La décentralisation concerne à la fois l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales, mais aussi l’exercice du pouvoir local avec ses exigences de proximité, de responsabilité, d’efficience et d’efficacité des actions de développement. De ce fait, elle peut être interpréter comme le transfert des compétences, des pouvoirs vers les collectivités locales. C’est dans ce sens que l’aménagement du territoire qui a favorisé la décentralisation apparait comme une intervention des hommes sur leur cadre de vie avec de nombreux objectifs : réduire les disparités, apporter des réponses aux dysfonctionnements etc. Mais pour le réussir, il faudra s’assurer de l’adhésion des groupes socioprofessionnels dès le départ donc ça implique tout le monde aussi bien l’Etat, les collectivités locales et les populations autrement dit tous les acteurs. Ainsi, IGUE nous montre que l’aménagement du territoire en Afrique n’est pas une pratique récente dans la mesure où il trouve ses origines à la fin du second conflit mondial avec la volonté des métropoles de doter les colonies d’un minimum d’équipement. Il était appelait à l’époque « planification régionale » qui était considéré comme une assimilation maladroite ainsi il a été clarifié par CLAUDIUS PETIT en 1950 qui d’ailleurs dit que l’aménagement du territoire « c’est la recherche dans le cadre géographique d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et des activités économiques ».ainsi, elle vise en permanence une adéquation entre trois éléments fondamentaux à savoir : l’homme, les ressources et l’espace. De ce fait l’idée d’organisé l’espace et de l’aménager est née dans la prise de conscience des disparités régionales tant au niveau international qu’au niveau national. C’est dans ce contexte que de nombreux courants ont été mis en place. De ces courants font partie la décentralisation, le développement local et la gouvernance territoriale.
Le développement local revêt une double finalité : corrigé les disparités locales mais également promouvoir la participation des citoyens et de leurs organisations dans la vie de leur territoire. Sous ce rapport, le développement local s’inscrit parfaitement dans un processus de promotion du développement humain. Il englobe l’aménagement du territoire, la décentralisation. Il regroupe un ensemble de stratégies concertées pour le développement endogène des territoires et repose sur la mise en valeur de ressources, humaines, naturelles, technologiques et financières du milieu. Le développement requiert enfin une participation effective des acteurs locaux dans les transformations de ces ressources. A travers des projets, programmes et plans, il cherche à mettre en place un environnement propice aux initiatives locales et à renforcer les capacités du territoire en permettant aux populations de prendre des décisions à la base et de trouver des solutions à leurs problèmes.
Cette optique de mobilisation, de valorisation de ressources et potentialités locaux permet l’accès des populations aux équipements et services sociaux de base avec la participation de toutes les catégories d’acteurs tant locaux qu’extérieurs favorisant l’analyse des acteurs dans la gouvernance territoriale.
Contexte
Dans un contexte de décentralisation, avec un transfert de compétence vers les collectivités locales ou chaque localité assure son propre développement en se basant sur ces acteurs, ce sujet a une importance capitale dans la mesure où il tente de démontrer que le développement local peut favoriser la construction politique effective de développement humain durable s’il s’inscrit dans un processus large et dynamique de décentralisation participative. En effet, le Sénégal, a longtemps était sous le poids du centrisme étatique du temps du parti unique, ou l’Etat jacobin avait seul la légitimité institutionnelle de concevoir des politiques de développement, de prendre des décisions, de les appliquer et de contrôler leurs mises en œuvre.
Ces politiques vont connaitre un échec lié à une mauvaise gestion, a un manque de compétence des autorités déconcentrées a une manque de participation des populations rurales dans la gestion des affaires.
En effet, cet échec a abouti à une nouvelle réforme de l’administration territoriale en 1972 et cette réforme avait pour mission de corriger les erreurs de l’après indépendance d’où la naissance de la décentralisation qui n’est rien d’autre qu’un transfert des pouvoirs, des compétences vers les collectivités locales pour permettre à la population de participer aux décisions qui la concernent. Ainsi, la décentralisation n’a pas seulement mis fin aux formes les plus archaïque du jacobinisme ; elle a permis de rapprocher la décision du citoyen, de diffuser les responsabilités, de libérer les énergies territoriales insoupçonnées contribuant de manière exemplaire à l’équipement du pays et a sa modernisation autant qu’alléger l’Etat et à renforcer l’efficacité des politiques publiques.
De ce faite, les questions d’aménagement du territoire, de décentralisation et de développement local voire de gouvernance territoriale occupent une place très importante dans la géopolitique, dans les projets de développement, dans la gestion urbaine et rurale. Sous cet angle elles sont utilisées comme outils décisionnels pour une meilleure orientation des politiques publiques.
La végétation
La commune de Koussanar est située dans la zone Soudano-Sahélienne avec une végétation qui n’est pas homogène dans l’ensemble. On constate que le sud est plus boisé que le Nord qui présente des aspects sahéliens. Les essences dominantes du peuplement forestier de la commune de Koussanar sont surtout les combrétacées (combrétum), les Dimbs, les Kapokiers (bombax costatum), les Baobabs (andasonia digitata), le Mbeep, les Vens, Nguiguis (pliostigma reticulate), Nguediane (Anodeis leiocarpus), le Beer, quelques traces de Nguer (Guerra senegalensis), le Sump (balanites aegyptiaca) au Nord de la commune dans le Ferlo, zone frontalière a la région de Matam.
La commune de Koussanar abrite trois(03) forêts classées couvrant une superficie de 86000ha il s’agit :
● La forêt classée de Tambacounda Nord (une partie)
● La forêt classée de Ouli
● La forêt classée de Pagnate .
Ce sont des forets claires, arbustives et qui ont subi des dégradations du fait de l’homme et de la rigueur du climat.
Avec la politique de décentralisation et l’adoption d’un nouveau code forestier qui responsabilise d’avantage les communautés dans la gestion et l’exploitation de la ressource ligneuse, la prise de conscience des populations sur la gestion des ressources naturelles est une dynamique organisationnelles des structures mises en place notamment le comité villageois de développement(CVD), le comité inter-villageois de développement(CIVD) et le comité inter-villageois de gestion des forêts(CIVGF),chargé de la gestion des forets aménagées(massifs de Pagnate dans la commune de Koussanar et le massif de Ouli qui chevauche les deux communautés rurales de Koussanar et de Sinthiou Maléme) par le PROGED atténuent la dégradation du couvert végétal par l’exploitation rationnelle du charbon de bois et du bois de chauffe dans la commune de Koussanar. Il convient également de noter que la commune de Koussanar présente une isohyète pluviométrique de 600a 800mm.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. Contexte
2. Justification
3. Problématique
4. Discussion conceptuelle
10. Objectifs
13. Hypothèse
14. Méthodologie
Première partie : présentation Générale
Chapitre I : cadre physique
Chapitre II : cadre de vie économique
Deuxième partie : dynamique des acteurs dans la commune
Chapitre I : le rôle de l’Etat à travers ses services déconcentrés
Chapitre II : dynamique des acteurs
Conclusion Générale
Bibliographie
Table des illustrations
ANNEXES
Table des matières