Le rôle du gestionnaire de fortune dans l’économie
Les gérants de fortune indépendants
En 2019, il existe plus de 25001 gérants de fortune indépendants (aussi appelés External Asset Manager, EAM) et des capitaux sous gestion d’un montant total de 400 milliards CHF. Ces chiffres macroéconomiques nous démontrent que cette branche est l’un des principaux piliers du secteur financier en Suisse. Par « Gérants de fortune indépendants » on entend la production et la gestion de solutions d’investissements sous forme de placements collectifs de capitaux ainsi que de mandats individuels. La gamme de produits et de services traditionnels qu’offrent les gérants externes est très large car elle comprend des prestations financières destinées à la fois aux investisseurs institutionnels – comme par exemple les caisses de pension et les compagnies d’assurance – et à la fois aux investisseurs privés non institutionnels détenant un important patrimoine sous gestion fiduciaire. Cependant, les 3 produits et services demeurant au cœur de la génération de valeur sont2 : • Gestion de portefeuille discrétionnaire (98%) • Conseil en gestion de portefeuille (84%) • Services de Family Office (67%) Le gérant de fortune indépendant ne peut accepter de dépôt ni faire de prêt à sa clientèle car pour fournir ce type de prestations il faut obtenir une licence bancaire et l’autorisation d’exercer cette activité de part de la FINMA. Ces gérants externes doivent s’affilier à un organisme d’autorégulation (OAR) reconnue par la FINMA. Ces organismes imposent des règles et un code de conduite ainsi qu’une charte éthique. Les gérants indépendants se doivent de garantir une activité irréprochable dans leur business, c’est pourquoi le gérant détient la responsabilité de faire respecter et d’appliquer la loi sur le blanchiment d’argent (LBA) pour ses clients. Cette masse des avoirs gérés en Suisse par les tiers gérants représente environ 20% du marché, et cette part devrait augmenter sensiblement. C’est la relation de confiance entre le client et le tiers gérant qui est l’élément clé de cette activité.
L’Evolution des banques
Dès le XIIe siècle, de nouveaux hommes d’affaires venus d’Italie du nord (Lombardie et Piémont) commencèrent à mettre à disposition des marchands de grosses sommes d’argent. Ces prêteurs de fonds itinérants étaient les Lombards. Grâce à leurs pratiques et leurs technologies commerciales telle que la lettre de change, leurs expériences leur permirent d’être très actifs dans le grand négoce, dans la finance ainsi que dans le change. Leur arrivée en Suisse est en lien étroit avec l’ouverture des axes transalpins au grand commerce international. Ces hommes d’affaires disposaient d’une forte expérience et des connaissances du commerce qui leur ont permis de tisser un large réseau d’établissements. A l’époque, ces établissements étaient souvent détenus par les mêmes familles. De ce fait, ils n’étaient en aucun cas étatiques ou souverains. C’est en cela qu’ils furent les précurseurs de la banque privée tel qu’on la connait aujourd’hui. Au XIVe siècle, les premières banques ont vu le jour avec la renaissance des villes et la présence des banquiers lombards et des juifs car ils étaient principalement des marchands ayant le droit d’octroyer un crédit car à cette époque cette pratique était interdite dans la religion chrétienne. Par la suite, différentes républiques urbaines ont créé des changes publics, à Lucerne en 1383 et à Zurich en 1419, tandis que d’autres se consacrèrent à l’établissement de services administratifs affiliés à la trésorerie centrale. Ces changes publics avaient pour mission de contrôler la monnaie en circulation, de changer les espèces et d’accorder des crédits. Il est important de rappeler que l’activité principale de ces institutions était le prêt sur gage car sa nécessité sociale et économique était prépondérante pour l’économie locale et son contexte. Un autre facteur important, en lien au développement de l’économie et plus particulièrement du secteur bancaire, est que Bâle, Zurich ainsi que Genève sont des villes protestantes. En effet, cette croyance protestante favorise une économie libérale et une croissance du secteur bancaire ainsi qu’économique. Nous pouvons donner l’exemple de Jean Calvin qui a été l’un des premiers à autoriser l’octroi de crédit contre intérêt. L’un des principes fondamentaux du protestantisme repose sur la protection de la sphère privée. La combinaison de l’autorisation des pratiques des crédits contre intérêt et du principe de la protection de la sphère privée constitue donc la base du principe et de la pratique du secret bancaire. En 1504, la banque publique de l’Etat de Bâle – qui était l’ancien change public de Bâle – accorde les premiers prêts contre intérêts, et les dépôts de clientèle sont autorisés. Enfin, c’est en 1574 que la pratique de la gestion de fortune voit le jour.
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Table des matières
Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des figures
1. Introduction
1.1 Le rôle du gestionnaire de fortune dans l’économie :
1.2 Les gérants de fortune indépendants
1.3 Le rôle des banques privées
2. L’Evolution des banques
2.1 Histoire des banques :
2.2 Le système bancaire suisse moderne
2.3 Crise économique mondiale 2007-2008
2.4 Du passé proche au présent
3. Aspects conjoncturels
3.1 Facteurs politiques & légaux
3.1.1 Conformité aux normes réglementaires mondiales
3.1.2 Différents régimes réglementaires :
3.2 Facteurs économiques
3.2.1 Asset Management
3.2.2 Taux d’intérêts négatifs
3.2.3 Les marchés
3.3 Facteurs sociaux & environnementaux
3.3.1 Finance durable
3.4 Facteurs technologiques
3.4.1 Fintechs
3.4.2 Blockchain
4. Business model de l’avenir
4.1 Opportunités de la Blockchain
4.1.1 Intégration de la Blockchain au KYC bancaire
4.2 Opportunités potentielles de développement
4.2.1 Nouveaux marchés
4.3 Business model transparent et fiscalisé
4.4 Automatisation & digitalisation
4.4.1 Intelligence artificielle
4.5 Finance durable
4.6 Axes d’amélioration
5. Conclusion
Bibliographie
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