L’intercommunalité
Rennes est également un véritable pôle et une zone d’influence pour ses alentours, le « Pays de Rennes ». Cette zone géographique dont Rennes est le centre économique et politique, compte 67 communes avec une population en 1999 (source INSEE 2007) de 419 559 habitants pour une superficie de 1 145 km². La communauté de communes de Rennes Métropole est le véritable moteur de l’intercommunalité du Pays Rennais, seules 2 communes ne font pas partie d’une intercommunalité. Rennes se caractérise par la convergence de nombreux axes routiers régionaux, mais aussi ferroviaires, et est donc bien desservie ce qui en fait un échangeur qui doit absorber son propre trafic mais également celui qui transite. La gare de Rennes est également un nœud important dont découle quasiment l’essentiel de la desserte bretonne SNCF, enrichie d’une structure intermodale avec un réseau de bus sur le reste du territoire.
Le réseau STAR
Son réseau couvre l’ensemble du territoire de Rennes Métropole et ses 37 communes avec ses 65 lignes. De plus, 60% des voyages du réseau se font à l’extérieur de Rennes et compte au total plus de 280000 voyageurs par jour. Le réseau se fixe d’ailleurs des objectifs concrets dans une perspective de développement durable, comme 3 à 5 fois moins d’énergie consommée par habitant par km parcouru, et une efficacité dans le recyclage des déchets de maintenance de 75%.
Les cahiers du mal logement de la fondation Abbé Pierre – 2006
Cet ouvrage présente les problématiques concernant le logement dans la région Bretagne. Il s’intéresse en partie sur la dynamique du logement étudiant. L’ensemble du parc du CROUS-Bretagne représente 5838 lits et 2284 T1. La proportion de logement par rapport à la population étudiante est proche de la moyenne nationale. Quelques chiffres :
– 8.2 Lits pour 100 étudiants
– 33.3 Lits pour 100 étudiants boursiers (moyenne nationale 31.5).
– Nombre de demande 22675 en bretagne, il y a 38 logements pour 100 demandes.
Les effectifs d’étudiants se stabilisent autour de 100 000 étudiants depuis plusieurs années. Néanmoins les besoins en logements subissent une croissance qui va s’accentuer dans les années à venir. Ceci peut être du à la mobilité croissante des étudiants, à davantage de demandes de séjours courts (implique des préavis plus courts). L’instauration du LMD (Licence Master Doctorat) en 2004 donne un rythme plus rapide aux études universitaires : les diplômes fonctionnent par semestres, et impliquent donc un temps d’accueil dans les villes qui diminue. Cette réforme se traduit par l’augmentation de la demande du nombre de logements. Deux constats :
– Les étudiants aspirent a l’indépendance des le 2e cycle
– Ils souhaitent dé-cohabiter et accéder à un logement autonome.
Ces deux éléments rendront les besoins en logement plus importants dans les années à venir. Quelques chiffres sur le CROUS de Rennes :
– 4180 chambres et 1540 studios
– 70% du parc du CROUS de l’académie (ce qui montre son importance dans les chiffres énoncés). Il est chaque année plus difficile de loger la partie des presque 50 000 étudiants à la recherche d’un logement. De plus, l’attractivité de Rennes et la diversité des enseignements proposés attirent une proportion importante de non-rennais, voire de non-bretons, donc ayant plus souvent besoin d’un logement autonome.
Le quartier Sud de la Gare
Le quartier Sud Gare peut se décomposer en deux sous-quartiers différents. On a tout d’abord à l’ouest le « sacré cœur ». C’est un faubourg résidentiel datant du début du XIXe siècle avec des constructions type pierre-brique en façade. Le quartier est en majorité composé de maisons individuelles qui donnent sur la rue. On trouve également quelques collectifs de 3-4 étages datant des trente glorieuses. Dans un second temps, un autre sous quartier est le « sainte Thérèse », quartier résidentiel également assez « chic » de la ville de Rennes. Il est composé de maison individuelles et date de l’entre deux guerres. Dans sa partie Sud, le quartier est composé de quelques résidences dont la date de construction s’avère plus récente et où les bâtiments peuvent s’élever jusqu’à 10-12 étages. Parmi ces différents ensembles collectifs on trouve notamment les résidences Du Plessis, de la Tour d’Auvergne, Square du Commandant Dutertre, Square du Général Aubrée.
Témoignages recueillis aux abords de la prison
Quelques témoignages de riverains mais également de piétons interrogés aux abords de l’enceinte : « Je ne fais plus trop attention à la prison, il m’arrive de passer devant à pied mais ce n’est pas un bâtiment qui me gène. » Homme, 26 ans. « J’habite en face depuis 30 ans, ce n’est pas très gai comme vis-à-vis quand on ouvre ses volets le matin. D’aspect je ne vois pas pourquoi on devrait la conserver. » Homme, 62 ans. « Moi je serais satisfaite si elle était démolie, ça permettrait de tourner une page au niveau du quartier et de repartir sur quelque chose de nouveau. » Femme, 41 ans. « Cela fait un peu partie de l’histoire du quartier, l’enlever ça serait comme supprimer une forme d’identité, je pense qu’une reconversion serait bienvenue. » Homme, 37 ans. « C’est surtout l’enceinte qui me repousse, je n’ai jamais vu ce qu’il y avait à l’intérieur et c’est dommage, mais c’est vrai que ça impressionne un peu. » Homme, 18 ans. « Je ne m’y suis jamais intéressée, mais je l’ai toujours connue ici, ça me ferait surement bizarre si elle était démolie. » Femme, 22 ans. Les avis divergent sur l’avenir de cette prison, il y a à la fois une forme d’indifférence, mais aussi une méconnaissance de la prison et du potentiel qu’elle peut représenter. Le mur d’enceinte y est pour beaucoup, et voir ce qu’il y a au delà est difficile, notamment concernant l’architecture. Une requalification pourrait donc apporter une nouvelle dynamique sur l’entourage direct de la prison, et permettre éventuellement d’améliorer la communication entre les deux boulevards au Nord et au Sud de la prison (Jacques Cartier et Clemenceau).
La partie conservée par le ministère de la justice
Cette partie qui sera conservée par le ministère de la justice sera mise à profit pour la création d’un Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation ainsi qu’un centre de semi-liberté pour détenus en réinsertion de 50 places. De plus, la question de l’accessibilité est bien plus compliquée au Sud. Se pose le problème de l’enceinte d’une part mais également de la voirie, la prison se trouvant à proximité de différentes résidences, on peut penser qu’une négociation foncière se fera avec les différents syndicats de copropriété. La question se pose alors de l’implantation de ce nouveau centre de l’administration pénitentiaire ? Comment se fera la cohabitation avec la partie requalifiée ? Cette question est importante et devra être réglée intelligemment. Tout d’abord, par rapport au niveau de la sécurité d’un centre de semi-liberté, un nouveau mur d’enceinte sera probablement édifié, il faudra l’intégrer avec le nouveau cadre qui sera différent de l’origine. Il faudra faire en sorte de ne pas marquer une limite trop forte entre ces deux nouveaux environnements.
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Table des matières
Introduction
1) DIAGNOSTIC URBAIN
A. LA VILLE DE RENNES
1. Données sur les caractéristiques de la population et de la densité
2. Répartition de la population par tranche d’âge et sexe
B. LE PAYS RENNAIS
1. Rennes Métropole
2. L’intercommunalité
3. Une population polarisée
4. Une croissance démographique importante
5. La jeunesse du Pays de Rennes
6. L’attractivité du Pays Rennais
7. Une progression de la population active
8. Conclusion
C. LES TRANSPORTS
1. Le réseau STAR
2. La gare de Rennes
3. Les trains régionaux
4. Le réseau routier
D. LE Programme Local de l’Habitat de Rennes Métropole
1. La situation avant le nouveau PLH
2. Le nouveau Programme Local de L’Habitat Communautaire 2005-2012
3. Une mixité sociale en danger
4. Un parc inadapté pour les personnes âgées
5. Le logement pour les jeunes
6. L’accès au logement pour les plus démunis
Requalification de l’ancienne prison Jacques Cartier, Rennes
7. La saturation des structures d’accueil
8. Conclusion
E. LE QUARTIER SUD-GARE
1. Présentation
2. Le quartier Sud de la Gare
3. Les opérations en cours dans le quartier : (sources Rennes Territoires)
F. L’ANCIENNE PRISON DES HOMMES JACQUES CARTIER
1. Présentation de la Prison
2. Le statut du site dans le PLU de Rennes
3. L’intérêt du site de la prison
4. A proximité de la prison
5. Témoignages recueillis aux abords de la prison
G. Bilan du diagnostic
II. LES ENJEUX
A. Présentation
B. La partie conservée par le ministère de la justice
C. La question du patrimoine culturel et architectural
1. L’architecture de Jean-Marie LALOY
2. Extension année 60
3. Partie sud
D. Partie conservée après séparation
E. Connecter les espaces verts
F. Destruction de l’enceinte – accessibilité
G. Mise en relation au niveau de l’îlot
H. Ouvrir le site sur la ville
I. Requalification des bâtiments
III. L’OPERATION DE REHABILITATION
A. Population ciblée
1. Population étudiante
2. Jeunes travailleurs
3. Jeunes en réinsertion
B. Les acteurs impliqués avant et après l’opération
1. Distribution des rôles
2. Répartition selon chaque gestionnaire
3. Localisation des FJT de Rennes
C. Capacité d’accueil de chaque aile
1. Hypothèse de réorganisation
2. Ailes gérées par le CROUS
3. Ailes Foyer du Jeune Travailleur, jeunes 18-30 ans
D. Création d’un parking, espace vert
E. Les défis de cette requalification
1. Démolition du mur d’enceinte
2. Démolition des ouvrages annexes
3. Extension des cellules
4. Le second œuvre
5. Redonner un sens à ce bâtiment historique
F. Bilan de l’hypothèse de cette opération
Conclusion
Références
Mots clefs : requalification, rénovation, déconstruction, démolition, accessibilité, mixité sociale.
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