LE RESEAU NATIONAL D’EPIDEMIOSURVEILLANCE DE L’ESB
EXISTENCE D’UNE AUTRE VOIE DE TRANSMISSION
Transmission verticale
Une étude cas/témoin (41)a été menée sur des cas naïfs d’ESB en Grande-Bretagne afin de comparer leur exposition à des sources potentielles d’infection par rapport à celle d’animaux indemnes issus du même troupeau, nés durant la même saison. Il a été montré que des animaux nés dans les un à trois jours suivant le vêlage d’une vache atteinte d’ESB présentaient un risque plus élevé de développer la maladie, sans toutefois prouver de lien de cause à effet.La plupart des enquêtes épidémiologiques menées jusqu’à présent sont en faveur d’un risque accru d’être atteint d’ESB pour des veaux nés de mère atteinte d’ESB. (56)Ainsi, l’une d’entre elles(68)estime que le risque relatif d’être atteint d’ESB pour un veau né de mère elle-même atteinte est de 3.2 par rapport à un veau né de mère non malade.Trois types d’expériences ont été menées par le laboratoire central vétérinaire de Weybridge afin d’étudier la transmission de l’ESB de la mère au veau.(43)La première expérience consistait à féconder des ovocytes de vaches touchées par l’ESB par du sperme de taureau sain. Dans la deuxième expérience, des ovocytes de vaches saines ont été fécondés par du sperme de taureau infecté. Dans la troisième expérience, des embryons recueillis sur des vaches malades ont été réimplantés à des vaches saines.Après la naissance, et une fois la période d’incubation écoulée, la présence de prion n’a été détectée chez aucun de ces bovins, ce qui plaide en faveur de l’impossibilité d’une transmission verticale de l’ESB.D’autres études ont été menées afin d’étudier le risque de transmission par voie placentaire.Des extraits de placenta provenant de vaches atteintes d’ESB ont été inoculés à des souris par voie parentérale, celles-ci ont survécu plus de 700 jours après inoculation.Toutefois, aucune de ces études ne permet de conclure quant au risque de transmission de la maladie par voie colostrale.
Transmission par l’environnement
La contamination horizontale n’est pas exclue (acariens du fourrage, réservoirs, bouses, environnement), mais reste encore à démontrer. Toutefois, si elle existe, elle joue probablement un rôle minime.
EVOLUTION PROBABLE DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE
EVOLUTION DES MESURES DE DEPISTAGE
Les mesures de dépistage systématique pourraient être progressivement allégées compte-tenu d’une nouvelle analyse coût/efficacité vis-à-vis de la protection de la santé publique, comme celle qui avait été menée en 1999.(21)Dans cette optique, le réseau d’épidémiosurveillance clinique devra être le plus performant possible afin de dépister les cas résiduels.De plus, on peut s’interroger sur le maintien des mesures de lutte actuellement en place, notamment l’évolution du mode d’abattage des cheptels suite à la découverte d’un cas d’ESB.En effet, une étude de modélisation de la dynamique de l’infection dans les troupeaux français ayant déclaré un cas (36) a montré que la probabilité de trouver un bovin en incubation dans un foyer est faible, étant donné le faible taux d’infection.
EFFICACITE DES DERNIERES MESURES ADOPTEES
Si on considère un délai d’incubation de l’ordre de 5 ans en moyenne, les cas à venir à partir de 2003-2004 reflèteront les contaminations ayant eu lieu à partir de 1998, soit après la sécurisation du traitement des farines, mais avant les dernières mesures interdisant les FVO et les graisses d’origine animale dans l’alimentation des animaux destinés à la consommation humaine, adoptées en 2000, dont on ne pourra juger de l’efficacité qu’à partir de 2005.Si ces dernières mesures n’ont pas été appliquées immédiatement et complètement, on pourrait assister à l’apparition de cas « ultranaïfs ».(17)
VERS UNE DISPARITION DU NOMBRE DE CAS ?
En supposant que la voie alimentaire soit la seule source d’infection par l’ESB, la maladie devrait être complètement éradiquée dès lors que tous les tissus potentiellement infectieux auront été retirés de l’alimentation animale, et que tous les animaux en cours d’incubation seront morts ou auront été abattus. Or le renforcement de la législation concernant les farines doit garantir l’innocuité des aliments pour animaux. De même, les réseaux d’épidémiosurveillance clinique et active permettent, grâce aux tests de dépistage et à l’abattage des cheptels, d’éliminer les animaux malades ou en incubation.Dans les années à venir, une diminution importante de la prévalence est donc attendue, compte-tenu des mesures de lutte contraignantes prises par la France depuis 1996.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I) LE RESEAU NATIONAL D’EPIDEMIOSURVEILLANCE DE L’ESB
A) OBJECTIFS
B) ACTEURS
C) FONCTIONNEMENT DU RESEAU
1) EPIDEMIOSURVEILLANCE PASSIVE
2) EPIDEMIOSURVEILLANCE ACTIVE
a) Programme pilote grand Ouest
1. Objectifs du programme
2. Méthode
3. Mise en oeuvre pratique sur le terrain
4. Méthode de prélèvement
5. Analyses de laboratoire
6. Définition des cas
7. Devenir des animaux selon les résultats aux tests
b) Programme complémentaire
1. Objectifs du programme
2. Méthode
c) Programme de surveillance des bovins à risque
1. Objectifs du programme
2. Méthode
d) Dépistage en abattoir
1. Objectifs du programme
2. Méthode
3) METHODES DE DIAGNOSTIC
a) Diagnostic expérimental
b) Diagnostic histologique
1. Prélèvement de l’encéphale
2. Stockage et expédition des prélèvements
3. Préparation des lames histologiques
4. Lecture des lames
c) Tests de diagnostic
1. Rappels sur l’agent responsable de l’ESB
2. Tests de référence
3. Tests rapides
d) Choix de la méthode de diagnostic
4) ENQUETE RETROSPECTIVE
a) Objectifs
b) Mise en oeuvre
II) ETUDE DES CAS D’ESB EN FRANCE
A) PRESENTATION DES CAS PAR TYPE DE PROGRAMME DE SURVEILLANCE
1) RESULTATS DU RESEAU D’EPIDEMIOSURVEILLANCE CLINIQUE
a) Fiabilité des données
b) Présentation des résultats
2) RESULTATS DU RESEAU D’EPIDEMIOSURVEILLANCE ACTIVE SUR LES BOVINS A RISQUE
a) Fiabilité des données
b) Présentation des résultats
1. Résultats du programme pilote
2. Résultats du programme complémentaire
3. Résultats du programme communautaire
3) RESULTATS DES DEPISTAGES EN ABATTOIR
a) Fiabilité des données
b) Présentation des résultats
B) PRESENTATION DES CAS PAR RACE
C) PRESENTATION DES CAS PAR AGE
D) PRESENTATION DES CAS PAR ANNEE DE DIAGNOSTIC
E) PRESENTATION DES CAS PAR ANNEE DE NAISSANCE
F) REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES CAS
III) PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE L’ESB EN FRANCE
A) EVOLUTION DES MESURES DE LUTTE ET REPERCUSSIONS PREVISIBLES SUR LE NOMBRE DE CAS
1) PRESENTATION DE L’EVOLUTION DES MESURES DE LUTTE
2) CONSEQUENCES PREVISIBLES SUR LE NOMBRE DE CAS
3) LES CAS SUPERNAIFS : PREUVE DE L’EXISTENCE D’UNE FAILLE DANS LE SYSTEME DE LUTTE
B) CAUSES POSSIBLES DE PERSISTANCE DE LA MALADIE
1) MAUVAISE APPLICATION DES MESURES REGLEMENTAIRES
2) IMPORTATION FRAUDULEUSE DE FARINES DE VIANDES ET D’OS
3) EXISTENCE D’UNE AUTRE VOIE DE TRANSMISSION
a) Transmission verticale
b) Transmission par l’environnement
C) EVOLUTION PROBABLE DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE
1) EVOLUTION DES MESURES DE DEPISTAGE
2) EFFICACITE DES DERNIERES MESURES ADOPTEES
3) VERS UNE DISPARITION DU NOMBRE DE CAS ?
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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