Le rôle de l’Etat dans l’économie

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Les différentes conceptions sur l’Etat

La vision de l’Etat varie selon l’école de pensée. Il’ y a ceux qui sont hostiles à l’interventionnisme. Alors que les autres acceptent une intervention minimale de l’Etat. Et ceux qui proposent une intervention économique et sociale de l’Etat.

La théorie libérale de l’Etat

Les classiques

En faite, les libéraux classiques affirment que le libéralisme économique est l’application du libéralisme dans l’économie. Les libéraux refusent la légitimité et l’action de l’Etat. Edmond Malinvaud définie la science économique comme : « La science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que ce soient la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations 5 ». L’objectif est donc que ces ressources sont utilisées aux mieux, et qu’elles ne soient pas gaspillées. Que doit faire l’Etat pour assurer l’allocation optimale des ressources ?
Le physiocrate François Quesnay proposait de ne rien faire du tout, ou plus précisément de « laissez faire » l’économie de marché. Le principe de laissez-faire est bâti sur le principe de « laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises ». Les libéraux espèrent que le libre jeu des intérêts individuels conduisait vers un ordre social et non le désordre (chaos). Pour eux le rôle de l’Etat se limite à facilité le circuit économique et de supprimer les problèmes qui ne favorise pas l’exploitation des ressources terrestre.
Quant à Adam Smith il a introduit la théorie de « la main invisible »6 dans le but où les comportements des agents égoïstes et isolé sont coordonnés de façon parfaite par le marché, malgré que ces agents ne cherchent que leurs inté rêts individuels. Smith affirme que tout se passe comme si une main invisible organise les transactions et harmonise les intérêts individuels et collectifs. En cherchant à maximiser son propre gain l’individu travail bien pour l’efficacité de la société. Pour être plus clair les opérations effectués par les agents indépendante les unes des autres, qui sont coordonné par la main invisible tende dans une situation dans laquelle les producteurs cherchent à maximiser ses profits et les consommateurs s’efforcent à maximiser leurs satisfactions. En définitive, la combinaison des intérêts individuels parviennent vers un intérêt général. Montesquieu partage la même idée en affirmant que : « chacun va au bien public, croyant allez à ses intérêts particuliers ». Adam Smith ne met pas une place centrale à l‘intervention Etatique et que ce dernier est accusé de freiner le développement des industries naissante. L’Etat n’a donc aucun rôle à jouer dans l’augmentation des richesses. L’Etat doit garantir la liberté de fonctionnement de l’économie (laisser faire). L’Etat doit être un Etat minimal (Etat gendarme) : son rôle se limite à la protection de la nation, la protection des individus et la réalisation des infrastructures (non rentables).
Davide Ricardo démontre à traver s sa théorie des avantages comparatifs que les pays ont intérêt au libre échange et à la spécialisation internationale. Il considère que les prélèvements faits par l’Etat sont des sommes perdues pour le capital productif. Les impôts comme les emprunts (théorème d’équivalence) sont à effet réducteur de la capacité de produire.
Les écoles classiques français (Turgot, Condillac, Bastiat, Say) argumentent que ni le désir, ni la satisfaction, ni le bien être d’un individu ou d’un groupe ne sont mesurable et l’axiome de l’optimum économique est vide de sens. De cette manière, ils ratifient qu’aucune organisation n’est donc légitime de favoriser cet optimum même le pouvoir public. Frédéric Bastiat confirme que : « N’attendre de l’Etat que deux choses : liberté et sécurité »7. A ce moment-là, pour assurer la légitimité du rôle de l’Etat, il doit protéger les libertés individuelles et de faire respecter les droits du citoyen. D’autres auteurs affirment que l’action de la force publique dans l’économie ne permet pas seulement d’atteindre l’optimum économique mais surtout, il provoque des conséquences perverses néfastes donc jugé comme inefficace.

Les Néoclassiques

Jean baptiste Say8, Principe de départ : l’offre crée sa propre demande. Le nom de Jean- Baptiste Say est attaché à une loi économique, la loi de Say ou loi des débouchés, selon laquelle tout ce qui est produit peut être vendu à un prix convenable, la production ouvrant naturellement des débouchés aux produits. Raisonnant au niveau de l’économie dans son ensemble, il affirme toutefois que l’offre globale de produits ne peut jamais excéder la demande globale car l’une découle de l’autre, les produits s’échangeant contre d’autres produits (voir offre et demande). Toute production entraînant une distribution de revenus équivalente, il ne peut y avoir de décalage durable entre production et consommation. L’offre crée sa propre demande : telle est l’une des expressions de la fameuse « loi des débouché s » qui a rendu le Traité célèbre. Dans cette optique, les crises ne sont que la sanction d’une insuffisance de la production. « Ce sont les obstacles à la production qui seuls empêchent l’écoulement des produits. » Le remède à la crise se trouve alors dans un accroissemen t de la production. Étendue au domaine de l’échange international, la démarche de Say justifie le libre-échange, fustige le mercantilisme et affirme que, pour que l’un puisse vendre, il faut que l’autre puisse acheter, et que l’échange est d’autant plus favorable qu’il se fait avec des nations riches, idée alors très novatrice. Les déséquilibres sur les marchés des biens et services sont donc ponctuels et non durables donc l’Etat ne doit pas intervenir. Adepte d’une conception libérale de l’économie, il critique l’intervention de l’État qu’il juge excessive, mais il n’est guère plus précis qu’Adam Smith au sujet des tâches spécifiques qui doivent être réservées à l’État.
Léon Walras, se base sur le principe de la Concurrence pure et parfaite :
 L’atomicité des agents économiques : cela signifie que la décision d’un individu pris isolement n’a pas d’influence sur le marché par la modification de son comportement et que le prix est un donné exogène.
 La rationalité des agents économiques : chaque agent cherche à maximiser ses utilités telles que les producteurs maximisent ses profits (sous contrainte du coût de production et des prix sur le marché) et que les consommateurs veulent le maximum de satisfaction (sous contraintes du pouvoir d’achat et le prix sur le marché).
 L’homogénéité du produit : les produits sont tous identiques sur le marché et que seul le prix qui permet de les distingués. Donc tous les biens existants sur le marché sont substituables et leurs substitutions ne modifient pas les satisfactions ressentis par le consommateur.
 La transparence du marché : l’information est supposé parfaite c’est-à-dire que tout le monde connait le prix et les quantités disponibles sur le marché. Ainsi l’information est libre, gratuite et symétrique pour tous les agents présents sur le marché.
 La libre entré sur le marché : uniquement le prix qui choisi les agents qui entre sur le marché, et il n’existe pas de barrière à l’entré sur le marché qui oppose les concurrents potentiels que ce soit juridique (brevet), technique (savoir-faire), ou économique (économie d’échelle9, droit de douane).
 La mobilité des facteurs : les agents seront capables de réorienter leurs capitaux ou leur travail vers les secteurs ou activités les plus avantageux.
Dans ce contexte, les trois marchés de l’économie sont en équilibre (avec une libre détermination du prix d’équilibre permet l’ajustement de l’offre et de la demande). Par conséquent, l’Etat doit avoir pour unique rôle de faire respecter l’ordre naturel du marché.
Faciliter le fonctionnement du marché. Créer les conditions propices à la concurrence pure et parfaite. Favoriser la libre entreprise et empêcher la constitution de monopoles. Libéraliser les échanges extérieurs (en supprimant les protections). L’Etat doit prendre à sa charge les activités produisant les biens collectifs

L’école Autrichienne

L’école Autrichienne (Karl Menger, Von Hayek, Von Mises à la fin du XIX° siècle) qui déclare que tout échanges accordé en toute liberté améliore et perfectionne la situation de tous ceux qui y ont participé. La situation qui en résulte donc est meilleur que la situation de départ des participants à l’échange, grâce à la liberté des échanges. Pour eux le marché est essentiellement un « processus cognitif » de découverte, d’échange, de conservation et de traitement d’information. Le marché constitue ainsi un moyen de transmission de connaissance et d’information. Friedrich Von Hayek10 certifie l’ordre du marché comme « catallaxie » : l’espèce particulière d’ordre spontané produit par le marché à travers des décisions des agents économiques correspondant aux règles juridiques relatifs à la propriété, les dommages et les contrats.
Par conséquent ce courant est hostile à l’intervention de l’Etat et stipule que seul le marché est favorable au libéralisme économique en privilégiant la liberté des agents économiques dans leurs prisent de décision. Dans ce sens l’action de l’Etat sur l’activité économique perturbera l’ordre naturel du marché et contraint le comportement et la prise de décision des agents économiques. Friedrich Von Hayek11 précise que la subvention étatique va dévier les agents de leurs meilleures allocations et conduit les travailleurs et les capitaux vers des productions inutiles. L’intervention de l’Etat en fixant les salaires et en instaurant un salaire minimum conduit au chômage. L’Etat crée une situation de discrimination en permettant à des salariés de toucher un revenu supérieur à leur productivité. Alternative. Le libre jeu du marché et la flexibilité des salaires permettent le plein emploi car chaque salarié peut être assuré d ’être employé selon ses capacités et ses compétences.

Les choix publics

L’école des choix publics (James Buchanan, Gordon Tullock, George Stigler de 1960 à nos jours) leur approche excède l’économie du bien être et construit sur le processus de l’intervention de l’Etat et l’examinassions de l’impact des décisions public et des institutions. L’Etat est l’expression de l’intérêt individuel, les maux public sont pires que les maux privée. Ils remettent en cause l’intervention publique pour un intérêt général. Gary Becker et James Buchanan ont mis en place une théorie selon laquelle tout agent économique en tant que rationnel cherchera toujours à maximiser ses utilités. Corollairement, les dirigeants sont considérés comme étant un agent au même titre qu’un producteur et un consommateur. Elle se traduit par une irrationalité du vote majoritaire, maximisation du budget, recherche de rente et lobbys (intérêt individuel). James Buchanan 12 et Gordon Tullock stipulent que les dirigeants vont agir selon leur propre intérêt en privilégiant leur propre élection ou réélection ou encore pour être bénéficière de la plus grande part du budget, de même les fonctionnaires vont profiter de la situation en maximisant leur avantage (ascension sociale, augmentation de leur revenue). De cette manière l’Etat reste un moyen de promotion des hommes politiques mais pas pour l’intérêt public. A partir de cette étude les citoyens vont choisir une dépense publique qui favorise leur intérêt personnel en les comparants avec le coût des prélèv ements obligatoires qu’il doit payer. Quelque soit donc la politique utiliser par le décideur politique la cupidité et la corruption des hommes politiques entravera la croissance et plonge le pays dans la pauvreté.

Les autres approches sur l’Etat

Les mercantilistes

Pour les Mercantilistes (John Law, Jean Bodin, Jean baptiste Colbert, William Petty) dans les périodes de XVI°-XVIII° siècles dont la conception de la richesse se fonde sur l’accumulation des stocks d’Or. Donc l’Etat a pour rôle d’accroitre la richesse nationale en établissant des barrières à l’importation et favoriser l’exportation en faveur d’un maximum de débouché pour ses marchands. L’Etat interdit donc toute sortie de métal précieux et assure l’approvisionnement de l’économie en fournissant des moyens de paiement dans le but de favoriser la baisse du taux d’intérêt et promouvoir l’investissement. Un protectionnisme qui se traduit par une protection de l’industrie national par des droits de douanes (importation des facteurs de production et exportation des produits manufacturé).

Les keynésiens

Les Keynésiens (XX° Siècle) sont le père fondateur de l’Etat providence avec la mise en service de l’Etat dans l’analyse économique. Pour eux le rôle de l’Etat consiste à une augmentation de la demande effective en vue d’une amélioration du pouvoir d’achat des agents en pariant sur le multiplicateur des dépenses publiques. John Maynard Keynes affirme que la demande effective qui détermine la production au sein des entreprises et pour satisfaire ce dernier l’entreprise va embaucher des salariés supplémentaires qui favorisent le plein emploi. L’accroissement de la demande effective exige ainsi une action publique pour résoudre le chômage et promouvoir la dépense publique en faveur d’une forte croissance et régulation de la conjoncture. En effet l’Etat doit corriger les conjonctures économiques et les déséquilibre du système économique (chômage, inflation, récession, déséquilibre extérieur) par les politiques monétaires et politiques budgétaires.

Les Marxistes

Pour les Marxistes (Karl Marx, Friedrich Engels) dans les XIX-XXème siècles : il existe un lien entre classe sociale et l’Etat. Et ce dernier est au service des classes dominantes : un Etat de transition, un Etat ouvrier et socialiste exécute le totalitarisme du prolétariat. On assiste donc à une opposition de l’Etat qui est le signe de la puissance de la classe bourgeoise. En revanche une exigence d’une Etat fort pour la réalisation de la dictature du prolétariat. Karl Marx met l’accent sur la centralisation et la concentration du pouvoir à l’autorité publique
Dans ce chapitre on parlera les raison de l’intervention de l’Etat pour règlementer l’économie des biens collectifs, des externalités, des monopoles naturels et de l’asymétrie de l’information.

La justification du rôle de l’ETAT

Réglementation de l’économie

Contrairement au penser classique pour une harmonisation automatique de l’économie par le marché, ce dernier présente des inefficacités faces aux biens collectifs que le marché ne peuvent pas produire, aux externalités qui ne sont pas internalisés, au monopole qui remet en cause la libre concurrence entre les offreurs, ainsi que l’asymétrie d’information entre les agents économiques qui entraine une annulation de leurs transactions.

Biens collectifs

Pour mieux comprendre pourquoi le marché n’arrive pas à produire les biens et services que l’on qualifie de biens publics (comme la défense nationale). . Le concept de bien collectif a consenti à l’économie publique un renouvellement important. Les biens collectifs se distinguent beaucoup du celui des biens privés par ses caractéristiques, puisqu’ils offrent simultanément le gain pour tout le monde.
Les biens privées sont rival et avec exclusion :
 Un bien est rival si la consommation d’un consommateur de ce bien réduit tout autant la consommation des autres de ce même bien.
 Un bien est à exclusion si tout agent qui refuse de payer pour la consommation de ce bien est exclu du marché. Donc il existe un droit de propriété pour la consommation ou utilisation de ce bien.
Contrairement à ces biens privé, les biens publiques sont toute à fait différents par leur caractéristiques de non rival et non exclusion :
Les économistes emploient le terme « difficulté d’exclusion » ce qui signifie qu’une fois le bien produite, il est impossible d’interdire toute personne prêt pour sa consommation ou son usage à cause de l’absence de transfert de droit de propriété (le prix). Ainsi tout agent économique est susceptible d’en tirer un avantage sans dépenser de l’argent. Donc ces biens sont accessible à tous et sans condition.
La deuxième caractéristique du bien collectif est que la consommation ou l’utilisation de ce bien ne réduit pas la quantité du même bien disponible sur le marché : les économistes utilisent l’expression de « non rivalité ». C’est pourquoi la production de ces biens bénéficie simultanément à tous les individus et que chacun les utilises en quantité égale (comme par exemple l’éclairage publique).
A cause de ses caractéristiques de non rivalité et difficulté d’exclusion les biens collectifs ne peuvent être produits par des entreprises privés. Il faut rappeler que l’objectif de ce dernier est de maximiser son profit. Pourtant la production d’un bien collectif entraine nécessairement un coût fixe considérable que les entreprises privés n’auront aucune bénéfice à s’y engager pourvue que le risque de perte est immense et que l’offre de ces biens est indivisible. De plus, cette notion d’indivisibilité (non rivalité) de l’offre implique la difficulté de la production en fonction de la demande effective (problème d’agrégation des préférences collectives). La production marchande est donc difficile car ceux qui veulent consommer peut ne pas payer, ce qui pousse les consommateurs à adopter un comportement de « passager clandestin13 » pendant que les autres payent à sa place. Par conséquent aucune entreprise privée ne va s’engager à la production de ce bien. Le mécanisme de marché n’est donc pas efficace à l’allocation de ces biens collectifs, or certains biens sont indispensable pour la population ce qui incite le pouvoir publique à intervenir. A la différence d’une entreprise privé qui ne cherche que le profit, l’Etat a pour objectif l’intérêt général. Ce qui signifie que seul le pouvoir public est apte à produire ces biens collectifs, c’est pourquoi les économistes qualifient les biens collectifs de biens publics.

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : Les principes sur l’intervention publiques
Chapitre1 : Les différentes conceptions de l’Etat
C. Les Théories libérale de l’Etat
1. Les classiques
2. Les Néoclassiques
3. L’école Autrichienne
4. Les Choix publics
D. Les autres théories sur l’Etat
1. Les Mercantilistes
2. Les Keynésiens
3. Les Marxistes
Chapitre 2 : Le rôle de l’Etat dans l’économie
C. Justification de l’intervention Etatique
1. La règlementation de l’économie
2. Selon Richard Musgrave.
D. Les limites de l’action de l’Etat
1. Une crise financière
2. Une crise économique
3. Une crise sociale
Parie 2 : l’intervention de l’Etat à Madagascar
Chapitre 1 : La situation de Madagascar
D. Contexte économique
1. La croissance économique
2. La Balance commerciale
3. La dépense publique
E. Contexte sociale
1. La pauvreté
2. L’Emploi
3. L’Indicateur de Développement Humain
F. Contexte politique
1. Le pouvoir exécutif
2. Le Parlement
3. La justice
4. La société civile
5. Les parties politiques
Chapitre2 : Les stratégies de l’Etat
C. Les tentatives de résolution adoptée par le gouvernement
1. Les politiques Macroéconomiques
2. La politique sociale
D. Les conditions de réussite de la politique
1. Accroissement de la ressource financière de l’Etat
2. Reforme de la dépense publique
Conclusion générale
Limite et recommandation
Discussion
Bibliographie
Webographie
Annexes

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