Le programme élargi de vaccination ou PEV
Créé en 1974 par l’OMS et lancé en 1977 avec l’aide de l’UNICEF, le programme élargi de vaccination a permis de viser non plus, à l’éradication de toutes les maladies mais de certaines d’entre elles seulement et à la diminution d’incidence des autres. Au moins 20p. 100 de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, directement imputable à une maladie (2.8 millions d’enfants), meurent chaque année faute d’avoir été vaccinés. 3 millions restent handicapés à vie à la suite de complications cérébrales motrices, auditives ou ophtalmiques qui auraient pu être prévenues. La poliomyélite, avec 200.000 cas par an, reste la principale cause d’incapacité dans les pays en développement. En Afrique, la rougeole atteint chaque année 11 millions d’enfants et en tue 500.000. Elle est aussi responsable du tiers des cécités de l’Afrique noire (2). En 1974, moins de 5p.100 des nourrissons étaient correctement vaccinés. A la fin de 1990, le taux de couverture vaccinale des enfants de moins d’un an aurait atteint 70p.100. Les taux spécifiques par maladies et par pays peuvent varier (3).
Les vaccins du PEV
L’objectif du PEV de l’OMS est de rendre les vaccinations disponibles pour tous les enfants du monde. L’effort doit porter en particulier sur les enfants de moins d’un an et sur six maladies particulièrement meurtrières pour le petit enfant (rougeole, coqueluche, tétanos, tuberculose, poliomyélite et diphtérie) .
Le vaccin BCG
Le BCG protége contre la tuberculose de l’enfant.
• Composition
Le BCG est un vaccin vivant, composé de bacilles atténués : c’est le bacille de calmette et Guérin, d’où son nom BCG.
• Présentation .
Il se présente sous forme lyophilisée, c’est à dire d’une poudre qui doit être dissoute dans un solvant avant d’être administrée. Les flacons contiennent des quantités variables préparées pour obtenir par adjonction de solvant 10 ou 20 doses de vaccin. Le volume de solvant à ajouter est respectivement de 1,2 ou 5ml. On obtient, après avoir mis le vaccin en solution. 10, 20 ou 50 doses de 0,1ml contenant 1 mg/ml de vaccin sec. Certaines ampoules sont brunes pour protéger le vaccin de la lumière, d’autres sont transparentes, mais elles sont livrées avec un manchon de papier noir, qui se place autour de l’ampoule pendant son utilisation.
• Administration
Elle s’effectue par voie intradermique, généralement à la partie moyenne de la face postérieure du bras gauche. Dans certains pays, elle est faite à la partie antérieure de l’avant bras.
• La dose à administrer est de 0,05 ml pour les enfants de moins d’un an et de 0,1 ml pour les enfants de plus d’un an.
On aspire, à l’aide de la seringue spéciale BCG (seringue OMEGA, 1 ml graduée au 1/100) et de l’aiguille pour intradermique à peu près 0,5 ml de vaccin. On tient la seringue verticalement et on tapote le corps pour décoller les bulles d’air de la paroi. Puis on pousse le piston pour éliminer l’air, jusqu’à ce qu’un peu de vaccin apparaisse à la pointe de l’aiguille.
On tient fermement l’enfant, on nettoie la peau et on enfonce la pointe de l’aiguille dans la couche superficielle de la peau. On injecte doucement 0,05 ml de vaccin et on retire l’aiguille. L’injection intradermique faite correctement provoque une papule (un bouton) à l’aspect granité, comme la « peau d’orange ».
• Normalement, il se forme au point d’injection, au bout de 2 à 4 semaines, une petite boule dure qui peut disparaître ou rougir, devenir un petit abcès, suppurer, puis faire une croûte et laisser une cicatrice
• Il faut que la mère soit prévenue de ces suites et qu’elle ne prenne aucune mesure spéciale hormis le nettoyage habituel de la peau et la protection par un pansement sec. Parfois, l’abcès est profond et coule longtemps, un ganglion se forme sous l’aisselle. Il faut rassurer les parents, ce n’est jamais grave. Si le ganglion ramollit, il faut amener l’enfant au médecin qui décidera de la conduite à tenir.
Le vaccin DT coq
C’est une association qui protége contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Elle nécessite 3 doses pour être efficace.
• Composition
Le DTCoq est composé d’une association, dans la même ampoule, de deux anatoxines (tétanique et diphtérique) et d’un vaccin bactérien tué (coquelucheux).
• Présentation
Il se présente sous forme liquide, en flacons de 20 à 50 doses contenant 10 ou 25 ml de vaccin.
• Administration
Elle s’effectue par injection sous-cutanée profonde dans la région interscapulo-vertébrale ou dans le bras ou la cuisse. La dose vaccinant est de 0,5 ml. Il faut agiter le vaccin avant d’administrer. Il s’administre en trois doses à un intervalle d’au moins 4 semaines pour protéger complètement l’enfant.
• On vaccine tous les enfants à partir de l’âge de 6 semaines. L’idéal serait de vacciner l’enfant à 6, 10 et 14 semaines. Certains pays recommandent un rappel un an plus tard.
• Dans les heures qui suivent la vaccination, l’enfant peut avoir mal, de la fièvre ou pleure. Il faut prévenir les parents et leur conseiller de donner à l’enfant un quart de comprimé d’aspirine écrasé dans un peu d’eau.
• Avant de vacciner il faut toujours vérifier si le vaccin est utilisable.
Le vaccin oral
• Composition
Il s’agit d’une suspension contenant des poliovirus vivants atténués.
• Présentation
Il se présente en ampoule ou flacon de 20 doses, muni d’un capuchon compte-goutte déjà ajusté à l’ampoule ou à adapter au col du flacon. Le vaccin est rose ou jaune selon le fabricant.
• Administration
On donne à l’enfant, selon le fabricant, 2 ou 3 gouttes de vaccin, déposées directement sur la langue, en maintenant la bouche ouverte. On attend jusqu’à ce que l’enfant ait avalé. S’il crache, il faut lui donner une nouvelle dose. On vaccine l’enfant même s’il a la diarrhée.
Le vaccin injectable
• Composition
Il s’agit d’un liquide contenant des poliovirus inactivés.
• Présentation
Il se présente en général associé au DTCoq, sous forme liquide, en seringues toutes prêtes ou en flacons de 25ml (50 doses)
• Administration .
La dose vaccinante est de 0,5ml, qui s’administre par voie sous cutanée profonde ou intramusculaire, à répéter 2 ou 3 fois selon le fabricant, à au moins 4 semaines d’intervalle.
Le vaccin antirougeoleux
• Composition
c’est un vaccin viral vivant, atténué.
• Présentation
Il se compose de deux éléments : le vaccin lyophilisé sous forme d’une poudre au fond d’un flacon et du solvant en quantité nécessaire pour la reconstitution du vaccin. Il existe des flacons de 10, 20 et 50 doses avec respectivement 5,10 et 25ml de solvant.
• Administration
Elle consiste en l’injection sous cutanée de 0 ,5ml de vaccin, dans le dos, la cuisse ou le bras. Une seule dose suffit pour assurer la protection .
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Table des matières
INTRODUCTION
1ère PARTIE : LES VACCINATIONS ET L’EVALUATION DES PROGRAMMES
1- LES VACCINATIONS
1.1. Le programme élargi de vaccination ou PEV
1.2. Les Vaccins du PEV
1.2.1. Le vaccin BCG
1.2.2. Le vaccin DTCoq
1.2.3. Le vaccin antipoliomyélite
1.2.4. Le vaccin antirougeoleux
1.2.5. La vaccination antitétanique de la femme enceinte
1.2.6. Les calendriers de vaccination
1.2.7. Remarques importantes et questions pratiques
2- L’EVALUATION DES PROGRAMMES DE SANTE
2.1. Les types d’évaluations
2.1.1. Evaluation des composantes du programme
2.1.1.1. Evaluation stratégique
2.1.1.2. Evaluation de la structure
2.1.1.3. Evaluation du processus
2.1.1.4. Evaluation des résultats
2.1.2. L’évaluation économique
2.2. Types de données pour l’évaluation
2ème PARTIE : EVALUATION DU PROGRAMME DE VACCINATION 2001 DANS LE SECTEUR SANITAIRE D’AMBOHIPO
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Lieu d’étude : CSB2 d’Ambohipo
1.1.1. Le personnel du CSB2
1.1.2. Matériel et budget
1.1.3. Activités du CSB2
1.2. Le secteur sanitaire
2. METHODOLOGIE
2.1. Méthode d’étude
2.1.1. L’évaluation administrative
2.1.2. Les concepts de statistique descriptive
2.2. Les paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Objectifs de vaccination
3.2. Nombre d’enfants vaccinés
3.3. Couverture vaccinale
3.4. Quantités de vaccins consommés
3ème PARTIE : COMMENTAIRES , DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Méthodologie
1.2. Nombre d’enfants vaccinés et couverture vaccinale
1.2.1. Nombre d’enfants vaccinés
1.2.2. Couverture vaccinale
1.3. Ecart par rapport à l’objectif
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement des ressources
2.2. Une meilleure gestion des activités de vaccination
2.3. Une information suffisante de la population
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE