Notions générales d’audit
La notion d’audit est assez large et couvre un ensemble de domaines, et les auteurs qui ont défini cette notion sont si nombreux. Le dictionnaire Larousse donne une notion simple mais globale à l’audit et le définit comme étant « une Procédure consistant à s’assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d’une entreprise, à s’en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et, plus généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion. » Cette notion peut également être définie de manière générale comme « une manière de regarder l’entreprise ou l’organisation pour la comprendre afin de suivre une méthodologie structurée permettant d’apprécier, dans ce contexte de compréhension globale, ses comptes et ses états financiers au regard d’un référentiel. » En outre de ces deux notions, l’ouvrage « L’audit interne » ajoute une autre notion plus méthodologique et opérationnelle à travers laquelle il définit l’audit comme étant une démarche d’investigation et d’évaluation des risques, et des éléments de contrôle interne qui :
– S’opère à partir d’un référentiel.
– Inclut un diagnostic et conduit éventuellement à des recommandations.
– S’effectue de façon indépendante et sur mandat.
– Contribue à la maitrise de l’organisation.
A travers ces notions, on comprend que l’audit est un examen ayant pour objet de s’assurer de la sincérité et la régularité des états de synthèse de l’entreprise suivant un référentiel défini, pour porter en fin de compte un jugement sur la situation de l’entreprise, ce jugement qui présente à l’entreprise avec preuve l’ensemble des erreurs commises par celle-ci, pour faire les corrections nécessaires. De ce fait, on constate que l’audit en plus qu’il est un examen de la situation de l’entreprise, est également un élément de création de valeur.
Définition d’audit interne
Il s’agit d’une activité indépendante, objective, et impartiale exercée au sein d’une entreprise par des personnes compétentes en la matière, dans l’objet de lui apporter de la valeur ajoutée en lui apportant une assurance sur son fonctionnement et des conseils à améliorer. Toutefois, cette définition reste assez générale et dépourvue des termes techniques, d’où la nécessité d’apporter la définition de l’IIA (The Institute of Internal Auditors) qui définit l’audit comme « une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des pro- positions pour renforcer son efficacité. » Cette définition englobe l’ensemble des points relatifs à l’audit interne, et se compose d’un ensemble des termes techniques dont chacun nécessite une explication. D’abord, l’activité de l’auditeur est une activité indépendante, ce qui signifie que l’auditeur doit être un agent honnête et objectif, pour se prémunir de contre toute pression, ingérence ou corruption. Cette activité indépendante vise à donner à l’administration une assurance raisonnable sur le degré de maitrise de ses opérations, sachant que le terme ‘‘assurance’’ est plus fort qu’une opinion, signifiant que sa décision est assez cruciale. Ainsi, l’activité de l’audit est censée apporter à l’entreprise des conseils pour les améliorer, ces conseils sont donnés à l’entreprise après une mission d’audit dans laquelle l’auditeur relève les remarques et conseils essentiels, tout ceci afin de créer la valeur ajoutée chez l’entreprise en mettant en œuvre les conseils apportés à travers l’audit. Cette activité est mise en œuvre par un auditeur, cette personne qui doit se doter d’un ensemble de caractéristiques telles qui sont présentées dans l’ouvrage « l’audit interne et le contrôle de gestion » à savoir :
– Promouvoir des règles d’éthique.
– Garantie d’une gestion efficace des performances assorties d’une obligation de rendre compte.
– Bonne communication des informations sur les risques et les contrôles.
– Fournir une information adéquate au conseil, aux auditeurs internes et externes, et au management.
Audit interne et externe : points de convergence et de divergence
A partir de ce qu’on a pu développer précédemment sur l’audit interne et externe, on pourra conclure la différence entre ceux-ci selon plusieurs critères qu’on présentera ci-dessous.
Le statut de l’auditeur : L’auditeur interne est un personnel de l’entreprise concluant un contrat de salarié avec elle, tandis que l’auditeur externe est un agent indépendant vis-à-vis de l’entreprise, et il est rémunéré par des honoraires et non pas par un salaire.
Les bénéficiaires de l’audit : Pour l’audit interne, les bénéficiaires sont bien évidemment les responsables de l’entreprise (managers, direction générale…), tandis que l’audit externe qui certifie les comptes de l’entreprise fait intérêt à l’ensemble des parties que ce soient internes (actionnaires, dirigeants, personnel…) ou externes (l’Etat, les fournisseurs, les clients, les institutions financières…).
Les objectifs de l’audit : Pour l’audit interne, l’objectif est d’apprécier la bonne maitrise des activités internes de l’entreprise et de porter les remarques et conseils pour les améliorer, alors que pour l’audit externe, l’objectif consiste en plus de ceux visés par l’audit interne, de certifier la régularité, la sincérité, et l’image fidèle des comptes et états financiers de l’entreprise à travers l’examen des comptes. Et donc l’objectif de l’audit externe est plus large par rapport à celui de l’audit interne.
La périodicité de l’audit : L’audit interne s’effectue d’une manière permanente, du fait que l’auditeur interne est un personnel interne de l’entreprise travaillant continuellement pour couvrir les risques et perfectionner la situation interne de l’entreprise. Par contre, l’audit externe se fait de manière périodique qui est généralement annuelle.
Méthode d’audit : L’audit interne part des objectifs (efficacité) ou des procédures (régularité) pour expliquer les résultats, alors que l’audit externe part des résultats (bilan, comptes de produits et charges) pour remonter aux comptes puis aux procédures.
Conclusion d’audit : Les conclusions d’audit interne relèvent des constations approfondies dès lors qu’existe un potentiel de dysfonctionnements, pour identifier les causes et définir les actions qu’il y a lieu de mener, pour l’audit externe les constations sont succinctes, en effet, l’auditeur externe mène un examen des circuits clés et des montants supérieurs à un seuil de signification pour dresser des constats de carence et informer (sans résoudre).
Les qualités requises du commissaire aux comptes
Etant donné de l’exigibilité de son activité, le commissaire aux comptes doit avoir des qualités nécessaires relatives à la profession qui peuvent s’articuler autour de deux qualités à savoir :
– La compétence : C’est pour cette raison que la loi exige que la personne exige ce métier soit forcément un expert-comptable appartenant à un corps professionnel qui est l’ordre des experts comptables. Par cette compétence, le commissaire aux comptes est « chargé de la mise en œuvre des normes de travail et de rapport, du contrôle de qualité, du respect de l’éthique, apporte une garantie d’exécution de la mission avec professionnalisme et responsabilité. »
– L’indépendance : par cette qualité, l’auditeur « ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter les règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité. L’auditeur ne peut être chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la responsabilité des organes de gestion. C’est en effet le Conseil d’Administration qui arrête les comptes, lesquels sont tenus et élaborés par les services comptables et financiers sous la supervision générale du Directeur Général. La responsabilité de l’auditeur est d’émettre une opinion sur la base de l’audit de ces comptes. Il fait donc un constat. »
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Table des matières
Introduction générale
PARTIE I : CADRE GENERAL ET THEORIQUE DE L’ARRETE DES COMPTES
Introduction
Chapitre 1 : Le commissariat aux comptes comme modalité d’audit externe
Section 1 : Généralités sur l’audit
1.1. Notions générales d’audit
1.2. Définition d’audit interne
1.3. Définition d’audit externe
1.4. Histoire de l’audit légal
1.5. Audit interne et externe : points de convergence et de divergence
1.5.1. Le statut de l’auditeur
1.5.2. Les bénéficiaires de l’audit
1.5.3. Les objectifs de l’audit
1.5.4. La périodicité de l’audit
1.5.5. Méthodes d’audit
1.5.6. Les conclusions d’audit
1.6. Différence entre audit légal et audit contractuel
Section 2 : Généralités sur le commissariat aux comptes
2.1. Définition du commissariat aux comptes
2.2. Conditions du commissariat aux comptes
2.2.1. Conditions relatives au métier
2.2.2. Conditions relatives aux sociétés
2.3. Missions du commissaire aux comptes
2.4. Les qualités requises du commissaire aux comptes
2.5. Les incompatibilités relatives à l’exercice du métier du commissariat aux comptes
2.6. Les responsabilités du commissaire aux comptes
Chapitre 2 : Le cadre juridique et conceptuel d’arrêté des comptes
Section 1 : Généralités sur l’arrêté des comptes
1.1. Définition et principes de base
1.2. Nature des travaux de fin d’exercice
1.3. Objectifs d’arrêté des comptes
Section 2 : Aperçu sur les cycles d’opérations homogènes
2.1. Capitaux propres et assimilés
2.2. Dettes de financement
2.3. Provisions pour risques et charges
2.4. Immobilisations / investissements
2.5. Production / stocks
2.6. Ventes / Clients
2.7. Valeurs mobilières de placement
2.8. Achats / fournisseurs
2.9. Personnel et organismes sociaux
2.10. Groupe et associés
2.11. Comptes de régularisation
2.12. Trésorerie
Conclusion
PARTIE II : LE ROLE DE LA MISE EN PLACE DE LA MISSION D’ARRETE DES COMPTES DANS LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE X : TEST SUR LE CYCLE « VENTES/CLIENTS »
Introduction
Chapitre 1 : Prise de connaissance et orientation de la mission
Section 1 : Présentation du cabinet Benjelloun
1.1. Présentation générale
1.2. Fiche signalétique
1.3. Domaines de compétence
Section 2 : Aperçu sur les principales tâches effectuées pendant la mission d’arrêté des comptes
2.1. Collecte des documents
2.2. Préparation des LEAD
2.3. Examen des comptes
2.3.1. Examen du contrôle interne
2.3.1.1. Description du système
2.3.1.2. Test de conformité
2.3.1.2.1. Le questionnaire du contrôle interne
2.3.1.2.2. Les entretiens avec les responsables des services
2.3.1.2.3. L’observation directe
2.3.2. Tests sur les cycles (test de validation et de cohérence)
2.4. Elaboration des rapports et de la note explicative
2.4.1. Elaboration de la note explicative
2.4.2 Elaboration du rapport général et spécial
Section 3 : Le cadre général et méthodologie du travail
3.1. Le cadre général de la mission
3.2. Méthodologie et planification de la mission
Chapitre 2 : Application de la démarche proposée sur le cycle « ventes-clients »
Section 1 : Prise de connaissance de l’entreprise X
1.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise X
1.1.1. Introduction
1.1.2. Fiche signalétique
1.1.3. Activités
1.1.4. Facteurs clefs de succès
1.2. Prise de connaissance de la comptabilité de l’entreprise X
1.3. Prise de connaissance de la fiscalité de l’entreprise X
1.3.1. Taxe sur la valeur ajoutée
1.3.2. L’impôt sur les sociétés
1.3.3. Autres taxes
Section 2 : La démarche proposée pour l’évaluation du contrôle interne
2.1. Objectifs de l’audit des opérations du cycle « ventes-clients »
2.2. Types de contrôle
2.3. Méthodologie de contrôle
2.4. Test de permanence utilisé durant la mission
2.5. Evaluation définitive du contrôle interne
2.5.1. Points de force
2.5.2. Points de faiblesse
Section 3 : Examen des comptes suivant la démarche proposée
2.1. Test de cohérence
2.1.1. Revue analytique
2.1.2. Examen des assertions relatives au cycle « ventes-clients »
2.1.2.1. Examen de l’exhaustivité
2.1.2.2. Examen de l’exactitude et de la réalité
2.1.2.3. Examen de l’existence
2.1.2.4. Examen du respect du principe de la séparation des exercices
2.2. Test de validation des comptes
2.2.1. Validation sur la base des documents
2.2.2. Confirmation directe
Chapitre 3 : Synthèse et recommandations
Section 1 : Synthèse d’audit
Section 2 : Recommandations à la société X
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie et webographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Annexes
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