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Les limites de ces hypothรจses
Ces postulats รฉnumรฉrรฉes ci-dessus et sur lesquelles se fondent le principe dโรฉquivalence ricardienne, comportent certaines failles que des critiques peuvent รชtre รฉmis en considรฉrant les circonstances รฉventuelles suivantes :
Malgrรฉ la considรฉration de la forte rationalitรฉ des mรฉnages en ce qui concerne leurs anticipations aux remboursements de dette dans la pรฉriode ร venir, toute en tenant compte de leurs descendants. Les gรฉnรฉrations ascendantes peuvent รชtre libรฉrรฉes vis-ร -vis de leurs enfants dans le futur ร condition quโils aient financรฉs les รฉducations de ces derniers qui parviennent ร avoir une vie descente. Ainsi, les contribuables dโaujourdโhui nโauront plus ร sโinquiรฉter de la charge de la dette qui pรจse sur les contribuables futures. Logiquement, les mรฉnages ne vont pas accroitre leurs รฉpargnes en diminuant leurs dรฉpenses de consommation pour faire face aux impรดts futures.
Ce thรฉorรจme sโeffondra dans le cas oรน le marchรฉ financier ne serait pas parfait et des incertitudes apparaissent. En prรฉsence de contrainte de liquiditรฉ, les mรฉnages se voient limiter aux prรชts, les institutions financiรจres ne peuvent plus rรฉpondre ร leurs attentes. La consommation des mรฉnages et la demande des entreprises dรฉpendent du revenu rรฉel courant bien au-delร de leur seule contribution au revenu permanent ; l’accroissement du dรฉficit peut รชtre alors favorable ร la consommation des mรฉnages et ร la demande des entreprises.
les impรดts pratiquรฉs, dans de nombreux pays, essentiellement les pays en voie de dรฉveloppement oรน lโinรฉgalitรฉ rรจgne, ne sont pas uniquement des impรดts forfaitaires. En consรฉquence, les comportements des agents vont รชtre affectรฉs par lโutilisation des impositions autres que lโimpรดt forfaitaire.
Le principe dโรฉquivalence permet de mieux comprendre lโefficacitรฉ du secteur public et sa capacitรฉ ร tenir inchangรฉs les comportements des agents รฉconomiques. Un autre critรจre de l’รฉquitรฉ fiscale permet aussi dโapprรฉhender la justice fiscale pratiquรฉe par lโEtat.
Le principe de la capacitรฉ contributive
La facultรฉ contributive constitue un fondement du prรฉlรจvement fiscal. Adam Smith affirme ce constat en disant, parmi les caractรฉristiques souhaitable de lโimpรดt que : ยซโฆ une contribution commune est indispensable : elle doit รชtre รฉgalement rรฉpartie entre les citoyens en raison de leurs facultรฉs ยป2. Selon ce principe, les fonds nรฉcessaires pour financer les dรฉpenses publiques devraient รชtre rรฉpartis รฉquitablement entre les citoyens selon leurs facultรฉs contributives et non selon les avantages reรงus des biens et services publics quโils profitent en bloc. Cependant, pour รชtre lรฉgitime, un impรดt doit รชtre juste et cโest ร ce propos que se pose un problรจme de trouver une norme acceptable de partage de la charge fiscale entre les diffรฉrents contribuables. Dโoรน les deux outils qui permettent de sโapprocher ร la notion de justice sociale.
Les caractรจres รฉquitables de la perception dโimpรดt
Deux attributs constituent lโรฉquitรฉ de la perception dโimpรดt, ce sont : lโรฉquitรฉ horizontale et celle verticale.
๏ Lโรฉquitรฉ horizontale ou รฉgalitรฉ devant lโimpรดt : elle repose sur lโรฉgalitรฉ de traitement entre les contribuables ayant la mรชme capacitรฉ contributive. Autrement dit, les personnes qui se trouvent dans la mรชme situation devraient รชtre traitรฉes de la mรชme maniรจre. Ainsi, les contribuables qui possรจdent une facultรฉ contributive รฉgale paient le mรชme montant dโimpรดt.
Ce type dโรฉquitรฉ doit prendre aussi en considรฉration certaines caractรฉristiques du contribuable autre que son revenu : comme sa situation personnelle, la nature de la matiรจre imposable. En effet, les individus qui perรงoivent le mรชme revenu, si ce dernier est pris comme รฉtant une mesure de la capacitรฉ contributive, peuvent avoir des situations personnelles et familiales diffรฉrentes. Prenons comme illustration la santรฉ : deux individus ayant le mรชme revenu devraient avoir la mรชme facultรฉ contributive, or si lโun dโeux tombe malade et son revenu se voit diminuer du fait quโil lโa dรฉduit pour les mรฉdicaments tandis que lโautre se trouve en bonne santรฉ et maintien son revenu intact ; donc le premier aura une capacitรฉ contributive moins รฉlevรฉe que le second. De mรชme les revenus qui sont obtenus de maniรจre diffรฉrente doivent รชtre imposรฉs diffรฉremment, comme le cas dโun revenu obtenu par les efforts consacrรฉs au travail et le revenu obtenu par les hรฉritages et qui nโรฉtait pas le fruit de ses propres efforts. Ainsi, lโรฉquitรฉ horizontale doit tenir compte des paramรจtres autres que le revenu pour savoir exactement la capacitรฉ contributive dโun individu et pour assurer une juste rรฉpartition des charges fiscales.
๏ Lโรฉquitรฉ verticale ou รฉgalitรฉ par lโimpรดt et la progressivitรฉ de lโimpรดt : elle consiste ร traiter de maniรจre diffรฉrentes deux individus qui se trouvent dans des situations diffรฉrentes.
Cette approche consiste donc ร imposer de faรงon distincte les contribuables ayant des revenus diffรฉrents. Les plus aisรฉs vont รชtre frappรฉs plus fort par lโimposition que les dรฉfavorisรฉs. Selon lโobjectif social de la fiscalitรฉ, lโimpรดt doit dโassurer le nivellement des structures sociales, cโest-ร -dire un transfert de revenus doit รชtre effectuรฉ de faรงon ร assurer une justice sociale face ร lโexistence des inรฉgalitรฉs sociales. Plus exactement, il consiste ร corriger et ร limiter les inรฉgalitรฉs de revenus, notamment par lโintermรฉdiaire de la progressivitรฉ de lโimpรดt.
Un impรดt est progressif si son taux sโaccroit en fonction de la valeur de lโรฉlรฉment taxรฉ appelรฉ base imposable, autrement dit, quand le montant dโun produit imposรฉ augmente, alors lโimpรดt augmente en mรชme temps. Cette progressivitรฉ remplit donc une fonction d’รฉquitรฉ sociale, en favorisant une redistribution entre bas et hauts revenus. Il est important de noter que la progressivitรฉ est appliquรฉe ร la fiscalitรฉ directe qui touche les contribuables qui ont le revenu le plus รฉlevรฉ.
Cependant elle dรฉpend de quelques รฉlรฉments mentionnรฉs ci-aprรจs : elle varie en fonction du lien entre lโassiette3 de lโimpรดt et le revenu quโon voulait redistribuer ; en effet, si on applique lโimpรดt progressif sur la consommation, la demande va rรฉduire ainsi que lโoffre et ensuite lโimpรดt. De ce fait, la relation entre recette fiscale et revenu sera qualifiรฉe faible. Dโoรน lโadage dโun certains auteur qui affirme que : ยซ trop dโimpรดt tue lโimpรดt ยป. Contrairement ร lโimpรดt progressif appliquรฉ sur le revenu, ce dernier est frappรฉ directement mais nโaura pas des effets nรฉgatifs sur le travail dans un premier temps. Elle dรฉpend aussi du progrรจs retenu par le barรจme dโimposition cโest-ร -dire du degrรฉ avec lequel le taux dโimposition augmente en passant dโun revenu ร un autre plus รฉlevรฉ, donc imposer ceux qui ont des revenus รฉlevรฉs. Cependant, il est difficile dโimposer les revenus qui assurent uniquement lโautosubsistance du contribuable et de sa famille. Ce revenu nโest donc pas frappรฉ dโimpรดt. Par consรฉquent, on peut tirer quโune mauvaise redistribution de revenu sur la pratique dโun impรดt progressif se produit dans de telle circonstance. Autrement dit, elle est influencรฉe par les tranches de revenu exonรฉrรฉ dโimpรดt notamment les revenus pour assurer les dรฉpenses dโautosubsistance. Il faut donc retenir que lโimpรดt progressif peut รชtre considรฉrรฉ comme juste ร condition quโil permette une redistribution des richesses et une rรฉduction des inรฉgalitรฉs.
Les mesures de la capacitรฉ contributive
Le paiement de lโimpรดt et la contribution aux charges publiques devraient รชtre un devoir pour chacun sur la base de lโรฉquitรฉ. Pour assurer cette รฉquitรฉ, il faut mesurer la capacitรฉ de chaque contribuable ร participer aux charges fiscales dans le but de financer les dรฉpenses publiques. Ainsi, une mesure quantitative de cette capacitรฉ est nรฉcessaire pour ce principe. La plupart du temps, ces indicateurs se limitent aux caractรจres monรฉtaires qui sont mesurables alors que dโautres indicateurs qui ne sont pas mesurables doivent รชtre aussi pris en compte, comme le plaisir retirรฉ de loisir.
Pourtant trois mesures les plus courants et qui posent moins de problรจme ร รฉvaluer sont retenus.
๏ Le revenu qui est souvent qualifiรฉ monรฉtaire sans tenir compte les revenus en nature. ยซ Elle consiste ร la rรฉmunรฉration du capital ou du travail perรงue par un agent รฉconomique ; cโest le flux de ressources rรฉelles ou monรฉtaires issue directement ou indirectement de la production et revenant ร chaque agent รฉconomique ยป4. Le revenu est souvent soumis ร lโimpรดt direct cโest-ร -dire impรดt payรฉ et supportรฉ par la mรชme personne.
๏ Le capital qui permet dโรฉvaluer le profit tirรฉ de lโutilisation des biens considรฉrรฉs comme patrimoine et facilite lโรฉvaluation de la capacitรฉ contributive des contribuables dans le milieu rural. Sont considรฉrรฉs comme richesse, les bรฉtails, les terres cultivรฉesโฆ . Elle est aussi soumise ร lโimpรดt direct.
๏ La consommation, plus exactement la dรฉpense de consommation des citoyens permet de les classifier. Ainsi, les biens considรฉrรฉs comme biens de luxe seront frappรฉs plus fort par lโimpรดt par rapport aux biens de premiรจre nรฉcessitรฉ. Ces biens de luxe sont classifiรฉs comme des biens qui ne sont pas utilisรฉs que par les citoyens qui ont de revenus รฉlevรฉs.
La rรฉpartition des charges publiques dโaprรจs les facultรฉs contributives des citoyens constitue donc le fondement du prรฉlรจvement fiscal ร travers lโimpรดt. LโEtat doit รชtre le garant de lโรฉquitรฉ fiscal entre les contribuables. Par consรฉquent, il a utilisรฉ ces indicateurs pour pouvoir รฉvaluer la capacitรฉ contributive de chaque citoyen.
Toutefois, la rรฉpercussion de lโimpรดt fait naรฎtre un souci au consentement volontaire de lโimpรดt.
Lโoptimalitรฉ de lโimpรดt
Lโoptimalitรฉ dโun impรดt procure pour un individu donnรฉ le bien-รชtre dont il cherche. Par consรฉquent, elle peut รชtre cernรฉe ร travers la thรฉorie du bien-รชtre qui stipule que dans une รฉconomie de concurrence pure et parfaite, tout optimum de Pareto peut-รชtre atteint aprรจs une redistribution forfaitaire.
Cette optimalitรฉ dโimpรดt peut รชtre approfondie par lโanalyse des incidences de lโimpรดt. Lโรฉtude de ces incidences permet de savoir ce qui paie rรฉellement la taxe, ainsi un des caractรจres souhaitable de lโimpรดt est : ยซ le fait que lโincidence de lโimpรดt doit รชtre claire, afin que les contribuables sachent clairement qui paie en dรฉfinitif ยป5. Cโest pour cela quโen prรฉlรจvement fiscal et en perte sรจche de bien-รชtre, il convient de savoir qui paie rรฉellement lโimpรดt et supporte la perte de bien-รชtre. Une perte sรจche est dรฉfinie comme ยซ une perte de surplus qui ne donne lieu ร lโapparition dโaucun surplus liรฉ chez les autres agents, y compris un surplus financier pour lโEtat ยป6. Ainsi, il est convenable de progresser dans le raisonnement suivant afin de savoir exactement le point dโincidence de lโimpรดt : dโabord en รฉquilibre partiel et ensuite en รฉquilibre gรฉnรฉral.
Lโรฉquilibre partiel
En รฉquilibre partiel, lโincidence de lโimpรดt dรฉpend de lโรฉlasticitรฉ de lโoffre et de la demande avec un impรดt forfaitaire.
Offre et demande inรฉlastique
Le consommateur et le producteur sont insensibles par rapport ร toute variation de prix mais le point dโimpact รฉtant le producteur, cela signifie que le producteur est celui qui est tenu lรฉgalement de payer lโimpรดt. Quelque soit donc le niveau de prix affichรฉ, il nโaffecte fortement ni ร la demande ni ร lโoffre. Cependant, lโintroduction dโun impรดt dans le prix augmente celui-ci et diminue lโoffre ainsi que la demande du bien. Cette augmentation de prix est constituรฉe par le prรฉlรจvement fiscal payรฉ par les deux agents รฉconomiques et leurs pertes sรจches ou charges fiscales excรฉdentaires. Par consรฉquent, ces deux agents sont touchรฉs par une diminution de leurs surplus ou bien-รชtre. Le point dโincidence de lโimpรดt est dans ce cas les deux agents รฉconomiques. Le montant dโimpรดt payรฉ par le consommateur est le mรชme que celui payรฉ par le producteur. Du point de vue รฉconomique, lโinรฉlasticitรฉ de lโoffre et de la demande dโun bien entraine une faible diminution de la quantitรฉ offerte suite ร lโinstauration de lโimpรดt. Les biens de premiรจres nรฉcessitรฉs et non substituables sont les biens prise en compte dans ce premier cas.
Offre et demande รฉlastique
Dans ce second cas, le producteur et le consommateur sont sensibles face ร toute modification de prix. Autrement dit, la variation de prix affecte ces deux agents. Donc, lโadmission dโun impรดt dans le prix dโun bien le conduit ร lโabandonner et ร le substituer ร un autre bien similaire qui nโest pas atteint par cet impรดt. Cโest pourquoi, il est nรฉcessaire dโimposer deux biens qui procurent la mรชme satisfaction. Lโoffre et la demande de ce bien vont diminuer ร cause de lโaugmentation de prix et la rรฉaction des agents รฉconomiques. Ce qui la diffรฉrencie du cas prรฉcรฉdent, cโest que la diminution de production est plus importante que celle oรน lโoffre et la demande sont inรฉlastiques. Le point dโincidence comprend donc le consommateur et le producteur, ils supportent le mรชme part dโimpรดt et de perte sรจche. Les biens pris en considรฉration dans ce cas sont les biens substituables : comme le riz, on pourrait le substituer au manioc
Offre inรฉlastique et demande รฉlastique
Dans ce cas suivant, la rรฉaction du consommateur est diffรฉrent de celle du producteur. Le producteur รฉtant insensible ร la variation de prix, par contre le consommateur y est sensible. Toutefois, lโentrรฉe dโun impรดt dans le prix dโun bien rรฉduit sa production et augmente son prix. Et puisque le producteur est moins sensible ร lโaugmentation de prix tandis que le consommateur en est plus affectรฉ, le premier va prendre en charge le paiement de la majoritรฉ du montant de lโimpรดt pour faire en sorte que la consommation reprenne. Le producteur supporte donc une part plus grand du prรฉlรจvement que le consommateur. En consรฉquent, la perte de bien-รชtre de producteur est plus grand que celle du consommateur. De mรชme la perte sรจche. Les deux agents รฉconomiques sont frappรฉs par lโimpรดt mais le producteur supporte plus que le consommateur.
Lโรฉquilibre gรฉnรฉral
Dans le cadre de lโรฉquilibre gรฉnรฉral, il devient plus complexe de dรฉterminer le point dโincidence de lโimpรดt car le nombre dโinterdรฉpendances des marchรฉs et dโopportunitรฉs de rรฉpercussions sโรฉlargit fortement. Cโest dans cet รฉquilibre quโon peut dรฉterminer lโincidence seconde et troisiรจme de lโimpรดt. Le modรจle le plus connus dans ce cas est le modรจle dโHaberger, il part de lโimposition du capital. Son principe รฉtant le suivant : si on impose le capital des entreprises dโun secteur quelconque, alors cet impรดt va รชtre supportรฉ par tous ceux qui dรฉtiennent du capital dans tous les autres secteurs de lโรฉconomie. Ce modรจle prรฉsente dans ce cas un double intรฉrรชt : premiรจrement, il montre que lโincidence de lโimpรดt sur le capital touche largement les autres agents que ceux qui sont frappรฉs au dรฉpart ; deuxiรจmement, cโest en passant du court terme quโon en mesurera toutes les consรฉquences possibles. Bref, ยซ Tant que le capital est immobile, le poids de lโimpรดt est supportรฉ exclusivement par ceux qui sont frappรฉs nominalement ; dรจs que le capital se dรฉplace, le poids de lโimpรดt est ressenti par tous ceux qui en dรฉtiennent, indรฉpendamment du secteur dโactivitรฉ oรน ils lโont investi ยป7.
Lโincidence premiรจre de lโimpรดt peut รชtre dรฉtectรฉe grรขce ร lโรฉlasticitรฉ de lโoffre et de la demande. Lรฉgalement, le producteur est tenu de payer lโimpรดt, cโest-ร -dire que le consommateur est le point dโimpact dโun impรดt. Or, dans les deux premiers cas dans lโanalyse de lโรฉquilibre partiel, la taxe est prise en charge ร la fois par le consommateur et le producteur du fait de la considรฉration de lโoffre et de la demande. Seulement, lโรฉquilibre partiel ne suffit pas lorsquโon veut analyser lโincidence seconde et troisiรจme de lโimpรดt, cโest pourquoi on doit prendre compte de lโรฉquilibre gรฉnรฉral. Lโincidence de lโimpรดt permet donc de savoir rรฉellement celui ou ceux qui doivent payer lโimpรดt. Cependant, le principe dโรฉquitรฉ qui consiste principalement ร rรฉaliser la justice fiscale comporte certaines limites qui ne sont pas ร รฉcarter de toutes observations.
Les limites de lโรฉquitรฉ fiscale
Malgrรฉ les difficultรฉs inรฉvitables ร la pratique concrรจte de ce principe, lโรฉquitรฉ comporte aussi des limites en thรฉorie.
๏ La Thรฉorie de la facultรฉ contributive
Les considรฉrations sociales doivent servir ร apprรฉcier ces facultรฉs contributives. Ainsi, on constate que la thรฉorie de la participation aux charges publiques selon ces facultรฉs contributives est celle qui a le plus influencรฉ la pensรฉe fiscale actuellement. Elle se traduit par la crรฉation dโune injustice sociale et รฉconomique.
Elle provoque une injustice sociale par lโutilisation de lโimpรดt progressif, qui impose ceux qui ont des revenus รฉlevรฉs plus que ceux qui ont des faibles revenus. Et mรชme des franchises sont accordรฉes quelque fois ร ces bas revenus alors que les autres contribuent รฉnormรฉment aux dรฉpenses publiques. Alors que ces derniรจres sont accordรฉes ร tous citoyens sans exception quโils ont participรฉ ou non ร ces dรฉpenses.
Certaines applications de la thรฉorie de la facultรฉ contributive contestent les principes fondamentaux dโune bonne gestion de lโรฉconomie : comme les exonรฉrations qui instituent une concurrence dรฉloyale. Cette derniรจre va ร lโencontre du principe fondamental dโune รฉconomie de marchรฉ qui est la concurrence parfaite.
๏ Le conflit entre รฉquitรฉ et efficacitรฉ
Le problรจme se pose ร la difficultรฉ de trouver une norme acceptable, qui permet le partage de la charge fiscale de maniรจre รฉgale entre les contribuables pour quโils puissent accepter lโimpรดt quโils doivent acquitter. Alors que pour รชtre lรฉgitime, cette norme doit รชtre juste. La contribution selon la facultรฉ contributive sโopรจre ร travers la progressivitรฉ de lโimpรดt. Ainsi, la facultรฉ contributive devient nulle si les revenus ne permettent que de faire face aux besoins nรฉcessaires. En dโautre terme, lโimpรดt ne doit toucher aux revenus nรฉcessaires ร la survie. De la sorte, un prรฉlรจvement proportionnel aux facultรฉs contributives est progressif en fonction du revenu, ce qui justifie la prรฉsence de la progressivitรฉ dans le systรจme de prรฉlรจvements. Or, si cette progressivitรฉ est fortement excessive, elle peut dรฉcourager certaines activitรฉs รฉconomiques du fait que les contribuables qui ont des revenus รฉlevรฉs et qui doivent payer plus, voient leurs revenus ne correspondant plus aux efforts quโils fournissent. Ces deux concepts sont donc parfois conflictuels, car la recherche de lโรฉquitรฉ peut conduire au nivellement des situations qui dรฉcourage les initiatives. Lโaffirmation suivante confirme cette constatation : ยซ Lโimpรดt est un instrument direct de rรฉallocation des richesses ร des fins dโรฉquitรฉ, mais รฉgalement une source de desincitation ร lโeffort. Ainsi la recherche dโรฉquitรฉ peut-elle induire une baisse de la quantitรฉ de travail dans lโรฉconomie par rapport ร lโoptimum de premier rang. Cette perte dโefficacitรฉ restreint le budget redistributif au prรฉjudice de lโรฉquitรฉ. Lโimpรดt optimal sur le revenu doit donc satisfaire au mieux les objectifs compte tenu des ajustements de lโoffre de travail quโil implique ยป8.
๏ La difficultรฉ dโapplication des rรจgles de faรงon รฉquitable
Lโapplication de certaines rรจgles dโimposition pose parfois de problรจme. Certains contribuables รฉprouvent dโinsatisfaction envers quelque rรจgles qui leurs fait sentir dรฉsavantageux par rapport aux autres. Ainsi, cette situation leurs conduit dโy รฉchapper par divers moyens tels que la fraude et lโรฉvasion fiscale. Lโapplication de lois dโune maniรจre รฉquitable, juste et accepter par tous exige un effort de la part des administrations car elle nโest pas une tรขche facile ร rรฉaliser.
Bref, ยซ La notion dโรฉquitรฉ peut avoir un autre sens, traiter inรฉgalement les contribuables, en tenant compte de la facultรฉ contributive de chacun, facultรฉ contributive qui doit รชtre estimรฉe raisonnablement en รฉvitant au maximum lโarbitraire ยป9. En outre, la mise en ลuvre dโun impรดt pour avoir une efficacitรฉ ร la fois รฉconomique et sociale repose sur sa neutralitรฉ vis-ร -vis de lโallocation des ressources. Ceci est donc dit, le principe de neutralitรฉ constitue un des principes de prรฉlรจvement fiscal pour assurer lโoptimalisation des ressources fiscale.
LE PRINCIPE DE LA NEUTRALITE FISCALE
Un impรดt est dit neutre si son introduction dans le systรจme fiscal ne modifie pas le choix des agents รฉconomiques sur un ou plusieurs biens et services. La neutralitรฉ fiscale considรจre quโร lโรฉquilibre tous les impรดts sont รฉquivalents et que les substitutions entre les impรดts nโont donc pas dโeffets sur lโรฉconomie rรฉelle. Or lโimpรดt nโa pas seulement un objectif financiรจre qui le limite de ne pas avoir que le rรดle de couvrir les dรฉpenses publiques.
La neutralitรฉ de lโimpรดt
Pour assurer la volontรฉ des contribuables ร consentir lโimpรดt. Le gouvernement et lโadministration fiscale doit considรฉrer la neutralitรฉ du systรจme fiscal et de lโadministration elle-mรชme. Dans ce cas la simplicitรฉ de cette administration ainsi que les procรฉdures fiscales sont requises. Elles renforceront รฉgalement ce consentement ร payer des contribuables. Il serait donc รฉvident de voir en premier lieu les thรจses sur la neutralitรฉ, en second lieu lโefficacitรฉ de lโimpรดt, et en troisiรจme lieu la simplicitรฉ fiscale afin dโรฉclaircir cette neutralitรฉ de lโimpรดt.
Les thรจses sur la neutralitรฉ
La thรจse libรฉrale classique
La conception classique prรฉvaut que la seule fonction attribuรฉe ร lโimpรดt est dโassurer la couverture des charges publiques. La primautรฉ de cette fonction implique que lโimpรดt doit รชtre productif pour faire face ร lโaccroissement continu des dรฉpenses publiques. Il ne doit avoir aucune influence รฉconomique. Cette conception limite donc le rรดle de lโimpรดt ร lโalimentation des caisses du Trรฉsor et lui confรจre une fonction purement financiรจre. Comme le disait Gaston Jรจse : ยซ Il y a des dรฉpenses, il faut les recouvrir ยป10, lโimpรดt doit servir ร la mobilisation des ressources financiรจre nรฉcessaire ร la couverture des dรฉpenses de lโEtat et des Collectivitรฉs locales. Dans la plupart des pays en dรฉveloppement, cโest lโimpรดt qui recouvre la grande partie des dรฉpenses publiques. A part lโimpรดt, lโEtat se finance par emprunt mais seulement pour couvrir le dรฉficit budgรฉtaire qui correspond au surplus des dรฉpenses sur les recettes.
Ainsi, le budget doit รชtre รฉquilibrรฉ par lโimpรดt qui est considรฉrรฉ comme moyen dโรฉquilibre financier. Pour assurer cet รฉquilibre, lโEtat doit รฉtablir un systรจme fiscal accompagnรฉ de bon rendement et qui nรฉcessite lโรฉtude et le choix de matiรจre imposable ou de la rรจgle dโassiette11, les mรฉthodes dโรฉvaluation et les taux.
Pourtant, cette doctrine de la neutralitรฉ absolue de lโimpรดt ne peut plus รชtre dรฉfendue de nos jours.
La thรจse moderne de la neutralitรฉ fiscale
Les partisans de la neutralitรฉ fiscale assouplissent cette doctrine et ne prรฉconisent plus quโune neutralitรฉ relative, ils ne peuvent plus nier aux prรฉoccupations รฉconomiques de lโimpรดt. Le prรฉlรจvement fiscal diminue le pouvoir dโachat des agents รฉconomiques, ce qui entraine une rรฉpercussion รฉconomique. De mรชme, lโimpรดt majore le prix des produits taxรฉs et influe sur la consommation. Il est certainement impossible de prรฉlever par la contrainte fiscale une partie du PIB sans que ce prรฉlรจvement entraine des rรฉpercussions รฉconomiques importantes.
Ainsi, ยซ il est admis que lโimpรดt peut exercer une influence รฉconomique, mais il faut รฉviter quโil provoque des distorsions au sein de lโappareil รฉconomique, quโil favorise certains circuits de production au dรฉtriment dโautres circuits ยป12.
A cรดtรฉ de la fonction financiรจre de lโimpรดt, dโautres fonctions peuvent รชtre lui donnรฉes : la fonction รฉconomique et celle sociale. La premiรจre comporte de nombreux aspects qui ont une incidence directe sur la santรฉ de lโรฉconomie dโun pays et la seconde repose sur la recherche d’une rรฉgulation sociale par le biais de la redistribution des revenus.
Il nโest pas facile de mesurer la neutralitรฉ de lโimpรดt, cependant elle peut รชtre apprรฉciรฉe par son efficacitรฉ ou non sur la dรฉcision des agents รฉconomiques.
Efficacitรฉ de lโimpรดt
La neutralitรฉ dโun impรดt peut รชtre ressentie par son efficacitรฉ. Afin de se focaliser sur lโeffet dโun impรดt sur le comportement des agents รฉconomiques, il est convenable de voir les diffรฉrents critรจres qui prouvent lโefficacitรฉ dโun impรดt et par la suite sa neutralitรฉ. Plus prรฉcisรฉment, un impรดt efficace cโest-ร -dire quโil influence voire modifie le comportement des agents รฉconomiques peut รชtre classรฉ impรดt non neutre et vice versa. Alors certains impรดts sont non neutres mais souhaitables.
Lโimpรดt gรฉnรจre des distorsions fiscales et des pertes sociales
La rรจgle de Ramsey sur les biens et services
Dans cette rรจgle, deux cas peuvent se prรฉsenter : la demande ou plus prรฉcisรฉment le comportement des acheteurs est strictement รฉlastiques ou inรฉlastiques.
Une demande complรจtement รฉlastique
Lorsque la demande est complรจtement รฉlastique, les consommateurs renonceront ร acheter le bien ou service dรจs que son prix se modifiera. De plus que lโimpรดt va introduire dans ce prix, รฉvidemment il ne lโachรจtera pas. En consรฉquence, le producteur est alors conduit ร prendre toute la totalitรฉ de lโimpรดt pour son compte parce quโil ne peut plus rรฉpercuter cet impรดt sous forme de hausse de prix. Il va le rรฉpercuter soit sur ses ouvriers en diminuant leur salaire et garder le mรชme prix pour son produit, soit sur dโautres tiers comme le propriรฉtaire du terrain quโil exploite par exemple en nรฉgociant pour diminuer la location du terrain.
Une demande complรจtement inรฉlastique
Dans le cas oรน la fonction de la demande est complรจtement inรฉlastique, les consommateurs achรจteront le bien quel que soit son prix. Ils acceptent nโimporte quel prix affichรฉ sur le marchรฉ. Donc, le producteur peut rรฉpercuter la totalitรฉ de lโimpรดt sur le prix. Ainsi, seul le consommateur supportera tout lโimpรดt et son bien-รชtre diminuera.
Bref, sous lโangle de bien-รชtre, il est prรฉfรฉrable dโimposer fortement le bien dont la demande est inรฉlastique que celui dont la demande est รฉlastique pour avoir un rendement fiscal รฉlevรฉ. Selon la rรจgle de Ramsey : ยซ le systรจme dโimposition optimal est celui oรน les taux dโimposition respectifs des biens et services sont inversement proportionnels ร lโรฉlasticitรฉ de leur demande ยป13.
Le revenu : un impรดt nรฉgatif
Le temps est considรฉrรฉ comme prรฉcieux pour tout รชtre humain, cโest ainsi quโil effectue un arbitrage entre son temps de travail et celui de loisir. Dans le cadre dโune analyse รฉconomique standard, un individu peut travailler et obtenir, compte tenu dโun taux de salaire, un revenu monรฉtaire, ou au contraire affecter son temps au du loisir. Supposons quโau dรฉpart, la situation dโun individu est en รฉquilibre, il reรงoit la satisfaction qui lui permet dโavoir le maximum de bien-รชtre et de se procurer ce quโil dรฉsire. Sur ce point, lโindividu accepte de cรฉder une part de loisir afin dโobtenir un revenu qui lui est indispensable. Mais le fait de mettre en place un impรดt sur le revenu, diminue son salaire. La rรฉaction de lโindividu sujet fiscal face ร cette situation sโoppose et se prรฉsente sous deux formes : un effet revenu et un effet de substitution.
๏ Un effet de revenu
Cet effet se prรฉsente dans la mesure oรน le sujet fiscal est conduit ร payer un impรดt forfaitaire qui ne modifie pas le prix relatif du loisir et du temps alors que son revenu se trouve diminuรฉ. Mais pour compenser cette diminution de revenu et pour maintenir le revenu disponible, il augmente son offre de travail, cโest-ร -dire son heure de travail. Lโindividu accepte donc un transfert de revenu vers les gens dรฉfavorisรฉs. Briรจvement, ce prรฉlรจvement dโimpรดt lโincite ร travailler davantage en vue de maintenir son revenu initial. Il nโy a donc aucun effet microรฉconomique sur lโallocation des ressources. Il existe une rรฉpartition รฉquitable de la valeur ajoutรฉe qui doit รชtre rรฉpartie entre lโEtat et le travailleur.
๏ Un effet de substitution
Il est constatรฉ dans la mesure oรน lโindividu tend ร substituer le bien dont le prix a diminuรฉ, qui est le loisir, ร celui dont le prix relatif a augmentรฉ, qui est le revenu. Cette situation permet dโidentifier lโexistence dโune chute de bien-รชtre correspondant ร une rentrรฉe financiรจre pour lโEtat. Lโoffre de travail se voit diminuer du fait du prรฉlรจvement. Ce dernier a donc un effet dรฉsincitatif qui amรจne lโindividu ร modifier un arbitrage entre travail et loisir. Un impรดt sur le revenu connait donc une limite.
La mise en place dโun impรดt sur le revenu engendre des consรฉquences diffรฉrentes sur lโรฉconomie selon la perception des agents รฉconomiques. Ainsi, lโeffet revenu conduit ร augmenter la quantitรฉ de travail pour reconstituer le revenu perdu tandis que lโeffet de substitution conduit ร augmenter le loisir qui est un bien dont le prix a diminuรฉ.
Lโimpรดt, quel que soit sa forme, sur le revenu ou sur la consommation, modifie de maniรจre nรฉgative le comportement des agents รฉconomiques dรจs que ces derniers trouvent leurs satisfactions baissรฉes. Mais certains impรดt est souhaitable mรชme sโil influence les choix des agents. Il peut รชtre choisi justement parce quโil nโest pas neutre, comme lโimpรดt qui vise ร modifier les comportements environnementaux.
Lโimpรดt permet de restaurer lโefficacitรฉ รฉconomique
Impรดt correcteur des externalitรฉs
Le type dโimpรดt prise en compte dans cette partie est qualifiรฉ comme un bon impรดt environnemental. Les effets externes dโune production de bien quelconque ne sont pas intรฉgrรฉs dans le prix dโun bien, alors que certains individus sont touchรฉs par ces effets nรฉgatifs comme la pollution de lโair. La perte de bien-รชtre ou le coรปt et bรฉnรฉfice sociaux par ces tiers nโest pas internalisรฉe dans le prix du marchรฉ. LโEtat intervient donc pour corriger cette mauvaise allocation de ressources, il internalise ce coรปt dans le prix du marchรฉ. Dรฉsormais, le prix nโest plus le prix comptable mais il existe un coรปt additionnel dont les bรฉnรฉfices doivent revenir ร ceux qui sont victimes de la pollution. Le producteur du bien diminue la quantitรฉ ร produire et augmente son prix ร cause de lโinternalisation du coรปt externe. Ainsi, les victimes de la pollution trouvent leur bien-รชtre augmentรฉ dรจs que la quantitรฉ de bien produite diminue car ce prรฉlรจvement effectuรฉ par lโEtat se transforme en compensation des victimes.
Le choix dโun impรดt dont le critรจre de neutralitรฉ nโest pas respectรฉ peut รชtre bรฉnรฉfique du point de vue social quโรฉconomique. Un impรดt sรฉlectif sur un seul bien peut รชtre choisi parce que la production de ce bien sโaccompagne dโune externalitรฉ nรฉgative qui nuit les autres individus.
Impรดt : instrument de rรฉgulation
Lโimpรดt, plus exactement le systรจme fiscal est un instrument au service de lโefficacitรฉ รฉconomique. Il joue ce rรดle dans le cadre de deux fonctions de lโEtat : rรฉgulation et allocation. Pour contrรดler l’รฉquilibre macroรฉconomique, assurer la croissance et tendre vers le plein emploi, on distingue habituellement les politiques centrรฉes sur la demande visant au soutien ou ร la relance de l’activitรฉ รฉconomique, des politiques privilรฉgiant l’offre, plus restrictives, favorables ร l’รฉpargne et cherchant ร amรฉliorer la compรฉtitivitรฉ des entreprises.
Selon Keynes, les agents รฉconomiques dรฉcident du montant de leur consommation, en fonction de leur revenu disponible, cโest-ร -dire, revenu dรฉjร imposรฉ. En pรฉriode de crise, pour pallier un trรจs faible volume de lโinvestissement privรฉ, dรป ร un pessimisme excessif de la part des investisseurs, lโEtat peut accroitre le dรฉficit public. Cet accroissement de dรฉficit est obtenu ร lโaide de deux moyens :
-soit lโEtat augmente ses dรฉpenses publiques tout en maintenant constant le volume des impรดts
-soit lโEtat diminue le volume des impรดts tout en maintenant constant le montant des dรฉpenses publiques. Ceci constitue รฉgalement une politique budgรฉtaire qui doit permettre une relance รฉconomique et ainsi amรฉliorer le niveau dโemploi.
Expliquons ce deuxiรจme moyen : le fait que lโEtat maintient constantes ses dรฉpenses publiques mais diminue la pression fiscale implique nรฉcessairement un accroissement du dรฉficit budgรฉtaire. Cette diminution des impรดts exerce un effet multiplicateur sur le revenu national. Plus exactement, selon Keynes, il faut pratiquer un impรดt progressif au profit des salariรฉs ร bas revenu. Les pauvres, qui ont bรฉnรฉficiรฉ un revenu supplรฉmentaire dรป ร lโimposition des agents ร haut revenu, vont augmenter leurs dรฉpenses de consommations ainsi la demande globale vont augmenter ร son tour. Donc, lโimpรดt permet donc de relancer lโรฉconomie surtout en pรฉriode de crise.
Bref, selon l’analyse keynรฉsienne, l’impact positif sur la croissance et l’emploi des politiques budgรฉtaires est le rรฉsultat du multiplicateur. Toutefois, pour les keynรฉsiens, une hausse des dรฉpenses publiques n’est pas รฉquivalente ร une diminution des recettes. En effet, le multiplicateur des dรฉpenses budgรฉtaires est supรฉrieur au multiplicateur fiscal en raison des dรฉlais plus lents de rรฉaction des revenus individuels et donc de la consommation, aux modifications de la fiscalitรฉ.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE 1 : ยซ LES THEORIES DU SYSTEME FISCAL ยป
CHAPITRE 1 : LES PRINCIPES DโEQUITE FISCALE
Section 1 : Le principe dโรฉquivalence
1.1 Le mรฉcanisme du principe dโรฉquivalence
1.2 Les hypothรจses thรฉoriques de lโรฉquivalence ricardienne
1.3 Les limites de ces hypothรจses
Section 2 : Le principe de la capacitรฉ contributive
2.1 Les caractรจres รฉquitables de la perception dโimpรดt
2.2 Les mesures de la capacitรฉ contributive
2.3 Lโoptimalitรฉ de lโimpรดt
2.3.1 Lโรฉquilibre partiel
2.3.1.1 Offre et demande inรฉlastique
2.3.1.2 Offre et demande รฉlastique
2.3.1.3 Offre inรฉlastique et demande รฉlastique
2.3.2 Lโรฉquilibre gรฉnรฉral
CHAPITRE 2 : LE PRINCIPE DE LA NEUTRALITE FISCALE
Section 1 : La neutralitรฉ de lโimpรดt
1.1 Les thรจses sur la neutralitรฉ
1.1.1 La thรจse libรฉrale classique
1.1.2 La thรจse moderne de la neutralitรฉ fiscale
1.2 Efficacitรฉ de lโimpรดt
1.2.1 Lโimpรดt gรฉnรจre des distorsions fiscales et des pertes sociales
1.2.1.1 La rรจgle de Ramsey sur les biens et services
1.2.1.1.1 Une demande complรจtement รฉlastique
1.2.1.1.2 Une demande complรจtement inรฉlastique
1.2.1.2 Le revenu : un impรดt nรฉgatif
1.2.2 Lโimpรดt permet de restaurer lโefficacitรฉ รฉconomique
1.2.2.1 Impรดt correcteur des externalitรฉs
1.2.2.2 Impรดt : instrument de rรฉgulation
1.2.2.3 La contestation des dรฉfenseurs de lโรฉconomie de lโoffre Madagascar. Rรฉsumรฉ du systรจme fiscal
1.3 La simplicitรฉ fiscale
1.3.1 Neutralitรฉ et efficacitรฉ de lโadministration fiscale
1.3.1.1 Formation technique indispensable
1.3.1.2 Formation morale nรฉcessaire
1.3.2 La simplicitรฉ des textes et procรฉdures fiscaux
1.3.3 Les coรปts dโadministration
Section 2 : Les effets รฉconomiques de lโimpรดt
2.1 Les formes dโimpรดt
2.2 Les impacts รฉconomiques de lโimpรดt
2.2.1 Impact sur lโรฉpargne et lโinvestissement
2.2.2 Impact sur le prix
2.2.3 Impact sur lโactivitรฉ
PARTIE 2 : ยซ PERFORMANCE FISCALE ET REFORME FISCALE ยป
CHAPITRE 3 : LES REFORMES FISCALES
Section 1 : Les rรฉformes lรฉgislatives
1.1 Le grand changement au niveau du systรจme fiscal malgache en 2007/2008
1.2 Les mesures de la rรฉforme en 2009, 2010, 2011, 2012 et 2013
Section 2 : Les rรฉformes administratives
2.1 Contexte de lโadministration fiscale avant la rรฉforme
2.2 Modernisation de la DGI
2.2.1 Stratรฉgie de modernisation
2.2.2 Engagement de la DGI
CHAPITRE 4 : LES INDICATEURS DE LA PERFORMANCE FISCALE
Section 1 : La recette fiscale et le taux de pression fiscale
1.1 Lโรฉvolution des recettes fiscales
1.1.1 Composition de la recette fiscale
1.1.2 Lโรฉvolution de la recette fiscale par rapport au PIB
1.1.3 Evolution de la recette fiscale par type dโimpรดt
1.2 Taux de pression fiscale
1.2.1 Reprรฉsentation du taux de pression fiscale
1.2.2 Causes de la faiblesse du taux de pression fiscale
1.2.3 Comparaison du taux de pression fiscale
Section 2 : La structure fiscale
2.1 Structure fiscale de la DGI
2.1.1 Structure fiscale par type dโimpรดts
2.1.2 Structure fiscale par rรฉgion de perception
2.2 Systรจme fiscal malgache face aux finances publiques
2.2.1 Contexte budgรฉtaire
Madagascar. Rรฉsumรฉ du systรจme fiscal
2.2.1.1 Composition des recettes publiques
2.2.1.2 La couverture des dรฉpenses budgรฉtaires
2.2.2 Dรฉpendance aux bailleurs de fonds
2.2.3 Endettement
CONCLUSION
REFERENCES DOCUMENTAIRES
ANNEXE
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