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LE RIZ ET L’ELABORATION DES COMPOSANTES DE RENDEMENT
On peut distinguer trois phases principales de développement du riz :
La phase végétative
Elle dure du semis jusqu’ à la phase de l’initiatio n paniculaire et elle comprend la germination, la levée et le tallage.
La germination correspond au passage des graines de la vie ralentie à la vie active, jusqu’à l’apparition de la jeune plantule hors du sol. Selon la température, la phase de germination dure de 5 à 20 jours. Une semence ne peut germer que si elle est vivante et ayant un embryon et des réserves intacts, si ses téguments sont perméablesà l’eau et à l’oxygène, et que si son embryon n’est pas en état de dormance. L’embryon ne peut reprendre une vie active qu’en absorbant une certaine quantité d’eau, en milieu aéré et à une température suffisante variant de 35 à 37°C dans les régions tropicales(Angladette, 1966).
La levée va de l’émergence jusqu’au stade 4 feuilles et ell dure 15 à 25 jours selon la température (Surajit K., 1933). Durant cette phase, le plant acquiert progressivement son indépendance vis à vis des réserves alimentaires dugrain. Le plant sera totalement indépendant au stade 3 feuilles. Des obstacles mécaniques formés par des mottes compactes ou une croûte de battance ou encore des difficultés d’ancrage peuvent entraver la levée.
Le tallage commence normalement au stade 3 feuilles, soit à p eu près 2 à 5 semaines après la germination et se termine au moment de la montaison. Cependant, la durée du tallage dépend du caractère variétal, notamment la sensibilité au phot périodisme et des conditions de culture dont la plus importante est la température. La durée de cette phase différencie les variétés de cycle court, moyen et long. Le nombre de talles augmente et atteint un maximum, puis diminue par suite de la mort de certaines talles, jusqu’à l’initiation pani culaire. L’absorption minérale atteint son maximum durant le tallage et une limitation d’un de ces éléments peut provoquer une discontinuit ou bien un arrêt définitif du tallageKumura., trouve une corrélation positive et hautement significative entre le pourcentage d’azote dans la plante durant ce tallage et l’augmentation du nombre de talles. Il définit des concentrations critiques des éléments majeurs durant le tallage à [N] : 2% , [P] : 0,25% et [K] : 1,5%. Murata et Matsuhima recoupe et complète ces résultats en définissant les bornes suivantes ; [N] <2,5% : arrêt du tallage ; [N] <1,5% : mort des talles ; [P] <0,25% : arrêt du tallage. Après l’arrêt du tallage, les talles fertiles donnent les panicules. Les talles stériles n’ont pas atteint un certain degréd’autonomie nutritionnel à l’arrêt du tallage : nombre de feuilles supérieurs à 3, hauteur de la talle environ 80% de celle du brin maître (M. Murayama, 1964), section du dernier entre-nœud supérieur à 6mm 2 (M. Jacquot& Brigette C, 1983)
La phase reproductive
Elle comprend l’initiation paniculaire, la montaison, l’épiaison et la fécondation. Elle débute avec l’initiation du primordium de la panicule et se termine avec la fécondation, généralement confondue dans le temps avec l’épiaison et la floraison. La durée de cette phase est assez peu variable et s’étend de 25 à 35 jours environ (Surajit K., 1933). Sa variation est essentiellement due à la sensibilité de la variété à la photopériode. On divise classiquement la phase reproductive en deux périodes :
La période de formation de la jeune paniculedurant laquelle se différencient les épillets. On aboutit ainsi à un potentiel, correspondant au nomb re d’épillets différenciés qui est en étroite corrélation avec le nombre d’axiles par brin-maître.
La période de formation des cellules reproductrices à savoir les ovules et les grains de pollen. Durant cette période, un certain nombre d’épillets peuvent dégénérer, aboutissant ainsi à un nombre final d’épillets observés. D’une part, certaines malformations des cellules reproductrices peuvent se reproduire, ce qui entraîne la stérilité des épillets formés. Cette stérilit ne s’extériorise qu’après l’épiaison, par la présence de grains vides.
La phase de remplissage des grains et de maturation
La phase de remplissage des grains et de maturation va de la fécondation des grains jusqu’à la maturité. Durant cette phase, on observe un remplissage des grains par un mouvement des éléments nutritifs de la plante vers les grains. Les grains passent par une phase de grain laiteux, puis de grain pâteux et enfin de grain mature. Le n ombre de grains vides et pleins sont déterminés ainsi que leur poids S. Yoshido et Jones définissent le remplissage des grains selon deux autres paramètres : la période effective de remplissage et la vitesse du remplissage. De fortes températures ont pour effet de diminuer la durée effective et d’augmenter la vitesse de remplissage.
Le poids de 1000 grains, souvent présenté comme s’élaborant durant cette période, est déjà en partie déterminé avant la floraison. En effet, ce ariablev est fonction de la taille de l’enveloppe et le remplissage des grains. La taille de l’enveloppe connaît une réduction notable à cause des températures trop fortes ou trop faibles, d’un faible rayonnement ou bien d’un stress hydrique. Le degré de remplissage des grains dépend du nombrede grains à remplir et du niveau possible d’alimentation de ces graines : « moins il y a de grains, plus ils seront faciles à remplir ». Murayama estime que le poids de 1000 grains augmente avec la teneur en azote de la plante, si cette teneur est inférieure à 1,2%.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. CONTEXTE GÉNÉRAL D’ÉTUDE
I.1.APERÇU DE LA FILIÈRE RIZ À MADAGASCAR
I.1.1. .Le poids économique de la filière riz
I.1.2. .La production rizicole
I.1.3. .La consommation
I.1.4. .Les atouts et les contraintes à la filière riz
I.2.LE RIZ ET L’ELABORATION DES COMPOSANTES DE RENDEMENT
I.2.1. .La phase végétative
I.2.2. .La phase reproductive
I.2.3. .La phase de remplissage des grains et de maturation
I.3.LA NUTRITION PHOSPHORIQUE DU RIZ
I.3.1. .Le phosphore dans le sol
I.3.2. .Le phosphore et la plante
I.3.3. .Principe de la fumure phosphatée
II. EXPERIMENTATION ET ANALYSE STATISTIQUE DES RÉSULTATS
II.1. LE SITE D’EXPÉRIMENTATION
II.1.1.Historique du site d’expérimentation
II.1.2.Situation géographique,géologie et géomorphologie
II.1.3.Climat de la région d’étude
II.1.4.Végétation
II.2. L’ESSAI AGRONOMIQUE
II.2.1.Problématique de l’étude
II.2.2.Objectifs
II.2.3.Hypothèse
II.2.4.Résultats attendus
II.2.5.Moyens mis en oeuvres
II.2.6.Le dispositif expérimental
II.2.7. Itinéraire technique de l’essai
II.3. ANALYSE STATISTIQUE DES RÉSULTATS
II.3.1.Effet des facteurs de variation sur le rendement
II.3.2.Effet des facteurs de variation sur la hauteur des plantes (H pla)
II.3.3.Effet des facteurs de variation sur le nombre de talle maximum NTmax
II.3.4.Effet des facteurs de variation sur le nombre de talle fertile
II.3.5.Effet des facteurs de variation sur le nombre d’épillet par panicule
II.3.6.Effet des facteurs de variation sur le pourcentage de grains pleins
II.3.7.Effet des facteurs de variation sur le poids de 1000 grains
III. ASPECT ÉCONOMIQUE DES TRAITEMENTS
III.1. ETABLISSEMENT DES COUTS DE PRODUCTION
III.1.1. Coût des mains d’oeuvres
III.1.2. Coût des intrants et amortissement des matériels utilisés
III.2. RATIOS ECONOMIQUES
III.3. SEUILS DE RENTABILITE PAR TRAITEMENT
IV. RECOMMANDATIONS
IV.1. DU POINT DE VUE TECHNIQUE
IV.1.1. Méthodologie de recherche
IV.1.2. Recherche variétale et production de semence
IV.1.3. Utilisation des engrais
IV.2. DU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE
IV.2.1. Disponibilité et prix des engrais sur le marché
IV.2.2. Accès au crédit intrants
IV.2.3. Revenu au producteur
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXE
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