LE ROLE DES IMPLANTATIONS INDUSTRIELLES DANS LA DYNAMIQUE DE RECOMPOSITION TERRITORIALE

Impact

   Le mot impact fait référence aux conséquences négatives ou positives d’une activité sur un milieu quelconque. Par conséquence on entend par impact environnementaux. Les effets des activités anthropiques sur la santé et le bien-être des population, des milieux de l’environnement, les écosystèmes ( flore et faune incluse), les effets sur le climat, et l’atmosphère, l’utilisation des ressources naturelles ( régénératrices et minérales) le recyclage et l’élimination des résidus de déchets, les aspects connexes tels que la réinstallation des populations, les sites archéologique, le paysage, les monuments ainsi que les incidences sociales et les effets en amont, en aval et transfrontalière( OCDE, 1992). La notion d’impact environnemental, renvoie aussi à « l’ensemble des effet d’une activité humaine (passée, en cours ou en projet sur son environnement ». Les termes apparentés à ce mot autres conséquences, effet, incidence, retombées, influence ou encore impact environnemental est appelé toute modification de l’environnement, négatif ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des activités, produit ou services d’une organise. Aussi appelé incidence environnementale selon le dictionnaire de l’environnement. Les impacts des implantations industrielles de la commune de Keur Moussa se manifestent ainsi à travers des incidences socio-économiques telles que la création d’emploi infrastructures socioéconomique, immigration etc. ces derniers pourraient aussi se manifester à travers des atteintes sur l’environnement, sur le milieu biophysique et des menaces sur la biodiversité. Quant à l’étude d’impact environnemental est la procédure qui permet d’examiner les conséquences, tant bénéfique que néfastes qu’un projet ou programme de développement envisagé aura sur l’environnement et de s’assurer que ces conséquences sont dument prise en compte dans la conception du projet.

La migration

   On distingue deux types de mouvement migratoires au niveau de la commune de Keur Moussa. Il s’agit l’émigration internationale, et de l’exode rural vers la région de Dakar. En effet avec la péjoration climatique avec la sècheresse des années 1972-1973 que la plupart des jeunes commence à s’installer à Dakar. Au début, ce mouvement était saisonnier, car ils revenaient au début de l’hivernage. Au fil des années, avec la persistance de la sécheresse, cet exode est devenu définitif pour certains d’entre eux. Ils constituent des soutiens financiers auprès de leurs familles et s’activent dans le commerce, le transport, la maçonnerie, la menuiserie etc. L’émigration internationale est sur faible ampleur dans notre zone d’étude. Les destinations sont l’Europe, mais également dans certains pays de la sous-région.

Le développement de nouvelles activités

   L’un des impacts socioéconomiques les plus remarquables des activités extractives est sans aucun doute le développement des activités émergentes. Ces activités sont surtout le commerce, le transport et l’habitat. Elles ont permis la création de plusieurs emplois. Aux alentours des usines et carrières, on note la floraison des boutiques, des restaurants et du petit commerce. Le développement du commerce est lié à l’augmentation du marché local avec les centaines de travailleurs des usines et carrières qui passent la journée dans la zone. La demande en produits de consommation a non seulement augmenté mais elle s’est aussi diversifiée. Ce qui a donné naissance à des services de transferts d’argent et de photocopies, à des boulangeries, des quincailleries… . Le transport se développe aussi avec le désenclavement de certains villages et l’accentuation de la mobilité de la population. Ce qui a donné naissance à un parc important de taxis « clando » et de Moto « Jakarta » qui assurent la liaison entre les différents rendant facile la mobilité et créant du cout beaucoup d’emplois. Ainsi on y note les déplacements quotidiens des personnes de leur domicile aux différentes entreprises. Pour les personnes qui résident dans la zone, beaucoup d’entre eux empruntent des motos « Jakarta » pour se rendre au travail. D’autres font la navette entre le lieu de travail et leur domicile qui se trouve soit à Dakar ou à Thiès. Certaines industries comme le cas de Dangoté se dotent des bus et des muni bus qui assurent chaque jour le transit de ses employés entre leurs ces localités et l’entreprise. Le secteur de l’habitat n’est pas en reste. Avec l’installation des usines et carrières et l’AIBD, POUT et K.M sont devenues une zone attractive. Ce qui entraine une augmentation du prix du loyer, l’extension de plus en plus des zones d’habitations et une spéculation foncière sans précédent. Tous ces facteurs contribuent au développement économique et social de la zone Pout-KM. Le développement de l’habitat entraine aussi celui de l’artisanat. On assiste de plus en plus à l’essor des ateliers de menuiserie métallique, d’ébénisterie, etc. Toutes ces activités sont créatrices d’emplois et de revenus. Et leur développement est lié en grande partie à l’installation des industries et carrières dans la zone. On peut retenir que les installations industrielles ont dans l’ensemble beaucoup d’impacts positifs. Elles ont créé beaucoup d’emplois directs et indirects, appuient le développement de la zone (en renforçant la capacité d’accueil des structures sanitaires et en bâtissant des établissements scolaires), contribuent au désenclavement de certains villages (en créant des infrastructures qui facilitent la mobilité des personnes et des biens) et permettent le développement des activités créatrices de revenus et d’emplois comme le commerce, le transport, l’habitat et l’artisanat. Cependant, on note aussi des effets négatifs ou inconvénients causés par les implantations industrielles.

Impact sur la végétation et la faune

   Dans la commune de Keur Moussa, la couverture végétale régresse du fait de la pluviométrie déficitaire ces dernières décennies, associée à une pression démographique sur les ressources forestières. Ce qui explique dans une certaine mesure la situation de dégradation poussée des formations végétales Mais depuis quelques années, cette végétation se caractérise par la dégradation de son couvert végétal surtout dans sa partie ; Où se déroule l’extraction minière c’est-à-dire la zone Nord. En dehors de la coupe des arbres pour le bois de chauffe et pour l’aménagement des terres de cultures, l’exploitation de calcaires est considérée par certains chefs de village comme la principale responsable de cette dégradation. En effet, avant l’exploitation des carrières et l’implantation des unités industrielles, l’entreprise procède d’abord à la coupe de tous les arbres se trouvant sur le site d’installation. Ainsi, au niveau des chantiers se déroulant l’exploitation du calcaire, on note une absence d’arbres, le paysage est essentiellement caractérisé par une présence considérable de nombreuses élévations qui proviennent de l’extraction du calcaire.

Table des matières

INTRODUCTION
1. Le contexte et justification
1.1 Le contexte
1.2 Justification
2. Problématique
2.1 Analyse Conceptuelle
2.2 Objectifs et Hypothèses
2.2.1 Objectif général
2.2.2 Objectifs spécifiques
2.2.3 Hypothèse générale
2.2.4 Hypothèses spécifiques
3. La Méthodologie
3.1 La revue documentaire
3.2 La revue littéraire
3.3 Collecte de données
3.4 Enquête de terrain
3.5 Traitement et analyse des données
3.6 Difficultés rencontrés
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre 1 : LE CADRE PHYSIQUE
4. RELIEF
5. CONDITIONS GEOLOGIQUES
5.1 Structure géologique
5.2 L’hydrologie
5.3 La pédologie
5.4 La végétation
5.5 Le climat
CHAPITRE 2 : LE CADRE HUMAIN
6. LE DECOUPAGE ZONAL DE KEUR MOUSSA
6.1 La zone Nord
6.2 La zone centre
6.3 La zone Sud
7. DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE
7.1 Evolution de la population
7.2 Structure par âge et composition de la population
7.3 Répartition spatiale de la population
7.4 La migration
8. LES ACTIVITES ECONOMIQUES
8.1 L’agriculture
8.2 Le maraichage
8.3 L’arboriculture
8.4 L’élevage
8.5 Le commerce
8.6 L’industrie et Mine
8.7 Le transport
DEUXIEME PARTIE : SITUATTION DE LA ZONE AVANT L’IMPLANTATION DES INDUSTRIES
CHAPITRE 1 : ANALYSE DES DYNAMIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
9. Dynamique démographique
9.1 La croissance naturelle
9.2 Les mouvements migratoires
9.3 Le dynamisme économique
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DYNAMIQUES SPATIALES, ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES
10. Les évolutions spatiales
10.1 La période de 1980 à 1990
10.2 La période de 1990 à 2000
10.3 La période de 2000 à 2010
10.4 De 2011 à nos jours
TROISIEME PARTIE : SITUATION DE LA ZONE APRES L’INSTALLATION DES INDUSTRIE
Chapitre 1 : L’impact des implantations industrielles sur les dynamiques socio démographiques
11 Les impacts positifs
11.1 La création d’emploi
11.2 Impacts positifs sur l’éducation et la santé
11.3 Les actions de la RSE des industries
11.4 Les dons octroyés par l’entreprise pour les impactés
11.5 Construction d’un pont de désenclavement de certains villages
11.6 Le développement de nouvelles activités
CHAPITRE 2 : L’EFFET DES INDUSTRIES SUR LES DYNAMIQUES ECONOMIQUES, SPATIALES ET ENVIRONNEMENTAL
12 Les impacts négatifs
12.1 Impact sur le paysage
12.3 Impact sur la végétation et la faune
12.4 Impact sur l’air
12.5 Impact sur les ressources agricoles
12.6 Impact sur la santé et la sécurité social
CHAPITRE 3 : PERSPECTIVE D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE VIA L’INTERNALISATION DES RETOMBE DES INDUSTRIES
13. Maitrise de la croissance urbaine
13.1 Améliorer la gouvernance territoriale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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