La communauté ou les communautés
Le terme de « communauté » se définit comme « un groupe de solidarité liée par une identité commune, héritée et non choisie, à la différence des identités politiques, territoriales ou sociales ».2 L’échelle de la communauté varie donc selon les interactions qui entrent en jeu, ainsi sera-t-elle internationale, transnationale, multinationale, supranationale, ou bien encore micronationale au sens culturel, infranationale au sens politique.3 Il existerait, d’après Lévy et Lussault4 cinq principes capables d’engendrer des communautés : biologique (famille, ethnie, race, sang) ; territorial (sol, pays, terre) ; religieux ; économique ; étatique. Les uns et les autres pouvant se combiner, voire s’articuler, ce qui permet d’infinies ramifications, si bien qu’une seule communauté ne serait pas suffisante pour englober le spectre de toutes les formes de solidarité possibles. Un individu est susceptible d’appartenir à plusieurs communautés en même temps, à charge pour lui de choisir laquelle, en cas de confrontation idéologique, il préfèrera suivre. Autrement dit, un Libanais sera membre de la communauté étatique et territoriale (le Liban) et de la communauté religieuse (sunnite), cette superposition n’entraîne aucune difficulté dès lors que les deux entités entretiennent de bonnes relations.
Le Coran et les croyances communes
Au Liban « le communautarisme se définit avant tout par la confession » et « les individus appartiennent à une communauté religieuse par naissance, ils partagent le destin de leur groupe, qu’ils soient ou non religieux ou solidaires à l’origine » (Balanche, 2014). Tous deux issus de l’Islam, le sunnisme et le chiisme sont des courants confessionnels qui ont pour livre de référence le Coran et se retrouvent autour de six croyances communes : Dieu ou Allâh, « l’Unique, le Tout Puissant, l’Omniscient, le Créateur de la terre et des cieux, le Seul, digne d’adoration et de soumission, Dieu d’Adam, de Noé, et dAbraham, qui a révélé les dix commandements à Moïse et conforté Jésus par l’envoi du Saint-Esprit » ; les anges, « créatures purement spirituelles, subtiles et invisibles » ; les livres qui sont des Messages révélés par Dieu à plusieurs prophètes à différentes époques puis retransmis dans la Thora, les psaumes, l’Evangile et le Coran, l’autorité suprême ; les prophètes, « choisis par Dieu pour leur révéler des vérités ou pour les charger de transmettre Son Message », dont Mohammad est l’un des plus vénérés ; le dernier jour correspond au « Jour de la résurrection de tous les êtres humains où ils seront jugés » et qu’ils pourront enfin « contempler le Visage de Dieu » ; le Décret de Dieu qui est l’équivalent de la prédestination chez les chrétiens, à la différence qu’il n’existe pas en Islam de sauveur, « le seul salut pour l’homme est sa bonne conduite découlant de sa propre décision ». En plus de ces croyances, cinq piliers forment le droit de Dieu qui n’est autre que le culte rendu à Allâh. Il s’agit premièrement du témoignage de la foi dit al shahâdatân et qui s’exprime dans les phrases « j’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu » et « j’atteste que Mohammad est le Messager de Dieu » ; la prière (salât) cinq fois par jour qui sont des « rencontres intermittentes avec Dieu et qui rythment la vie du croyant » ; l’aumône (zakât) est une « sorte d’impôt légal prélevé sur toute richesse ou bien somptuaire, c’est-à-dire toute richesse surpassant le seuil [variable d’une année à l’autre] du minimum qui assure la survie de l’individu » ; le jeûne (sawn) du mois du mois du Ramadan perçu comme un « exercice de la volonté sur le corps », mais aussi une manière de « résister devant le légitime, car il n’y a pas plus légitime, plus naturel que de se nourrir ou boire » et d’ « expérimenter dans son corps la souffrance de la privation et ressentir la douleur de la faim, pour se sensibiliser à la nécessité du partage » ; enfin, le dernier pilier est le pèlerinage (hajj) à la Mecque, à faire au moins une fois dans sa vie. Il existe bien d’autres valeurs communes à tous les musulmans du monde mais j’ai voulu présenter les plus importantes et qui font sens aux oreilles de personnes non-averties.
La guerre civile en Syrie : diviser pour mieux régner
Un Etat laïc ? Le parti baathiste a depuis ses origines tenté de vaincre par avance les revendications de la communauté sunnite majoritaire en jouant le jeu de la laïcité. En se revendiquant le pays le plus tolérant de la région, « l’assise de cette ‘’remarquable coexistence communautaire’’ que le régime aimait tant inscrire à son crédit et que chaque visiteur était invité à aller célébrer dans ‘l’entrelacs des minarets et des clochers de la vieille ville’ a très régulièrement été surestimé par le regard extérieur ». Ainsi, les chrétiens ont vu en ce pouvoir un allié plus fiable que leurs confrères sunnites, qualifiés hâtivement de Frères musulmans, quant aux Druzes – autre minorité musulmane chiite représentant environ 10% de la population – ils ont préféré adopter une « attitude de neutralité », alors que les Kurdes – majoritairement des musulmans sunnites – ont été considérés par les acteurs du régime comme une « minorité devenue précieuse pour former une alliance contre la majorité arabo-sunnite » et leur ont accordé davantage de prérogatives dans la gestion de certaines régions où cette ethnie est largement implantée. C’est donc en clamant leur appartenance nationaliste (« Si l’on me demande à quelle communauté j’appartiens, je réponds : je suis syrien(ne) », slogans proférés par des membres supposés représenter toutes les composantes de la mosaïque ethnique et confessionnelle du pays) (Burgat, 2013) que le pouvoir alaouite allait essayer de convaincre de sa légitimité et entériner une autorité élue démocratiquement, façade qui, aux yeux de l’Occident, compte prioritairement pour les estimer comme de potentiels alliés.
Le recours à l’autoritarisme et aux services de renseignements Afin de garantir ses visées soi-disant altruistes et un « œcuménisme laïque » syrien, Bachar al Assad se devait de se poser au-dessus du confessionnalisme, mais dans le même temps « il obligeait ses adversaires à y prendre pied : en niant la réalité de cette problématique, ils risquaient de se faire accuser de défendre le fait majoritaire sunnite ; et, en cherchant à donner des garanties à chacune des communautés, ils nourrissaient eux-mêmes la spirale des rivalités et de la division ». Pour mieux prévenir ces éventualités, la fonction de l’armée à la suite de la guerre du Kippour en 1973 ainsi que la confrontation avec Israël au Liban en 1982, « avait été recentrée sur le rôle théoriquement dévolu à la seule Garde républicaine : la défense, non du territoire, mais du seul régime ». De plus, elle dispose de pléthore d’informateurs à tous les niveaux de la structure, ce qui permet de garder un contrôle omniprésent et interne. Parallèlement, les services de renseignements ont vu leurs domaines d’activité s’étendre à l’ensemble de la vie quotidienne des simples citoyens, parmi lesquels la Sécurité militaire, la Sécurité aérienne, la Sécurité générale, la Sécurité politique dont tous les dirigeants avaient un lien plus ou moins proche avec le chef de l’Etat (cousins, fils ou beaux-frères). Dans ce contexte, et lourd d’un passé en dents de scie, depuis le Printemps de Damas29 au massacre de Hama30 qui a conduit plusieurs dizaines de milliers de personnes à la mort, les animosités envers le pouvoir syrien existent mais ne se montrent pas.
Prolongement du Printemps arabe Il faut attendre le départ de flamme du Printemps arabe d’abord en Tunisie, puis en Egypte et en Libye pour que la mèche prenne en Syrie en mars 2011. Pour faire face de façon radicale au mouvement de protestation, l’armée, forte de « 300 000 hommes, de milliers de chars, de canons, d’avions et d’autres matériels » (Glasman, 2013) s’emploie à éradiquer les opposants et éviter l’effet tâche d’huile déjà commencé à travers le monde arabe. Mais la volonté et le nombre d’activistes ne rendent pas l’exercice aussi facile qu’il n’y parait, malgré les dispersions, les perquisitions, les arrestations et autres mesures de surveillance (écoutes téléphoniques, réseaux sociaux, informateurs sur le terrain) que les forces armées mettent rapidement en place pour montrer aux yeux du monde ainsi qu’aux Syriens eux-mêmes que les manifestations sont dérisoires et que « les images de jeunes et de moins jeunes en train de défiler sont des montages des télévisions des pays ennemis ». (Glasman, 2013) L’horreur des crimes commis par les moukhabarat (services de renseignements et de sécurité) à l’heure du Printemps arabe n’est pas sans rappeler les années sombres du régime syrien qui, depuis l’arrivée au sommet de l’Etat de la famille al Assad, a pratiqué la torture sous toutes ses formes contre les réfractaires. Dans son ouvrage, JP Perrin la décrit comme « l’instrument central de la répression du gouvernement […] qui ne sert pas seulement à arracher des informations. On torture pour terroriser, pour briser les corps et détruire les âmes, pour estropier, pour mutiler, pour rendre fou, pour tuer. Par vengeance, aussi. Et on torture par goût pour la torture, comme si c’était un jeu, une gourmandise ou une pratique sexuelle. On torture par sadisme, par pure perversité». La systématicité de ces actes a fini par rendre docile une population maintenue volontairement dans l’isolement et contrainte de se soumettre aux désirs d’un despote rayonnant parallèlement à l’international, en menant une politique économique néolibérale favorable aux investisseurs étrangers.
La montée des radicalismes sunnites : d’Al Qaeda à Daesh Depuis le 11 septembre 2001, le Moyen-Orient est la région du monde la plus secrète et la plus crainte par l’Occident. Oussama Ben Laden avait trouvé en Afghanistan une base confortable où implanter un fief que personne, dans les rangs de l’organisation islamiste Al Qaeda n’osait remettre en question. A sa mort dix ans plus tard, les rênes du pouvoir changent de main et font resurgir des velléités internes. C’est le cas entre le leader Abou Moussab al-Zarkaoui, chef d’Al Qaeda en Mésopotamie et Abou Bakr al-Baghdadi, ancien détenu du Camp Bucca, prison gérée par les Américains dans le Sud irakien, ouverte dans la foulée de l’intervention de 2003. C’est là que la plupart des têtes pensantes du régime de Saddam Hussein sont envoyées, ainsi que des djihadistes particulièrement dangereux. Baghdadi y a séjourné quelques mois, pendant lesquels il a pu tisser un réseau qui prendra dix années plus tard le nom de Daesh (ou Etat Islamique). La mort de Ben Laden a jeté un pavé dans la mare, scindant en plusieurs entités le groupuscule qu’il avait lui-même créé au nom d’une application rigoriste du Coran pour semer la terreur. Al Qaeda officialise d’ailleurs leur divorce en 2014 dans un communiqué précisant qu’il n’a « rien à voir avec l’E.I ». Là où Daesh se lance dans une guerre avant tout intra-communautaire, opposant entre eux sunnites et chiites, l’autre faction cherche à se rallier aux Etats chiites (Iran, Syrie, Irak) pour mieux conquérir le reste du monde et imposer la charia. Le contexte géopolitique du Proche-Orient est composé d’un tel arsenal de belligérants qu’il serait aventureux de ma part d’en expliquer les tenants et les aboutissants dans un mémoire qui ne concerne pas directement le conflit syrien mais une simple résurgence exportée à Tripoli. L’essentiel étant de comprendre les oppositions idéologiques entre les musulmans sunnites et les musulmans alaouites (proches des chiites) ainsi que les enjeux politiques qui se greffent. Pour les uns, l’idéal d’un califat islamiste fait référence à un âge d’or, « celui d’un islam conquérant et des deux califats des premiers siècles de l’islam. Un héritage reconstitué qui fait beaucoup plus appel à l’imaginaire que les musulmans ont de cette période qu’à la réalité ». L’objectif de Daesh étant donc de reconquérir un territoire perdu, du fait en partie de l’invasion des Occidentaux dans leurs affaires personnelles (accords Sykes-Picot, guerre du Golfe, etc.) et de l’étendre le plus possible afin de régner en maître sur l’ensemble du territoire musulman, et plus si affinités.Pour les autres, minoritaires, garder le pouvoir dans des pays stratégiques leur permet de se maintenir en vie, sans quoi ils seraient anéantis par leurs frères ennemis, laissant derrière eux une lignée descendant directement des fidèles d’Ali, gendre et cousin du Prophète Mahomet, « dont la famille a été, selon eux, écartée du pouvoir illégitimement ». Les aspirations de conquête n’en sont pas moins grandes mais leur statut d’infériorité les force actuellement à être sur la défensive, position qui leur est favorable aux yeux des spectateurs internationaux ulcérés par l’extrême bestialité des djihadistes. Mais c’est sans regarder les exactions commises par le régime syrien depuis des décennies sur les populations sunnites essentiellement.
Définition de rounds
Dans son acception courante au Liban, le terme de rounds fait référence aux périodes de plusieurs jours où les heurts reprennent entre les milices islamistes du quartier de Bab el Tebbane et les combattants alaouites. Il arrive parfois que l’armée libanaise s’interpose et prenne part aux combats dans l’espoir de rétablir l’ordre dans cette zone de non-droits qui n’appartient qu’aux factions prônant le djihad pour les uns, la défense de leur communauté et leur allié voisin pour les autres. Depuis que la guerre civile en Syrie a éclaté en mars 2011, 21 fois les armes ont claironné à l’Est, ne laissant dormir que les plus habitués à ces tapages sonores. Scrupuleusement, les tripolitains calculent dans leur tête à combien d’échauffourées ils en sont, espérant secrètement que cette fois sera la dernière mais n’osant même plus y croire. Depuis qu’un plan de sécurité a été décidé par le gouvernement en avril 2014, plus aucun round n’a été enregistré, si ce n’est un duel en octobre 2014 d’une violence et gravité rares, opposant les forces libanaises aux rebelles islamistes. Après trois jours d’affrontements, 16 personnes, dont 11 soldats ont péri. Lors de cette ultime bataille (un an après aucun nouvel acte n’a été signalé), l’armée a repris le contrôle du fief salafiste, après une décennie de blocus.44 La brutalité des combats et du matériel déployé (l’artillerie a été sortie pour venir à bout des insurgés) a fait fuir la majeure partie des habitants du quartier, pourtant familiarisés avec ces pratiques.
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Table des matières
Premier regard biaisé : Posture de départ
Première partie : CADRE CONCEPTUEL
Section 1 – Le communautarisme
1. Distinction communauté et communautaire
1.1 La communauté ou les communautés
1.2 Communauté et société
1.3 Le communautarisme
2. Sunnisme VS chiisme
2.1 Le Coran et les croyances communes
2.2 Le schisme
2.3 Quelle différence ?
2.4 Qui sont les alaouites ?
2.5 Les différentes formes du salafisme
3. Le Liban, un Etat multicommunautaire
3.1 Un agrégat de communautés confessionnelles
3.2 La répartition de la population à Tripolo Al Fayha’a
3.3 La notion de ‘asabiyyat urbaines : une façon de marquer son territoire
4. La notion de société civile
4.1 Définition générale
4.2 Qui est-elle à Tripoli ?
Section 2 – La géographie des conflits
1. Reconnaître et appréhender un conflit
1.1 Polysémie du terme
1.2 Remonter le temps pour trouver les causes
1.3 Le conflit à Tripoli
2. Les géographies en support
2.1 Géographie politique et géopolitique
2.2 Géographie culturelle et géographie des représentations
2.3 Géographie sociale et géographie urbaine
Seconde partie : CONTEXTUALISATION
1. La guerre civile en Syrie : diviser pour mieux régner
1.1 Un Etat laïc ?
1.2 Le recours à l’autoritarisme et aux services de renseignements
1.3 Prolongement du Printemps arabe
1.4 La montée des radicalismes sunnites : d’Al Qaeda à Daesh
2. Rappels historiques au Liban
2.1 Une guerre civile communautaire et intercommunautaire
2.2 Tripoli : présence de l’armée syrienne et rapports avec la communauté alaouite
3. Construction d’un territoire et scission en deux quartiers autonomes
3.1 Une entité administrative commune
3.2 Les avant-goûts d’une séparation géographique
3.3 Bab el Tebbane : un bastion rebelle mené par Khalil Akawi
3.4 Définition de rounds
3.4 Situation en février 2014
Troisième partie : METHODOLOGIE
1. La nécessité de l’auto-ethnographie
2. Une position préalable difficile à trouver
2.1 Jeune femme occidentale, blonde aux yeux bleus, avec appareil photo et tatouage au pied cherche terrain de recherche en zone de conflit
2.2 Avertissement : ambiguïté du terme ‘géographie’
3. Une approche informelle du terrain
3.1 Pas de structure d’accueil ni de possibilité d’obtenir une bourse en zone rouge
3.2 Nécessité de rencontrer les acteurs locaux
3.3 Electron libre : approche participante et conversations informelles
4. Evolution du sujet : du rêve à la réalité
4.1 Le projet initial
4.2 Légitimité du photographe et du chercheur
4.3 Les désillusions
4.3.1 Dureté de la vie quotidienne
4.3.2 Organisation de la vie sur place
4.4 Retour à Paris
4.4.1 L’apaisement des tensions grâce au plan de sécurité
4.5 Revirement final : en finir avec le ‘monde de bisounours’
5. Tentative de comparaison avec le conflit nord-irlandais
5.1 Les raisons de ce choix
5.2 Similitudes non-exhaustives entre Belfast, Londonderry et Tripoli
5.2.1 Un conflit intercommunautaire
5.2.2 Drapeaux et apologie des martyrs
5.2.3 Résolution d’un conflit : ségréger pour avoir la paix
Quatrième partie : PRESENTATION DES ASSOCIATIONS TRIPOLITAINES
1. Ruwwad al tanmeya – Lebanon
1.1 Une ONG régionale
1.2 Emplacement des locaux
1.3 Mission et valeurs
1.4 Composition de l’équipe
2. Utopia
2.1 Une ONG tripolitaine pour les tripolitains
2.2 Missions et valeurs
3. Offre Joie
3.1 Les prémices
3.2 Une relation particulière avec Tripoli
4. Fondation Safadi
4.1 Qui est Mohammad Safadi ?
4.2 Grands principes et objectifs annoncés
5. Médecins Sans Frontières
5.1 Une ONG internationale
5.2 … implantée dans une clinique
5.3 … à l’épreuve d’un conflit armé
Cinquième partie : TRIPOLI, LES TRIPOLITAINS ET LES AUTRES
1. Etrange sentiment de bien-être à Tripoli
1.1 Tripoli Al Fayha’a
1.1.1 L’émergence d’une communauté urbaine
1.1.2 Al Mina
1.1.3 Al Medina
1.1.4 Le nouveau visage de la ville à la fin des années 1960
1.2 Des stéréotypes vite déjoués
1.2.1 Est-ce l’homogénéité relative de la ville ou de la religion ?
1.2.2 Question d’habitude ?
2. Une ville rassurante, mais pour qui ? Portraits de eux, de nous
2.1 Un lieu sécuritaire pour les étrangers ?
2.2 La frilosité des Libanais
2.3 La place de l’apparence dans la société libanaise et ses conséquences
2.4 Les « célibataires » de Tripoli
Second regard biaisé : Un mois au Liban
Sixième partie : ETUDE DE CAS : BAB EL TEBBANE ET JABAL MOHSEN, DEUX QUARTIERS DANS ET HORS DE TRIPOLI
1. Pauvreté et mise à l’écart par le reste de la ville
1.1 Les facteurs explicatifs de la pauvreté
1.2 Chiffres clés
1.2.1 Une pauvreté généralisée
1.2.2 Précarité foncière
1.2.3 Illettrisme
1.2.4 Scolarité
1.2.5 Travail des enfants
1.2.6 Conduites à risque
1.2.7 La perspective d’un avenir bouché
1.3 La fonction urbaine de Bab el Tebbane
1.4 Redonner un essor à la ville
2. Terrain de recherche : accéder aux lieux, une aventure difficile et dangereuse
2.1 Première visite : découvertes et appréhensions
2.1.1 Contexte de cette visite et présentation de mon guide
2.1.2 La nécessité d’être introduite et d’être informée en permanence
2.2 Un premier portrait de quartier
2.2.1 Un quartier marqué par le conflit
2.2.2 Une organisation informelle mais respectée
2.2.3 Focus sur le bureau de Charbel
2.2.4 L’envers du décor
2.3 Seconde visite du quartier
2.3.1 Contexte
2.3.2 Portrait de quartier : le marché aux fruits et légumes
3. Adaptation forcée de l’espace : les remparts contre la guerre
3.1 … à Bab el Tebbane
3.2 … à Jabal Mohsen
4. Premières impressions d’un conflit
4.1 Le plus frappant : les immeubles ravagés et l’omniprésence de l’armée
4.2 Le plus étonnant : l’indifférence et la résignation des habitants
4.3 Le plus révoltant : l’injustice
5. Jouer sur la ligne de front
Troisième regard biaisé : « La musique souvent me prend comme une mer »
5.1 Les origines du projet
5.2 Ses conséquences
5.3 Pourquoi « un espoir ? » ?
6. Jabal Mohsen : un îlot sur la défensive
6.1 Informations à propos de la population
6.2 Contexte de la première visite
6.3 Premières impressions et organisation de l’espace
6.4 Une solitude ressentie et pesante
6.4.1 Le manque d’infrastructures
6.4.2 Vivre dans la peur
6.4.3 Un isolement renforcé en partie par l’absence d’associations
7. Bab el Tebbane et Jabal Mohsen : entre intégration et rejet de la ville
7.1 Des formes de gouvernance différentes entre les deux factions
7.1.1 La colline de Mohsen : le quartier d’un seul leader… sur place
7.1.2 La pluralité des pouvoirs à Bab el Tebbane
Septième partie : LA SURVIE DES QUARTIERS OPEREE PAR LA SOCIETE CIVILE
1. Quelles priorités face au tandem pauvreté/conflit ?
1.1 La jeunesse
1.1.1 Soutien scolaire et développement personnel et professionnel
1.1.2 Activités manuelles et extérieures
1.1.3 Tentatives de réconciliation entre les deux quartiers
1.2 Les femmes
1.2.1 … porteuses de l’éducation sanitaire
1.2.2 La formation professionnelle comme tremplin pour s’émanciper
1.3 La rénovation urbaine : reconstruire pour se reconstruire
2. Quelles conclusions tirer de ces initiatives ?
2.1 Ruwwad
2.2 Utopia
2.3 Offre Joie
Quatrième et dernier regard biaisé sur un des 38 conflits armés qui se déroulent actuellement dans le monde : Posture de retour
BIBLIOGRAPHIE
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