Le projet « FertiPartenaire
Le projet « FertiPartenaire »
Le stage s’inscrit dans une démarche d’appui au projet « Fertipartenaire », au Centre International de Recherche sur l’Elevage en Zone Subhumide (CIRDES), qui bénéficie d’un partenariat avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Ce projet a pour but d’établir une convention locale portant sur la gestion des ressources naturelles qui portera sur la commune de Koumbia et sera ensuite élargie à la province du Tuy (Diallo M., 2009). La saison sèche est difficile car les ressources (herbes sèches et résidus de cultures) s’amenuisent de jour en jour et, en ces temps difficiles, certains troupeaux sont contraints de transhumer. La végétation disponible pour les animaux est peu abondante et les bergers sont contraints d’allonger les temps de pâtures ou de rentrer dans les forêts classées, interdites au pâturage sous peine d’amendes. La saison des pluies est également celle des cultures, période délicate car les espaces pâturables sont réduits, les troupeaux doivent subsister sur des petites parcelles. C’est un moment où les animaux sont nombreux et les champs parfois endommagés par les troupeaux. La saison des récoltes est celle ou les transhumants rentrent pour pouvoir bénéficier des résidus de cultures. Mais les agriculteurs ont tendance à conserver ces ressources car ils possèdent également du bétail, ces résidus sont indispensables pour les animaux mais ne sont pas inépuisables. Dans cette situation, une solution possible pour la résolution des problèmes est de favoriser les interactions entre les activités de l’agriculture et de l’élevage (Lhoste P., 1990). Les informations concernant les effectifs du cheptel sur la commune de Koumbia serviront aux diagnostics Agro-Sylvo-Pastoraux (DAP) réalisés par le projet « Fertipartenaire », ainsi qu’au CIRDES pour les recherches concernant l’association agriculture – élevage. Les DAP du projet ont permis d’obtenir beaucoup d’informations concernant les structures des villages (étendu, nombres d’habitants), les difficultés auxquels font face les producteurs (fertilité des sols, absence de pâturages) ainsi que la répartition et la qualité des sols (cultivée ou non,
forêts classées, fertilités des sols).
Zone d’étude
La commune de « Koumbia » comprend 14 villages répartis sur une surface de 135 800 Ha dont le chef lieu, nommé également « Koumbia » se situe à 63 km de BoboDioulasso. La commune est traversée par l’axe goudronné joignant Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, ce qui permet aux 7 villages situés de part et d’autres de cette route d’être facilement accessibles et de bénéficier du passage de véhicules. La commune comporte trois forêts classées, une relativement importante (forêt classée de la Mou, 34 000 Ha) et deux plus modestes, situées à proximité des 7 autres villages et accessibles par la piste. Ces forêts sont réglementées et le pâturage y est interdit, ce qui pose des problèmes aux éleveurs, ainsi qu’aux agriculteurs qui souhaitent élargir leurs parcelles. La culture du coton est la plus sécurisée pour les producteurs car le prix de vente de la récolte est fixé lors de l’achat des semences. L’approvisionnement en engrais se fait par l’intermédiaire des groupements de producteurs de coton (GPC), ce qui facilite les prêts tandis que les impayés sont couverts par la caution solidaire. L’utilisation des engrais chimiques est favorable les premières années, la fumure organique est alors négligée et les sols s’appauvrissent, ce qui fait baisser les rendements. De plus, le prix d’achat du coton diminue d’année en année et les agriculteurs sont contraints d’élargir leurs parcelles ou de fabriquer des fosses fumières et donc, d’augmenter leurs temps de travail. Dans les conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés, la quantité représente la sureté, il est difficilement pensable pour un agriculteur de réduire sa surface cultivée pour mieux l’entretenir et augmenter le rendement. En effet, toutes ses sources de revenus se trouveraient centrées sur cette même parcelle, Il suffit alors d’un troupeau divaguant ou d’une période de sécheresse pour anéantir tout ses efforts. Les éleveurs sont organisés en groupements, en phase de fédération à l’échelle de la commune depuis fin 2004, cependant, ils sont plus marginaux et les groupements semblent beaucoup moins fonctionnels.
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Table des matières Sommaire Résumé Abstracts Sommaire Liste des figures Liste des tableaux Abréviation Remerciement Introduction 1 Cadre de l’étude 1.1 Le projet "FertiPartenaire 1.2 Zone d’étude 1.3 Objectif du stage, hypothèses, intérêts et principe de l’étude 2 Matériel et méthode 2.1 Protocoles d’enquêtes 2.2 Recueil des données déclarées indirectement 2.3 Enquête de validation 2.3.1 Méthode d’échantillonnage 2.3.2 Réalisation de l’enquête de validation 3 Résultats et Discussion 3.1 Taille du cheptel de la commune et comparaison avec d’autres sources de données 3.2 Estimation de l’erreur de l’enquête de dénombrement 3.2.1 Résultat de l’enquête de validité : Répartition et importance de l’erreur 3.2.2 Correction des effectifs 3.3 Limites de la méthode de dénombrement auprès des groupements Conclusion Bibliographie Annexes Revue bibliographique des méthodologies et enquêtes de dénombrementdu bétail en milieu tropical sub-saharien, choix d’une méthode pour réaliser un inventaire dans la commune de Koumbia, Burkina Faso
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