemporaine nous ont poussées à aller plus loin sur le sujet. Cela nous a amené naturellement à travailler ensemble en montant le projet Terres Contemporaines en février 2015, sur l’idée originale d’Anne-Lyse Antoine. Elisabetta Carnevale avait déjà commencé un recensement des constructions neuves et des réhabilitations en terre crue en France et Anne-Lyse Antoine a une expérience de l’exercice de l’architecte et une connaissance des marchés publics et privés français.
Afin de répondre à nos questions pratiques et à nos attentes professionnelles, nous nous sommes fixées comme but de rencontrer nos pairs et les professionnels qui ont contribué au renouveau de l’Architecture de terre crue en France. Nous voulions recueillir leurs témoignages pour comprendre leurs motivations et leurs engagements. Il était aussi important de visiter les ouvrages réalisés pour nous constituer un référentiel culturel et une boîte à outils de détails techniques pour notre exercice. Sans l’inventaire des « Terres Contemporaines », nous n’aurions pas pu réaliser l’enquête de terrain

L’apport théorique, technique et opérationnel était une base fondamentale de notre apprentissage. Il était aussi essentiel pour nous, en parallèle de l’étude, de pratiquer sur le chantier, de faire de la conception et de faire de la recherche sur les matériaux en terre crue pour capitaliser des connaissances utiles pour l’enquête de terrain. Nous avons participé à plusieurs chantiers (ossature bois et remplissage paille, enduit, terre allégée, bauge, terre coulée, …), formation (PRO paille), conçu (Concours pour le centre culturel de Bamyian en Afghanistan, salle de répétition, etc) et suivi une mission (Projet UNESCO en Equateur sur la conservation du centre historique de Cuenca). En outre, notre période de mise en situation professionnelle chez Amàco entre octobre 2015 et avril 2016 nous a permis de créer des matériaux de construction en terre et d’explorer de nouvelles formes d’utilisation de la terre crue dans l’architecture, notamment avec la technique de la terre coulée. Nous avons eu, par la suite, l’opportunité d’encadrer des ateliers pratiques et expérimentaux avec des étudiants d’architecture et de design.

Ce projet nous a offert l’occasion de rencontrer des acteurs qui ont développé des stratégies opérationnelles réussies et qui ont déjà fait une ou plusieurs expériences dans la construction en terre. Cet apport est d’une richesse unique pour nous et nous donne de nouvelles bases pour nous installer à nos comptes en tant qu’architectes et accompagnatrices d’équipe de maîtrise d’œuvre et d’ouvrage. Toutes ces rencontres nous ont permis de nous créer un réseau d’entre-aide professionnel utile pour notre avenir.
Certes, cette recherche a été élaborée en premier lieu pour répondre à nos attentes personnelles et professionnelles. Nous espérons qu’elle servira, par la suite, de référentiel culturel pour d’autres professionnels intéressés par la terre crue.
Au cours de ce chapitre, nous exposons notre démarche d’analyse, de diffusion et de communication de la base de données recueillie durant ces derniers 18 mois.

2016, LA TERRE CRUE EST À L’AFFICHE EN FRANCE

En 2016, la terre crue est particulièrement présente sur la scène culturelle française. Une série d’événements publics et professionnels sont organisés sur la thématique de l’architecture en terre de l’Antiquité à nos jours. En juillet, sous l’égide de la chaire UNESCO Architectures de terre, la France a accueilli le XIIe Congrès mondial TERRA 2016, qui a lieu tous les quatre ans sur un continent. Il s’est tenu pour la deuxième fois en Europe. Cette manifestation a attiré à Lyon un millier de professionnels, enseignants et chercheurs. Dans cette dynamique, CRAterre en partenariat avec la ville de Lyon a lancé «Lyon capitale de la terre », un programme d’événements, d’expositions et de visites guidées.

Le Terra Award, premier prix mondial de l’architecture en terre crue, a été organisé dans le même cadre, présidé par l’architecte Wang Shu, lauréat du Pritzker 2012. 40 projets ont été sélectionnés sur 357. Une exposition itinérante a été produite pour diffuser les résultats et montrer une architecture en terre contemporaine dans plusieurs villes de France et à l’étranger.
Mais il ne s’agit pas de la seule exposition dédiée à la terre crue. «Ma terre première, pour construire demain » , exposition itinérante appréciée par les visiteurs à la cité des Sciences de Paris en 2009 (80% lui ont attribué une note supérieure à 8/10), a été exposée de mars à juillet au musée des Confluences de Lyon. Sa scénographie propose un parcours de la matière à l’architecture. Elle invite le visiteur à découvrir le comportement physique de la terre et les principes de la construction en terre à travers de nombreuses expériences. A Lyon, des exemples de constructions en terre traditionnelles et de monuments du Patrimoine Mondial sont présentés aux côtés d’une sélection de quinze bâtiments contemporains dans le monde.
Le Musée de Confluences de Lyon organise également une série de tables rondes et conférences sur le sujet de la terre crue, et devient porteur du lancement de l’inventaire du patrimoine en pisé de la ville de Lyon 33.

La Fondation Hermès à Paris consacre un cycle de conférences sur la terre destiné aux artisans et créateurs, avec un focus sur l’Architecture en terre crue. Sont invités le directeur du CRAterre Thierry Joffroy, et les architectes Mario Botta et Anna Heringer.
Les entreprises s’intéressent aussi à la terre crue. L’association d’entreprises rhônalpines du bâtiment Pôle Innovation Constructives, qui compte parmi ses membres les principaux producteurs de ciment français, dédie son rendez-vous de l’été à l’architecture contemporaine en terre crue.
La terre crue, matériau longuement oublié, retourne donc sur la scène médiatique et culturelle. Mais quel est l’impact de ce changement sur le contexte culturel et les valeurs de la production architecturale nationale ?

LES OBJECTIFS DU MÉMOIRE

Ce mémoire a pour objectif de retracer un renouveau d’une culture constructive apparue en 1976 selon les sources de Jean Dethier et du collectif CRAterre dans son ouvrage Construire en terre.
Non exhaustive, cette analyse a pour but d’enrichir le référentiel culturel sur les architectures contemporaines en terre crue en France métropolitaine et sur les pratiques des acteurs qui les ont réalisés.
Certains ouvrages offrent une lecture du renouveau de l’Architecture contemporaine en terre et esquisse rapidement les facteurs déclencheurs. A travers cette étude, nous voulons aller plus loin :
>contextualiser et analyser les dynamiques et les phénomènes qui ont provoqué ce recommencement avant le Domaine de la terre.
>comprendre quelle est la place de cette production architecturale au sein du secteur du bâtiment en France aujourd’hui.
>identifier les nouveaux modes d’emploi de la terre crue, les pistes d’innovation technique, les nouvelles démarches opérationnelles et s’interroger avec les acteurs sur les perspectives pour ce matériau.

L’ANALYSE STATISTIQUE ET DES ENTRETIENS

Sauf mention contraire, les analyses dans ce mémoire proviennent de la source des entretiens réalisés lors de notre étude.
Une première phase d’analyse statistique a été réalisée sur la base des données recueillies de l’inventaire. Cela a permis d’élaborer un premier ensemble d’interrogations qui ont permis de réaliser une grille de questions pour les entretiens. Ces pistes de réflexion ont été par la suite mises en relation avec les résultats de l’enquête de terrain pour élaborer le mémoire.
Les entretiens ont permis de remplir une grille d’analyse : pour chaque thématique nous avons transcrit une synthèse de la réponse de l’interviewé, et choisit une série de mots clés représentatifs pour composer un tableau de synthèse pour chaque catégorie d’acteurs (architectes, maitres d’ouvrage, entreprises et artisans, fournisseurs, usagers) ainsi qu’un tableau spécifique pour chaque ouvrage.
L’interprétation des données traitées apparait dans le chapitre Panorama. Les grands thèmes clés qui sont ressortis de notre retranscription des entretiens ont ainsi formé l’analyse de ce mémoire.

UNE CAPITALISATION DES FAIRE-SAVOIR ET DES SAVOIR-FAIRE QUASI INEXISTANTE

Il est très difficile aujourd’hui de trouver des études ou bien des ouvrages sur le matériau terre. Pourtant, selon la chronologie de Jean Dethier, dans son ouvrage, Architectures de terre, Atouts et enjeux d’un matériau de construction méconnu , la Recherche et le Développement sur le matériau terre crue a été continue lors du XXe siècle, de sa caractérisation à l’expérimentation en passant par la réalisation d’opérations de grandes envergures menées par des chercheurs et des professionnels français en Afrique et en Amérique Latine.
De même, ces quarante dernières années ont vu fleurir des études techniques en France par l’ENTPE de Lyon, par le laboratoire CRAterre de Grenoble, l’INSA de Rennes, l’INSA de Toulouse, le CSTB, etc. Ces études rassemblent un corpus de thèmes dont des méthodes de calcul de structure, des essais de chantier et d’évaluation environnementale des techniques, de caractéristiques mécaniques et hygrothermique du matériau terre et de stabilisation de la terre.
Cependant « on voit que des actions de recherches actuelles recommencent des études qui ont été réalisées il y a plus de 20 ans ! Bien entendu, les études « anciennes » ne sont pas complètes et certains thèmes demandent à être fortement développés. Il manque une mise en commun claire, complète et accessible, des études scientifiques et techniques déjà réalisées ou en cours pour éviter de perdre du temps à les rechercher, voir à les refaire.»

Les études restent isolées, toutefois elles sont nombreuses. Cependant les méthodes de recherche et les protocoles ne sont pas équivalents. Comment faire le tri de cette masse de données ? Le milieu de la recherche ne partage pas suffisamment ces résultats vers l’extérieur. La non capitalisation des données a un réel impact sur le développement de la filière terre crue, sachant que celle-ci a peu de moyens pour investir dans la Recherche et le Développement.
Cette conclusion se répète également à l’échelle culturelle. Qui connait un bâtiment ancien ou contemporain en terre crue dans sa région ? Qui sait faire la différence entre du pisé et de la bauge ou bien entre une brique de terre crue et cuite ? Qui connaît les techniques de mise en œuvre en terre crue ? Plusieurs inventaires régionaux sur le patrimoine en architecture en terre crue ont été menés sur l’ensemble du territoire, comme le projet Terra Incognita ou bien le projet en cours de CRAterre sur la mise en valeur du pisé en région Rhône-Alpes. Aucune synthèse approfondie de ces recensements n’a été produite à l’échelle de la France, pour donner l’idée de l’importance de ce patrimoine.

Le manque de communication culturelle, scientifique et technique sur l’architecture en terre crue est un frein pour le développement de la filière, qui reste un marché de niche. Cette tendance alimente les incompréhensions, la méconnaissance des possibilités constructives et les erreurs des professionnels du bâtiment pour réaliser un ouvrage en terre crue. De même, les Institutions publiques oublient de prendre en considération ce matériau dans les textes législatifs et les outils de gestion du territoire. La capitalisation des faire-savoir et des savoirfaire devrait offrir des outils de références pour tous. Elle éviterait la répétition des démarches.
Néanmoins, heureusement, la demande est croissante au niveau national et démontre un intérêt grandissant pour les potentiels du matériau dans la construction. Pour Myriam Olivier, ingénieur au CETE, « il y a deux cas de figure, d’une part les constructeurs qui pratiquent la terre crue depuis plusieurs années, qui savent travailler le matériau et qui souhaitent avant tout de communiquer sur leur pratique et d’autre part « les nouveaux entrants » qui ont besoin de règles de l’art et de formations pour pratiquer dans de bonnes conditions. Dans les deux cas, il y a une attente concernant la compréhension des phénomènes (comportement des matériaux, paramètres thermiques, …). De façon générale, il est important, pour toutes les techniques, de faire connaître aux différents acteurs de la construction et au client final, l’intérêt des techniques constructives terre crue et pourquoi elles fonctionnent.»

Aujourd’hui, il faut également capitaliser les données du terrain, en d’autres termes, tirer les conclusions des ouvrages déjà réalisés et des démarches mises en place pour la programmation, la conception, le chantier et l’entretien d’un bâtiment construit avec de la terre crue. Cette stratégie permet d’accumuler des données réelles sur le comportement du bâtiment, sur ses pathologies liées notamment à l’humidité, sur le confort thermique perçu, un référentiel sur lequel s’appuyer et des cas d’école pour les professionnels.
Quelques bâtiments ont déjà servi de cas d’études. Des suivis du comportement du matériau terre crue, de la migration de l’eau dans les murs, des variations de températures intérieures par rapport aux températures extérieures ont été réalisés à l’aide de sondes et de monitoring : le CIPA de Dehlingen, le bâtiment de logement collectif Salvatierra à Rennes, la maison de santé à Badonviller, ainsi qu’une maison en terre-paille à Carla-Bayle. Les résultats n’ont pas été encore diffusés, sauf les analyses de la maison de Saint-Antoine l’Abbaye en Isère, publiés par l’ENTPE.

UNE FILIÈRE PEU VISIBLE

Les acteurs interrogés lors du Tour de France qui utilisaient pour la première fois la terre crue dans leur projet nous ont fait part de la difficulté de trouver des entreprises spécialisées. Jean-Yves Barrier, architecte qui a conçu le bâtiment de logements collectifs Salvatierra en 2002, nous racontait son envie de répéter une opération équivalente. «J’ai beaucoup regretté car je n’ai pas retrouvé une entreprise qui était capable de refaire un projet de ce type. Je n’ai plus reconstruit en terre depuis Salvatierra. » Selon l’architecte, l’entreprise Guillorel était trop artisanale pour pouvoir tenir la cadence de préfabrication de bloc et aucune autre n’était capable de répondre à cette demande.

Certes, pour les petites entreprises qui composent la filière terre crue, des TPE de 1 à 10 salariés maximum, il est difficile de répondre au marché public et à des projets de grande envergure. D’autre part, la demande est trop limitée et discontinue en ce moment pour appuyer la création d’entreprises plus grandes. C’est un cercle vicieux.
« Je ne suis pas un militant de la terre, mais un militant de l’architecture.» Boris Bouchet.
La terre, ici, répondait à une culture constructive locale et vernaculaire et a une logique territoriale. Le pisé est arrivé au début du projet par accident et non par la volonté de l’architecte. « Nous avions présenté une image [du projet à la maîtrise d’ouvrage] avec un socle brun, mais nous l’avions présenté comme une maçonnerie sans plus d’explications.»
En conclusion, les architectes s’intéressent de plus en plus au matériau terre crue et à ses propriétés, car l’éthique et le rôle de l’architecte sont en mutation. La dimension écologique et sociale dans le projet est petit à petit prise en compte dans la programmation, la conception et le suivi de chantier. Nous voyons fleurir des opérations avec concertation publique et chantier participatif, des projets d’auto-constructions suivis par des architectes, des réalisations de bâtiments écologiques et soutenables.

« Au début des années 2000, la participation dans le domaine de l’habitat occupe de nouveau les esprits. Le développement des éco-quartiers, la multiplication des discours sur le développement durable et la montée en puissance de la démocratie participative ne sont pas innocents à l’essaimage des projets d’habitat participatif ou coopératif. Les préoccupations écologistes, intégrant les dimensions sociales et économiques en sus de l’environnement, n’ont par ailleurs de cesse de trouver une audience croissante, d’autant qu’elles ont pénétré la sphère politique. Les collectivités et les élus locaux se mobilisent et rivalisent d’imagination pour atteindre la gestion la plus « durable » possible de l’urbain.»

UNE ARCHITECTURE CONTEMPORAINE SUR LES TRACES DU PATRIMOINE ?

Une fois recueillies les données relatives à l’emplacement des projets recensés, nous avons élaboré une carte des ouvrages réalisés en terre crue sur la période 1976-2015. Cela nous a permis d’analyser la répartition géographique des ouvrages inventoriés, qui se concentre sur deux grandes régions : l’Auvergne-Rhône-Alpes, où se trouve 30 % de la production, et le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées (25 %). Nous retrouvons quelques projets en Bretagne (5 %), seulement autour de Rennes et de Nantes, en Normandie (9 %) et en région PACA (11 %), avec une distribution uniformément répartie sur le territoire. Nous retrouvons aussi des projets en Alsace, en Ile de France, dans le Nord, en Corse et en Aquitaine.
Nous ne recensons pas d’ouvrages neufs en terre crue dans plusieurs départements, comme l’Indre, le Cher, la Creuse, l’Aube, la Marne, l’Haute-Marne, la Meuse. Cela s’explique partiellement par la faible densité de population, qui implique une faible activité du secteur du bâtiment en général.

D’autres régions qui ne présentent pas d’ouvrages recensés sont au contraire densément peuplées, telles que la métropole bordelaise ou la côte méditerranéenne, et nous devons alors rechercher d’autres facteurs à l’origine de cette absence.
Si nous mettons en relation la carte de l’inventaire avec la carte de la pluviométrie de France, nous ne retrouvons pas de correspondance; l’emploi de la terre crue n’est donc pas déterminé directement par les conditions climatiques.
Plus intéressante est la comparaison avec la carte de la construction paille.
Nous pouvons constater que les zones où se concentrent les ouvrages en terre crue recensés sont aussi celles où la construction en paille est la plus répandue.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1 : DÉMARCHE
Pourquoi ce projet ?
Le contexte
Des préjugés sur la terre crue
Une revue de la littérature en devenir
Une demande croissante des professionnels pour utiliser la terre crue dans la construction et se spécialiser
2016, la terre crue est à l’affiche en France
Les objectifs du mémoire
Contextualiser le renouveau des architectures contemporaines en terre crue
Dresser un panorama non exhaustif de la production architecturale
Comprendre les motivations des acteurs
Recenser les stratégies opérationnelles réussies
Les objectifs du projet terres contemporaines
Créer une base de données nationale des architectures contemporaines en terre crue
Répondre à un besoin de la filière terre crue
Valoriser l’emploi du matériau terre crue auprès des professionnels et du grand public
La méthodologie
Le cadre de l’étude : la construction neuve en France métropolitaine de 1976 à 2015
Le recensement des architectures en terre crue en France
L’enquête de terrain : le tour de France
La communication
Un inventaire en ligne et un site web comme référentiel culturel
L’article scientifique
Des manifestations, un cycle de conférences et une exposition
Le projet en image
CHAPITRE 2 : PANORAMA
L’histoire du renouveau de l’architecture de terre crue en france
Les années soixante-dix : la contre-culture
Les années quatre-vingt : le premier renouveau
Un secteur d’activité en devenir, entre obstacles et force de proposition
Un secteur d’activité lie a une économie globale et a des sensibilités environnementales
Une filière en mal de cadre et d’unité
Un second renouveau depuis 2008 motivations des acteurs à construire en terre crue
Les architectes
Les maîtres d’ouvrage
Les artisans et les auto-constructeurs
Une architecture contemporaine sur les traces du patrimoine ?
La terre, un matériau local pour la construction neuve ?
Du site a la carrière
La terre, une ressource locale, mythe ou réalité ?
Les pistes de développement
Les techniques de construction: évolution des tendances et de leur diffusion
L’évolution des tendances pour les techniques de construction, de la B.T.C. au pisé
La répartition géographique des techniques de construction
Le rôle du matériau terre dans l’architecture contemporaine
Les fonctions et tendances de la terre crue pour les aménagements intérieurs
Les techniques de construction en terre pour l’aménagement intérieur
Les murs porteurs, non porteurs et le remplissage
Une production architecturale variée où le matériau terre se distingue
Qui sont les commanditaires ?
Une programmation riche et une valorisation du matériau
Des processus de montage opérationnel créatifs pour construire
Des pratiques de chantier en (r)évolution
L’innovation sur le chantier pour réduire les temps d’exécution
Vers une filière sèche ?
De nouvelles pratiques constructives émergent
L’isolation
La stabilisation de la terre
CHAPITRE 3 : PERSPECTIVES
Les nouveaux modes d’usage de la terre
Modules préfabriqués, voir démontables pour le milieu urbain
Modules de terre imprimés en 3D
Design et performance artistique avec la terre
Aménager un paysage avec la terre
L’avenir de l’Architecture en terre en France
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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