Soutenance mémoire
Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère à l’échelle mondiale et sur plusieurs années. Ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis la fin du XXe siècle. La plupart des scientifiques attribuent à ce réchauffement global une origine en grande partie humaine.
La convention cadres des Nations Unies sur les changements climatiques définit les changements climatiques comme « les changements du climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables » (CCNUCC 1992). S’interroger sur le changement climatique reviendrait donc à déterminer ses différents impacts sur la vie des populations. Comment les variations des facteurs climatiques vont elles à leur tour avoir des influences sur les différentes activités humaines, notamment les déplacements de populations.
En 2004, Olivier DAVID , définissait la mobilité géographique comme un concept englobant l’ensemble des déplacements de populations et impliquant obligatoirement un changement de position dans l’espace. Cette définition concerne aussi bien les déplacements saisonniers que les déplacements définitifs impliquant un changement de résidence. Cependant la mobilité ne peut être observée et analysée sans faire référence aux conditions géographiques, climatiques, économiques, et sociales de l’espace dans laquelle elle se développe.
La migration en tant que déplacement d’un individu (ou d’un groupe) d’un milieu de vie à un autre amorce un processus d’intégration qui peut être conçu comme un phénomène psychosocial renvoyant aux rapports dynamiques du migrant à son milieu d’origine ainsi qu’à son milieu d’accueil. C’est une forme particulière de mobilité dans la mesure où il implique un changement de résidence et est étudié dans un contexte spatial donné (Pays, Région, Commune etc.…), et cela conduit à distinguer migration interne ou encore migration rural urbaine des migrations externes ou internationales.
LA COMMUNAUTE RURALE DE REFANE
Les conditions naturelles de la Communauté Rurale de Réfane
Située dans la Région de Diourbel, Département de Bambey, la Communauté Rurale de Réfane dépend administrativement de l’Arrondissement de Lambaye. Elle est limitée :
– à l’est par la Communauté Rurale de Lambaye ;
– à l’ouest par la Communauté Rurale de Toubatoul (Département de Thiès);
– au nord par la Communauté Rurale de Keur Samba Kane (Arrondissement de Baba Garage) ;
– au sud-est par la Communauté Rurale de Ngogom et de ndangalma;
– et au sud par la Communauté Rurale de Ndiayène Sirakh (Département de Thiès).
D’une superficie de 109 km², la Communauté Rurale de Réfane est composée de 24 villages et 13 hameaux, soit un total de 37 localités. Sa population, estimée en 2004 à 25 765 habitants (Enquêtes GERAD 2004), est majoritairement composée de sérères, suivis de wolofs et de toucouleurs.
Le relief et les sols
Le relief de la Communauté Rurale de Réfane, caractéristique de la Région, est relativement plat. Concernant les sols, on en distingue trois types : les sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés, appelés «diors » qui prédominent, les sols ferrugineux tropicaux rouges ou lithosols dénommés « deck-diors» et les sols bruns hydro morphes, appelés « decks » ou « khours », presque insignifiant (PLD de Réfane 2004). Les sols diors sont légers, sablonneux et perméables avec une faible rétention en eau. Ils sont généralement pauvres en matières organiques et représentent environ 80% des superficies cultivables. Ils sont, cependant, favorables à la culture de l’arachide, du mil, du niébé et du bissap. Les sols deck-diors et decks, relativement fertiles, sont sablo-argileux et argileux, et sont favorables aux cultures céréalières et au maraîchage. Ils représentent respectivement environ 19,5% et 0,5% des superficies cultivables.
D’une manière générale, les ressources pédologiques sont épuisées à cause de la baisse de la pluviométrie, de l’exiguïté des terres de la Communauté Rurale et des fortes densités humaines. Ces phénomènes conduisent en effet à l’épuisement des sols, amplifié par l’absence de jachère.
Les ressources, en eau de la Communauté Rurale
Les ressources en eau de la Communauté Rurale de Réfane sont essentiellement constituées par les eaux souterraines (nappes) et accessoirement par les eaux de surfaces (mares). On note l’absence totale de réseau hydrographique permanent ou même de cours d’eau temporaires. Ce manque notoire de ressources ne favorise pas l’expansion et le développement d’activités en saison non pluvieuse. De ce fait, les paysans rejoignent les villes. Selon les témoignages recueillis, les départs massifs de populations vers les cités urbaines, en particulier vers Dakar, s’observent pendant cette période. Il s’agit ici des mouvements saisonniers.
les ressources souterraines
Elles représentent la principale source d’approvisionnement en eau pour les habitants de la Communauté Rurale. Elles sont constituées par les nappes du Lutétien et du Maëstrichtien, qui sont généralement de bonne qualité. La première, située à une profondeur de 30 à 70 m, est exploitée par les puits qui ont une profondeur moyenne de 35 m. La seconde, plus profonde, n’est accessible qu’entre 95 et 240 m à partir des forages (Source PLD de Réfane).
DAKAR PRINCIPALE ZONE D’EMIGRATION
Le milieu naturel de la Région de Dakar
« Les caractéristiques physiques de la presqu’île du Cap-Vert s’inscrivent dans les grands mouvements géologiques qui ont façonné toute la Région Ouest africaine. On note cependant des particularités caractérisant localement la physionomie des structures en place dans cette Région située à l’extrême centre ouest du Sénégal ». NDIAYE Aminata (2007) .
Situation de la Région
Située à l’extrême Ouest et du continent africain, la Région de Dakar est une presqu’île de 550 km2 , ne représentant seulement que 0.28% de la superficie du territoire nationale. Elle est limitée à L’Est par la Région de Thiès et entourée par l’océan Atlantique sur ses limites Nord, Ouest et sud. Dakar est compris entre les méridiens 17°10 et 17°32 (longitude Ouest) et les parallèles 14°53 et 14°35 (latitude Nord) .
La Région de Dakar, ou encore la presqu’île du Cap Vert, occupe une positon stratégique sur les voies internationales de l’Atlantique méridionale, centrale et forme la partie du continent la plus rapprochée de l’Amérique (ANSD 2007). Grâce à son important réseau international de communication (aéroport, port, chemin de fer, routes, télécommunication), la Région de Dakar constitue un centre cosmopolite de rencontre et d’échange sur le plan culturel, politique et commercial, tant au niveau sous-régional qu’international .
Dakar abrite aussi la capitale nationale et concentre une grande partie du potentiel économique, social, administratif et politique du pays. Elle est, également, le siège du gouvernement, de toutes les directions nationales, et de la presque totalité des organisations nationales et internationales installées dans le pays.
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Table des matières
Introduction Générale
I : Cadre Théorique
II : Cadre Méthodologique
Première Partie : Milieu naturel et Humain du cadre de l’étude
Chapitre I : La Communauté Rurale de Réfane
Chapitre II : Dakar principale zone d’émigration
Deuxième Partie : les stratégies d’adaptations à Dakar des ressortissants de Réfane
Chapitre III : Présentation des données de l’enquête
Chapitre IV : Les déterminants de l’adaptation et de l’insertion urbaine des migrants
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des figures
Liste des tableaux
Listes des cartes
Listes des photographies
Annexes
